L’INFIRMIER EXERCANT DANS LE PRIVÉ Est considéré comme travaillant dans le privé tout infirmier qui n’exerce pas pour l’une des trois fonctions publique. Les établissements PFPH ont souvent les murs privés et le fond financier public. Ils ne font pas partis pour autant de la fonction publique. RESPONSABILITÉ JURIDIQUE DE L’INFIRMIÈRE La responsabilité juridique, c’est le fait de répondre devant la société de ses actions, de ses comportements, de ses erreurs et écarts de conduite par rapport à la règle. être responsable civilement : c’est être tenu de réparer les dommages que l’on a causé à autrui, indemnisation du dommages (code civil); pénalement : c’est être puni pour une infraction dont on s’est rendu coupable : sanction de la faute (code pénal). RESPONSABILITÉ PÉNALE *Les infractions *Homicides et coups et blessures volontaires *Homicides involontaires ou blessure ar imprudence : art. 319, art.320 Le code Pénal révisé en 1994, précise que tout manquement aux conditions de sécurité engage la responsabilité de l’infirmière. Quelque que soit les secteurs d’activité, si la négligence du fait de l’infirmière est prouvée, celleci fera l’objet de poursuites pénales pour son propre compte. exercice illégal de la médecine non assistance ou refus de donner des soins à une personne en péril fausses attestations et certificats médicaux violation du secret médical. Le respect du secret professionnel est une obligation dont la violation relève de la faute civile et pénale. Les infirmières doivent 1 tenir secret tout fait porté à leur connaissance pendant l’exercice de leur profession. Les sanctions pénales peuvent aller de la simple amende à la peine d’emprisonnement et l’interdiction d’exercer. RESPONSABILITÉ CIVILE Elle peut être : -délictuelle : faute directe commise à la suite d’un acte intentionnel, ou faute indirecte, par omission, imprudence ou négligence. - contractuelles contrat. : faute liée à l’inexécution d’un Pour mettre en jeu la responsabilité civile, il faut trois nécessités : que la faute soit prouvée, que le dommage soit avéré, qu’il y ait une relation de cause à effet directe et certaine entre la faute et le dommage. L’INFIRMIÈRE DU SECTEUR PUBLIC La responsabilité est délictuelle et sera jugée par le tribunal administratif. Tout agent du service public qui commet une faute déterminant un dommage à autrui engage la responsabilité du service et non la sienne, sauf s’il s’agit d’une faute personnelle, c’est-à-dire détachable du service, (faute intentionnelle, avec intention de nuire ou faute inexcusable, sans malveillance mais de gravité particulière). Dans ces cas, mêmes s’ils ont rares, après jugement, l’administration peut se retourner contre l’agent et lui demander d’assumer la charge définitive du dédommagement; L’infirmière peut se garantir contre ce risque par un contrat d’assurance responsabilité civile. L’ INFIRMIÈRE DU SECTEUR PRIVE La responsabilité est délictuelle ou contractuelle, selon qu’il existe ou non un contrat entre l’infirmière et son employeur, et est réglée par le droit privé en tribunal ordinaire. La responsabilité personnelle de l’infirmière est souvent engagée et l’employeur peut se retourner contre elle. De ce fait, il lui est fortement conseillé de souscrire une réassurance responsabilité civile personnelle. 2 L’INFIRMIÈRE DU SECTEUR LIBÉRAL Sa responsabilité est de type contractuel. Le contrat de soins est un contrat civil et non commercial. Du fait de sa position isolée, et de son engagement personnel l’infirmière libérale doit répondre seule de toutes ses fautes, d’où l’obligation d’un bon contrat d’assurance professionnelle. L’ÉTUDIANT EN SOINS INFIRMIERS La situation de l’étudiant dépend d’une dérogation aux articles L.474 et L.474-1 du code de la santé publique. L’infirmière a une obligation d’encadrement. Tout manquement met en cause sa responsabilité civile et pénale. L’étudiant travaille sous la responsabilité et la surveillance de l’infirmière, mais engage sa responsabilité personnelle en cas d’accident, et peut être traduit devant le conseil de discipline de son IFSI. RESPONSABILITÉ DISCIPLINAIRE Celles-ci est définie dans le décret n° 93.221 du 16.02.1993, article 46, régissant la profession d’infirmière. Quel que soit leur secteur d’activité, des sanctions peuvent être prises à l’encontre des infirmières contrevenantes, allant du simple avertissement à la radiation et l’interdiction d’exercer, en passant