Résumer de Camille
1
Psychologie des apprentissages.
I. Les besoins-la motivation.
Pour que quelqu’un ait envie d’apprendre, il faut que cet apprentissage lui
apporte quelque chose, qu’il soit motivant, qu’il satisfasse ses besoins.
Heureusement, l’enfant a envie de grandir tout simplement.
Motivation naturelle : besoin de grandir, l’information concernant le
rendement.
Motivation artificielle : les bons points, l’argent, les récompenses, …
A. Théorie des besoins Pourquoi agir ?
Pour mieux comprendre, référons-nous à la situation hypothétique d’un
organisme en équilibre parfait avec son milieu, d’une personne dont tous les désirs
sont comblés. Cet état, s’il existait, serait très éphémère car très rapidement ce bel
équilibre serait rompu par des causes internes à l’organisme (faim, …) ou externes à
l’organisme (froid, …).
Cet équilibre rompu sera perçu comme un déficit, comme un manque. C’est à ce
manque que se réfère la notion de besoins.
Tout besoin tend à provoquer les réactions propres à le satisfaire et l’ensemble de
ces réactions visant à réadapter l’individu constitue ce que l’on appelle le
comportement motivé
.
Le besoin est loin de n’être qu’un déficit, il est avant tout l’élément mateur des
tentatives de réadaptation de même que la cause motivante de tout comportement.
B. L’intérêt.
Prenons un exemple : un homme a faim. Dans ce cas, il désirera de quoi manger
et non la disparition de sa faim.
En d’autres termes, notre conduite à une portée positive et non négative. Elle est
mue, psychologiquement parlant, non par un besoin mais par un intérêt. Rien n’est
jamais intéressant en soi ni pour tout le monde et ne peut le devenir qu’en fonction
d’un besoin activé.
En résumé, on peut dire que ce qui déclenche le comportement réadaptatif, ce
n’est ni le besoin en tant que tel, ni l’intérêt en tant qu’entité indépendante, mais
bien le besoin dans sa relation d’intérêt avec ce qui peut le satisfaire.
Nos besoins sont conscients et inconscients. A l’origine de nos conduites, il n’y a
pas une cause mais tout un ensemble indissociable de facteurs conscients et
inconscients, physiologiques, intellectuels, affectifs, sociaux, qui sont en interaction
réciproque.
Séquence de motivations basées sur les besoins selon MALINOWSKI :
créent produisent permet d’atteindre se transforme en
BesoinsTendances Comportements ButDiminution de la tension
Insatisfaction Satisfaction temporaire
Résumer de Camille
2
C. La théorie de MASLOW.
Cette théorie est basée sur la hiérarchie des tensions. Elle est la plus utilisée dans le
domaine de la gestion. Selon MASLOW, il est essentiel de satisfaire les besoins
primaires pour que d’autres besoins (secondaires) puissent se manifester et être
assouvis.
Les cinq catégories de besoins sont classées dans l’ordre suivant :
besoins physiologiques : faim, soif, …
besoins de sécurité : protection, ordres, principes, …
besoins sociaux : appartenance, amour, acceptation,…
besoins d’estime de soi : réussite, appréciation, …
besoins de réalisation : créativité, …
De quelle façon cette hiérarchie des besoins est-elle reliée à la motivation ? Aussi
longtemps que les besoins primaires ne sont pas satisfaits, ils monopolisent
l’attention de l’individu, ce qui affecte son comportement. L’être humain est motivé
par le désir de satisfaire ses besoins ; une fois qu’ils sont assouvis, ils cessent d’être
une source de motivation.
On peut alors observer un phénomène intéressant. La satisfaction des besoins
primaires ne suffit pas pour qu’un état de contentement soit observé. Au contraire,
au moment où les besoins de base sont satisfaits, de nouveaux besoins surgissent et
deviennent alors des facteurs motivants. Ce « processus de maturation » des besoins
libère de nouvelles énergies qui poussent à l’action.
Résumer de Camille
3
Les besoins qui motivent changent d’une période de développement psychologique
à l’autre.
Un individu peut monter ou descendre les niveaux de hiérarchie des besoins.
Des évènements stressants tels que la perte d’un emploi peuvent faire renaître des
besoins de sécurité chez un individu qui était préoccupé depuis longtemps par la
satisfaction de besoins d’un niveau plus élevé.
Le respect et l’admiration occupent, à ce moment là, une place secondaire ;
c’est le souci de faire face à ses obligations financières qui prédominent.
Pourquoi MASLOW a-t-il été si bien considéré ? D’abord il s’est attaqué au
problème complexe des besoins humains. Il a su reconnaître le fait que les besoins
satisfaits ne constituent plus des facteurs motivants. Il a permis au gestionnaire de
mieux comprendre leurs subordonnés. De plus MASLOW a démontré l’inefficacité
des pratiques de gestion basées sur des récompenses qui ont un lien avec des
besoins déjà satisfaits. La théorie du besoin de MASLOW a bouleversé les concepts
traditionnels de gestion.
Développement psychologique :
Selon MASLOW, il faut considérer l’individu ou le groupe en fonction de son
développement psychologique qui est une combinaison du degré de maturité et des
influences externes. Une fois qu’on sait à quelle étape du développement est
parvenu un individu, on connaît les besoins qui le poussent à agir, on peut donc
établir un système de récompense basé sur les besoins de l’individu.
Les besoins des individus restent sensiblement les mêmes au cours de
l’histoire. Ce qui évolue, ce sont les valeurs que la société accorde à différents
comportements. Les intérêts s’en trouvent modifiés. Le comportement, ce n’est ni le
besoin en tant que tel ni l’intérêt en tant qu’entité indépendante, mais bien le besoin
dans sa relation d’intérêt avec ce qui peut le satisfaire.
