2) (C.S.) Si X= (X1, . . . , Xn)est un vecteur aléatoire de fonction de caractéristique φX(t) =
exp(−1
2σ2||t||2)(t= (t1, . . . , tn)∈Rn), alors pout tout k= 1, . . . , n, on a
φXk(tk) = φX(0,...,0, tk,0,...,0) = e−σ2
2t2
k.
Ce qui montre que Xkest de loi N(0, σ2). De plus comme pour tout t∈Rn,φX(t) =
Qn
k=1 φXk(tk), les variables aléatoires Xksont indépendantes.
Remarque : Si Xest un n-échantillon de la loi normale N(0, σ2), alors pour tout t∈Rn,
la variable aléatoire réelle < t|X > (produit scalaire de tet X) est de loi N(0, σ2||t||2)car
pour u∈R,
(8) φ<t|X>(u) = E(eiu<t|X>) = E(ei<ut|X>) = e−σ2
2||ut||2=e−σ2||t||2
2u2
est la fonction caractéristique de la loi N(0, σ2||t||2).
Théorème 1.8 (de Cochran) : Soit X= (X1, . . . , Xn)un n-échantillon de la loi normale
N(0, σ2). Alors :
1) les composantes de Xdans toute base orthonormale de Rn, forment aussi un n-échantillon
de la loi N(0, σ2).
2) Le transformé du vecteur Xpar une transformation orthogonale de Rn, est toujours un
n-échantillon de la loi N(0, σ2).
3) Soit E1⊕···⊕Epune décomposition de Rnen psous espaces vectoriels deux à deux ortho-
gonaux et de dimensions respectives r1, . . . , rp. Alors les vecteurs aléatoires XE1, . . . , XEppro-
jections orthogonales respectives de Xsur E1, . . . , Ep, sont indépendants. De plus les variables
aléatoires ||XE1||2,...,||XEp||2sont indépendantes et de lois respectives σ2χ2
r1, . . . , σ2χ2
rp.
démonstration : Soit v1, . . . , vnune base orthonormale de Rn. On a évidemment X=
Pn
k=1 < X|vk> vk. Le vecteur X0= (< X|v1>, . . . , < X|vn>)a pour fonction caractéris-
tique
φX0(t) = E(eiPn
k=1 tk<X|vk>) = Eei<X|Pn
k=1 tkvk>
=φX(
n
X
k=1
tkvk) = exp −1
2σ2||
n
X
k=1
tkvk||2= exp −1
2σ2||t||2,
d’après le théorème 1.5 et en utilisant le fait que (vk)est une base orthonormale pour affir-
mer que ||Pn
k=1 tkvk||2=Pn
k=1 t2
k=||t||2. Du théorème 1.5, on obtient alors que X0est un
n-échantillon de la loi N(0, σ2).
2) Cette assertion n’est qu’une formulation équivalente de 1). En effet soit Aune matrice
orthogonale n×n. Par définition ses vecteurs lignes v1, . . . , vn, forment une base orthonor-
male de Rn. Le vecteur AX transformé de Xpar l’action de la matrice Aest le vecteur de
Rnde coordonnées < X|v1>, . . . , < X|vn>(dans la base canonique) donc c’est encore un
n-échantillon de la loi N(0, σ2)d’après le 1).
3) Choisissons dans chaque sous espace Ejune base orthonormale {vj,1, . . . , vj,rj}et munis-
sons Rnde la base orthonormale Bobtenue en réunissant toutes ces bases. La projection
orthogonale XEjdu vecteur aléatoire Xsur Ej, est alors égale à
XEj=
rj
X
k=1
< X|vj,k > vj,k
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