recherche en soins infirmiers - Banque de données en santé publique

RECHERCHE EN SOINS INFIRMIERS N° 96 - MARS 2009 1
Revue Trimestrielle 4 numéros par an.
Directrice de la publication : Monique FORMARIER
COMITÉ SCIENTIFIQUE
Monique FORMARIER Paris
Ljiljana JOVIC Paris
Geneviève POIRIER COUTANSAIS La Roche sur Yon
Marie-Andrée VIGIL-RIPOCHE Paris
Anne-Marie MOTTAZ Montpellier
Didier LECORDIER Nantes
Evelyne MALAQUIN-PAVAN Paris
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2, place Antonin Jutard, 69003 Lyon
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ARSI – 109, rue Negreneys – 31200 Toulouse
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Commission paritaire : 71232
ISSN : 0297-2964
La revue «Recherche en Soins Infirmiers» (RSI) est répertoriée dans les banques de données :
- PASCAL de l’I.N.I.S.T. (Institut National de l’Information Scientifique et Technique)
- B.D.S.P. (Banque de Données de Santé Publique)
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ÉDITION
MALLET CONSEIL
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RECHERCHE EN
SOINS INFIRMIERS
COMITÉ DE RÉDACTION
Paule BIROT Arles
Brigitte GUERRIN Pontoise
Muriel GUILLOT Lyon
Martine GRAINGER Nogent le Roi
Guy ISAMBART Clermont de L’Oise
Marie-Hélène LASSALLETTE Toulouse
Françoise MOLIERE Paris
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ÉDITORIAL
La conférence du Workgroup of European Nurse Reasearchers (WENR) . . . . . . . . . . . . . . . .4
Monique FORMARIER
RENCONTRE
Les valeurs en crise ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5
Florence GRUAT
L’apprentissage de la recherche en école de sage–femme : Une quête de sens pour une prise
de conscience. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8
Chantal RAZUREL
MÉTHODOLOGIE
Dans cette rubrique nous publions des articles ayant trait à la méthodologie qui ont été
présentés lors des journées d’étude de l’ARSI en janvier 2008.
Complexité des actions professionnelles,
Recherche qualitative et évaluation, reliances et légitimités. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19
Jean CLENET
L’EPP : Pour une politique fondée sur la qualité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27
Jean-Michel CHABOT
Les résultats probants dans la recherche médicale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32
Olivier MONTAGNE
Le processus d’intégration de la recherche dans des procédures d’accréditation et d’évaluation
des pratiques professionnelles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35
Gislaine BENHAMOU-JANTELET, Danièle THOMINET, Kline VEYER
RECHERCHE
L’expérience de l’incertitude chez les pères et mères dans le processus de l’annonce
de la déficience motrice cérébrale de leur enfant. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41
Diane PELCHAT, Valérie BOURGEOIS-GUERIN
Évaluation d’une visite virtuelle pré-opératoire pour parents et enfants. . . . . . . . . . . . . . . . .52
Jocelyne TOURIGNY, Julie CHARTRAND
Pansement de plaies chroniques en milieu hospitalier- Une revue de la littérature. . . . . . . . .58
Lucie CHARBONNEAU, Béatrice PERRENOUD, Serge GALLANT, Isabelle LEHN, Valérie CHAMPIER
VARIATION
Evaluation de nos pratiques professionnelles : la prise en charge de l’enfant porteur d’une fente
labio-maxillo palatine et de sa famille. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69
Nicole CANIVEN, Madame LEDUC
Détection de la violence domestique en milieu hospitalier par les soignants :
Responsabilité professionnelle et enrichissement de l’approche du patient. . . . . . . . . . . . . . .73
Marie-Christine POUJOULY, David BOURGOZ
La recherche en soins infirmiers au service de la qualité des soins!
Est-ce souhaité et réalisable? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .77
Marianne WALTI-BOLLIGER
La consultation infirmière auprès des patients VIH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .85
Elisabeth COSTA
N° 96
MARS 2009
RECHERCHE EN SOINS INFIRMIERS
SOMMAIRE
RECHERCHE EN SOINS INFIRMIERS N° 96 - MARS 2009
2
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ERRATUM
Dans le sommaire de la revue de décembre 2008, numéro 95, une erreur a été commise concernant la présentation des
auteurs dans deux articles.
