2. La mise en œuvre de la responsabilité
A. Le dommage
1. Quels sont les dommages réparés ?
•Les premiers dommages dont on peut demander réparation sont les dommages matériels. Ils résultent
soit de la destruction ou de la dégradation d’une chose...
•Ensuite, la victime peut subir des dommages corporels de nature diverse : décès, lésions corporelles,
douleur, préjudice esthétique.
•Enfin, le dommage peut être moral, comme en cas d’atteinte aux droits extrapatrimoniaux (atteinte à
l’honneur, usurpation du nom, etc.) ...
•Quel que soit le dommage mis en avant, pour qu’il soit réparable, il doit être certain, c’est-à-dire
vérifiable ou du moins très vraisemblable.
•Il peut n’être que futur ; le dommage simplement éventuel n’est pas pris en compte.
•Le dommage doit aussi être direct, c’est-à-dire qu’il doit être clairement la conséquence du fait
générateur de la responsabilité.
•En cas de dommages « en cascade », il appartient au tribunal de déterminer où s’arrête le dommage
direct réparable.
•Il faut enfin que le dommage porte atteinte à un intérêt légitime et juridiquement protégé.
2. Comment les dommages sont-ils réparés ?
•La réparation se fait en justice par l’attribution de dommages et intérêts à la victime.
•On parle de réparation par équivalent, car cette somme d’argent est déterminée en tenant compte de
l’importance du dommage subi ; des expertises sont parfois nécessaires.
•En revanche, ce mode de réparation ne prend pas en compte la fortune des parties : que le
responsable ou que la victime soit riche ou pauvre n’a pas d’incidence sur le calcul des dommages et
intérêts, qui réparent tout le préjudice subi mais rien que le préjudice.
B. Le fait générateur de responsabilité
•Chacun doit répondre des conséquences de sa faute, quelle que soit sa forme, qu’elle soit volontaire
ou involontaire.
•En matière de responsabilité contractuelle, la faute résulte de toutes les formes d’inexécution ou de
mauvaise exécution du contrat (retard, avarie, accident, etc.).
•Il existe des situations où une personne peut avoir à répondre des agissements d’une autre personne
dépendante d’elle : c’est le cas des parents, responsables de leurs enfants mineurs ; c’est aussi le cas
des employeurs, responsables de leurs salariés.
•Enfin, lorsqu’une personne cause un dommage avec une chose dont elle a la garde, elle doit assumer
la responsabilité née de cette circonstance.
•La loi envisage des choses caractérisées par un potentiel de risque pour autrui,
comme les animaux, les bâtiments en mauvais état, les produits défectueux, ou les
véhicules à moteur.
•Cependant, les choses « ordinaires » peuvent elles aussi causer des préjudices, et leur
gardien doit indemniser les victimes.
C. Le lien de causalité entre le fait générateur et le dommage
•Le lien de causalité représente la relation de cause à effet entre le dommage dont se plaint la victime
et le fait générateur auquel elle prétend rattacher ce dommage.
•C’est au juge qu’il appartient de déterminer si la victime a bien établi l’existence de ce lien de
causalité.