Aire et probabilités
1. Passage d’une loi discrète à une loi continue : loi uniforme
Nous allons généraliser la loi équirépartie sur un ensemble fini, pour laquelle
les probabilités des éléments de l’ensemble sont égales, à un ensemble infini.
On choisit au hasard un nombre dans [0 ;1[ ( on considère sur cet intervalle la loi
équirépartie )
Quelle est la probabilité que ce nombre soit égal à π ?
à π/4 ( π/4 ≈ 0,785398163397…) ?
Ces deux probabilités sont nulles,
La première parce que l’événement « obtenir π » est impossible, ( π n’est pas dans cet intervalle )
La deuxième parce que l’événement « obtenir un nombre égal à π/4 » est réduit à un nombre réel et
qu’il faudrait obtenir la coïncidence d’une infinité de décimales. On ne pourra écrire qu’un nombre
fini de décimales.
Cela revient à choisir un intervalle auquel π/4 appartient
Intéressons nous à la probabilité d’obtenir un nombre « proche » de π/4
Considérons par exemple, l’ensemble E10 des nombres dont l’écriture décimale
comporte 10 chiffres au plus , dans [0, 1[.
On choisit au hasard un nombre dans E10.
Ce choix fait au hasard nous amène à considérer la loi uniforme discrète sur [0;1[ .
Comme E10 est fini, qu’il y a 1010 éléments dans E10 , la loi uniforme attribue à chacun de ces
nombres la probabilité 10-10 d’être choisi.
Soit I = [0,7853981630 ; 0,7853981640 [ intervalle contenant π/4
On considère l’événement A :« choisir un nombre de E10 dans I ».
Il y a exactement 10 nombres de E10 dans I, donc p( A ) = 10x 10-10 p ( A ) = 10-9
ou encore :
p (A ) =
10
10
E de d'éléments nombre E deet I de éléments d nombre
p ( A ) = [(0,7853981640 - 0,7853981630) x 1010 ] x 10-10
p( A ) = ( 0,7853981640 - 0,7853981630 )