Il faut lire :
- La contribution de l’approche de caring des infirmières à la sécurité des patients en réadaptation : une étude novatrice.
Daphney ST-GERMAIN
Régis BLAIS
Chantal CARA
- Allier le Soin Infirmier et la réadaptation : un modèle de pratique Caring-Processus de Production du Handicap peut-
il faire la différence ?
Daphney ST-GERMAIN
Brigitte BOIVIN
Patrick FOUGEYROLLAS
Nous présentons nos excuses à Madame Daphney ST-GERMAIN et à ses co-auteurs pour ces regrettables erreurs.
Monique FORMARIER
Rédactrice
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ÉDITORIAL
RECHERCHE EN SOINS INFIRMIERS N° 96 - MARS 2009
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Monique Formarier
Rédactrice
À juste titre, la profession infirmière en France est en ébullition autour de la création d’un cycle universitaire (L,M,D),
puisque avec le Luxembourg, elle est le seul pays européen à ne pas avoir de cursus infirmier universitaire.
Des associations et syndicats se mobilisent, des groupes de travail sont créés et de nombreux débats sont organisés
ici et là autour des choix (licence classique ou licence professionnelle), du nombre de masters, de la reconnaissance
des diplômes etc…
Mais les infirmières françaises sont-elles réellement prêtes à entrer dans une logique universitaire, centrée sur la
discipline des soins infirmiers où, à partir du master, la recherche tient une place prépondérante ?
On peut se poser la question quand on voit le peu d’intérêt actuel que l’ensemble de la profession porte à la construc-
tion de sa discipline, dont la recherche est un de ses fondement.
Nous en avons une bonne illustration avec la dernière conférence du WENR qui s’est tenue à Vienne en septembre 2008
et qui regroupait les chercheurs en science infirmière de toute l’Europe. Il n’y avait que 2 français sur 250 participants,
tous les 2 appartenant à 2 associations (ANFIIDE et ARSI) qui s’intéressent à la recherche.
Si la France doit créer un cursus universitaire en science infirmière, elle ne peut pas ignorer ce que font les infirmières
des autres pays en matière de recherche et en particulier les infirmières européennes avec les accords de Bologne.
Comment Les infirmières répondent-elles aux besoins de santé des populations ? Comment travaillent-elles avec
l’EBN ? Quelles sont les expériences intéressantes qui se font dans le domaine des pratiques avancées ?
Autour de quoi se construit la discipline infirmière en Europe, autour de quels thèmes, de quels concepts, de quelles
théories, quelles sont les méthodologies utilisées ? Quels sont les grands axes de recherches à développer ?
Ces questions axées sur la discipline devraient être au centre des débats pour guider les décisions qui impactent
la profession.
Une partie de la réponse à ces questions se trouvent dans les nombreux échanges et présentations qui ont eu lieu
durant la conférence du WENR. Le thème de la conférence, la prise en charge des maladies chroniques, concer-
ne les infirmières de tous les pays. Plus de cent travaux ont été présentés : 38 recherches quantitatives,
36recherches qualitatives, 9recherches à méthodes mixtes, des recherches action, des recherches évaluatives, des
analyses de concept…
Les recherches ciblées autour de l’éducation thérapeutique, la santé publique, le vécu du patient porteur de patho-
logie chronique, ont témoigné de l’étendue des préoccupations des infirmières et de la contribution unique et impor-
tante que seule cette profession qui est au cœur des soins, et au plus prés des patients, peut apporter dans le déve-
loppement de la qualité des soins. La reconnaissance de la profession passe aussi par cette voie.
Espérons qu’en 2009, à la prochaine conférence du WENR à Athènes, les infirmières françaises y seront mieux
représentées, (individuellement ou par les associations), non pas pour y faire de la figuration, mais pour apporter leur
participation à la construction de la science infirmière.
La conférence du Workgroup of European Nurse Reasearchers (WENR)
Le Groupe Européen des Infirmières Chercheuses
Vienne Autriche, Septembre 2008.
