Pendant que nous attendons de voir comment réagiront les marchés des obligations et des actions, il demeure que
l’augmentation du taux directeur de la Réserve fédérale américaine entraînera presque immédiatement une hausse
des coûts d’emprunt, notamment des prêts hypothécaires. À ce stade toutefois, nous ne croyons pas qu’elle sera
défavorable au marché du logement aux États-Unis, du fait de la pénurie de l’ore et de la richesse des ménages qui
atteint presque un niveau record à 89,1 billions de dollars américains1.
LE PROGRAMME DE TRUMP ET LES TAUX D’INTÉRÊT
Avant même la fermeture des bureaux de scrutin lors des élections américaines, la panique s’est emparée des marchés
des contrats à terme sur les actions lorsqu’il a semblé que Trump serait le nouveau président. Cependant, le caractère
rassembleur du discours d’acceptation donné par le président désigné au petit matin a renversé la vapeur et le marché
a rebondi. Au même moment, la volatilité s’est introduite sur le marché des obligations, celui-ci escomptant une
hausse des taux d’intérêt dans la conviction que le programme de Trump visant à stimuler l’économie américaine irait
de l’avant.
Comme bon nombre de politiciens avant lui, le soir des élections, Trump a adouci ses propos et arrêté de se montrer
agressif et a mis davantage l’accent sur un programme plus inclusif. Nous ne sommes donc pas étonnés qu’au cours du
mois qui a suivi son élection, les questions de l’immigration, du terrorisme et de l’annulation des ententes commerciales
ont été minimisées. De fait, Trump se concentre maintenant sur la relance de l’économie et la diminution des impôts.
L’élément clé de son programme de relance de la croissance économique est la promesse du lancement d’un
programme de travaux d’infrastructures d’une valeur de 1 billion de dollars2, combiné à de fortes baisses d’impôt à
grande échelle, dont la diminution des impôts des entreprises de 35 % à 15 %3. Si de telles mesures sont adoptées,
l’équipe économique de Trump estime qu’elles pourraient entraîner une croissance économique annuelle de l’ordre
de 3-4 %3. Nous sommes d’avis que les marchés boursiers et l’économie américaine pourraient bien se comporter au
cours des six prochains mois et que cette période verra l’arrivée de nouveaux gagnants et perdants (graphique ci-
dessous) dans tous les secteurs économiques.
Si l’économie ache une croissance satisfaisante, la hausse des bénéfices des sociétés pourrait compenser
partiellement l’eet défavorable que la hausse des taux d’intérêt est susceptible d’avoir sur les actions. Peut-être
avons-nous eu un aperçu de ce que nous réserve l’avenir lorsque Janet Yellen a témoigné devant le Congrès le
17 novembre et a dit que l’économie des États-Unis étant en quasi plein-emploi, le programme de Trump pourrait
provoquer une surchaue et créer de l’inflation, laissant à la Réserve fédérale américaine guère d’autres options que
celle de relever les taux d’intérêt.
TRUMPONOMICS
GAGNANTS POTENTIELS PERDANTS POTENTIELS
Matières industrielles
(p. ex., le minerai de fer, le cuivre)
L’or à titre de valeur refuge
(à plus court terme)
Secteur des services financiers
(assouplissement de la réglementation, hausse des taux) Obligations nord-américaines
Éléments d’actif liés à l’inflation
(à plus long terme) Sociétés de technologies
des États-Unis
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