Classification de Castaing
- Intensité du traumatisme
La notion d’intensité du traumatisme est aussi un facteur déterminant de la forme clinique. On
oppose les traumatismes à basse énergie survenant surtout lors d’une chute simple sur un os
potentiellement ostéoporotique, aux traumatismes à haute énergie qui s’associent le plus souvent
à une chute d’un lieu élevé, ou encore plus fréquemment à un accident de la voie publique.
Pour les traumatismes à basse énergie, la chute survenant sur la paume de la main crée au niveau
du poignet une hyper-extension forcée qui entraîne un déplacement postérieur de l’épiphyse
radiale par compression extension. En fonction de l’orientation de la force traumatisante, cette
composante traumatique va entraîner la bascule postérieure du fragment distal, l’ascension par
impaction de l’épiphyse dans le fragment proximal et le tassement externe qui se traduit par
l’horizontalisation de la ligne bistyloïdienne. Le corollaire de ces déplacements est la dislocation
radio-ulnaire distale dont l’intégrité conditionne le pronostic fonctionnel de la prono-supination.
À l’opposé, il peut y avoir une hyper-flexion forcée qui peut entraîner un déplacement antérieur de
l’épiphyse radiale par compression / flexion avec écrasement de la corticale antérieure. Le
déplacement comporte : la bascule antérieure du fragment distal qui exagère l’antéversion normale
de la glène radiale, l’ascension et le tassement antéro-externe et la dislocation radio-ulnaire distale.
Parfois, la composante qui domine lors de ce traumatisme en hyper-flexion forcée est un