Communiqué du 29-08-2012
Inauguration du Fonds des Accidents Médicaux : une avancée essentielle pour
la protection des patients
La loi sur les Accidents Médicaux est entrée en vigueur le 2 avril 2010. Depuis cette
date, les patients victimes d’un accident médical entrent en ligne de compte pour une
éventuelle intervention du Fonds des Accidents Médicaux. Le Fonds des accidents
médicaux n’était cependant pas encore opérationnel.
Ce sera chose faite le 1er septembre prochain : le Fonds des Accidents Médicaux
entrera pleinement en fonction et pourra commencer à traiter les premiers dossiers.
Les victimes d’erreurs médicales ou d’accidents médicaux pourront donc pleinement
bénéficier de ce nouveau système facile, juste et rapide.
Pourquoi une loi et un Fonds des accidents médicaux ?
Pour être indemnisé d’une erreur médicale ou d’un accident médical, la victime
devait auparavant absolument prouver la faute du prestataire de soins ou de
l’hôpital. Et il s’agissait souvent d’un véritable parcours du combattant pour le
patient : de multiples expertises et contre-expertises médicales, de nombreux frais,
une procédure qui pouvait durer des années devant les tribunaux, le patient se
retrouvait in fine doublement victime.
De leur côté, pour se prémunir des actions en responsabilité, les prestataires de
soins payaient de lourdes primes d'assurance ou encore n'osaient plus, dans
certains cas, poser un acte médical qui sort de l'ordinaire. Pour les prestataires de
soins, cela posait aussi un véritable problème, car le nombre de procès allait
croissant de même que les primes d’assurances. D’autre part se développait un
certain sentiment de peur pouvant entrainer le développement d’une médecine plus
défensive qui n’est pas nécessairement favorable aux patients.
L’intervention du Fonds permettra désormais d’éviter des procédures longues,
complexes et coûteuses, avec de surcroît une issue incertaine, qui pour Laurette
Onkelinx « génèrent souvent pour les victimes un sentiment d’impuissance, de
découragement et d’injustice ».
Une véritable avancée dans la protection des patients
La loi crée un nouveau système de protection sociale pour le patient, et un nouveau
droit pour le patient et son entourage : un droit à l'indemnisation du risque médical
(ou aléa thérapeutique), sans qu’il y ait une faute de la part du prestataire de soins.
S'il y a faute, ce seront les assurances qui interviendront. S'il n'y a pas de faute
établie, c'est le Fonds des Accidents médicaux qui interviendra.
Le Fonds pourra non seulement intervenir pour indemniser la victime d’un dommage
grave lorsqu’aucune faute ne peut être établie, mais il sera également chargé
d’examiner les plaintes de toutes les victimes d’accidents médicaux et d’instruire les
dossiers, le cas échéant en finançant lui-même une expertise médicale. Il pourra
également exiger la communication de toutes les informations utiles de la part des
prestataires de soins et des hôpitaux en cas d’accident médical, afin de pouvoir
établir avec précision l’origine du dommage. Le patient pourra donc bénéficier d’une
procédure simple, rapide, efficace et gratuite.
Quelles sont les particularités du Fonds ?