Les responsabilités délictuelles et quasi délictuelles :
Leur trait commun est de résulter d’un fait illicite, dommageable, indépendant de tout
contrat. Traditionnellement, on considérait que la responsabilité délictuelle résulte d’un fait
volontaire de l’homme. Le fait volontaire dommageable était considéré comme un délit civil.
Pour un fait illicite involontaire, on parlait de quasi-délit, et de responsabilité quasi-
délictuelle. Parfois, on utilise l’expression extra contractuelle pour bien l’opposer à la
responsabilité contractuelle. Art 1382 à 1386. Le plus important étant l’article 1382, qui pose
le principe selon lequel lorsque l’on cause un dommage à autrui, il faut le réparer. Les articles
suivants traitent de certains aspects de la responsabilité délictuelle. Le 1384 regroupe toute
une série de cas de responsabilité délictuelle, le 1385, responsabilité du fait des animaux,
1386, responsabilité du fait des bâtiments.
Section II : L’évolution et les fondements de la responsabilité civile
On peut distinguer quatre grandes époques.
1. La responsabilité civile était confondue avec les autres responsabilités :
responsabilité pénale etc. On infligeait une sanction en cas de dommage, qui visait à punir le
responsable et à réparer le dommage subi par la victime.
2. L’Etat a pris de l’importance, les délits civils sont nés, à côté des publics. Petit à
petit est apparue une responsabilité civile, et le responsable devait réparer les dommages
causés à la victime. Pendant longtemps, il n’y avait pas de principe général de responsabilité
civile. I la fallu attendre le XVIIéme siècle. L’auteur qui a particulièrement bien poser le
principe de responsabilité civile : c’est Domat. Principe général de réparation de tous les
dommages causés à autrui. La responsabilité civile a changée de caractère, elle est devenue
une responsabilité individuelle : Une victime recherche un responsable. Elle devient de plus,
subjective. On va chercher un responsable parce qu’il a commis une faute. La faute devient le
fondement central de la responsabilité civile. En 1804, le code reprend le principe de
responsabilité civile pour faute mais admet quelques cas de responsabilités sans fautes, très
peu, et énumérés de manière exhaustive : Le cas où un animal cause un dommage à autrui
(art 1385), le cas où un bâtiment cause un dommage à autrui (art 1386).
3. Evolution postérieure au code civil : Pendant près d’un siècle (1804 à 1890), la
responsabilité est fondée sur la faute mais à la fin du XIXéme siècle, les choses vont évoluer.
Car les dommages vont devenir de plus en plus nombreux et graves, dues à l’essor industriel.
On s’aperçoit que le principe de responsabilité pour faute n’est plus suffisant pour réparer les
dommages, les cas dits de responsabilité sans faute vont apparaître et se multiplier.
La responsabilité civile se développant, le besoin d’assurance se fait sentir de plus en plus
nettement, l’assurance de responsabilité apparaît donc, les personnes vont chercher à s’assurer
au cas où leur responsabilité serait engagée. Cela va opérer une réaction en retour sur la
responsabilité civile ; puisqu’on pourra déclarer plus facilement une personne responsable et
coupable du dommage. La responsabilité civile suscite l’assurance qui en retour suscite la
responsabilité civile.
La loi va favoriser cette extension de la responsabilité civile car elle va créer des cas
où il ne serait pas nécessaire qu’il existe une faute, c’est le retour à une responsabilité
objective. Ces lois sont innombrables, la première grande loi qui consacrait une responsabilité