EXERCICES MPSI
B 3 III. DERIVATION Niveau 2
R. FERRÉOL 13/14
24. : En remarquant que la dérivée de la fonction f:x→ e
ix
ne s’annule jamais,montrer que le théorème de Rolle (et
donc également celui des accroissements finis) ne s’étend pas aux fonctions f:R→C.
25. : Le théorème des accroissements finis généralisé, et la (grande) règle de l’Hospital :
(a) Soient fet gcontinues sur [a, b], (a=b)et dérivables sur ]a, b[.Pour x∈[a, b],on pose
ϕ(x) =
f(x)−f(a)f(b)−f(a)
g(x)−g(a)g(b)−g(a)
Montrer qu’il existe c∈]a, b[tel que
f
′
(c)f(b)−f(a)
g
′
(c)g(b)−g(a)= 0.Remarque : on a donc f(b)−f(a)
g(b)−g(a)=f
′
(c)
g
′
(c)si
ces expressions sont définies.
(b) Soient fet gdérivables sur V= ]x
0
−α, x
0
+α[, g et g
′
jamais nulles sur V\{x
0
}et telles que f(x
0
) = g(x
0
) = 0.
Montrer que
lim
x→x
0
f
′
(x)
g
′
(x)=l⇒lim
x→x
0
f(x)
g(x)=l
ce résultat est connu sous le nom de “grande règle de l’Hospital”. Appliquer à lim
x→0
sh x−sin x
th x−tan x.
(c) * Application 1 : Montrer, en appliquant n−1fois la grande règle de L’Hospital, que si fest nfois dérivable au
voisinage de 0,et si f
(k)
(0) = 0 pour k= 0,1, ..., n, alors f(x) = o(x
n
)quand x→0.Remarque : ceci redémontre
d’une autre façon le théorème de Taylor-Young.
(d) * Application 2 : (cf. intégration d’un DL) Montrer que si fet gsont dérivables au voisinage de x
0
et nulles en
x
0
alors
f
′
=o(g
′
)en x
0
⇒f=o(g)en x
0
26. : Formule de Taylor-Lagrange.
Soit fune fonction réelle de classe C
n
sur [a, b],a < b, et n+ 1 fois dérivable sur ]a, b[; on pose ϕ(x) = f(x)−
n
k=0
f
(k)
(x)
k!(b−x)
k
−λ(b−x)
n+1
(n+ 1)! , λ étant choisi de sorte que ϕ(a) = 0.
(a) Montrer en utilisant la fonction ϕqu’il existe cde ]a, b[tel que f(b) =
n
k=0
f
(k)
(a)
k!(b−a)
k
+f
(k)
(c)
(n+ 1)! (b−a)
n+1
.
(b) En déduire par exemple que e
x
=
∞
k=0
x
k
k!pour tout réel x.
INJECTIVITÉ ; FONCTIONS RÉCIPROQUES
27. : Soit fune application R→Rinjective, f
−1
sa fonction réciproque ; déterminer g
−1
(x)dans les cas suivants :
(a) g(x) = f(x) + a
(b) g(x) = f(x+a)
(c) g(x) = af (x)avec a= 0
(d) g(x) = f(ax)avec a= 0
(e) g(x) = f(e
x
)
(f) A quel cas général les cas (b),(d),(e) appartiennent-ils ? Et les cas (a) et (c) ?
28. * : Montrer que pour tout entier n3,l’équation e
x
=x
n
possède exactement deux solutions 1< a
n
< b
n
(figure
pour n= 3) ; déterminer un équivalent de a
n
et de b
n
.
29. : Soit fune fonction R→R, avec D
f
=I, f (I) = J, telle que pour toute suite (u
n
)d’éléments de I, la convergence de
la suite (f(u
n
)) implique celle de la suite (u
n
).
(a) Montrer par l’absurde que fest injective, puis que f
−1
est continue sur J.
(b) En déduire que si Jest un intervalle, fest une bijection continue de Isur J.
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