Session 08-plan
Ce matériel est exclusivement réservé aux étudiants régulièrement inscrits à la FJC, et suivant le cours 6.05 pendant
l’année 2011-2012. Son contenu n’est pas public.
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III.1. Devenir et nihilisme : Hegel et Nietzsche (session 8)
Lectures :
Jacques Chevalier, Histoire de la pensée (t.4, La pensée moderne), pp. 42-59.
Friedrich Nietzsche, L'Antéchrist, 15-52.
Note : en bleu sont indiquées les questions de préparation.
1. LE DEVENIR HEGELIEN
a) Hegel et Kant
i. Hegel après Kant.
« Je crois qu'aucun signe des temps n'est meilleur que celui-ci: c'est
que l'humanité est représentée comme si digne d'estime en elle-
même ; c'est une preuve que le nimbe qui entourait les têtes des
oppresseurs et des dieux de la terre disparaît. Les philosophes
démontrent cette dignité, les peuples apprendront à la sentir ; et ils ne
se contenteront pas d'exiger leurs droits abaissés dans la poussière,
mais ils les reprendront - ils se les approprieront. » (Hegel, Lettre à
Schelling, 16 avril 1795, dans Correspondance, tome I, p. 28)
ii. Les erreurs de Kant
Selon Hegel quels sont les erreurs de Kant ?
« Or Kant a eu le tort de penser non à l'être, mais au contenu d'un être-
défini. » (Cresson, 45)
« Kant, selon Hegel, n'a pas vu que le concept comme tel (ici de Dieu)
n'est pas complet comme concept : pour le devenir il faut qu'il s'élève
à l'Idée … » (Cresson, 45)
« Kant ne semble pas avoir douté le moins du monde que
l'entendement soit l'Absolu de l'esprit humain, mais pour lui
l'entendement est la finitude absolue, fixe, insurmontable de la raison
humaine. » (Hegel, Foi et savoir: Kant, Jacobi, Fichte, 112)
« La philosophie critique a cela de commun avec l'empirisme qu'elle
considère l'expérience comme l'unique fondement de la connaissance.
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Mais pour elle la connaissance s'arrête au phénomène et n'atteint pas à
la réalité » (Hegel, Encyclopédie, §XLI)
« Kant n'a pas réussi à donner une déduction satisfaisante des
catégories du pur entendement » (Sedgwick,
Hegel's Critique of
Kant,
fichier PDF, 1.)
« L'objectivité de la pensée kantienne est seulement subjective car,
selon Kant, les pensées, bien qu'étant des déterminations
universelles et nécessaires, ne sont en fin de compte que nos
pensées
séparées
de la chose en elle-même par un immense
gouffre » (Hegel,
Encyclopédie de Logique
, § 41)
« Je suis plus riche avec cent euros réels que si je n'en ai que
l'idée » (Kant,
Critique de la raison pure
, 479.)
b) La dialectique hégélienne
i. En quête de l'objectivité du monde
« Un morceau de sucre, par exemple, est dur, blanc, doux, etc.
Nous disons que ces qualités se trouvent réunies dans un objet, et
cette unité n'est pas dans la sensation. » (Hegel,
Petite Logique
)
« Ce qui fait, au contraire, la vraie objectivité de la pensée, c'est que
les pensées ne sont pas simplement nos pensées mais qu'elles
constituent aussi l'en soi des choses et du monde objectif en général. »
(Hegel,
Petite Logique
)
ii. La dialectique hégélienne
Quels sont les trois moments du développement dialectique pour Hegel (p.
50 s.) ?
« Nous défions l'entendement sain de trouver un exemple l'un soit
séparé de l'autre, quelque chose soit séparé de sa limite, l'infini,
Dieu, soit séparé de toute activité : ce sont là de pures abstractions ... »
(Cresson, 51)
iii. Phénoménologie de l'Esprit
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c) La raison et l'histoire
i. L'autonomie de la raison par rapport au réel
« Le résultat de la philosophie de Kant consiste à avoir affranchi la
pensée et la raison de toute détermination extérieure et de toute
autorité, et de leur avoir donné la conscience de leur absolue
indépendance […] L’indépendance absolue de la raison, est, depuis
Kant, le principe essentiel de toute philosophie, et l’une des croyances
universelles des temps modernes. » (Hegel, Encyclopédie, § LX)
ii. L'évolution de l'histoire
« Ainsi, l'histoire universelle nous montre l'esprit du monde qui
s'incarne tour à tour dans l'esprit de chaque peuple. » (Cresson, 54)
« L'état est proprement la raison qui se réalise » (Cresson, 54)
iii. Conséquences théologiques.
En conséquence, expliquer pourquoi pour Hegel « l'Absolu est
essentiellement résultat » (voir l'importance de la notion de « devenir ») (p.
56 s.) ? Quel est donc le Dieu de Hegel ?
iv. Héritage.
« Les similitudes avec la théologie chrétienne qu'Hegel cherchait dans
sa propre philosophie fit même dire à Léon Brunschvicg que Hegel fut
en fin de compte « un théologien manqué » (Sertillanges, Le
Christianisme et les Philosophies, vol. 2, 214.)
« En fait, les origines concrètes du système hégélien donne à penser
que son inspiration fut au fond religieuse. C’est un théologien dont la
philosophie a pour mission de satisfaire les aspirations mystiques de
sa propre conscience et de son temps. En cela, il ne diffère pas de
Schelling, de Fichte ou de Kant lui-même. Tous ses contemporains
reconnaissent l’accord cherc par lui entre sa doctrine et la foi
chrétienne. Ils constatent seulement que l’accord est plus apparent que
réel. » (Sertillanges, Le Christianisme et les Philosophies, vol. 2, 215)
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2. NIHILISME ET SURHOMME : L'INFLUENCE DE NIETZSCHE
a) Nietzsche
i.Une critique radicale
ii. Un constat : la Vie dénigrée.
« Cette irrévérence de considérer les grands sages comme des types de
décadence naquit en moi précisément dans un cas le préjugé lettré
et illettré s’y oppose avec le plus de force : j’ai reconnu en Socrate et
en Platon des symptômes de décadence, des instruments de la
décomposition grecque, des pseudo-grecs, des antigrecs (L’Origine de
la tragédie. 1872). » (Nietzsche, Le crépuscule des idoles, ou
comment on philosophe avec un marteau)
b) Au delà du Bien et du Mal.
i. Un vestige d'oppression.
« Il faut songer d’autre part que les termes « mauvais », « bas »,
« malheureux » produisaient toujours sur l’oreille grecque une tonalité
dominait la nuance « malheureux » ; tout cela n’est que l’héritage
du vieux système d’évaluation aristocratique plus distingué, qui ne se
démentit même pas dans l’art de mépriser ... » (Friedrich Nietzsche,
La généalogie de la morale, 50)
ii. Le Bien, un autre mal.
« le concept « bon » n’est pas unique ; pour s’en convaincre qu’on se
demande plutôt ce qu’est en réalité le « méchant » au sens de la
morale du ressentiment. La réponse rigoureusement exacte, la voici :
ce méchant est précisément le « bon » de l’autre morale, c’est
l’aristocrate, le puissant, le dominateur ... » (Nietzsche, La généalogie
de la morale, 54)
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