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RENCONTRE
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RECHERCHE EN SOINS INFIRMIERS N° 96 - MARS 2009
LES VALEURS EN CRISE
Florence GRUAT,
Cadre de santé, Formatrice en IFSI, Espace éthique centre hospitalier René Dubos - Pontoise, Doctorante
en éthique, science, santé et société Département de recherche en éthique, Université Paris-Sud 11,
Réseau de recherche en éthique médicale, INSERM
Article extrait du mémoire pour l’obtention du Master 2 : Ethique, science, santé et société.
Mots clés : valeurs, éthique, infirmières, obstacles
Dans un article paru dans la revue Esprit 1, Louis
Dumont nous rappelle que le mot valeur en latin signi-
fie saine vigueur, force, et désignait au Moyen Age la
bravoure du guerrier. À ce jour, la recherche sur
Internet du mot valeur nous conduit aux cours de la
bourse. Ce mot «valeur» symbolise, aujourd’hui, sou-
vent, dans notre monde moderne, ce qui est cher à
l’individu, le pouvoir de l’argent, la mesure de toute
chose. Il est fréquent d’entendre parler au sein des
hôpitaux de concepts de respect, de dignité, d’auto-
nomie de la personne soignée. Il semble admis que
les acteurs de la vie hospitalière soient réputés avoir
un grand sens moral.
La demande apparente d’éthique reste prégnante chez
les soignants. Il y a comme une rumeur éthique. Serait-
ce que cette demande corresponde à un effondrement
de la morale à l’hôpital ? Restons prudents. Méfions-
nous des rumeurs, des constats, des sondages, de
toutes les approches objectives de la moralité : «toutes
ces approches contribuent à dé-moraliser les mœurs en indui-
sant des comportements conformistes.» 2Ces concepts,
sitôt qu’entendus mais parfois mal compris, sont décli-
nés dans les discours infirmiers. On a plus ou moins
confusément à l’esprit ce qui doit être bien, mais on fait
parce qu’on nous dit de faire et bientôt ce qu’il faut faire
c’est ce qui se fait ! Ce qui peut nous inquiéter au sein
de notre société, comme à l’hôpital, ce n’est pas l’im-
moralité, ni l’amoralité, mais plutôt la disparition du
sentiment de culpabilité engendrée par la transgression
morale. Entre l’hétéronomie qui s’abat sur les soignants
sous forme d’injonctions réglementaires et législatives,
et la recherche de l’autonomie du soignant comme du
soigné, l’infirmière cherche des repères et se dé-mora-
lise. En perte de sens, elle dira qu’elle est dé-motivée.
Interrogées sur cette possible éthicisation de leurs pra-
tiques, des infirmières affirment qu’elles ne font que
défendre des valeurs infirmières ancestrales. Pour les
plus anciennes d’entre elles, il y aurait une crise des
valeurs dans le domaine du soin. Ces valeurs resteraient
le dernier rempart. Comme si c’était mieux avant,
comme si ces valeurs avaient été momentanément
oubliées. La question est de savoir si les infirmières ont
occulté leurs valeurs, comme leurs contemporains, ou
si elles sont plutôt submergées par un trop plein de
valeurs. Les médecins font souvent référence à leur
code de déontologie médicale, ils parlent peu de valeurs.
Faut-il admettre avec Nietzsche 3que les infirmières,
soumises au pouvoir médical se sont inventées des
valeurs morales pour peser sur la conscience de ces
derniers, pour leur donner mauvaise conscience, pour
contrebalancer leur supériorité initiale? Mais, la valeur
de la valeur ne peut plus ne reposer que sur l’évaluation
d’un évaluateur. C’est pourquoi l’affirmation d’une valeur
peut devenir l’expression de puissance de l’évaluateur.
Alors nous refusons tout débat sur les valeurs, nous
refusons que l’on discute nos valeurs. Dans ce cadre, la
demande d’éthique peut apparaître comme un appel à
la reconstruction de repères, un appel à la rationalité.
1Revue «Esprit»n° 7, Paris, 1983. Cité dans Valeurs, identité et pratiques infirmières, Journées de perfectionnement, C. C. P. S, Paris, 1983.
2Dominique Folscheid, DESS d’éthique médicale et hospitalière, cours de première année, Paris, AP-HP, Délégation à la Formation, 2003.
3Friedrich Nietzsche, Généalogie de la morale, Paris, GF Flammarion, 1996.
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