3.2 Loi d’une variable aléatoire discrète
Définition 3.2.1 (Loi de probabilité d’une variable aléatoire discrète).Soit (Ω,A,P)un espace probabilisé. Soit Xune va-
riable aléatoire discrète La fonction qui associe à tout a∈Rla probabilité P(X=a)est appelée loi de probabilité de la
variable aléatoire X.
Proposition 3.2.2 (Propritétés de la loi d’une variable aléatoire discrète).Soit (Ω,A,P)un espace probabilisé. Soit X une
une variable aléatoire discrète à valeurs dans V= (xi)i∈Iet de loi (pi)i∈I. On a
1. ∀i∈I,0≤pi≤1,
2. ∑i∈Ipi=1.
Exemple 3.2.3. Dans l’exemple précédent du lancé de deux dés la loi de Xest donné par le vecteur
p=1
36,2
36,3
36,4
36,5
36,6
36,5
36,4
36,3
36,2
36,1
36
Définition 3.2.4. La variable aléatoire discrète Xinduit une mesure de probabilité PXsur (R,BR)avec pour tout borélien A
PX(A) = P(X−1(A)).
La tribu des boréliens étant engendrée par les intervalles, il suffit de définir les valeurs PX(I)pour tout intervalle Ide R.
Si on note (xn)les valeurs de Xnous avons
PX=∑
n∈N
P(X=xn)1{xn}.
Se donner PXrevient à se donner la loi de X. On peut ainsi parler d’une variable aléatoire Xayant une loi de probabilité PX
sans spécifier l’espace probabilisé (Ω,A,P)sur lequel Xest défini. On ne retiendra donc que (R,BR,PX)que l’on étudie
de manière autonôme en oubliant l’espace probabilisé initial. La mesure de probabilité PXest appelée mesure image de la
probabilité Ppar X.
3.3 Fonction de répartition d’une variable aléatoire discrète
Définition 3.3.1 (Fonction de répartition d’une variable aléatoire).Soit (Ω,A,P)un espace probabilisé. Soit Xune variable
aléatoire. La fonction de répartition de Xest une fonction définie sur Rpar
F(x) = P(X≤x).
Comme exercice vous pouvez représenter la fonction de répartition associée à la variable aléatoire précédente, puis vous
pouvez vérifier les propriétés suivantes :
Proposition 3.3.2. Soit (Ω,A,P)un espace probabilisé. La fonction de répartition d’une variable aléatoire X a les proprié-
tés suivantes :
1. Elle est croissante.
2. Elle est continue à droite en tout point de R.
3. Elle est continue en un point x si et seulement si P(X=x) = 0.
4. Sa limite en −∞vaut 0
5. Sa limite en +∞vaut 1.
Démonstration. 1. Soit x≤y. Nous avons l’inclusion
(X≤x) = {ω∈Ω|X(ω)≤x} ⊂ (X≤y) = {ω∈Ω|X(ω)≤y}.
Par monotonie de la probabilité Pnous avons donc
F(x) = P(X≤x)≤P(X≤y) = F(y).
Ceci montre que la fonction Fest croissante. En particulier elle admet une limite en +∞et −∞.
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