semaine du 3+1er septembre 2011 MPSI du lycée Rabelais http://mpsi.saintbrieuc.free.fr PROGRAMME DE COLLE S28 NB : seules les démonstrations des théorèmes, propositions étoilées ne sont pas exigées. APPLICATIONS LINÉAIRES Applications linéaires Définition : Soient E et F deux espaces vectoriels sur le même corps K et f : E → F une application. On dit que f est linéaire de E dans F lorsque ∀(~x, ~y) ∈ E 2 , ∀(λ, µ) ∈ K2 , f (λ · ~x + µ · ~y) = λ · f (~x) + µ · f (~y) Notation : On note L(E, F ) l’ensemble des applications linéaires de E dans F , L(E) l’ensemble des endomorphismes de E, GL(E) l’ensemble des automorphismes de E. Proposition.— L(E, F ), +, · est un K-ev. Proposition.— Soit f ∈ L(E, F ) et g ∈ L(F, G). Alors g ◦ f : E → G est une application linéaire de E dans G. Endomorphismes Proposition.— L(E), +, ◦ est un anneau. Définition : Polynôme d’endomorphisme —. Soient P ∈ K[X], P = ap X p + ap−1 X p−1 + · · · + a1 X + a0 et f ∈ L(E). On définit P (f ) ∈ L(E) par P (f ) = ap f p + ap−1 f p−1 + · · · + a1 f + a0 idE Théorème*.— Formule du binôme et identité géométrique —. Soient f, g deux endomorphismes de E tels que f ◦ g = g ◦ f . Alors pour tout entier n ∈ N (f + g)n = n X n k f ◦ g n−k k f n+1 − g n+1 = (f − g) ◦ k=0 n X f k ◦ g n−k k=0 Isomorphismes Définition : Soient E et F deux K-ev. On appelle isomorphisme de E sur F toute application linéaire et bijective f de E sur F . Proposition.— Isomorphisme réciproque Soit f ∈ L(E, F ) un isomorphisme de E sur F . Alors f −1 est un isomorphisme de F sur E, appelé isomorphisme réciproque de f . Noyau et image d’une application linéaire Définition : Soit f : E → F une application linéaire. l’image de f est l’image directe de E par f . On note Im f = {f (~x) ; ~x ∈ E} = {~y ∈ F | ∃~x ∈ E ; f (~x) = ~y} le noyau de f est l’ensemble des antécédents de ~0F par f . On note Ker f = {~x ∈ E | f (~x) = ~0F }. Proposition.— Soit f ∈ L(E, F ), alors Im f est un sous-espace vectoriel de F . Ker f est un sous-espace vectoriel de E. Théorème.— caractérisation des applications linéaires injectives/surjectives Soient E, F des K-e.v et f ∈ L(E, F ) une application linéaire de E vers F , alors • • f est surjective si et seulement si Im f = F f est injective si et seulement si Ker f = {~0E } 1 Image d’une base par une application linéaire Proposition.— Soit B = (~e1 , . . . , ~en ) une base d’un K-ev E et f ∈ L(E, F ). Alors Im f = Vect f (~e1 ), . . . , f (~en ) Proposition.— Soit B = (~e1 , . . . , ~en ) une base d’un K-ev E et F = (f~1 , . . . , f~n ) une famille de n vecteurs de F . Il existe une application linéaire f : E → F , unique telle que ∀i ∈ [[1, n]], f (~ei ) = f~i Théorème.— Caractérisation des isomorphismes par les bases —. Soit f ∈ L(E, F ), (~e1 , . . . , ~en ) une base de E. • • • f est injective f est surjective f est un isomorphisme si et seulement si si et seulement si si et seulement si f (~e1 ), . . . , f (~en ) est libre dans F f (~e1 ), . . . , f (~en ) est génératrice de F f (~e1 ), . . . , f (~en ) est une base de F Exemples d’applications linéaires Définition : application linéaire a canoniquement associée à une matrice Soit A ∈ Mn,p (K) une matrice à coefficients dans K. On définit l’application linéaire a canoniquement associée à A par : ∀(x1 , . . . , xp ) ∈ Kp , a(x1 , . . . , xp ) = (y1 , . . . , yn ), a1,1 .. . ··· a1,p x1 y1 .. × .. = .. . . . an,1 · · · an,p xp yn où les coefficients y1 , . . . , yn de l’image sont obtenus grâce à la relation matricielle ci-contre. Définition : Projections, symétries, affinités Soit E1 et E2 deux sev supplémentaires d’un K-ev E, de sorte que tout vecteur ~x de E s’écrit de manière unique : ~x = ~x1 + ~x2 , où (~x1 , ~x2 ) ∈ E1 × E2 . La projection de E sur E1 parallèlement à E2 , est l’application notée pE1 ,E2 : E → E définie par : ∀~x = ~x1 + ~x2 ∈ E; pE1 ,E2 (~x) = ~x1 La symétrie par rapport à E1 parallèlement à E2 , est l’application notée sE1 ,E2 : E → E définie par : ∀~x = ~x1 + ~x2 ∈ E; sE1 ,E2 (~x) = ~x1 − ~x2 L’affinité vectorielle de base E1 de direction E2 et de rapport α, l’application f : E → E définie par : ∀~x = ~x1 + ~x2 ∈ E; f (~x) = ~x1 + α · ~x2 Proposition.— La projection pE1 ,E2 et la symétrie sE1 ,E2 sont des endomorphismes de E qui vérifient : • Im pE1 ,E2 = E1 • sE1 ,E2 ◦ sE1 ,E2 = IdE • Ker pE1 ,E2 = E2 • sE1 ,E2 est un automorphisme de E et s−1 E1 ,E2 = sE1 ,E2 . • pE1 ,E2 ◦ pE1 ,E2 = pE1 ,E2 • sE1 ,E2 = 2pE1 ,E2 − IdE Théorème.— Soit p ∈ L(E) un projecteur, i.e. une application linéaire vérifiant p ◦ p = p. Alors Ker p et Im p sont supplémentaires, i.e. E = Ker p ⊕ Im p p est la projection de E sur Im p parallélement à Ker p. Théorème.— Soit s ∈ L(E) une involution, i.e. un endomorphisme de E vérifiant s ◦ s = idE . Alors Ker (s − IdE ) et Ker (s + IdE ) sont supplémentaires, i.e. E = Ker (s − IdE ) ⊕ Ker (s + IdE ) s est la symétrie par rapport à Ker (s − IdE ) parallèlement à Ker (s + IdE ). Savoir-Faire : montrer qu’un endomorphisme est un projecteur ou un automorphisme involutif et trouver ses éléments caractéristiques. 2