Exemple donné par NUTTIN : « Une jeune fille dans son milieu indigène voulait
avoir beaucoup d’enfants. Après quelques années d’études dans un autre pays, elle
ne le voulait plus du tout mais elle voulait être la première de la classe. Or dans son
milieu d’origine, la fécondité est une grande qualité. Les femmes qui n’ont pas
d’enfants sont fortement déconsidérées.
Attention de ne pas confondre désir (vouloir des crêpes) et besoin (vouloir se
nourrir).
II. Sensation et perception.
La perception est le processus par lequel l’individu organise et interprète ses
impressions sensorielles de façon à donner un sens à son environnement.
Nous ne percevons pas tous la réalité de la même manière, dans la mesure où la
perception d’un objet d’un objet résulte de l’interaction de facteurs liés aux stimuli et
de facteurs liés à la personne qui perçoit.
Nos sens sont limités dans leur capacité d’être stimulés et nos organes sensoriels
ne peuvent détecter qu’un nombre restreint de message parmi ceux qui proviennent
du monde extérieur.
Résumer de Camille
4
Nous sommes incapables de capter les ultrasons, contrairement aux chiens, de
voir les rayons X ou les infrarouges, … Ce que nous percevons est donc une
production ou une construction de notre cerveau, une création stimulée par les
choses extérieures. Malgré tout, nous ne pouvons jamais connaître ces choses telles
qu’elles le sont vraiment. Le mieux que nous puissions faire est de deviner et de
présumer ce qu’elles sont pour ensuite vérifier nos hypothèses en agissant et en les
comparant avec celles des autres. La réalité que nous tenons comme acquise n’est
rien d’autre qu’une réalité de convention, une réalité consensuelle. Notre agir est
basé sur notre perception de la réalité et l’agir des autres est basé sur leur
perception de la réalité.
Nous avons tous des perceptions différentes, nous ne vivons pas tous dans le
même monde.
Il est important de savoir comment l’enfant voit le monde si on veut lui apprendre
quelque chose.
Ex : l’enfant de quatre ans pense ce qu’il pense et voit ce qu’il voit.
A. Valeur sociale et perception.
BOGBY a démontré l’importance de l’expérience antérieure dans la perception.
Ex : Il montre à un petit mexicain des images de la vie quotidienne mexicaine et
américaine. Il en montre simultanément une de chaque par un dispositif où chaque
œil ne voit qu’une des deux images. Il montre les images pendant un cours laps de
temps. Le cerveau est incapable de retenir les deux. Il ne va retenir que celle qu’il a
déjà vu, qui lui semble la plus familière.
B. Les 5 caractéristiques de la perception.
la perception immédiate
Nous percevons les choses très rapidement sans efforts de pensées ou
d’interprétation.
la perception a une structure
Nous percevons des formes par rapport à un fond. Nous organisons l’information
extérieure. Nous percevons des objets complets et non des parties disparates.
la perception est stable
Quand l’objet change de place, la forme, la couleur, …sont perçues comme
inchangées.
la perception a un sens
Nous donnons un sens, nous interprétons. Ex : 3 2
2 I
P I O N
Résumer de Camille
5
Les signes I et O représentent des chiffres verticalement et des lettres
horizontalement. Interprétations au niveau de la longueur, …
la perception est sélective
Nous sélectionnons les informations que nous jugeons importantes. Ex : je cherche
quelqu’un avec un manteau rouge je me concentre sur cet aspect.
La publicité essaye d’attirer des « publics cibles » en les interpellant, en proposant
des solutions à leurs besoins.
Nos 5 sens : goût, toucher, ouïe, odorat, vue.
III. Apprentissage.
CLAUSSE définit l’apprentissage comme une modification de comportement
réalisée par la solution d’un problème que posent à l’individu ses relations avec le
milieu.
Les comportements appris sont des comportements modifiés de manière
relativement permanente par des expériences effectuées par le sujet. Il y a donc
acquisition d’une réponse et maintien de celle-ci une fois qu’elle a été intégrée au
répertoire comportemental de l’organisme.
La maladie, la fatigue, un choc, … modifient parfois eux aussi certains
comportements, mais contrairement à l’apprentissage, ils ne les modifient que
temporairement.
Chaque personne présente des comportements différents en fonction de
l’hérédité, du milieu et du degré de maturité.
Des stimulations et apprentissages identiques seront perçus et assimilés
différemment par des personnes différentes.
Les expériences de l’individu laissent un résidu comportemental. La
LOI DE
L’EFFET
fait qu’un comportement est reproduit s’il entraîne une satisfaction pour
l’organisme et qu’il est abandonné s’il en résulte une insatisfaction.
Exemple prit dans OSTERRIETH « Faire des adultes » :
Le résidu comportemental :
« Chaque événement laisse l’enfant plus ou moins différent de ce qu’il était avant, la
« croissance mentale » n’étant en fait que la succession des innombrables
réorganisations du « faisceau d’énergie » au gré des expériences de l’enfant. Et
l’observation du bébé montre bien que ces réorganisation n’implique pas
nécessairement un raisonnement conscient »
Autre exemple : un enfant de 2 ans qui veut un objet hors de portée va d’abord
essayer de l’attraper seul et va ensuite hurler et trépigner, tant et si bien que sa
mère, pour le faire taire, va le lui donner.
Mais le résidu comportemental de cette expérience apparaîtra quand l’enfant se
retrouvera dans une situation identique. Il recommencera à hurler, c’est devenu « sa
technique » pour obtenir des objets hors d’atteinte. Son « organisation
comportemental » a été modifiée, son répertoire comportemental a été enrichi par
1 / 17 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !