ELEC 2311 : Physique interne des convertisseurs électromécaniques
Syllabus Version 2011.1
Annexe au chapitre II : calcul des paramètres circuits sans utiliser
explicitement des calculs de champ
A2.1. Position du problème
Les modèles de type circuit ont l’avantage de pouvoir être analysés rapidement, mais ils sont
insuffisants en matière de conception car ils ne font pas intervenir les paramètres
géométriques du dispositif ni les caractéristiques des matériaux.
On est donc amené à utiliser conjointement un modèle « champ » qui ne sera analysé qu’un
petit nombre de fois, juste ce qui est nécessaire pour déterminer les paramètres du modèle
« circuit ».
Il est cependant possible, dans une certaine mesure, de passer outre de l’étape de calcul de
champ en utilisant des résultats de calcul de champ décrits dans la littérature. Il existe en effet
un grand nombre de solutions exactes relatives à des cas particuliers.
Les solutions décrites dans la littérature, pour être suffisamment générales, ne peuvent
cependant contenir que des calculs relatifs à des structures très simples, souvent avec des
hypothèses simplifiées. En particulier, elles sont souvent limitées à des matériaux dont les
caractéristiques sont linéaires. Ces solutions, bien que généralement exactes par rapport au
modèle pour lequel elles sont établies, sont donc souvent approchées par rapport à un
dispositif « réel ». En outre, pour les appliquer à un dispositif réel, on doit souvent associer
plusieurs de ces solutions, et cette association est souvent une autre source d’erreur.
Les calculs effectués de cette façon sont donc souvent peu précis. Ils sont cependant utiles
pour obtenir rapidement des ordres de grandeur. En outre, comme nous le verrons, il est
parfois possible d’améliorer leur précision en étant soigneux lors de l’assemblage du modèle.
A2.2. Exemple simple : la loi de Pouillet
Une des lois les plus connues quand il s’agit de déterminer la valeur d’un élément de circuit
électrique est la loi de Pouillet, qui fournit l’expression de la résistance ohmique d’un
conducteur allongé de longueur L et de section S . Cette loi est
(2.A1)
où est la résistivité électrique du matériau et la conductivité du matériau (inverse de la
résistivité).
Cette loi vient en fait d’un calcul de champ implicite, à savoir que l’on a, e étant la force
électromotrice et i le courant
avec
,
(2.A2)
Si l’élément a une structure prismatique (rectiligne et à section droite constante), si les
champs J et E y sont uniformes et orientés dans la direction de la longueur, les formules ci-
dessus deviennent
i = J S (2.A3)
et
e = E L . (2.A4)