INTRODUCTION ARTICLE JOURNAL « LE MONDE » SUR LA CROISSANCE DE L’ECONOMIE AMERICAINE Croissance de 4,4% en cours de 2004, niveau le plus élevé depuis 1999. Ce qui est plus intéressant c’est à façon dont les déterminants sont présentés: La consommation des ménages et les investissements des entreprises sont en forte hausse Donc l’explication de l’article de cette croissance c’est - d’abord la croissance des dépenses des ménages, la consommation des ménages et - d’autre part, l’augmentation de l’investissement des entreprises. En ce qui concerne cela , c’est l’effet de dépense lié aux investissements et non des augmentations des capacités de production. Dans le déterminant des chiffes : Consommation des ménages a augmenté de 3,8%. Or, cette consommation représente aux Etats-Unis environ les 2/3 de la valeur de produit national, mais on remarque que la croissance globale est plus élevée que la consommation car les dépenses des entreprises au titre et l’investissement ont connu une augmentation plus forte, de 10,3% Cela ne porte pas sur les mêmes sommes mais cette très forte augmentation de l’investissement explique la hausse plus importante de PIB. Pourquoi ces 2 grandes variables ont connu cette hausse? CONSOMMATION L’augmentation est attribuable d’une part à l’augmentation de leur revenu mais aussi à la baisse du taux d’imposition sur les revenus qui a libéré du revenu disponible et dû aussi par une nouvelle contraction de taux d’épargne qui était de 1,4% de revenu disponible des ménages et il est tombé à 10% de revenu disponible des ménages. +3,8% Hausse de revenu des ménages Hausse de revenu disponible détermine par la baisse de taux d’imposition Baisse de taux d’épargne (1,4% de revenu disponible à 10%) (2% en 2002) Ce sont des 2 derniers éléments qui posent question par l’année 2005 puisque le taux d’imposition a déjà beaucoup baissé et puisque le taux d’épargne est maintenant très bas ( 10 a 12% en Europe). Ces 2 éléments ne devraient pas jouer comme stimulants de la consommation en 2005. En revanche, l’élément revenu devrait continuer à jouer puisqu’il y a eu augmentation de l’emploi et l’augmentation de revenu distribué. On note en fin que malgré tout, les ménages devraient continuer à augmenter la dépense de consommation car les derniers chiffres qui évaluent le degré d’optimisme des ménages sont en augmentation, il est passé de l’indice 102,7 à 103,4. Cet optimisme signifie traditionnellement qu’il n’augmente pas leur épargne et donc qu’ils consacrent tout leur accroissement de leur revenu disponible à la consommation. . INVESTISSEMENT En ce qui concerne les investissements des entreprises, les prolongements de 2005 sont plus difficiles à prévoir mais on constate que les entreprises ont fait des bénéfices importants, que leur situation financière est satisfaisante et elles ont tous même de poursuivre leur effort d’investissement en 2005, ce qui pourrait compenser ne légers dés accélération de la demande de ménage. Ce qui est frappant c’est que la notion de croissance annuelle rencontrée ici semble strictement déterminée par l’évolution de la demande globale et tous particulièrement par l’évolution de la consommation des ménages et a un moindre degré par l’évolution de l’investissement. C’est ce qu’on retrouve en France où le seul déterminant de la croissance c’est l’augmentation de la consommation de ménage alors que dans des pays voisins comme Allemagne, les ménages sont cessés d’accroître leur consommation et la croissance allemande de 2004 s’explique avant tout par la croissance des exportations (demande extérieure). Ce qui parait étrange c’est que s’il y a croissance, il y a eu augmentation de la production mais on la présente ici comme une réponse a la croissance de la demande et c’est donc uniquement l’augmentation de la demande globale qui explique à travers l’augmentation de la production, l’importance de la création d’emploi qui atteint en 2004 aux Etats-Unis 2,2 millions d’emploi. Cette dominance de la demande globale est confirmée par une étude partielle sur le ralentissement de la croissance au cours de dernier trimestre de 2004. La croissance en effet est tombée à 3,1% en rythme annuel en dernier trimestre est ce freinage important ne tient pas à l’évolution de la consommation de ménage ni à l’investissement, mais ce fait que la demande globale c’est en partie déplacée vers des biens importes comme par exemple, biens de consommation de la Chine, d’Asie. A nouveau, l’explication du ralentissement de la croissance est présenté comme le résultat d’une diminution de rythme de la demande globale due à une fuite d’une partie de la demande vers l’extérieur (exportation). Alors même que les exportations allemandes ont diminué au cours de ce dernier trimestre. A quel point la demande adressée aux producteurs nationaux, est considérée comme les déteriminants du niveau de la production, en particulier du niveau de la croissance ? La première approche consiste à considérer la Demande globale come élément auquel on se réfère. Il y a 2 siècles, la pensée économique s'est efforcée de démontrer que malgré l’apparence, ce n’est pas la demande globale mais l’offre globale qui détermine le niveau de production de la croissance économique. Malgré les apparences c’est un thème qui continue à encore et qui représente un grand part du thème actuel économique. EVIDEMMENT, on le voit implicitement. Pour que la demande ait un effet sur le montant produit, il faut qu’il existe une capacité d’offre permettant de répondre à cette demande. Sur une année c’est peut être relativement peu important (il existe toujours des capitaux disponibles), mais si la croissance doit résister plusieurs années, ifaut que la capacité d’offre se développe sans quoi la demande globale n’entrerait pas production équivalente et se résorberait en augmentation de prix. Il y a un mécanisme d’offre mais la question posée par l’école classique et néo-classique est Ne faut-il pas considérer que l’accroissement de la capacité d’offre détermine celui de la demande ? Dans l’économie mondiale actuelle, c’est un phénomène qu’on rencontre en Chine, Inde. Où la croissance repose sur accroissement de la capacité d’offre de biens ou de services, en Inde. Les Capacités d’offre ne peuvent continuer à croître que parce qu’elles trouvent une demande équivalente MAIS on a le sentiment que c’est l’augmentation de la capacité d’offre c’est le 1e élément de croissance et qui entraîne une hausse de la demande équivalente. Dans des pays développés, l’ optique demande globale En ce sens, on raisonne dans le cadre keynésien qui prévilégie la Demande globale mais dans d’autres cas, le cadre classique ou néoclassique semble plus pertinent et on doit mettre en priorité l’accent sur la capacité d’offre globale. Il y a une liaison entre ces 2 variables, la demande globale et l’offre globale et une partie de la macroéconomique est consacrée à l’étude l’équilibrage entre ces 2 variables mais c’est la partie la plus délicate et la moins solide sur un plan analytique Consommation Investissement Approche par la Demande globale (Keynes) Approche par l’Offre globale Lien entre les deux CHAPITRE I LES 2 GRANDES FONCTIONS DE LA MACROECONOMIE Fonction de consommation et fonction d’investissement Bien que ces 2 fonctions soient assez différentes, dans leur conception, on peut les appréhender de la même manière. On a voulu d’abord, dégager des FONCTIONS CAUSALES, de la Consommation et l’Investissement en les reliant à une ou plusieurs variables dominantes dans leur formation, mais cette démarche n’a pas aboutit à des formulations possibles. DONC on a cherché à les relier à des fonctions psychologiques optimistes ou pessimistes, on se disant que l’optimisme ou pessimisme de ces agents avait à court terme un rôle dominant de la consommation et investissement. PUIS, le plus sûr c’était d’interroger les agents eux-même sur leur intention surtout pour les entreprises. SECTION 1 LES FONCTIONS DE CONSOMMATION La consommation de ménages a pour comblement l’épargne et en fait selon l’intérêt des statisticiens on raisonne tantôt sur la fonction de consommation, tantôt sur fonction d’épargne, ce qui revient au même principe car ce qui n’est pas consommé est épargné et inversement. §1 La fonction de consommation de la théorie générale de Keynes C'est en effet Keynes qui en 1936 dans sa Théorie Générale, a réellement opéré sur rupture avec l’approche classique et néo-classique qui reliait le niveau d’activité économique à la capacité d’offre. Keynes a rappelé qu'avant la théorie classique, il y avait l’approche mercantiliste pour qui la consommation était la fonction dominante. Keynes a estimé qu’on pouvait très bien estimer une formalisation de la fonction de consommation qui lui donnerait une apparence légitime pour les économistes et qui permettrait de substituer l’approche de la DEMANDE GLOBALE DE TYPE MERCANTILISTE par l’approche de L’OFFRE GLOBALE DE TYPE CLASSIQUE ou néo-classique. Pour formaliser la fonction de consommation, Keynes disposait d’un modèle, proposé en 1838. LA FONCTION DE DEMANDE DE COURNOT Prix Demande Cournot a proposé une fonction de demande qui est fonction du prix du type : D = F(P) Cournot précisait que la demande d’un bien dépend de l’utilité de ce bien, de la richesse des individus et de la répartition de cette richesse entre eux. MAIS bien qu’il y ait de multiples déterminants à la demande, On pouvait établir une fonction continue reliant le montant de la demande au prix du marché. Keynes transpose cette approche au niveau macroéconomique en disant qu’il y a des quantités de facteurs qui déterminent la demande globale MAIS qu’on on peut établir une liaison continue entre la consommation gloable des ménages et le revenu global qui leur est attribué. Ici la relation est inversée. Plus revenu est élevé, plus la demande est élevée. L’intéressant est d’essayer de préciser la forme de cette liaison avec cette proposition. Selon cette proposition, plus le revenu est élevé, moins la proportion consommée de ce revenu est élevée Lorsque le Revenu s’élève, les agents économiques peuvent épargner plu. Or, c’est l’inverse aux Etats-Unis. On a tendance à confondre revenu du consommateur et revenu national, ce qui permet de donner des modèles très simplifiés. Il reste alors à trouver la forme générale de cette liaison, et Keynes a fait des propositions: 1) Lorsque le revenu augmente, la consommation augmente également, mais cette augmentation ne représente qu’une partie du revenu. 2) Keynes propose une distinction entre le court terme et le moyen terme. COURT TERME Pour lui, court terme n’a pas de sens en économie. A court terme, les habitudes de consommation font que les consommateurs n’augmentent pas immédiatement leur dépense de consommation quand le revenu augmente, càd ils n’adaptent pas tout de suite leur niveau de consommation à leur niveau de revenu. Ce revenu supplémentaire est dans un premier temps épargné En sens inverse, si les consommateurs connaissent une diminution de leur revenu, ils ne réduiront pas immédiatement leur consommation, ou même désépargneront càd ils consommeront plus que leur revenu. . MOYEN TERME MAIS sur le moyen terme, il y a une adaptation qui se fait entre le niveau de consommation par rapport au niveau du Revenu : une proportion de plus en plus forte du revenu est épargnée, à mesure que leur revenu réel augmente. A COURT TERME, en cas d’une diminution importante de revenu, par exemple à la suite d’une augmentation brutale du chômage, on peut voir apparaître un phénomène général, d’excès de la consommation sur le revenu, grâce à un usage de réserves financières ou grâce à un mécanisme d’emprunt. Keynes note que ce phénomène concernait non seulement les individus mais également les institutions, les personnes morales. C’est un phénomène général : si le Revenu national baisse, les entreprises connaissent des déficits importants. Le lien apparaît entre la consommation et la richesse dans certaines circonstances, quand il y a une valorisation imporante des actifs mais Keynes évoque essentiellement ici les cours de bourse. Une augmentation de valeurs boursières va amener la classe la plus riche de la société, à augmenter ses dépenses de consommation car son niveau de richesse ayant augmenté à la suite de cette hausse des cours, elle sent moins le besoin d’épargner pour accroître leur richesse. Ce phénomène se voit ces dernières années, d’abord au sens négatif: la baisse brutale et accentuée des cours boursiers en 2000 et 2001, ont fait craindre un freinage de la consommation pour les pays développes. PUISQUE le niveau de richesse nette des détenteurs d’actions a baissé, on pouvait s’attendre à une baisse de la consommation. MAIS cette diminution de cours a été compensée par la hausse générale et durable des prix de l’immobilier, concernant une partie plus large de la population. Cette hausse de prix a entraîné une hausse importante de la propension à consommer notamment dans les pays anglo-saxons. Cet élément de richesse ne va pas être utilisée par Keynes lui-même dans sa formalisation, mais il va se retrouver à l’arrière plan d’un certain nombre de fonction de consommation et c’est devenu un élément conjoncturel important au cours des dernières années. Keynes n’a pas proposé de fonction précise, mais ses propositions amenaient à utiliser une telle fonctions, et après la théorie générale, on a proposé des formules graphique et algébrique pour expliquer les propositions de Keynes. Des propositions de Keynes: dC 1 dY 1) 0 2) Y Y 1 2 C1 C 2 Y 1 Y 2 C1= la propension à consommer de la période 1 Y1﹤Y2 = le revenu de la période 1 est inférieur au revenu de la période 2 Cela manifeste une baisse progressive à mesure que le Revenu augmente. 