par le blâme et la rétrogradation. Chacun de nous en exerçant sa profession, se trouve exposé à commettre des écarts de conduite d’un type particulier, qui sont spécifiques à chaque profession et entraînent des dommages spécifiques. Les décrets n° 93.221 et n° 93.345 fixent avec précision les règles professionnelles et définissent les actes relevant de la compétence de l’infirmière. Il est important de s’y référer, car de plus en plus, on engage sa responsabilité face à ces obligations. l’ÉTUDIANT EN SOINS INFIRMIER Sa responsabilité est engagée dès lors qu’il se trouve sur les lieux d’un stage en situation professionnelle dispensant des soins aux patients 3 L. 477 du Code de la Santé Publique : dérogation à l’exercice de la profession d’infirmier, la faisant fonction d’infirmier n’existant pas, ni lors de remplacement, (l’étudiant doit réaliser les soins du DAP DAP) , ni entre la date de l’écrit/jour de stage et les résultats promulgués. Le juge va considérer la responsabilité de l’étudiant à plusieurs niveaux : en fonction de son niveau de formation : - intégration progressive des soins infirmiers - en fonction des stages, - en fonction du niveau scolaire. Ainsi donc est mis en action les référents de stages (tutorat - circulaire DGS/SDO/ n° 592 du 9 décembre 1992) - (voir faire, savoir le faire, le faire seul sous observation) Les étudiants ne font pas partie de l’effectif du service, l’étudiant doit appliquer la théorie apprise à l’IFSI; les IDE doivent tenir compte de la charte du patient hospitalisé qui précisent que la patient doit être averti qu’un soin va être réaliser par une personne en formation initiale ou continue. l’INFIRMIÈRE D.E. La meilleure action sur la responsabilité pénale est la prévention : notes de services écrites, planifications, protocoles écrits datés, et signés du médecin responsable, surveillance renouvelée plus que nécessaire. Faute volontaire = intentionnelle, commise lors de l’exercice professionnel (vol) Faute involontaire : méconnaissance des devoirs professionnels et/ou des règles spécifiques à leur fonction; Faute commise en dehors de l’exercice des fonctions de l’agent Responsabilité envers autrui. préjudice subi Responsabilité Responsabilité civile = responsabilité de toute personne La victime obtient réparation financière du pénale, disciplinaire : La faute disciplinaire relève du droit administratif : il s’agit d’un manquement aux obligations du fonctionnaire, 4 lesdites obligations résultant plus d’une jurisprudence que de textes précis. L’article 11 du statut général indique : … toute faute commise par un fonctionnaire dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions l’expose à une sanction disciplinaire sans préjudice des peines prévues par la loi pénale Le conseil de prud’hommes dernière mise à jour le 14 février 2007 Sommaire * À quel conseil de prud'hommes s'adresser ? * Comment se déroule une procédure ? * Existe-t-il une procédure d'urgence ? * Peut-on se faire représenter ou assister l'audience ? à Synthèse Les conseils de prud'hommes sont compétents pour connaître les litiges individuels nés à l'occasion d'un contrat de travail de droit privé. Dans le cadre de cette mission, les conseillers prud'hommes sont chargés de la conciliation des parties et, à défaut, du jugement des affaires. Pour certaines situations urgentes, il existe une procédure de référé permettant d'obtenir rapidement une décision. Le conseil et la section compétents sont le plus souvent déterminés en fonction de l'implantation territoriale et de l'activité principale de l'employeur. La saisine du conseil de prud'hommes implique le respect de certaines formalités. Pendant la procédure, employeur et salarié peuvent se faire assister ou représenter, sous certaines conditions. A savoir Les conseillers prud'hommes sont élus et bénéficient d'un statut particulier. S'agissant des conseillers prud'hommes salariés, les employeurs sont notamment tenus de leur laisser le temps nécessaire pour se rendre et participer aux activités prud'homales, leur absence de l'entreprise, justifiée par l'exercice de leurs fonctions, ne devant entraîner aucune diminution de leur rémunération et des avantages y afférents (sur demande de l'employeur, ces sommes lui sont remboursées par l'État). Par ailleurs, le temps passé hors de l'entreprise pendant les heures de 5 travail par les conseillers prud'hommes du collège salarié pour l'exercice de leurs