Flash Actua 21/03/2016 États-Unis : moins de hausses de taux que prévu La Banque centrale américaine (Réserve fédérale) concentre manifestement toute son attention sur les risques liés à un ralentissement de la croissance globale, plutôt que sur les chiffres de la croissance ou de l'inflation US. La Réserve fédérale a réduit le nombre de hausses de taux à venir. Une décision dictée par le contexte économique international. Alors que quatre augmentations de taux étaient prévues, il n'y en aura peut-être plus que deux, chaque fois de 0,25 %. les marges d'exploitation des exportateurs seront sous pression ; Qui plus est, un dollar plus cher rend les importations meilleur marché et fait baisser l'inflation, ce qui complique à nouveau le passage à une structure de taux normale pour l'argent. La Banque centrale américaine a fait ce choix malgré la faiblesse du chômage, la création d'emplois suffisamment élevée (plus de 200 000 emplois/mois) et une inflation structurelle (hausse des prix sans tenir compte du pétrole et de l'alimentation) qui progresse systématiquement vers 2,5 %. L'inflation n'est, pour le moment, clairement pas la principale préoccupation de la Réserve fédérale, contrairement à la relance de l'économie américaine, qu'elle ne veut pas voir tuée dans l'œuf par des hausses de taux trop rapides. La réaction des marchés financiers a été explicite. Ils ont été rassurés, car la crainte d'un coup de frein trop rapide sur le taux s'est ainsi dissipée. De fait, on pourrait aisément se passer d'une hausse brutale des taux, car les obligations verraient leur valeur chuter sensiblement, et la Bourse perdrait le soutien des taux. En effet, les gains futurs perdraient de leur valeur en cas de taux d'intérêt plus élevés. La décision récente de la Réserve fédérale permet donc de soutenir temporairement la Bourse américaine. Conséquences pour l'investisseur Qu’en estest-il de la Banque Banque centrale eueuropéenne (BCE) ? La Réserve fédérale sait parfaitement bien qu'une augmentation trop rapide du taux court a des conséquences immédiates et concrètes au niveau des investissements : Le dollar devient plus cher et le contraste entre les taux est mis en évidence, étant donné que la zone euro et le Japon mènent une politique de taux « zéro ou inférieure à zéro » ; S'il devient plus cher trop rapidement, le niveau du dollar entraînera des fuites de capitaux des actions ou obligations des pays émergents (avec un risque de nouvelle baisse des devises), au détriment de l'industrie : les produits d'exportation seront plus onéreux et Ses achats d'obligations d'entreprises ont entraîné une baisse du taux d'intérêt. En effet, elle veut réduire le coût de l'emprunt pour les entreprises, ce qui pourrait exercer une certaine pression sur les marges de crédit de banques européennes. Elle fait payer plus aux banques lorsqu'elles placent de l'argent le soir, mais les subventionne lorsqu'elles empruntent des capitaux supplémentaires à des entreprises et particuliers. Une volonté évidente, donc, de continuer à soutenir notre économie. Mais le marché financier y réagit avec méfiance. En effet, les actions ban- Ce document est un document promotionnel, établi et distribué par Belfius Banque. Il ne comporte aucun conseil en investissement et ne peut être considéré comme tel. Ce document n'est pas établi conformément aux dispositions relatives à la promotion de la recherche indépendante en investissement et n'est pas soumis à l'interdiction de faire du commerce avant la diffusion de la recherche en investissement. Éditeur responsable : Belfius Banque SA, Boulevard Pachéco 44, 1000 Bruxelles – IBAN BE23 0529 0064 6991 – BIC GKCCBEBB – RPM Bruxelles TVA BE 0403.201.185 – N° FSMA 19649 A. Date de fin de rédaction : 21-03-2016. caires peuvent être mises sous pression, étant donné que leurs marges de taux et de crédit sont restreintes. Pour l'instant, celles-ci tiennent bon. Avec un rapport cours/bénéfice de 11, le rétrécissement de la marge bénéficiaire bancaire est déjà intégré en partie dans le prix. Conclusion Tant la Bourse américaine que son pendant européen résistent. Malgré la préoccupation relative à la croissance bénéficiaire cette année sur les deux continents, la faiblesse du taux soutient la Bourse. Et le marché financier compte sur une poursuite effective de la relance des deux zones économiques. Notre stratégie d'achat demeure dès lors inchangée : étaler les investissements dans le temps. Jan Vergote – Head of Investment Strategy Belfius Banque & Assurances