3) 4) dC C dY Y Y 1 (effet de court terme) Y 2 C 2 Y 2 Soit C 2 1 Y 2 Propension marginale < propensionn moyenne. La variation immédiate de la consommation à la suite de la hausse du Revenu est inférieure à la propension moyenne à consommer. GRAPHIQUE C C=Y C = cY Y La consommation est d’une certaine propension SUPPOSEE CONSTANTE du Revenu. Avec 0 < dC/dY < 1 Malgré ces incovénients, c’est une formule qui a intérêt car elle rend compte des phénomènes de long terme et elle exprime le fait - qu’à long terme tout le revenu n’est pas consommé et - que la propension à consommer n’a tendance ni à augmenter, ni à baisser que le revenu soit en moyenne faible ou élevé. C C = B+cY B Y B = partie autonome de la consommation Cette formule a le mérite d’être conforme aux 4 propositions : - la propension marginale est inférieure à 1; - diminution progressive de la propension à consommer; - la propension moyenne est supérieure à propension marginale à consommer, puisqu’on a dC/dY = c c - C B C (propension moyenne) Y Y Y s’il y a une baisse du Revenu, on passe d’une situation d’excédent du Revenu sur la consommation à une situation d’excédent de la consommation sur le Revenu. Une telle fonction n’a de sens qu’à court terme, car elle ne peut pas refléter l’évolution à court terme de la consommation dans un pays car cela voudrait dire que lorsque le Revenu était faible, le siècle dernier, on consommait plus que le Revenu. Donc on a une série de fonctions de ce type : C ③ ② ① Y Cette fonction est transitoire, cette situation ne peut pas durer dans le temps. Lorsque le Revenu augmente, il y a un déplacement de la fonction vers le haut. La dernière formule est la plus utilisée dans les études keynésiennes. TOUTEFOIS, elle a une difficulté : Keynes propose une 5eme règle de comportement de la consommation lorsqu’il y a une importante d’augmentation du revenu en moyen terme. On doit observer non seulement une baisse de la propension marginale à consommer, mais également une baisse de la propension marginale à consommer. Mais c’est désagréable car ceci signifie que si on voulait respecter cette règle, il faudrait utiliser des fonctions non linéaires du type : C C (Y) à court terme C (Y) à long terme Y Les propositions faites par Keynes dans sa Théorie Générale sont stimulantes pour la recherche en macroéconomie, sur un plan purement analytique. Comment formuler de manière satisfaisante le lien entre la consommation et revenu? En particulier, ce qui découle de ces propositions, c’est : Que le comportement de consommateur présente une divergence entre le court terme et le long terme, alors même que leur comportement uniforme. ANALYTIQUEMENT, il faudrait trouver les formules qui permettent de rendre compte des divergences de comportement entre court terme et long terme. C’est l’époque des théories de la comptabilité générale et donc il y a la possibilité de recherche statistique car on commence à voir des séries à long terme sur le revenu et sur la consommation surtout aux Etats-Unis et bientôt dans les pays développes. Ce sont les statisticiens russes qui ont redressé lacomptabilité nationale américaine. KUZNETS (1869-1944) a en premier publié ces résultats. RESULTATS Le résultat était surprenant : En fait la propension marginale à consommer aux USA sur cette période n’a pas connu de variation à long terme ; elle est restée identique et donc conformé au graphique le plus simple. C C=Y C = cY Y MAIS à regarder de plus près, on s’intéresse aux évolutions plus courtes., notamment dans la période des années 30 et il y a des déclenchements par rapport à cette courbe. CECI amenait à considérer qu’en fait on a en apparence une évolution de la consommation qui en propension est à peu près constante, mais avec des courbes qui manifestent à court terme, qu’en cas de variation du Revenu, la Consommation suit la règle qui répond à une fonction du type B + cY. A COURT TERME, on a un comportement qui correpond au cas suivant : C Long Terme Court terme Y Cette stabilité qui était nette sur la période 1869-1944, ne s’est pas confirmée pour USA car on a noté une tendance à la hausse progressive de la propension à consommer dans USA. C C=Y C = cY Y MAIS il n’y a pas d’explication satisfaisante ce changement. MAIS on peut considérer qu’à Court terme il y a une stabilité absolue de la propension à consommer et On constate dans d’autre pays des fluctuations importantes de cette propension à consommer à court terme. EXPLICATION L’une des explications est le Besoin d’épargner pour le logement lorsqu’il y a un fort besoin de logement, donc la propension à l’épargne augmente. Mais lorsque ce besion est relativement satisfaisant, la propension à épargner diminue. TOUTEFOIS ceci est indépendant du niveau de revenu et il ne semble pas que la propension de consommation moyenne connaisse une variation sur l’effet de l’évolution à long terme du revenu (autres effets). DEMARCHE La première démarche des analystes a été d’expliquer cette divergeance entre la fonction de consommation à long terme et court terme. Les deux premières fonctions de consommation se donnent pour but d’expliquer ces divergences tout en consommant les principes d’une homogénéité des comportements, tel que l’agent économique rationnel soit amené à adopter une propension à consommer différentes à court et long terme. Il y a eu différentes formulations mais en général, elles ne se sont pas révélées intéressantes. On s’intéresse ici à deux qui sont typiques de la volonté de relier le court terme et le long terme. §2 La théorie du Revenu le plus élevé antérieur Propose par 2 économistes américains: Duessenberrs et Modigliano (1949) IDEE Ces auteurs proposent de considérer que le consommateur se déterminent par rapport à 2 types de revenus différents. - D’une part, le REVENU COURANT (le revenu de la période précédente) qui est considère comme déterminant de leur consommation conformément aux propositions de Keynes - mais en même temps ils prennent en compte pour déterminer la fraction du revenu qui sera consommé, le REVENU MAXIMUM qu’ils ont connu antérieurement. FORMULE PROPOSEE Y C Y a1 a 2 en % Ym La propension de la consommation est variable. Le terme constant a1 et a2 varient par rapport au Revenu de la période antérieure. Avec a 0 1 a 1 2 0 a et a sont 2 coefficients 1 2 C Y a1 a 2 Y Ym C propension moyenne Y dC Y a1 2a 2 dY Ym a 2 0 2a 2 dC dY propension marginale Y C dC 0 Ym Y dY Propension moyenne est supérieure à propension marginale. Ce qui est conformé à la proposition de Keynes. Une fonction unique de la consommation donne un effet à Moyen Terme représenté par la propension moyenne qui est différentes de l’effet à Court terme, donné par la propension marginale. PAR AILLEURS, cette formule permet de se rendre compte qu’à long terme il y a régularisation de la fonction de consommation avec un pourcentage a peu près stable de celle ci, ce qui fait qu’à court terme, la propension moyenne et marginale ont cette fois une valeur équivalente. C Y A long terme : Y Y m gY m Revenu moyen d’une période = Revenu maximum antérieur Y (1 g ) Y m 1 g Y Y m Il en résulte la fonction de consommation à long terme : C Y a a 1 g 1 2 C a1 a 2 1 g Y dC a1 a 2 1 g dY Autrement dit on retrouve la fonction à long terme (linéaire) de Keynes : C C = cY Y On voit donc qu’il est possible d’obtenir le résultat souhaite, càd une expression de la fonction de consommation telle qu’on ait à la fois - des divergences de court terme entre la propension moyenne et marginale à consommer et en revanche, - une régularisation à long terme, telle que ces propensions moyennes et marginales s’égalisent pour ces valeurs à long terme. En revanche, la signification économique de l’hypothèse dite du revenu le plus élevé antérieur, n’est pas évidente. Au contraire, il semble que la survenue d’un revenu anormalement élevé par rapport à l’expérience antérieur, ne devrait pas entraîner de modification importante, des habitudes de consommation et ce revenu ‘exceptionnel’ devrait plutôt être épargné, comme Keynes avait souligné. En tout cas, ce n’est pas une bonne référence même si la formulation est en elle-même intéressante/ D’où la continuation de recherches pour aboutir au même résultat, mais sur des hypothèses les plus acceptables. Donc, la formulation standard est la fonction de consommation sur le revenu permanent. §3 La fonction de consommation fondée sur le REVENU PERMANENT Proposée en 1957 par Milton Friedman, et à la suite des études sur le comportement de consommation des ménages ayant une activité non salariée. IDEE Ces ménages ont une particularité. Leurs revenus sont très différenst selon les périodes de l’année. - Il y a des périodes de revenu très élevé. D’autres ou il n’y a pratiquement pas de revenu ET pourtant on constate que pour ces ménages comme pour les ménages salariés, il y a une relative régularité de la consommation d’une période à l’autre. Les consommateurs prennent leurs décisions de consommer dans chaque période, non pas sur la base du revenu de la même période, mais sur la base du revenu dont ils estiment disposer en moyenne, et que Friedman l’appelle REVENU PERMANENT. Mais ce revenu permanent n’est pas effectivement perçu, mais pourtant c’est lui qui commande la décision des consommateurs. Et il y a donc un risque évident d’erreur statistique lorsqu’on estime le comportement des consommateurs sur la base de revenus effectivement perçus. Pour rendre évident ce danger, Friedman propose un exemple. ILLUSTRATION Supposons un ensemble de consommateurs qui dispose d’un revenu régulier hebdomadaire, mais pour certains est versé le 1er jour, pour d’autre le 2eme et ainsi de suite. Si revenu est 100$ hebdomadaire, une enquête statistique au moment où on dresse état statistique qu’il y a 1/7e des ménages qui a un revenu 100$ et qui consomment environ 1/7e de ces 100$. Ce jour là, ce qui vaut dire qu’ils ont un très fort pourcentage d’épargne (6/7 de revenu). En revanche, le comportement des autres 6/7 des consommateurs est surprenant car ils font à peu près la même dépense que les autres, ce qui veut dire qu’ils désépargnent pendant le jour considéré. Cela signifie qu’on ne peut pas se fier au revenu statistique enregistré, pour comprendre le comportement de consommateur et établir un lien entre la consommation et revenu. Milton Friedman propose d’affirmer que sur une période donnée les consommateurs décident de leur niveau de consommation sur la base d’un coefficient strictement déterminé qu’ils appliquent au revenu du référence qui est pour eux le revenu permanent. DETERMINATION DU REVENU PERMANENT C C p p kY p : consommation permanente Il y a un décalage entre le revenu statistiquement enregistré et le revenu permanent/ On va pouvoir écrire de manière générale : Y Y p Y tr revenu perçu revenu permanent revenu transitoire En réalité dans cette relation égalité, il y a un élément qui est déterminé extérieur à la période (Yp) et donc on doit interpréter cela comme Y Y p Y tr ( avec Ytr > 0 ou Ytr< 0 ) C C p Ctr consommation effectue Ici, la C tr peut être positive ou négative. INTERPRETATION Il y a l’addition de deux éléments pour déterminer la consommation effective . La consommation transitoire a une existence indépendante. En quelque sorte elle peut avoir une valeur positive ou négative. - Elle est positive (>0) quand les consommateurs décident d’augmenter leur consommation par rapport à leur intention initiale. Ce peut être une baisse de prix inattendue sur certains, dépenses de soldes, mais plutôt des promotions ou des dépenses obligées dues à un accident etc.… - Elle est la valeur négative (<0), s’il y a une rupture de stocks, biens qu’on voulait ne sont plus disponible, donc on dépense moins CONSEQUENCE Donc, il n'y a pas de lien entre la consommation transitoire C tr et le revenu transitoire Y tr . Le revenu transitoire quand il est positif (>0), va être entièrement épargné. (ne déterminera pas une consommation) Le seul lien qui existe entre la consommation et revenu, s’établit aux valeurs permanentes: C p kY p Cependant, le coefficient k n’est pas un simple coefficient linéaire. Il est une fonction de 2 éléments: - du taux d’intérêt et de la richesse k F r, we , u taux d’insert richesse hasard w e richesse non-humaine richesse humaine Richesse non humaine: C’est la valeur des actifs financiers ou matériel. Richesse humaine: C’est la valeur capitalise des revenus futurs, tire de l’activité personnelle des agents. Friedman considère que les ménages qui ont des activités non salariées ont en général un taux d’épargne plus élevé que les ménages salariés. On peut rattacher cette différence au fait que ménages non salariés ont besoin de disposer un capital important pour mener cette activité indépendante. Milton Friedman considère alors - que taux d’épargne sera autant plus élevé que le coefficient w est élevé, et inversement e - la propension à consommer k sera d’autant plus faible que w est plus élevé. Le coefficient k correspond à une véritable fonction e DETERMINATION DU REVENU PERMANENT Le Revenu permanent peut se déterminer selon 2 formules : - formule théorique formule économétrique Cette distinction entre 2 possibilités peut avoir des conséquences doctrinales importantes au sens de l’école de Chicago. formule théorique du Revenu permanent (Yp) Friedman pose que le Revenu permanent reflète la vision des consommateurs sur le futur. C’est une appréciation actualisée des Revenus futurs qui est convertie en un niveau de richesse dont on en déduit un Revenu en appliquant un certain taux d’intérêt. Yp = rV V = reflète un certain niveau de richesse future Avec: V R1 1+r Rn R1 R2 ... 