Le nucléophile est l'espèce entrante. L'halogène qui va partir est quant à lui appelé nucléofuge ou plus simplement
groupe partant (Leaving Group, pour les anglo-saxons). Les nucléophiles sont classés par "force" et il en va de
même pour les groupes partant.
Ainsi, pour qu'une réaction de substitution ait lieu dans les meilleures conditions, il faut un très bon groupe
partant et un très bon nucléophile.
Pour qu'un groupe partant soit le meilleur possible, il faut que la liaison carbone-groupe partant soit la plus faible
possible. Cette liaison est la plus faible pour X = I > Br > Cl > F (Plus l'halogène est gros et plus la liaison est
faible).
Les halogènes ne sont pas les seuls bons groupes partant, d'autres groupes tels que les mesylates, tosylates et
autres sulfonates sont de très bons groupes partant :
Le groupe
mésylate que l'on
représente souvent
avec l'abréviation
'Ms'.
Le groupe triflate abrégé par 'Tf'. Dire que le
groupe triflate est un bon groupe partant
n'étonnera personne car on a dit, plus haut,
qu'à cause de l'effet inducti
fluor, la liaison O-R est d'énergie plus faible.
Le groupe Tosylate
abrégé par 'Ts'.
On peut donc classer les groupes partant de la façon suivante :
OTs > I > Br ~ H2O > Cl >> F.
Les éliminations aboutissent à des alcènes ; elles sont favorisées par le chauffage, la basicité du
nucléophile ( NH2 - > RO - > OH - ), concentration forte en base et l’encombrement du RX
Les éliminations ont une régiosélectivité partielle ( règle de Zaïtsev ) : on obtient en général l’alcène le
plus stable ( le plus substitué et l’isomère E ) ; dans le cas de la E2, l’attaque du Hβ en anti de X prédomine
sur la règle de Zaïtsev.
Cas de la synthèse de Williamson :
RO - + R’X ROR’ + X –
RO – est une base très forte donc pb de compétition entre élimination et SN donc il faut un RX peu encombré
( Iaire souvent ) ; la réaction est alors une SN2