Le calcium (ionisé et complexé) est filtré au niveau glomérulaire, puis réabsorbé à 99% dans
les tubules. La réabsorption du calcium est sous la dépendance de la parathormone ou PTH,
synthétisée par la parathyroïde (toute augmentation de cette hormone augmente la réabsorption du
calcium) et de la vitamine D3 (même effet).
Les phosphates sont filtrés au niveau glomérulaire, puis réabsorbés au niveau du tube
proximal (85% du phosphore filtré est réabsorbé). La parathormone inhibe la réabsorption des
phosphates qui se trouve au contraire activée par l’hormone de croissance et la vitamine D3.
= Le rein participe avec le foie à la synthèse de la vitamine
(Hydroxylation en 1) pour donner après passage hépatique la 1, 25 di-OH vitamine D3, forme la plus
active des vitamines D.
La vitamine D joue un rôle essentiel dans le métabolisme phosphocalcique en favorisant l’absorption
intestinal du calcium et sa fixation sur les os.
+ Acide/base
L’équilibre acido-basique, fonction essentielle de l’épuration rénale, est associé à la respiration
En éliminant du gaz carbonique, les poumons assurent une régulation « rapide » de l’acidose (du fait
d’un état d’équilibre entre le gaz carbonique et l’acide carbonique). L’élimination d’une molécule de
CO2 est équivalente à l’excrétion de protons).
Pour maintenir l’équilibre acido-basique le rein dispose de plusieurs mécanismes :
= La synthèse de bicarbonate
CO2 + H2O H2CO3 H+ HCO3-
= L’élimination d’acides libres (acide lactique, urique...)
= L’acidification du phosphate disodique ou des ions ammonium couplés à l’échange
tubulaire H+/Na+ ou H+/K+.
Pendant la pratique de l’activité physique ces trois mécanismes sont utilisés, notamment en
ce qui concerne l’élimination d’acide lactique ce qui a pour effet d’acidifier les urines mais aussi de
perdre de l’énergie (une molécule de lactate = 17 ATP).
2.3 PRODUCTION D’URINE
Le débit urinaire est fonction de la pression de filtration glomérulaire (d’autant plus importante
que la pression artérielle est élevée), et des mécanismes de réabsorption du sodium et de l’eau.
La sécrétion d’aldostérone induite par la rénine et
l’angiotensinogène, provoque une réabsorption de sodium et parallèlement d’eau (l’eau suit le
sodium). Pendant l’exercice physique l’hyperaldostéronisme est donc à l’origine d’une diminution
du débit urinaire.
La sécrétion par la post hypophyse d’hormone antidiurétique
provoque une réabsorption massive d’eau (et donc une concentration des urines) au niveau du tube
distal. Cette sécrétion est directement dépendante de l’osmolarité plasmatique.
Le facteur natriurétique, d’origine cardiaque, qui en provoquant une
fuite de sodium dans les urines, active également la diurèse.