(1993)1, ou encore l’émergence et l’envergure du succès dont jouit cette
nouvelle stratégie de politique monétaire et de change qu’est le ciblage
d’inflation2.
C’est donc principalement à la suite de ces évènements importants qu’il y a
eu un regain d’intérêt sans précédant en ce que devrait être un régime de change
optimal ou en la manière dont une politique de change devrait être mise en
œuvre. L’une des manifestations les plus notables de ce regain d’intérêt est le
nombre extraordinaire de working papers, de conférences et de recherches sur le
sujet. Alors que la plupart des débats théoriques et des résultats empiriques des
recherches sur le choix du régime de change pour les économies émergentes
restent controversées, quelques conclusions et consensus semblent aujourd’hui
se dégager et commencent à faire l’unanimité parmi les chercheurs en
macroéconomie ouverte et sont, de ce fait, de plus en plus, pris en considération
par les autorités monétaires des pays dans leur quête du régime de change
optimal. Tout d’abord le choix d’un régime de change dépend de manière
cruciale des spécificités et caractéristiques d’une économie donnée. Ces derniers
incluent les critères des zones monétaires optimales (taille et degré d’ouverture
de l’économie, structure de la production et des exportations, nature des chocs
susceptibles de frapper l’économie etc..). Ce choix serait au même moment
déterminé par le degré d’intégration financière de l’économie dans
l’environnement économique international ainsi que par des critères qui
trouvent leurs racines dans les théories basées sur la crédibilité institutionnelle.
Il n’existerait donc, vraisemblablement, pas de régime de change optimal pour
tous pays confondus. Ce choix devrait donc être établi en fonction du degré
d’importance accordé aux facteurs susmentionnés et qui sont appelés à évoluer à
la fois dans le temps et l’espace. Aucun régime de change n’est donc universel
ou éternel et se doit impérativement d’évoluer parallèlement aux
1 Pour une discussion des règles de politique monétaire, voir Pollin (2004)
2 Pour plus de détails sur le ciblage d’inflation, voir Bernanke et Mishkin (1997)
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