2 1 r (1 r ) (1 r ) n = revenu permanent de la période en cours application du taux d’intérêt Pour le Revenu de la période n, n permet le calcul de la valeur actuelle de ces Revenus pour calculer la valeur du revenu permanent. Cette opération est respectable mais elle ne présente par un grand intérêt pratique car personne ne connaît l’évolution des revenus futurs pour les consommateurs. En plus, il n’est pas certain que les consommateurs eux-mêmes, évaluent ces revenus réellement. C’est pourquoi, l’aspect le plus intéressant c’est de rappeler qu’en principe, la conception du Revenu permanent pour les consommateurs a un caractère prospectif càd qu’elle s’appuie sur une ANTICIPATION DES REVENUS A PERCEVOIR DANS L’AVENIR. Justement, Friedman adopte exactement une attitude perspectives car on ne peut pas évaluer les revenus futurs. d’inversement des Il propose alors de prendre en compte les REVENUS PASSES en faisant l’hypothèse que les agents économiques (consommateurs) voient le futur comme une prolongation du passé. Ceci qui présente une ambiguïté évidente qui va s’accentuer ou peu à peu, on a tendance à considérer que pour les agents économiques, seule l’expérience passée, leur indique l’évolution future. Les agents apparaissent alors comme incapables de modifier rapidement leur vision du futur qui pourtant est ici déterminante de leur comportement présent. On voit donc qu’il y a une force d’inertie lourde dans le comportement des agents qui semblent s’opposer à toute politique qui cherche à modifier rapidement la vision du futur par les agents économiques. Exemple : Anticipation inflationniste Le cas le plus caractéristique de cette analyse ce sont les anticipations inflationnistes. Les agents anticipent une inflation forte. Cette inflation va perdurer à cause du comportement des agents et il n’y a pas de politique capable de l’arrêter rapidement. Si au contraire, les agents économiques anticipent le futur sur la base d’informations disponibles, il est possible de les convaincre que la politique mise en œuvre, va arrêter rapidement l’inflation et celle-ci va alors être stoppée, dans un délai relativement bref. C’est sur ce plan que la position de Friedman va se faire. Il considère que le passé domine les anticipations des agents. Cette attitude de Milton Friedman le rapproche considérablement de ses adversaires traditionnels que sont les keynésiens qui eux non plus, ne croient pas à des changements rapides des comportements. Ainsi, Friedman, se trouvera accusé par les autres membres de l’école de Chicago d’être devenu un keynésien. Pourtant la formule choisie est séduisante et elles a la particularité d’être appliquée de manière constante : Evolution du revenu permanent Ypt (1 )(Yt Yt 1 2Yt 2 3Yt 3 ... nYt n ...) Ypt = revenu permanent à la période t, Yt = revenu de la période t Yt 1 = revenu pondéré par C’est la totalité des revenus du passé qui vont être pris en compte. Plus ce revenu est lointain, moins il est influent, ce qui fait que 2 , représente déjà un affaiblissement du Revenu, cette influence devient pratiquement nulle. En principe, tous les revenus sont pris en compte par l’ensemble des consommateurs sur la base de l’expérience passée. Evolution de la consommation permanente La formule ci-dessus n’a qu’un intérêt limité, d’où une simplification. Ct kYpt k (1 )(Yt Yt 1 2Yt 2 ... nYt n ...) Pour simplifier, on prend en compte la consommation Ct 1 Ct 1 kYpt 1 k (1 )(Yt 1 Yt 2 2Yt 3 ... n1Yt n ...) Ceci peut se réécrire : Ct Ct 1 k (1 )Yt formule d’anticipation économétrique Ct k (1 )Yt Ct 1 l’ensemble du passé, résumé par la connaissance de Ct 1 (consommation atteinte en t-1) Friedman n’a pas inventé cette formule. Il a simplement appliqué à la consommation une fonction mise au point par le statisticien hollandais KOYCK. C’est la TRANSFORMATION DE KOYCK. Cette formule est relativement neutre car telle qu’elle est représentée, elle indique qu’il est possible de rendre compte de l’expérience passé des consommateurs quant à leurs Revenus et cette influence est considérable sur leur vision du futur. MAIS il y a une différence de position entre l’affirmation de cette influence du passé et l’affirmation que seule l’expérience passée influe sur la perspective du futur par les agents économiques. CAR si on adopte cette position dernière, on déclare qu’il est impossible de modifier la vision du futur pour les agents économiques alors que ceci est naturellement possible même si leur expérience passée joue un GRAND ROLE dans leur opinion. Quelque soit la formule adoptée du Revenu permanent, (théorique ou économétrique), on retrouve le même résultat. Résultat souhaité dans la fomulation dans ces fonctions des consommation post-keynésiennes. Résultat - Ce résultat est que la propension à consommer C/Y, quand elle est calculée sur la base des revenus enregistrés par les statistiques, cette propension est instable - Par contre, si on met à jour le comportement des agents, fondé sur le revenu permanent Yp, cette propension au contraire est stable et on parvient donc ainsi à expliquer cette opposition entre le court terme et le long terme ou cette opposition entre l’instabilité statistique et l’instabilité du comportement des agents. Démonstration C/Y représente une instabilité alors que le comportement est censé être établi sur la base du Revenu permanent Sur un plan statistique, on peut dire que le Revenu permanent, c’est l’écart entre le REVENU EFFECTIF et le REVENU TRANSITOIRE. Yp Y Yt r C k (Y Yt r ) Ct r Y Y Y kY C k tr tr Y Y Si on prend une hausse considérable du Revenu effectif Y, le revenu transitoire augmente plus que la hausse du Revenu puisque les agents ne se fondent pas sur le Revenu effectif mais sur le revenu transitoire qui se veut stable. Va augmenter Yt r Y C tr Ctr n’a pas de raison d’augmenter car elle est insensible au Revenu, donc si Y Y augmente, on a une baisse de C tr Y DONC, globalement, le résultat de cette hausse du Revenu est une baisse importante de la Consommation. OR, en même temps, le rapport k peut être considéré comme constant et donc on a en même temps : Cp Yp k k n’est pas modifié mais la propension apparente à consommer se modifie. LONG TERME On a une particularité : le Revenu transitoire et la consommation transitoire disparaissent car l’agent a l’expérience totale de son Revenu. Le lien entre consommation et revenu se fait entièrement sur la base de k c = kY On a donc c Y = k qui est aussi la propension Marginale à consommer dC/dY DONC il y a égalité entre PROPENSION MARGINALE A CONSOMMER ET PROPENSION MOYENNE A CONSOMMER A LONG TERME. Cette théorie de Friedman apparue en 1957, a impressionné tous les économistes et surtout économètres et il y a eu des tests empiriques faits pour évaluer la validité de cette hypothèse de revenu permanent. On s’est intéressé en particulier aux phénomènes de revenu PUREMENT TRANSITOIRE qui selon Friedman devrait être intégralement épargné. 2 EXEMPLES HISTORIQUES ETUDIES - le versement d’une indemnité aux vétérans américains de la Seconde Guerre Mondiale dans les années 50 - le versement d’indemnités allemandes à des citoyens d’Israël en 1957-1958 Sur une base annuelle, on a constaté que le revenu perçu comme transitoire (exceptionnel), ne déterminait qu’une consommation assez faible de l’ordre de 20 à 30% dans l’année. Ceci qui montre que si tout le revenu transitoire Rt r n’est pas épargné, la grande partie de celui-ci l’est cependant, ce qui conforte globalement l’hypothèse de Friedman selon laquelle c’est le Revenu permanent qui est le véritable déterminant de la Consommation. dans toutes les fonctions économétriques de consommation encore utilisées, pratiquement toutes utilisent l’hypothèse de revenu permanent, en introduisant la consommation ou parfois le revenu de la période antérieure comme variable explicatrice. C’est une formule du type c kY Ct 1 (ouYt 1 ) §4 La fonction de consommation fondée sur le cycle de vie Cette hypothèse célèbre d’une étude proposée par deux économistes américains ANDO et MODIGLIANI en 1953. COMPARAISON ITALIE VS USA Le but est d’expliquer la différence de comportement d’épargne entre l’Italie et les Etats-Unis à cette époque. Ces auteurs disent qu’il y a un très fort taux d’épargne en Italie, et un faible taux d’épargne aux Etats-Unis (actuellement aussi) Ils introduisent sous l’inspiration de Friedman, l’hypothèse de ces différents résultats, non pas de comportements différents, mais d’une structure démographique différente. Càd le comportement par âge car les consommateurs étaient « identiques » dans les deux pays. En effet, l’Italie serait démographiquement dominée par une population d’âge moyen alors que comparativement les âges extrêmes seraient mieux représentés aux Etats-Unis. OR, les populations d’âge moyen seraient dans une phase où l’épargne est temporairement importante alors que les populations d’âge extrêmes seraient dans des phases de l’existence où la consommation excède de manière importante le niveau de Revenu. AUTREMENT DIT, si les deux pays avaient la même structure démographique, on devrait constater le même taux d’épargne. Cette hypothèse a pris sont autonomie par rapport au cas initial envisagé C’est devenu une hypothèse autonome de consommation selon laquelle tendanciellement les agents économiques ont tendance à consommer la totalité du Revenu perçu pendant leur existence Mais comme ce sont justement les agents économiques, ils savent que la manière la plus satisfaisante d’opérer cette consommation c’est de la maintenir à un niveau à peut près constant Celui-ci correspond donc à la moyenne du Revenu perçu sur la totalité de leur existence. Ceci est du à l’Utilité marginale décroissante de la consommation qui fait qu’un déficit de la consommation sur une période donnée ne sera pas compensée en termes de bien-être par un excédent de la consommation du même montant sur une autre période. En effet, l’excédent de la consommation est censé être moins apprécié en termes d’utilité que le déficit de consommation n’est ressenti en termes de désutilité par l’agent économique, consommateur. D’où ce résultat cité : la formule normale pour 1 Consommateur consisterait à maintenir sur toute son existence, une Consommation par période qui serait équivalente au Revenu moyen dont il pense pouvoir disposer, Revenu calculé pour l’ensemble de son existence. - Ce qui veut dire qu’il y aura des phases de son existence du Consommateur où sa Consommation sera INFERIEURE a son Revenu. Ce serait apparemment des phases d’épargne mais dans l’hypothèse de cycle de vie, cette épargne est purement transitoire (apparente) puisqu’elle va suivre soit à des remboursements d’emprunts, soit à une accumulation d’actifs. - Les remboursements d’emprunts assureront l’équilibrage pour les périodes antérieures où la Consommation était SUPERIEURE au Revenu et les accumulations d’actifs serviront à financier les phases ultérieures où à nouveau la Consommation sera supérieure au Revenu. SHEMA SOUS UNE HYPOTHESE SIMPLIFICATRICE R C RM = C° Emprunt remboursement accumulation Existence du consommateur RM = C° liquidation Temps revenu moyen = consommation effective en chacune des périodes Le consommateur commence avec un Revenu faible, puis ce Revenu atteint un maximum, puis décroît. L’intérêt de ce shema est de représenter le Revenu et la consommation. INTERPRETATIONS 1ère période Selon ce shéma, une période initiale où il y a un excès de la consommation sur le revenu. Il y a alors une PHASE D’EMPRUNT. Les emprunts cumulés sont représentés par la surface entre la Consommation et le Revenu. 2eme période Dans la phase où le Revenu est supérieure à la Consommation, l’excédent du Revenu sert au remboursement des emprunts et puis il y a une phase d’accumulation d’actifs. 