fonctions est assimilé à un temps de travail effectif pour la détermination des droits que le salarié tient de son contrat de travail et des dispositions législatives, règlementaires et conventionnelles. Fiche détaillée À quel conseil de prud'hommes s'adresser ? Le conseil compétent est celui dans le ressort duquel se trouve l'établissement où est effectué le travail. Si le travail est réalisé en dehors de tout établissement (VRP, travailleurs à domicile...), la demande est portée devant le conseil de prud'hommes du domicile du salarié. Mais quel que soit le lieu de travail, le salarié peut toujours saisir le conseil de prud'hommes du lieu d'embauche ou celui du siège social de l'entreprise qui l'emploie. Dans un contrat de travail, les clauses prévoyant la compétence d'un autre conseil sont nulles de plein droit. Comment se déroule une procédure ? - La saisine du conseil (dépôt de la demande) La demande doit être formulée par lettre recommandée ou déposée au secrétariat-greffe du conseil dans les délais ouverts pour les réclamations, par exemple 5 ans pour les salaires. Le dépôt de la demande interrompt ces délais. - La conciliation En règle générale, la tentative de conciliation est obligatoire et les parties (l'employeur et le salarié) doivent comparaître (se présenter) personnellement. Si le demandeur ne comparaît pas, sauf motif légitime dont il aura avisé le conseil, la demande est caduque et ne peut être renouvelée en principe qu'une seule fois. Le bureau de conciliation peut notamment ordonner de remettre tout document que l'employeur est légalement tenu de délivrer (certificat de travail, bulletin de paie, attestation Assédic...) ou, si l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, de verser des provisions sur salaires et accessoires de salaires, même en l'absence du défendeur (personne contre qui la demande est faite). En cas de non-conciliation, la procédure se poursuit devant le bureau de jugement. 6 - Le jugement Les parties sont convoquées à l'audience de jugement par lettre, ou verbalement avec émargement (signature) au dossier lors de l'audience de conciliation. Elles doivent comparaître en personne mais peuvent se faire représenter en cas de motif légitime. Le jugement est pris à la majorité absolue des conseillers prud'homaux. En cas de partage des voix, l'affaire est renvoyée devant le même bureau présidé par un juge du tribunal d'instance (juge départiteur). Les jugements sont exécutoires lorsqu'ils sont devenus définitifs, c'est-à-dire après expiration des délais de recours. Certains jugements sont exécutoires de plein droit (dès leur prononcé) à titre provisoire (dans la limite de 9 mois de salaires). - Voies de recours Jusqu'à un certain montant de la demande, fixé chaque année par décret, le conseil de prud'hommes statue en dernier ressort. Au-delà de ce montant, le jugement est susceptible d'appel : la cour d'appel peut être saisie et revoir la décision rendue par le conseil de prud'hommes. Pour les affaires introduites depuis le 20 septembre 2005, le taux de compétence en dernier ressort des conseils de prud'hommes est fixé à 4 000 €. Pour vérifier si ce montant est atteint lorsque la saisine du conseil est motivée par plusieurs demandes, il convient de prendre en compte isolément : les demandes de nature salariale (salaires, primes, heures supplémentaires, indemnités de congés payés) ; les demandes de nature indemnitaire (indemnités de licenciement, de préavis, indemnité compensatrice de congés payés, dommages-intérêts pour un licenciement sans cause réelle et sérieuse). Si l'ensemble des demandes de même nature excède le taux de compétence en dernier ressort, il est possible de faire appel de la décision. Dans le cas contraire, le seul recours possible est un pourvoi en cassation devant la Cour de cassation, pour motif de non-conformité aux règles de droit. Existe-t-il une procédure d'urgence ? Oui, il s'agit du référé prud'homal qui permet d'obtenir une décision d'urgence lorsque les circonstances 7 l'exigent. Le conseil de prud'hommes, dans sa formation de référé, peut : - ordonner toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence d'un différend ; prescrire les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent pour prévenir un dommage ou faire cesser un trouble manifestement illicite, même en cas de contestation sérieuse. Réintégration d'un salarié, versement de salaires, remise de documents... Peut-on