● Nous sommes d’avis que l’économie américaine est bien placée pour poursuivre sur sa lancée.
L’amélioration soutenue du marché du travail et de l’emploi devrait conduire à une hausse du
nombre d’emplois et des salaires, augmentant du coup le revenu disponible, à l’instar des
économies générées par la faiblesse des prix de l’énergie. Puisque la consommation compte pour
près de 70 % du produit intérieur brut (PIB), cette tendance favorable continuera à stimuler la
croissance aux États-Unis. La Réserve fédérale américaine devrait commencer à relever ses taux
d’intérêt au cours des prochains mois, fort probablement en septembre, car la reprise est en voie de
devenir autonome et est soutenue par la croissance durable du marché de l’habitation, par les
perspectives d’un accroissement des dépenses d’investissement en raison des taux élevés
d’utilisation des capacités de production, ainsi que par l’amélioration de la situation budgétaire. La
politique de la Réserve fédérale continue de favoriser la croissance; sa présidente Janet Yellen a
maintes fois insisté sur le fait que les taux d’intérêt seront relevés graduellement et en fonction des
statistiques économiques. Le ratio C/B prévisionnel de l’indice S&P 500 est légèrement supérieur à
sa moyenne sur 20 ans, mais demeure dans une fourchette raisonnable. Par le passé, la première
hausse des taux d’intérêt au cours d’un cycle de resserrement n’a pas freiné le marché haussier. En
plus des perspectives favorables de croissance des bénéfices, le fait que les ratios bénéfice/cours
des actions soient supérieurs aux taux de rendement des obligations de dix ans laisse croire que les
taux obligataires pourraient augmenter sans nuire aux rendements boursiers. Notre stratégie de
placement continue à tirer parti de l’amélioration de la conjoncture tout en gérant les valorisations et
en mettant l’accent sur la sélection de titres. Nous continuons de surpondérer les actions
américaines.
• Même si l’économie canadienne a été davantage malmenée au cours du premier semestre de 2015
que ce qu’avait prévu la BdC, les perspectives demeurent plutôt stables. Au Canada, les
conséquences négatives de la baisse des prix du pétrole semblent s’être fait sentir plus rapidement
que prévu et de façon inégale. L’amélioration du marché de l’emploi et des salaires, les faibles taux
d’intérêt et les conditions de crédit favorables devraient continuer à soutenir les dépenses de
consommation et l’investissement résidentiel. La dépréciation du dollar canadien et le redressement
de l’économie américaine devraient soutenir les secteurs canadiens de la fabrication et des
exportations, ce qui serait profitable à l’ensemble de l’économie canadienne. Depuis janvier,
l’assouplissement des conditions financières a également contribué à soutenir la croissance. La
courbe des taux des obligations du gouvernement du Canada s’est accentuée depuis la réduction
des taux d’intérêt de janvier, ce qui laisse entrevoir une amélioration des perspectives économiques.
Toutefois, l’inflation au Canada est plutôt faible, les dépenses de consommation sont modestes et
les dépenses des entreprises diminuent. Tous ces exemples illustrent la nature encore fragile de la
reprise économique du Canada. Nous continuerons de surveiller la situation de près.