3eme période Phase d’accumulation d’actifs 2eme période Phase de liquidation d’actifs Si le consommateur a bien calculé, il a consommé tout son Revenu à la fin de son existence. Si le shema est différent, le raisonnement est le même mais il sera plus compliqué. RAISONNEMENT INITIAL DE ANDO ET MODIGLIANI ITALIE R C USA RM = C° Emprunt remboursement accumulation Existence du consommateur liquidation Temps L’Italie a une population importante dans la phase de remboursement, d’où un excès important du Revenu sur la consommation. Pour les Etats-Unis, ce sont les deux périodes extrêmes qui sont importantes. Elles ont une forte population dans les phases d’emprunt et de liquidation. L’idée est intéressante mais depuis les années 1960, l’écart d’épargne entre les USA et l’Italie s’est maintenu et cette explication démographique n’est plus satisfaisante. Là où l’hypothèse de cycle de vie a eu une importance, c’est le COMPORTEMENT MARKETING DES ETABLISSEMENTS FINANCIERS. Ceux-ci ont étudié de manière plus ou moins précise l’évolution des moyens financiers au cours de l’existence de leurs clients. Ceci les amène à prévoir qu’à tel âge des clients, ils vont manifester un besoin d’emprunt pour acquérir un logement principal, puis pour une résidence secondaire plus tard, et encore plus tard ils chercheraient à faire des placements financiers pour leur période de retraite. Ceci permet ainsi aux établissements financiers d’inciter leur conseillers clientèle à proposer tel ou tel service financier selon la phase de cycle de vie de leurs clients. FOMULE PROPOSEE PAR ANDO ET MODIGLIANI En ce qui concerne la formulation algébrique de la fonction de consommation, la notion même de cycle de vie a tendance à s’effacer pour mettre l’accent sur un effet de richesse explicite qui n’était pas présent dans les fonctions antérieures. au niveau microéconomique Ct a '1t yt a '2t vt a '3t wet Avec a '1 0 0 a '2 1 0 a '3 1 yt = Revenu perçu par l’agent économique = Revenu effectif vt = la valeur actualisée des Revenus de l’activité personnelle (ne tient pas compte des Revenus de la propriété) wet = richesse financière et matérielle de l’individu Cette richesse n’est pas confondue avec le terme employé par Friedman. Ici, c’est au niveau de la richesse. Le cycle de vie n’apparaît pas clairement mais on le retrouve dans la valeur des différents coefficients dont le niveau pour chaque individu est déterminé par son âge, l’espérance de vie à cet âge, et de la forme générale de son revenu. au niveau macroéconomique Ct a1tYt a2tVt a3tWet Leur détermination est censée dépendre de la distribution des âges dans la population, des espérances de vie à ces différents âges et de la répartition du Revenu national selon les âges de la population. AUTREMENT DIT, l’aspect cycle de vie, au sens intérêt est en réalité cartonné au coefficient et en revanche, la richesse qui était censée être véritablement nulle pour les différents agents apparaît comme un élément explicitement déterminant de la consommation. En fait, il y a un décalage important et ces agents deviennent sensibles au niveau d’accumulation de richesse. Le comportement de telle fonction macroéconomique peut être étudiée en termes de propension à consommer. Ct V Wet a1t a2t t a3t Yt Yt Yt On fait apparaître ici deux éléments qui pourront influer sur le consommateur. a1t = est censé être stable Ct We et Yt Yt = peut troubler la consommation En réalité, le terme Vt ne joue qu’un rôle déplacé. Or, Vt est supposé évoluer comme Yt Yt. Vt est le Revenu anticipé par les agents. On le considère comme évoluant comme le revenu effectivement perçu. C’est avant tout le dernier terme sur Ct . Yt We qui va introduire des changements importants Yt - si on suppose une forte hausse de Yt (Revenu effectif), on a toujours une hausse du rapport Vt Yt Donc ce qui se produit est une modification du rapport We . Yt Car si Yt augmente, ce rapport va diminuer. Donc si C We diminue, t diminue aussi puisque les autres termes Yt Yt ne changent pas. Donc ce là veut dire que les ménages consommateurs estiment que leur niveau de richesse est maintenant trop faible par rapport au niveau du Revenu, et qu’il leur faut donc épargner une partie importante du Revenu supplémentaire, à la limite, la totalité, pour augmenter leur niveau de richesse, et rétablir le rapport antérieur entre richesse et Revenu. - en revanche, une diminution du revenu, entraîne une hausse du rapport C We et donc t augmente. Yt Yt Cela signifie un mécanisme d’ajustement de la part des consommateurs qui estiment que leur niveau de richesse est trop élevé par rapport à leur consommation et qui vont donc consommer l’essentiel de leur Revenu pendant une certaine période ou même qui vont réduire leur niveau de richesse en transformant les actifs cumulés en dépenses de consommation. A LONG TERME, les ménages sont censés adapter de manière à peu près constante leur niveau de richesse au niveau du Revenu et la propension à consommer C/Y, apparaît comme un élément à peu près constant. Ceci recrée cette divergence entre le Court terme et le long terme, avec l’instabilité de C/Y à court terme et en principe une quasi-stabilité de ce rapport à long terme sur la base d’un comportement identique dans de principe des consommateurs. RAISONNEMENT EN VARIATION Ct V Wet a1t a2t t a3t Yt Yt Yt On a plutôt mis l’accent sur l’impact de la hausse de la richesse sur la hausse de la consommation. En effet, depuis 3-4ans, selon les pays, la hausse de valeurs des biens immobiliers a entraîné un effet de richesse de tous les pays développés qui s’est traduit par un supplément de consommation. MAIS avec une menace souvent évoquée au cours des derniers mois qui serait une baisse de la valeur de biens immobiliers à la suite d’un relèvement important des taux d’intérêts, baisse qui provoquerait un freinage considérable de la consommation. On a tenté d’évaluer cet effet richesse émanent des biens immobiliers. Les estimations disent +- 10% de la richesse immobilière entraîne des variations de +-0,7% du PIB, aux USA. Si on baisse de 10%, l’effet sur le PIB sera de –0,7%. Cette hausse se fait à travers de la hausse de la consommation. CONCLUSION Ceci montre qu’il y a dans le domaine qui intéresse les économistes et les responsables de la politique économique, càd en termes de variations annuelles de la consommation, une assez large autonomie de la consommation par rapport au Revenu. Puisque à évolution constante du Revenu d’une période à l’autre, la consommation augmentera plus ou moins vite selon que la valeur des actifs immobiliers augmentera elle aussi plus ou moins vite. Il y a donc une autonomie assez margée dans les pays développés et l’évolution de la consommation par rapport à l’évolution du Revenu. OR cette autonomie apparaît de plus en plus comme un phénomène auquel une dimension psychologique qui peut modifier sensiblement l’impact de données objectives comme l’évolution du Revenu ou même l’évolution de la richesse. §5 L’autonomie de décision des consommateurs et le jeu des anticipations Ce qui est frappant en suivant l’actualité trimestrielle c’est l’existence d’un décalage important entre les prévisions qu sont faites sur la consommation des ménages et son évolution effective. Tantôt, on prévoit une croissance de la consommation faible et on constate que la consommation a nettement augmentée plus que l’on prévoyait. MAIS à ce moment, on révise les prévisions à la hausse pour les trimestres suivants et on constate une hausse plus faible que prévue sans que l’on ne parvienne à découvrir une cause objective à ce phénomène. On raisonne ici sur des variations faibles en termes quantitatifs (%) de 0,1% 0,8%. MAIS ces faibles pourcentages représentant des sommes considérables et aboutissent à déterminer pour l’essentiel le niveau de la croissance économique. On est donc forcé de découvrir des motifs dans ce changement d’attitude des consommateurs par rapport à ce qu’on prévoyait Il est apparu que ce qui déterminait ce changement des décisions des consommateurs c’était surtout leur opinion quant à l’évolution économique selon que cette opinion est positive ou négative, plus les consommateurs vont avoir tendance à mettre l’accent sur la satisfaction qu’ils tirent de leur consommation - MAIS si leur opinion est négative, ils mettront l’accent sur leur besoin de sécurit économique qui les amène à une EPARGNE DE PRECAUTION leur permettant de maintenir leur consommation ultérieurement malgré des baisses temporaires de Revenu. DONC, ici le principal élément explicatif est l’arbitrage entre Epargne et Consommation. Le problème est de savoir comment évaluer le pouvoir des consommateur on faisant des enquêtes. On a à travers des fonctions de consommation précédentes constaté qu’il y avait deux déterminants objectifs : - le niveau de revenu et son évolution le niveau de la richesse et surtout son évolution (on ne connaît pas le niveau de richesse final) NEANMOINS, ces éléments ne permettent pas, d’expliquer d’une manière satisfaisante l’évolution de la consommation à l’intérieur de l’année, en particulier d’expliquer ces changements trimestriels. Du moins il ne permettent pas d’expliquer des changements relativement étroits puisqu’il s’agit de variation en pourcentage apparemment minimes mais qui ont une grande importance économique. Pour améliorer au moins l’explication, on a depuis une vingtaine d’années, considéré qu’il fallait mieux connaître l’évolution psychologique des consommateurs. Ce qui nous situe dans un cadre vraiment prospectif puisqu’on admet que c’est la façon dont le consommateur doit l’avoir économique qui va déterminer leurs décisions soit d’accroître la consommation soit d’accroître leur épargne de précaution. Pour connaître cette attitude psychologique des ménages, il y a d’un côté des informations disponibles à travers les statistiques nationales, en particulier l’évolution du taux de change est considéré comme décisif dans l’arbitrage des consommateurs entre consommation et épargne. - Si le taux de chômage s’accroît, sur une certaine période, la réaction psychologique des ménages c’est d’anticiper une dégradation de leur Revenu pour les ménages touchés par le chômage d’où un effet d’épargne à titre de précaution. MAIS cet élément, à lui seul n’est pas suffisamment explicatif car l’opinion des ménages est fondé en fait sur un grand nombre d’autres indicateurs. Il est fondé aussi sur leur jugement général quant à l’évolution économique et il y a là une composante d’optimisme et de pessimisme qu’on ne peut pas déviner de l’extérieur et qu’on ne peut connaître qu’à travers des enquêtes d’opinion par sondage qui sont faits systématiquement depuis une vingtaine d’années dans les pays développés et qui même sont synthétisés au niveau européen. ON sait que certains individus de l’université de Michigan sont déterminants de l’évolution boursière. Lorsque l’opinion des consommateurs s’améliore, la bourse a tendance à noter quand elle apprend cette nouvelle est inversement. En effet, on considère que si les consommateurs sont plus optimistes, ils vont accroître leur consommation et la croissance économique sera donc plus forte. Malheureusement, il n’existe pas de lien numérique simple entre l’évolution de l’indice de confiance des consommateurs et l’évolution effective de leur consommation et c’est pourquoi depuis quelques années on complète ces enquêtes sur la confiance pour une enquête associée sur les intentions d’achats de ces consommateurs. PARADOXALEMENT, malgré les faits sur les fonctions de consommation macroéconomique, la formule la plus satisfaisante est encore de demander aux consommateurs quels sont leur intentions d’achats, pour prévoir l’évolution de leur consommation. C’est encore plus vrai pour l’investissement où on demande aux entreprises. Ce qui rend cependant nécessaire de mobiliser les autres données disponibles, c’est le constat que les consommateurs réunissent rapidement leur propres prévisions et ces consommateurs qui prévoyaient d’augmenter leur consommation peuvent très bien la réduire parce qu’ils sont devenus brusquement pessimistes pour diverses raisons et donc les prévisions fondées sur l’opinion même des consommateurs se révèlent inexactes. AUTREMENT DIT, dans la partie la plus intéressante de la consommation, sans changements trimestriels, il y a une grande autonomie des décisions des consommateurs, et il y a des changements d’attitude très rapides qui rendent les prévisions extrêmement incertaines et qui font que le rôle des statisticiens nationaux est beaucoup plus de suivre l’évolution que de la prévoir. Bien entendu, en ce qui concerne les niveaux de consommation, il est toujours aussi évident que celui-ci est commandé avant tout par le niveau du Revenu (national) et il est toujours vrai de considérer que l’augmentation du Revenu national entraîne normalement une augmentation de la consommation. Il n’y a donc pas de difficultés à admettre une analyse macroéconomique, que la consommation est une fonction relativement stable du Revenu. C’est quand il s’agit de prévoir une évolution à très court terme qu’on peut avoir des incertitudes et dans ce cas, il faut admettre qu’il y a une large autonomie des décisions des consommateurs que l’ont peut chercher à influencer par des moyens indirects comme une atmosphère d’optimisme et c’est quelque chose qu’on sait depuis longtemps puisque l’une des grandes spécialités du second empire en France était de faire de grandes fêtes. RAPPEL Ce qui fait l’importance de la fonction de consommation c’est que les dépenses de consommation représentent dans les pays