AVANT DE
PASSER
À TABLE…
Notre alimentation est totalement
différente de celle de nos ancêtres,
et même de celle de nos
grands-parents! Ces derniers
mangeaient une majorité
d’aliments produits localement,
peu transformés et… «bio», pour
employer une expression actuelle.
Au cours du XXesiècle,
l’industrialisation de l’alimen -
tation a profondément modié ce
que nous mangeons et notre
rapport même aux aliments.
Ce phéno mène n’est pas
nécessairement un progrès. Les
produits alimentaires, traités,
transformés et raffinés ont un
impact énorme sur notre santé.
Ce que nous consommons
aujourd’hui a tendance à acidier
notre organisme, à affaiblir et à
déséquilibrer notre système.
L’inammation chronique
(ou silencieuse) peut s’installer et
permettre à la maladie de se
développer dans une partie du
corps ou l’autre, à plus ou moins
long terme. En effet,
l’inammation chronique est
considérée comme étant à la
source de l’ensemble des maladies
chroniques (cancer, diabète, etc.),
des maladies neurologiques
(maladie d'Alzheimer, Parkinson,
etc.) et des maladies auto-
immunes (sclérose en plaques,
arthrite, etc.). L’inammation
fournit en quelque sorte le
«terrain commun» permettant
l’apparition de ces maladies, de
même que de l’obésité.
Toutefois, au lieu de favoriser
l’inammation, ce que nous
mangeons peut constituer une
barrière de défense non
négligeable contre elle. Les
médecines traditionnelles chinoise
et ayurvédique (de l’Inde) misent
depuis longtemps sur les aliments
pour préserver la santé ou guérir la
maladie. Hippocrate, médecin de
la Grèce antique, l’avait aussi
compris : « Que ton aliment soit
ton médicament et ton
médicament, ton aliment ».
L’épidémie de maladies chroniques
qui s’étend aujourd’hui partout
sur la planète, à mesure que les
populations adoptent le régime
alimentaire nord-américain,
pourrait être évitable à 80 %1.
La santé
par l’alimentation
Ça ne fait aucun doute,
l’alimentation et ses liens avec la
santé sont un sujet « tendance »,
du moins en Occident. Le
problème, c’est que nous faisons
face à une surabondance
d’information qui nous pousse
4
1Organisation mondiale de la santé (2006).