se faire représenter ou assister à l'audience ? Les parties sont tenues de comparaître en personne. Elles peuvent toutefois en cas de motif légitime se faire représenter par : un salarié et un employeur appartenant à la même branche d'activité ; - un délégué permanent ou non permanent des organisations syndicales ou patronales ; - leur conjoint ; un avocat (le système de l'aide juridictionnelle s'applique en matière prud'homale, si les ressources de l'intéressé ne dépassent pas un certain montant). Dans tous les cas autres que le recours à l'avocat, la personne qui représente l'une des parties doit avoir reçu un pouvoir (mandat). Les parties peuvent dans tous les cas être assistées par les personnes mentionnées ci-dessus. Un employeur peut également se faire représenter ou assister par l'un de ses salariés. L’infirmière libérale elle doit s’adresser au tribunal de première instance pour tout litige avec un patient puisqu’elle n’a pas de rapport avec un employeur. LES CONVENTIONS COLLECTIVES La convention collective est le résultat écrit de la négociation entre organisations patronales et syndicats de salariés. La convention collective a pour objectif d'améliorer les dispositions du code du travail et de les adapter à des situations particulières d'un secteur d'activité. 8 Votre convention collective institue également dispositions que le code du travail ne prévoit pas. des Intérêt et nécessités des conventions collectives Chaque métier a des contraintes propres. Dans les pays ayant un cadre législatif important pour le travail, ce cadre législatif ne saurait prétendre couvrir tous les cas. Les conventions collectives permettent donc d'ajuster l'application des lois selon le contexte. Les conventions collectives permettent de prendre en compte les spécificités de chaque métier, notamment les disparités d'organisation (usine à feu continu, travail de bureau à horaires fixes, professions du loisir travaillant les jours normalement chômés...), la pénibilité du travail et les conditions sociales particulières (par exemple, l'infrastructure des transports). Dans tous les cas, les conventions collectives permettent : * pour les travailleurs, d'avoir un cadre pour le contrat de travail, qui permet de garantir des conditions de travail et de revenu a minima ; * pour les employeurs, de garantir une paix sociale en désamorçant les conflits globaux par la négociation. En France, les conventions collectives précisent les dispositions du Code du Travail. En général, des dispositions plus favorables au salarié que le Code du Travail sont applicables (article L. 132-4 du code du travail français Image:Icons-mini-icon attachment.gif, sauf si elles sont contraires à un texte plus important (code civil, constitution, etc.). En revanche, généralement parlant, (il y a des exceptions) une convention collective ne peut comporter de clauses moins favorables au salarié que le Code du Travail. La convention collective définit les règles suivant lesquelles s'exerce le droit des salariés à la négociation collective de l'ensemble de leurs conditions d'emploi, de formation professionnelle, de travail et de leurs garanties sociales. Il peut exister des accords collectifs qui eux ne définissent qu'une partie des points ci-dessus. 9 Une convention collective est relative à un type d'activité. Elle peut aussi être nationale ou restreinte à une région, à un département, voir même propre à une entreprise ou à un établissement. Initialement, les conventions collectives ne concernaient que les entreprises signataires. La plupart des conventions collectives ont été étendues à toutes les entreprises de la branche concernée par arrêté du ministre du Travail. La quasi totalité des entreprises françaises relèvent donc d'une convention collective quelles que soient leur activité et leur taille. Le contrat de travail doit obligatoirement mentionner la convention collective dont relève l'entreprise, et un exemplaire doit être disponible pour consultation dans l'entreprise par les salariés. Il existe une commission nationale de la négociation collective, formée par les ministres chargés de l'emploi, de l'agriculture et de l'économie, et par des représentants des syndicats nationaux. Cette commission est chargée entre autres d'examiner l'évolution des lois régissant les conventions collectives, ainsi que de donner un avis sur les arrêtés d'extension ou d'élargissement des conventions collectives. 10