développés environ 75% de la dépense nationale et à ce titre, l’accroissement régulier de la consommation est un nécessaire de la croissance du produit national. C’est même l’élément le plus important mais en même temps c’est l’élément généralement le plus stable, ce qui fait qu’il est moins stratégique aux yeux des analystes et des décideurs que d’autres éléments comme l’investissement ou des exportations dont les fluctuations peuvent être considérables d’une période à l’autre. SECTION 2 LES FONCTIONS D’INVESTISSEMENT Depuis la théorie générale de Keynes de 1936, dans les pays développés, l’investissement a été le principal objet de recherche macroéconomique et des effets considérables ont été déployés pour découvrir une fonction d’investissement relativement stable qui peuvent à la fois d’expliquer et d’agir au niveau de ces variables stratégiques. En réalité, cette notion de fonction d’investissement est une notion tout à fait encrée dans la pensée économique européenne et elle a été d’abord développée par l’école mercantiliste qui avait une thèse très simple selon laquelle le niveau d’Investissement dépendrait avant tout du niveau des taux d’intérêts, d’où une politique systématique d’abaissement des taux d’intérêts pour promouvoir des investissement. Cette thèse mercantiliste a été remplacée à la fin du 18e siècle par l’approche classique et néoclassique selon laquelle l’investissement est tout simplement le reflet technique de l’épargne. Dans cette optique, c’est la décision d’épargne de la part des consommateurs qui détermine leur niveau d’investissement mais l’épargne et ici considérée comme étant une volontée de se constituer des Revenus dans le futur. Il s’agit donc d’une épargne productive qui n’a rien à voir avec l’épargne de précaution évoquée précédemment. PARADOXALEMENT, dans ce cas, la formule semble inverse de celle des mercantilistes puisque plus le rendement de l’épargne est élevé, plus il y a une volonté d’épargne et plus il a d’Investissement. AUTREMENT DIT, dans l’optique classique ou néoclassique, il n’y a pas de fonction d’investissement puisque cet Investissement ici est en fait le reflet de l’épargne et il est donc expliqué par la fonction d’épargne. Ceci permet de comprendre pourquoi on s’est de nouveau intéressé à la fonction d’investissement lorsque la théorie générale de Keynes a rejeté. Les approches classiques et néoclassiques en affirment que la décision d’investissement est complètement différente de la décision d’épargne. De plus, en revenant à la thèse mercantiliste, selon laquelle le niveau du taux d’intérêt est déterminant du niveau d’investissement. APPROCHE PAR LA RENTABILITE L’approche proposée par la Théorie générale est L’APPROCHE PAR LA RENTABILITE càd que la décision d’investissement va dépendre d’une confrontation entre le Revenu qu’on attend de l’investissement et le revenu qu’on tirerait du placement financier de la somme ainsi investie. Ce Revenu financier correspondant soit au taux d’intérêt, des placements, soit au taux d’intérêt qui est à payer sur les emprunts qui procurent la somme nécessaire l’investissement. Bien qu’il y ait une différence dans la pratique entre ces deux taux, on va les confondre dans l’analyse. On considère que le taux d’intérêt est le même pour un placement et un emprunt. Comme on le voit, il y a 2 entités présentes : - rentabilité (revenus attendus de l’investissement) taux d’intérêt. C’est la confrontation entre ces deux variables qui va déterminer la décision d’investir. La question la plus délicate en fait est ici l’évolution des Revenus futurs de l’investissement. En effet, il faut faire un pari sur l’avenir. Et on peut s’interroger sur la possibilité de prévoir ainsi les Revenus qu’on tirera d’un bien d’équipement, d’un immeuble… Il s’agit en principe de calculs relativement précis en général. MAIS cette prévision peut être jugée comme artificielle et c’est la thèse que Keynes va développer dans la théorie générale. Thèse selon laquelle les calculs financiers précis dissimulent une imprévisibilité complète de l’avenir ce qui fait que ces évolutions dépendent en réalité de l’état d’optimisme ou de pessimisme des investisseurs. - S’ils sont optimistes, ils sont vont proposer des chiffres très élevés de rentabilité - S’ils sont pessimistes, ces chiffres seront faibles Or cette attitude est investisseurs va avoir des conséquences énormes sur la vie économique puisque dans le deuxième cas (pessimiste) l’investissement va tout simplement disparaître, même si les taux d’intérêts sont faibles, et ceci provoquera une baisse brutale du revenu national avec des conséquences multiplicatives. L’aspect le plus gênant de cette situation c’est le changement très rapide du moral des investisseurs qui entraînent des mouvements de grande ampleur de l’investissement avec des perturbations macroéconomiques considérables et c’est évident le paradoxe de l’approche par la rentabilité. Il s’agit d’un calcul financier très précis qui semble donc parfaitement rationnel (confronter rentabilité et taux d’intérêts) mais selon Keynes les bases de ce calcul sont parfaitement irrationnelles et donc tout à fait instables d’une période à l’autre. Cet enseignement de Keynes des années 30 se trouve dans les années récentes puisqu’on a assisté à des mouvements de grande ampleur de l’investissement avec une telle absence de raison rationnelle que l’on doit se rendre à l’évidence qu’il n’existait pas de fonction stable de l’investissement. §1 Cette approche s’utilise en 2 possibilités. 1ERE APPROCHE : ACTUALISATION DES REVENUS FUTURS DES INVESTISSEMENTS Cette approche consiste à envisager la possibilité ou non d’investir sur la base d’une actualisation de revenu futur que l’on va tirer de l’investissement. - En effet, on à d’un coté le prix du bien d’équipement que l’on va acquérir pour réaliser un investissement. - D’un autre coté, on a les prévisions sur les recettes nettes qui vont résulter de la mise en oeuvre de cet équipement. Comme les recettes s’étalent sur une période relativement longue, il faut les transformer en une valeur actuelle. On va confronter cette valeur actuelle des recettes futures au prix de l’investissement et on pourra investir si ces recettes ont une valeur supérieure au prix de l’équipement qui va constituer l’investissement. Nous avons donc envisagé cette règle qui se fait en principe sur la base des taux d’intérêt : V0 Vn 1 r n Hypothèse de période de 10 ans 10 ans V0 Vn 1 r n 1000 1000 1000 1000 L 2 n 10 1 r 1 r 1 r 1 r 1 r 10 série de recette Pour transformer ces valeurs futures en une valeur actuelle on utilise un taux d’intérêt. C’est pour un titre obligatoire, par exemple. La différence c’est que la valeur liquidataire correspondant à la valeur du capital, pour un équipement, elle est égale à 0. 2 questions clés Prix du bien d’équipement Pk à confronter qu’on va confronter. Ce qui est déterminant de la valeur actuelle c’est le taux d’intérêt (r). Les valeurs varient selon le r. si r = 0,05 ( 5% ) V0 = 7731 V0 = 7370 V0 = 6150 V0 = 5660 r = 0,05 r = 0,06 r = 0,10 r = 0,12 avec VO = valeur initiale Supposons que Pk = 7000 avec r = 5%. La valeur actualisée des recettes est de 7731. d’acquisition est inférieure au rendement. Donc on peut investir car la valeur Mais si r = 10%, on n’investit pas car la valeur actualisée de recette sont inférieur au prix d’achat de capital. Remarque Si l’analyse économique envisage directement le taux d’intérêt de marché comme valeur d’actualisation, mais dans les entreprises, la tradition et d’envisager un investissement que si la valeur actualisée fondée sur 2 fois le taux d’intérêt (r:5%10%), est équivalente à la valeur de capital et supérieure au prix d’achat de capital. Si r = 0,05 on actualise les valeurs futures sur la base de 0,10 pour de tenir compte des incertitudes du marché. Dans l’immédiat, à titre de simplification on dit qu’elle investit si r = 0,05 et 0,06 et non si r = 0,10 et 0,12. Cette approche a pour particularité d’être relativement univoque càd que l’on confronte un investissement possible à la valeur actualisée qu’il va fournir à l’entreprise. OR, les perspectives d’investissement se placent dans un cadre plus large surtout en microéconomie. Il y a en effet des possibilités d’accroître ou de réduire la volume d’investissement et il est intéressant de pouvoir confronter les résultats de ces investissement plus ou moins importants entre eux et de les confronter aussi à d’autres types d’équipements, d’investissements. POUR ce faire il apparaît intéressant d’utiliser la deuxième approche 2EME APPROCHE : CALCUL DE L’EFFICACITE MARGINALE DE L’INVESTISSEMENT Fondamentalement l’analyse n’est pas différente mais elle parait plus souple et elle cherche des possibilités de comparaisons plus importantes que la 1e approche. Cette fois au lieu de raisonner comme cela. Mettons qu’on ait un bien d’équipement au prix Pk = 7731 qu’on confronte aux recettes futures actualisées. t1 7731 t2 tn t10 1000 1000 1000 1000 2 n 1 a 1 a 1 a 1 a 10 On a 3 éléments: - le Pk, le taux d’actualisation a les recettes futures estimées. On s’interroge sur a, le taux d’actualisation. Ici la valeur a était de 0,05. Elle correspond à l’efficacité de l’investissement et à ce que Keynes appelle l’efficacité marginale de l’investissement. C’est elle qui permet de ramener les recettes futures à une valeur actuelle connue, qui est celle de capital. L’efficacité de capital est ici de 0,05. Si ce prix était de 7370, a = 0,06; si ce prix était de 6150, a = 0,10 On peut calculer son efficacité qu’on qualifie du marginal et dès lors ce qui intéresse c’est la variation de cette efficacité de l’investissement selon le volume investit selon ce qu’on achète 1 bien d’équipement, 2 bien d’équipements, etc. En effet, l’hypothèse standard faite ici c’est que aussi bien au niveau microéconomique que macroéconomique, il y a un lien inverse entre le montant investit et l’efficacité ou rendement, de ce bien d’équipement. a a2 a1 Si on investit des quantités considérables, on en tirera sans doute un rendement assez faible, d’où une baisse du rendement marginal. Au niveau d’une entreprise, cette baisse de l’efficacité marginale de l’investissement est liée a l’état d’organisation de l’entreprise, à la quantité de travail employé. Ce qui fait qu’il lui est de plus en plus difficile d’utiliser efficacement des biens d’équipement dont le volume augmente. MAIS l’entreprise peut modifier son organisation et accroître l’emploi pour maintenir son efficacité avec des équipements plus importants. En revanche, au niveau macroéconomie, de l’ensemble des entreprises, il semble raisonnable d’admettre que l’augmentation dans une période donnée de l’investissement va amener une plus forte production dont le prix unitaire sera de ce fait réduit et ceci provoque une réduction de rendement unitaire de l’investissement. MAIS il y a un autre facteur qui intervient Lorsque les investissement augmentent massivement comme actuellement en Chine, par exemple, les matières premières nécessaires, les matériels d’équipement augmentent de prix lorsque leur demande est très forte et ceci relève à la fois de prix d’achat des biens d’équipement et leur coût périodique d’utilisation C’EST A DIRE que dans notre exemple on a à la fois une augmentation de Pk et une diminution de prix périodique, retrouvant une diminution de a exprimant l’efficacité de capital sur toute la période. Selon Keynes à court terme, c’est le 2e facteur qui joue principalement. Cette augmentation de coût qui est imminente, à moyen terme c’est plutôt l’accroissement de la production qui en résulte et qui provoque la baisse de du rendement unitaire de l’investissement. Quelque soit la raison qui joue à court et moyen terme on peut considérer que plus l’investissement est élève, plus l’efficacité marginale est faible. L’intérêt de ce constat c’est de permettre d’établir une liaison fonctionnel entre le niveau de taux d’intérêt et le montant de l’investissement. a r2 a2 10% r1 a1 5% I1 I2 I En effet, si on a, a1 est relativement faible et a2 élève, veut dire que le taux d’intérêt qui permettra l’investissement doit être supérieur ou égal à a2 ou a1. En effet, les investisseurs vont comparer le taux du rendement de l’investissement (0,05) au taux d’intérêt et ils vont développer l’investissement jusqu’au point où le rendement margianl de l’investissement sera égal au taux d’intérêt de marché. Image r1 = 5% r2 = 10% Si r2 = 10%, l’investissement va se fixer à I 2 . La considération de cette efficacité marginale peut d’obtenir une liaison apparemment continue entre l’investissement et le taux d’intérêt. r I Le montant de l’investissement va être lié au taux d’intérêt par une courbe. En adaptant ces coordonnées, on a le reflet de cette image de TURGOT qui compare le taux d’intérêt au niveau de la mer. Si niveau de mer est faible, il y a plus de culture. Si niveau de mer est élève, il y a moins de culture. En pensant (?) que la considération de l’efficacité marginale de l’investissement on parvient à établir le lien entre l’investissement et le niveau du taux d’intérêt et on peut noter que l’investissement sera d’autant plus important que le taux