Migraine :la clinique
particulièrement chez l'enfant de moins de
15
ans. Lorsque le
patient
s'éveille
avec
une
migraine, l'heure de début de la crise est impossible àpréciser.
•La topographie de la céphalée est classiquement unilatérale,
tantôt
droite,
tantôt
gauche, mais elle
peut
être diffuse, soit d'emblée, soit secondairement.
La douleur siège plus fréquemment dans la région antérieure de la
tête
(tempe,
front, région péri-orbitaire) mais elle prédomine parfois dans la région occipi-
tale ou la nuque.
Le
changement
de côté
d'une
crise àl'autre est
un
excellent
signe de migraine mais
une
céphalée siégeant toujours du même
côté
reste
bien
plus souvent due àla migraine
qu'à
une
lésion intracrânienne.
•La céphalée migraineuse est le plus souvent pulsatile, décrite par le
patient
comme pareille àdes
battements
cardiaques, àdes coups de marteau.
Le
caractère pulsatile
ne
peut
survenir qu'à certains moments de la crise lorsque
la céphalée est très intense. Parfois le caractère pulsatile manque
et
la cépha-
lée est décrite comme continue.
•L'intensité est variable, de modérée àsévère. L'intensité varie
d'un
patient
à
l'autre, mais aussi pour
un
même
patient
d'une
crise àl'autre.
•L'exacerbation de la douleur par les mouvements, particulièrement les mou-
vements de la tête,
et
la toux, est l'une des caractéristiques de la céphalée
migraineuse. La douleur est par
contre
améliorée par le repos, l'immobilité,
l'occlusion des yeux.
Souvent
le
patient
doit
s'aliter
et
essaie de trouver le
sommeil.
•La céphalée est accompagnée
d'un
riche cortège de signes fonctionnels
(Rasmussen
et
ülesen
1992 ;Silberstein 1995). Les signes digestifs, particu-
lièrement les nausées, quasi constantes,
sont
au premier plan. Les vomisse-
ments
sont
également très fréquents. Ces symptômes
peuvent
évoquer pour
une
affection digestive. La migraine est fréquemment appelée «crise de foie »
et
de nombreux patients
consultent
en
gastro-entérologie. Nausées
et
vomis-
sements
gênent
l'absorption des médicaments
et
contribuent
àla sévérité de
la crise, par l'intensité
du
malaise qu'ils provoquent.
•
Phono
et
photophobie
obligent le
patient
à
se
retirer dans
une
pièce calme,
volets fermés.
•Bien d'autres signes
peuvent
être associés àla
céphalée:
troubles de l'acuité
visuelle, mauvaise perception de l'espace, manifestations pseudo-
vertigineuses, difficultés de concentration, osmophobie, irritabilité, troubles
de l'humeur, troubles mnésiques. Les troubles mnésiques
peuvent
dans certai-
nes formes rares
se
manifester comme
un
ictus amnésique
(Capian
et
al.
1981). Les troubles cardiovasculaires
sont
fréquents: hypotension orthostati-
que, pâleur intense du visage avec parfois
une
turgescence des vaisseaux
temporaux superficiels. Parfois se
rencontrent
des signes de l'algie vasculaire
de la face tels que rhinorrhée
ou
larmoiement. La crise
peut
se terminer par
un
épisode de diarrhée,
un
accès polyurique. La sévérité
d'une
crise dépend,
non
seulement de la sévérité de la céphalée, mais aussi de celle des signes associés.
Ainsi, il existe des formes sévères où le
patient
est couché, vomissant, dos
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