d’intérêt est plus faible. On peut trouver une fonction quelconque qui exprime cette liaison en évidant par exemple: I n1 n2 r avec n1>0 et n2<0 Si r = 0, I = 0; Si r augmente, I diminue, d’ou n2<0 On a donc un PARADOXE par rapport à la dernière fois. En effet, lorsque Keynes présente la demande de l’investissement au niveau macroéconomique, il met l’accent sur la grande instabilité de l’estimation du futur faite pour cet investisseur, qui n’a pas de véritable certitude sur l’avenir mais qui selon Keynes ne dispose même pas d’un lien de probabilité lui permettant de désigner une espérance mathématique du rendement futur de l’investissement. On en déduit de l’approche de Keynes, une fonction précise qui relie l’Investissement au taux d’intérêt ; et on ne comprend pas pourquoi il y a alors cette instabilité puisque apparemment on a une fonction continue. r Optimiste Pessimiste I En réalité, il y a compatibilité de ces 2 affirmations: incapacité d’investir a adapter en position stable et fonction certain d’investissement. Si les investisseurs sont pessimistes, la fonction d’investissement on se trouve brutalement a baissée. Elle se déplace ver le bas. Donc avec un même taux d’intérêt, le montant de l’investissement sera plus faible. Si ils deviennent optimistes, la fonction s’élève. Cette fois il y a une augmenter le montant de l’investissement pour un même taux d’intérêt. Cette fonction va se déplacer dans l’espace selon l’optimisme et le pessimisme. r r1 r2 ² I 3( r ) I1(r) I2( r ) I I2 I1 La difficulté est que cette courbe n’est pas stable et on peut passer d’une courbe de taux d’intérêt à la courbe I2( r ) qui est celle de pessimisme et I3( r ) de l’état d’optimisme. Selon la courbe employée, on a taux d’intérêt qui détermine un niveau d’investissement différent. C’est quelque chose qu’il faut garder en mémoire mais ce que Keynes retient ici c’est quelque soit l’état d’optimisme ou de pessimisme, l’existence d’une liaison de sens négatif entre le taux d’intérêt de marché et le niveau de l’investissement. Si on se place sur la courbe pessimisme, on passe de I1 à I2 et on constate que pour le taux d’intérêt de départ, le changement de courbe modifie la situation et fait passer à un niveau d’investissement plus faible. Ce qui est important pour Keynes c’est cette sensibilité de l’investissement au taux d’intérêt qui donne aux autorités monétaires, économie le pouvoir de combattre un état de pessimisme des investisseurs en provoquant une baisse de taux d’intérêt, baisse qui peut relever d’une manière importante le niveau de l’investissement. PAR AILLEURS, l’existence d’une liaison entre le moment de l’investissement et le montant de taux d’intérêt va permettre d’établir un modèle général de macroéconomie, d’où le nom de THEORIE GENERALE utilisé par l’analyse de Keynes. DONC, l’espace et que la fonction d’investissement peut se déplacer dans l’espace graphique avec tous 2 axes, le r et le montant de l’investissement. MAIS quelque soit le niveau de cette fonction dans l’espace graphique, l’investissement est devenu sensible à niveau de taux d’intérêt et il est toujours possible de provoquer un relèvement du montant de l’investissement en réduisant le taux d’intérêt et l’inverse de réduire l’investissement en relevant le taux d’intérêt. C’est donc l’intérêt d’une approche par le rentabilité, établir cette liaison en fonctionnelle entre l’investissement et le taux d’intérêt, formule qui disparaît lorsqu’on envisage la 2e approche. § 2 Le mécanisme de l’investissement fondé sur l’accélération IDEE = les investisseurs dans le secteur productif seront incités à investir si la demande qui leur est adresse augmente puisque alors ils vont devoir acquérir de nouveaux équipements pour répondre à cet accroissement de demande. C’est une thèse évidente ce qui explique que la plupart des économistes hostiles à l’école classique ont utilisé cet argument pour condamner la thèse classique selon laquelle l’épargne déterminait l’investissement avec comme résultat que plus l’épargne et élevée, plus l’investissement est important. OR, cette thèse paraissait absurde puisqu’ils savaient que les producteurs investissent pour répondre à la demande, notamment à la demande de consommation et donc si la consommation est réduite pour faire place à l’épargne, les producteurs vont arrêter d’investir. Et dans cette optique, l’accroissement de l’épargne au lieu d’accroître l’investissement, l’arrête et progressivement va le réduire. CEPENDANT cette objection de bon sens, n’a pas été formulée d’une manière satisfaisante DONC elle n’a pas obtenu de statut scientifique d’autant que la croissance à peu près régulière du 19e siècle semblait donne raison à l’école classique. CEPENDANT un autre type de phénomène est apparu avec la croissance du 19e siècle : Phénomènes cycliques relativement réguliers se traduisant par des périodes d’expansion rapides, une phase de crise, une période de liquidation (d’arrêt de la croissance économique), période de reprise. On s’est demandé pour quelle raison se produisaient ces mouvements cycliques. EXPLICATION L’une explication a été recherchée dans la spécificité de la demande des biens d’équipements par rapport à la demande de bien de consommation. EN EFFET, lorsqu’on doit répondre à un accroissement d’une demande de consommation, dans une période où tous les équipements sont employés, il faut acheter des nouveaux équipements. OR, la valeur de ces biens d’équipement sont toujours un multiple de l’accroissement de demande auquel il faut répondre sur une base annuelle. Exemple C’est un constat général fait depuis le 18e siècle que pour produire une unité de biens consommables, il faut un équipement dont la valeur est comprise entre 3 et 5 fois cette unité de bien consommable. On a l’impression que lorsque la demande de consommation s’accroît d’une manière importante, on franchit le seuil du plein emploi des biens d’équipements existants et dès lors les producteurs effectuent des demandes de biens d’équipement supplémentaire. Ce qui vient accélérer le rythme de croissance de la demande globale. D’où cette notion d’accélération énoncée par John Bates CLARK en 1917. On voit qu’il y a là une sorte d’explication, au moins de la phase d’accélération du cycle au moment où la demande croît de manière importante, s’enclenche un phénomène accélérateur due à l’obligation de commander massivement des biens d’équipement pour répondre à cette demande un fois le plein emploi réalisé des facteurs d’équipements. Image L’image de l’époque est l’équipement ferroviaire. Lorsqu’on a un supplément de demande de transport des voyageurs, il faut acheter des nouveaux wagons et leur valeur unitaire est considérable par rapport à la recette unitaire qu’on va tirer de ces voyageurs supplémentaires. DONC le fondement de ce mécanisme est qu’il faut en général pour produire 1 unité annuelle de biens de consommation, disposer d’une valeur d’équipement qui correspond à un multiple compris entre 3 et 5 de cette unité de consommation. Et ceci peut être appliqué même sans insister sur le phénomène d’accélération, proprement dit, en posant tout simplement en principe que la demande de bien d’équipement résulte de la demande de bien de consommation et donc que l’investissement en général dépendra toujours de l’accroissement de la demande à laquelle les producteurs doivent faire face. SIMPLEMENT, ce qui caractérise cette approche c’est la liaison qui se fait non pas entre la demande et l’investissement mais entre l’accroissement de la demande et l’investissement. On a donc ainsi une nouvelle approche de la fonction d’investissement qui consiste à relier l’investissement à la variation de la demande et plus généralement à la variation de produit national. MAIS finalement à travers diverses transformations économétriques, on pourra relier directement l’investissement au niveau de produit national à condition de prendre en compte le stock existe de bien d’équipement. DONC, il y a un champ assez vaste de recherche sur le lien entre l’investissement et la variation de la demande globale. Ceci explique qu’on distingue 2 variations de l’accélération : Accélération simple Accélération flexible qui corrige les anomalies de la 1e formule A. L’accélération simple L’accélération simple est censée traduire directement et brutalement le principe original de l’accélérateur en partant de la liaison entre le produit à réaliser et le stock d’équipement. K t g Yt g = coefficient de capital = multiple qu’il faut appliquer un produit pour avoir le capital nécessaire à réaliser ce produit. Yt = produit à réaliser I t K t K t 1 g Yt g Yt 1 Kt = stock de capital constate en fin de période t = période On suppose que le coefficient de capital reste le même, d’où I t g Yt g = accélérateur, coefficient qui relie l’investissement à la variation du produit A priori, il y a identité entre le coefficient de capital et l’accélérateur, mais on voit qu’il y a une nuance dont on constate qu’il était important pour le lien entre consommation et le produit L’accélérateur porte sur des variations, alors que le coefficient de capital porte sur des niveaux et il reflète un multiple moyen ; alors que l’accélérateur correspond à un multiple marginal. On retrouve ici le même aspect paradoxal que celui pour le coefficient de consommation (propension à consommer) Les recherches statistiques menées aussi par Kuznets en 1954 ont montré que le multiple marginal càd l’accélérateur était généralement inférieur au multiple moyen càd le coefficient de capital. g (coefficient capital) > g (accélérateur) Raison Les producteurs utilisent une fraction de leur capacité de production pour produire et ils conservent toujours une partie de cette capacité de production en réserve pour faire face par exemple à des incidents de production. MAIS il arrive aussi que la demande qui leur est adressée ne permet pas d’employer complète les équipements existants. Si on calcule le coefficient de capital à un moment donné, il dépasse les besoins techniques de la production, ce qui fait que lorsque la demande augmente, il est possible de mobiliser une partie au moins, des réserves d’équipement ( non utilisées). DONC la commande de bien d’équipement supplémentaire correspondra à un multiple nettement plus faible que le multiple général constaté dans l’économie entre la production et les équipements. Résultat L’effet d’accélération envisagé par Clark est dans le réalité fortement alterné et il est d’autant plus alterné que des phénomènes de délais entrent en jeu. Il faut du temps pour qu’on se décide à passer des commandes d’équipement, et il faut du temps pour que les productions d’équipements mettent en route leur propres productions. Il y a un jeu de décalage dont on pourrait rendre compte en adaptant une formule également décalée , de type : I t g Yt 1 Yt 1 = variation de la demande e production au temps t -1 qui détermine le montant de l’investissement Aucune des formules à décalage n’est satisfaisants d’une manière statistique. C’est pourquoi on a proposé une formule plus complexe qui est celle de l’accélérateur flexible. B. L’accélérateur flexible C’est le statisticien KOWCK en 1954 qui s’est penché sur la question des décalages temporels entre l’évolution de la demande et l’évolution de l’investissement. Pour rendre compte d’une manière générale, il a proposé une formule que Milton Friedman a 3 ans plus tard pour présenter l’expression statistique du revenu permanent. IDEE L’idée est d’établir une liaison aux caractères historiques entre l’équipement total d’une période et les niveaux du produit national constatés au cours de cette même période mais aussi au cours des toutes les périodes antérieures. Il va admettre que plus on s’éloigne dans le temps plus l’influence de production national antérieur décline ; ce déclin se faisant de manière exponentielle. D’où la formule générale : K t g (1 ) Yt Yt 1 2 Yt 2 n Yt n La détermination de capital nécessaire se fait à partir des revenus passés. K t 1 g (1 ) Yt 1 Yt 2 n1Yt n TANSFORMATION DE KOYCK K t K t 1 g (1 )Yt On peut : K t g (1 )Yt K t 1 I t K t K t 1 I t g (1 )Yt (1 ) K t 1 I t g (1 )Yt (1 ) K t 1 Ce qui est frappent c’est que le principe même du mécanisme d’accélération càd le lien entre l’investissement et la variation de la demande, s’efface et on retrouve le principe sous – jacent qui est le lien entre le stock de capital et le montant de la production à réaliser. MAIS évidemment le principe d’accélération persiste d’une manière atténuée par l’introduction du stock de capital antérieur. Ce stock joue négativement puisque <1. Ce qui signifie que lorsque l’économie dispose d’un stock de capital important, elle a besoin d’investir pour répondre à la demande globale qui lui est adressée. DONC même si cette demande globale s’accroît, plus le stock de capital disponible est important, il y aura besoin d’investir. Cette évidence exogène comme critique est ici explicite puisque le stock de capital joue négativement sur la décision d’investir. On a cherché à aller plus loin en remarquant que la demande de bien d’équipement adressée à l’économie, est composée non seulement d’équipements nouveaux supplémentaires mais aussi d’équipements nouveaux destinés à remplacer des équipements anciens càd qu’elle répond à un besoin d’amortissement technique du stock de capital existant. Pour rendre compte de cette demande globale d’investissement, on parle de l’investissement brut au temps t. I bt I t Dt Dt = remplacement d’équipement On peut donner à cette variable un lien avec le stock de capital existant. Dt K t 1 I bt g (1 )Yt (1 ) K t 1 >0 On considère que ce coefficient est légèrement positif . Donc il reste que le stock de capital existant joue négativement sur l’investissement mais moins que si on ne tenait pas compte du remplacement de capital. On parvient à des formules qui modifient de manière considérable le lien entre l’évolution de la demande et l’investissement au point de réduire à peu de choses l’effet d’accélération qui n’a plus de pouvoir d’être le moteur du cycle économique mais qui continue à jouer un rôle significatif dans l’évolution de la demande globale. ACCELERATEUR SIMPLE Yt It Yt It Le Yt augmente rapidement l’évolution de produit. , puis se stabilise, le niveau de l’investissement dépend de ACCELERATEUR FLEXIBLE Yt It Yt It D K t Lorsque le Yt commence à augmenter moins vite, le niveau de l’investissement diminue. Dans la formule de l’accélération flexible, le niveau de l’investissement dépend avec un certain retard de l’évolution du produit national (de la demande globale). L’impact d’un accroissement rapide du produit national est atténué mais en revanche l’investissement se maintient même lorsque le produit national est stabilisé du moins pendant un certain temps. EN DEFINITIVE, bien que le terme d’accélération soit traditionnellement conservé pour désigner cette approche de la fonction d’investissement, on en retient simplement que d’investissement est lié à la croissance du produit national est donc que la croissance du produit national serait la meilleure explication de l’évolution de l’investissement. Peut on ainsi remplace l’approche par le rentabilité par une explication de l’investissement fondée sur l’évolution de la demande globale ? Cela ne parait pas possible pour diverses raisons : 1. Raison théorique = les investisseurs sont avant tout préoccupés par la rentabilité de l’investissement et s’il n’est plus rentable de répondre à un accroissement de demande, ils n’y répondraient pas. 2. Raison statistique = l’accélérateur repose en principe sur la notion de COEFFICIENT DE CAPITAL. C’est une notion relativement précise dans le secteur industriel, il y a des équipements fixes qu’on peut évaluer. En revanche, dans le secteur des services, dominant aujourd’hui, il est extrêmement difficile de mesurer un coefficient de capital. Et dans ce secteur il est plus simple de relier la décision d’investir à la rentabilité que de rechercher un formule précise de l’accélération fondée sur un hypothétique coefficient de capital. Il est remarquable que Keynes n’a pas retenu le mécaniste d’accélération alors qu’il s’intéressait au lien entre revenu national et consommation. Il a refusé d’établir un lien causale entre revenu national et investissement, considérant que les investisseurs fondaient leurs décisions sur des perspectives futures de rentabilité et ne se préocupaient donc pas directement du niveau du produit national. § 3 Association entre les approches de l’accélération et de la rentabilité Il y a beaucoup de faits dans ce domaine. On peut espérer à priori améliorer une approche générale de l’investissement par la rentabilité en lui associant au moins dans le secteur industriel, la prise en compte de l’évolution de la demande càd un phénomène d’accélération. A priori les résultats sont relativement satisfaisant mais on aboutit à la conclusion étrange qu’en réalité, il n’y a pas de différence sensible entre les 2 approches car quand la demande s’accroît, les prix ont tendance à augmenter. Donc la rentabilité s’améliore. FINALEMENT, les 2 approches aboutissent au même résultat càd qu’on doit constater un accroissement de l’investissement à la suite de cet accroissement de la demande, en partie pour des raisons de rentabilité et une partie pour des raisons d’accroissement de la demande. EN REVANCHE, il y a des domaines où cette association des 2 approches sont intéressantes, c’est une domaine d’étude de modalités de l’investissement. Prennent en compte le phénomène dit des GENERATIONS DE CAPITAL. Ce phénomène est important car il est lié à une variable essentielle en macro qui est l’évolution de la productivité par heure travaillée ou travailleur. On peut admettre comme règle général, que dans un stock d’équipement existant, il y a une partie des équipements le plus anciens, dont la productivité par travailleur est faible par rapport aux équipements, les plus récents qui ont bénéficié de l’effet de progrès technique. DONC, dans ce contexte, où l’ensemble des équipements correspond à des générations différentes, il y a cette implication directe que ces équipements ont des productivités tout à fait différentes et que la décision de chef d’entreprise, d’accroître ou non le stock d’équipement, va dépendre non seulement de la demande qui leur est adressée mais également de la rentabilité des équipements disponibles et donc de la nécessité d’abandonner les équipements qui ne sont plus rentables , pour les remplacer par des nouveaux équipements. Il y a différentes solutions proposées pour associer ces 2 aproches : on essaye de retenir l’approche des générations de de capital proposée par SOLLOW. Ce que propose Sollow c’est de visualiser à partir d’un graphique simple cette approche. Productivité du travail t-1 revenu brut d’exploitation t-2 t-n W/p Déclassé Emploi associé au capital capital emploi efficience La colonne représente le stock de capital existant en t-1. On mesure pour la colonne, la productivité moyenne du capital type pour cet équipement. Cela ne peut pas durer indéfiniment. Ce graphique n’apporte pas grand chose en lui-même. (1) La variable statistique qui va jouer et qui exprime la notion de rentabilité-capital c’est le SALAIRE REEL w/p. A ce niveau, pour chaque génération de capital, on va avoir le coût de fonctionnement de l’équipement. La partie Revenu du capital va se situer au-delà de la ligne rouge représentant le salaire réel. Ceci correspond au REVENU BRUT D’EXPLOITATION. Le rôle fondamental de cette variable influe sur le capital. Ceci a un impact direct sur l’emploi du stock de capital existant, car une partie du stock de capital qui existait est obligatoirement déclassé en tant que bien d’équipement, puisque sa rentabilité n’existe plus, car la rentabilité est alors inférieure à la productivité du travail qui lui est associée. (2) Ce serait une cause de remplacement du capital mais ceci va dépendre de la 2ème composante qui est L’IMPORTANCE DE LA DEMANDE ADRESSEE AUX PRODUCTEURS (DEMANDE GLOBALE). Le graphique ne permet pas de la calculer aisément et donc on la fixe arbitrairement. On considère que cette Demande globale est telle qu’elle détermine un emploi efficace càd qui permet de répondre à cette Demande qui se fixe au milieu de la génération de capital en t-n. Pour répondre à cette demande globale, les producteurs vont démobiliser une partie des générations, les moins rentables et donc une partie du capital va être non-utilisé. Tant que le salaire réel demeure à ce niveau, ils pourront être utilisés. Si le salaire réel augmente, une partie sera déclassée. On fait donc apparaître ces deux notions qui sont assez différentes : - le déclassement de capital qui traduit cette perte de rentabilité de l’équipement existant qui doit être éliminé (vente ou ferraille) - la partie non-utilisée des équipements rentables qui est en attente d’une hausse de la Demande Si une hausse de la Demande se produit, sans qu’il y ait de hausse de salaire réel, tous les équipements non-utilisés seront remis en œuvre. Si en revanche, la hausse de la Demande s’accompagne d’une hausse du salaire réel, une partie des équipements non-utilisés va se trouver en fait déclassée et il faudra alors une très forte demande d’Investissement pour faire face à une hausse de la Demande. On voit que cela se complique car les circonstances peuvent être très différentes pour l’Investissement selon que la Demande influe plus ou moins sur les coûts salariaux (de production) et un même hausse de la Demande peut provoquer un mouvement faible ou important de l’Investissement, selon l’évolution des coûts salariaux. Cette variation dans les résultats est l’une des raisons qui explique la difficulté un peu inattendue rencontrée par les économètres. § 4 Les incertitudes de la fonction d’Investissement et la prise en compte des anticipations C’est le domaine en macroéconomie dans lequel les erreurs sont le plus considérables car des les phases de retournement conjoncturel, on aboutit à des différences entre des prévisions et les résultats constatés qui vont des variations positives aux variations négatives et inversement. Par exemple, une prévision de +3% d’Investissement peut se tranfortmer en –3% alors que pour la consommation, il s’agit plutôt de variations à la marge un peu plus fortes ou un peu moins fortes que prévues de la consommation des ménages. Ces contradictions entre les prévisions et les réalisations ont été manifestes au cours des 30 dernières années de sorte que ceux qui avaient consacré leur existance à étudier l’Investissement pour découvrir la fonction fondamentale et secrète ont été amenés à admettre que cette tâche était impossible. EDMOND MELINAUD l’a constaté en 1980. A l’époque, en Belgique, il rappellait l’objectif des économètres d’après la deuxième guerre mondiale, qui ont axé la recherche économétrique sur cette fonction d’Investissement et grâce aux stats rassemblées, pendant une dizaine d’années, on a découvert un ou deux facteurs dominants, qui permettaient d’établir une fonction précise quasi-parfaite dans ce domaine. OR, en 1980, il reconnaît que c’est impossible à cause de la diversité des formes d’Investissement et parce que les liens aux effets ne sont pas évaluables de manière sérieuse, ce qui fait qu’il n’y a pas de prévisions réellement possibles dans ce domaine. Cela parrait paradoxal car à priori, les motifs d’Investissement sont simples ; Ils sont avant tout fondés sur la rentabilité et pourquoi alors ne trouve-t-on pas de fonction stable et ainsi prévoir ? RAISONS (COMPLIQUEES) l’une est importante : les entrepreneurs, s’ils se fondent sur la rentabilité, ont une vision de cette rentabilité (des biens d’équipements dans l’avenir) et le résultat est que leur décision d’investir va dépendre de l’opinion qu’ils ont de cette rentabilité. MAIS cette opinion est révisable en fonction de l’évolution de leurs carnets de commande. En fonction des informations disponibles sur la conjoncture internationale, les projets d’Investissements, vont se trouvés révisés à tout moment lorsque l’opinion sur la rentabilité à venir change. C’est ce que Keynes avait souligné en exagérant le caractère irrationnael de ces prévision qui les rendaient instables. Si on fait les études à un moment donné sur le moral des entreprenerus, pour connaître leurs idées quant à la rentabilté future de leur Investissement, cette info permettra de faire une prévision sur leurs décisions à venir d’investir mais ces enquêtes prennent du temps. Les prévisions économiques et leur traitement prennent du temps et le jour où le résultat prévisionnel est publié, les entrepreneurs et investisseurs peuvent se trouver dans une atmosphère économique différentes qu’ils jugent plus ou moins favorable et leur décision d’investir pour la période considérée est alors très différentes que celle qui était prévue. AUTREMENT DIT, l’appel à l’opinion des entrepreneurs n’est pas un remède satisfaisant aux incertitudes de la fonction d’investissement à cause du DECALLAGE DE TEMPS. Depuis un certain temps, pour y remédier partiellement, on demande aux chefs d’entreprises quels sont leurs projets d’investissements en plus ou moins par rapport à celui de l’année dernière. Le role des statisticiens pour la prévision est alors simplement de traduire au nvieau national ce que prévoient d’investir les chefs d’entreprises eux-mêmes. NEANMOINS, ces prévisions des chefs à travers les statistiques, ne sont pas entièrement stable puisque comme dit, les chefs d’entreprises peuvent modifier du fait du changement de l’atmosphère économique, leur décision par rapport à leurs prévision d’investissement. Pour cela, traditionnellement, la partie la plus instable de la prévision économique à court terme, c’est l’évolution de l’investissement et tous les trimestres en général, on révise ce montant en fonction de l’évolution constante. Pourtant cette difficulté tient à la présence de facteurs cachés à la fonction d’investissement. Le vrai déterminant de l’investissement c’est la rentabilité mais il ne suffit pas. CONCLUSION DU CHAPITRE Il y a une grande similitude entre l’évolution de ces deux fonctions de consommation et fonction d’investissement. On a recherché au départ une fonction relativement simple. On a fait des études passées sur celles-ci et puis on a le sentiment que peut être, ces fonctions seraient plus efficaces si on y intégrait l’opinion des agents économiques qui supportent ces fonctions (consommation et investissement) MAIS ceci n’a pas permis d’établir des fonctions économétriques stables. Cela explique pourquoi la théorie économique préfère continuer à prendre en compte des fonctions macroéconomiques siples : - la consommation qui dépend du revenu l’investissement qui dépend de la rentabilité ALORS QUE dans la pratique, on a tendance à privilégier les nvieaux existants qu’on peut appréhender statistiquement et envisager les évolutions à partir d’enquêtes auprès des agents sur leurs intentions. Ces formules ne donnent pas de très bons résutlats en soi mais on compense cette difficulté prévisionnelle en rectifiant en permanence les prévisions selon l’évolution des résultats constatés, en général de trimestre en trimestre. L’aspect le plus surprenant de cette évolution est sans doute la tendance de chacune des ces deux variables à les envisager comme des données relativemennt autonomes sur courte période et dépendant avant tout de la décision des agents (Consommateurs ou Investisseurs) alors que théoriquement, on va maintenir le principe d’une liaison fonctionnelle (Consommation-Revenu ; Investissement-rentabilité). Mais cette liaison dans la pratique est considérée comme incertaine et instable à court terme. CHAPITRE II LA DETERMINATION DE L’EQUILIBRE MACROECONOMIQUE PAR LA DEMANDE GLOBALE Le principe de l’équilibre macroéconomique consiste à écrire que : produit global offert = produit global demandé Yo Yd MAIS cette égalité n’est pas dans la plupart des modèles. Il y a un côté de cette équilibrage qui est déterminant du niveau de l’autre côté. Yo Yd C’est le produit demandé qui va fixer le produit offert. L’autre grande approche qui est la macroéconomie de l’offre dit le contraire. Yo Yd Le produit offert n’est pas très adapté dans ce cas. Pour une fois, le bon terme est le terme anglosaxon SUPPLY qui indique la FOURNITURE et non l’offre. Supply indique que le fait de fournir est mieux adapté car il indique qu’on va répondre à la Demande alors que le terme Offre indique une proposition qui est en quelque sorte antérieure ou en tout cas, indépendante de la Demande globale, qui va déterminer le nombre de biens qui seront effectivement produits et qui donneront le total de ce qu’on appelle le PRODUIT OFFERT. On voit que parmi les composantes de la Demande globale, il y en a deux qui sont particulièrement importantes : - ce sont les consommations, essentiellement des ménages et - les investissements des entreprises Ceci explique que l’essentiel des recherches sur l’équilibrage macroéconomique pour la Demande, est rapporté sur l’association entre ces deux grandes fonctions de consommation et investissement. SECTION 1 §1 LES MODES D’ASSOCIATION DES FONCTIONS DE CONSOMMATION ET D’INVESTISSEMENT La détermination de l’équilibre macroéconomique par l’addition des composantes de la Demande Il y a en fait une manière simple de valoriser cette association : procéder par ADDITION des montants de l’une et l’autre de ces composantes de la Demande globale On a simplement une formule d’addition qui paraît très simpliste et qui pourtant constitue la base à la fois de l’analyse et de la prévision conjoncturelle à court terme. Si on se place là, il faut prendre en compte d’autres variables que les seules fonctions de Consommation et d’Investissement. EXEMPLE Prenons pour l’année 1997, la manière d’analyse de la fonction du Produit national en France, plus précisément le PIB. Consommation des ménages 2313 milliards + Consommation des administrations 743 milliards + Formation brute de capital fixe (FBCF) 762 milliards + variation des stocks 4 milliards + Exportations 1266 miliards - Importations Importations 1193 milliards PIB 3895 milliards 1193 milliards Yd COMMENTAIRES Il y a ici un risque de dualité puisque les administrations emploient des salariés. MAIS on ne prend en compte que les dépenses d’achats de B&S extérieurs (sur les marchés), en excluant les salaires, d’ou une faiblesse de cette consommation par rapport à celle des ménages. Les entreprises augmentent leurs stocks et donc la Demande globale augmente mais ils peuvent également diminuer leurs stocks. Les exportations sont les Demandes extérieures adressées au producteurs nationaux. Le total correspond en fait à la demande globale. On doit néanmoins recenser un élément qui sont les Importations. Il en résulte alors la fonction d’un PIB de 3895 milliards. C’est donc l’addition de ces différentes composantes mais aussi la soustraction des importations qui apparemment déterminent la fonction du « PIB OFFERT » qui est le PIB. Le montant de ce produit offert est donc un RESULTAT et non une OFFRE. Si on appelle PRODUIT DEMANDE le total et PRODUIT OFFERT le PIB, on n’a pas d’égalité Yo Yd Donc on doit prendre une autre formule . FORMULE Yo M Yd Yo Yd M Cette reformulation est désagréable car elle est compliquée. Il y a une solution pour que la relation Yo Yd observée : modifier la nature même du produit demandé. On peut considérer que la Demande globale est constituée seulement de la Demande adressée aux producteurs nationaux. Quelques fois, on considère que la consommation par exemple, c’est seulement la consommation des produits nationaux, que l’investissement recensé est seulement l’investissement en biens produits par les producteurs nationaux… D’ou même pour les autres composantes comme les exportations, on n’exporterait que les produits nationaux L’équilibre serait alors établi en éliminant de l’équation, le jeu des importations. MAIS la macroéconomie la plus raisonnable consiste à opérer une déduction du côté du produit demandé entre le montant des exportations et le montant des importations. On aura alors la composante (X-M) On considère alors que le produit demandé est composé ainsi : Yd C I ( X M ) Ce regroupement est logique car il revient à séparer les autres composantes de la demande globale (les éléments en provenance du commerce extérieur). On dira ainsi que le commerce extérieur joue positivement ou négativement sur la croissance de l’année selon que le solde (X-M) a été positif ou négatif. DONC en faisant cette opération qui n’est pas entièrement logique, on obtient ainsi le rétablissement d’une formule simple càd de l’égalité entre le produit offert et le produit demandé avec ce rôle déterminant du montant du produit demandé sur la formation de l’équilibre macroéconomique. L’aspect le plus intéressant de cette formule additive à l’intérieur du produit demandé tient à la mise sur le même plan des différentes composantes de la demande globale qui sont toutes en quelque sorte des déterminants équivalents, même si leur importance est différentes càd qu’elles sont autonomes, les unes par rapport aux autres. ET PUISQUE, c’est leur addition qui forme le montant du produit offert, elles apparaissent comme des variables autonomes, par rapport au montant du produit offert. On peut préciser ceci par des représentations. SHEMA ADDITIF AUTONOMIE DE LA CONSOMMATION DE L’INVESTISSEMENT PAR RAPPORT AU PRODUIT OFFERT C Yd I Yo Il n’y a pas de circularité pour chaque période. C’est la quantité consommée et investie qui a déterminé la quantité demandée qui a ensuite fixé la quantité offerte. Yd C I Yo = Yd Y C I Yo L’investissement est constant et la consommation aussi. Ces variables sont indifférentes au produit plus ou moins élevé du produit offert. Leur sommation va fixer le montant d’équilibre, donc le montant du produit demandé manifeste aussi cette autonomie à l’égard du produit offert. L’inter-relation fonctionnelle dans le cadre keynésien §2 La cadre keynésien est sensiblement différent. PRINCIPE Le principe est toujours le même : Yo Yd mais cette opération est rendue plus compliquée. Elle a même un caractère séquentiel parce qu’il existe un lien entre une partie de la Demande globale et le montant du produit offert. C’est pour établir ce lien que Keynes a crée la fonction de Consommation qui joue en réalité un rôle de retransmission du produit offert au produit demandé. MAIS le trait de génie de la Théorie Générale c’est d’avoir limité cette retransmission à une partie de la Demande globale en considérant que l’autre partie càd l’investissement était lui strictement autonome par rapport au produit offert. SHEMA KEYNESIEN Yo E cYo I Yd La consommation est également déterminée par le montant du produit offert (qui est le montant du produit et distribué sous forme du Revenu global) Une partie de ce Revenu global est consommé, l’autre partie est dépensée. Ce shéma montre une moindre autonomie de la Demande globale qu’auparavant. MAIS une composante essentielle de la Demande globale est autonome d’où Keynes note que l’Investissement est fondé sur la rentabilité et varie de façon autonome par rapport au produit. On peut de façon extrême considérer que l’investissement détermine le produit demandé qui est aussi déterminé par cYo. Il y a un aspect séquentiel : on constate que l’égalité fondamentale Yo = Yd est entièrement déterminée du côté du produit demandé sous la forme suivante : Yo Yd Yo cYo I (1 c )Yo I EI Yo I (1 c ) = multiplicateur de Keynes Bizarrement, la variable autonome du système semble jouer le rôle déterminant et a un pouvoir multiplicateur sur l’autonomie car 1 unité de l’investissement va à l’équilibre par exemple déterminer 10 unités nationales de produit offert. Yd C I Yo = Yd Yd Y E = (1-c)Yo I Yo Le produit offert est determiné par le produit demandé mais au lieu d’avoir une formule additive, avec des lignes horizontales, ici c’est plus compliqué. REMARQUE Dans ce cas, comme dans le cas précédant, c’est parce qu’il y a une variable autonome par rapport au produit offert, qu’il y a un seul point d’équilibre. C’est ce que traduit la formule du multiplicateur. Une fois la fonction d’investissement connue et la productivité marginale à consommer connue, on a l’équilibre du produit offert est connu. On pourrait faire apparaître l’autre aspect de l’équilibre keynésien càd l’égalité de l’investissement, en constatant qu’il y a le complément (1-c)Yo représentant l’épargne. Cet équilibre assure donc également l’équilibre entre le montant de l’investissement et le montant de l’épargne. Ce dernier point est important puisqu’il souligne le fait qu’il n’y a aucun rapport d’équilibre au départ entre l’épargne et l’investissement. Pour les CLASSIQUES, c’est l’épargne qui détermine l’investissement. ICI, c’est l’inverse, c’est le montant de l’investissement qui détermine quelle sera l’épargne d’équilibre à travers l’ajustement du produit offert au produit demandé. EVIDEMMENT le résultat apparent est le même : on aura toujours dans les recensements statistiques montant de l’investissement = montant de l’épargne mais le gain de causalité va non pas de l’épargne à l’investissement mais de l’investissement vers l’épargne. Ce qui est important surtout sur le shema keynésien, c’est qu’on aucun cas, le montant de l’investissement n’est conditionné par le montant de l’épargne. EN EFFET, l’épargne est une variable dépendante du produit offert et au contraire, l’investissement lui est strictement autonome (pas influencé par le produit offert) De la même manière, pour éviter cette liaison, Keynes a toujours rejeté le PRINCIPE D’ACCELERATION qui recréerait cette dépendance de l’investissement par rapport au produit offert. E Yo cYo I Yd Il y a une rupture qui se fait au niveau de l’épargne qui n’a aucune influence sur l’investissement. DONC l’investissement est une variable autonome et donc c’est un élément déterminant de l’équilibre. En revanche, c’est la consommation qui assure cette retransmission entre le produit offert et produit demandé de sorte que le coefficient apparaît plus comme un coefficient de retransmission que comme un coefficient de consommation habituel. La propension marginale à consommer c est un pourcentage du produit offert qui va être retransmis dans le circuit économique Ce mécanisme de Revenu est la base du multiplicateur keynésien. Cela veut dire que si on ne prend pas en compte cette retransmission, le multiplicateur keynésien disparaît. C’est justement ce qui n’existait pas, dans le cadre du premier paragraphe puisque l’investissement de 762 milliards en 1997 était considéré comme contribuant à la formation du produit offert pour 762 milliards de francs. DONC il était au même niveau économique que la consommation puisque 1 milliard de consommation produisait la formation de 1 milliards de produit, là aussi sans multiplicateur AUTREMENT DIT, sauf en macroéconomie, personne n’a jamais vu de multiplicateur jouer en économie ou alors si faiblement qu’il ne vaut pas la peine d’être mentionné. CECI explique pourquoi on considère en général que les différentes composantes de la Demande globale joue de manière additive et non pas multiplicative. PARADOXE Il y a un paradoxe puisqu’en même temps, tout le monde considère que dans les économies développées en tout cas, ce sont les consommateurs eux-mêmes qui déterminent la croissance économique dans une très large mesure. On sous-entend que la demande supplémentaire génère des produits supplémentaires qui génèrent à leur tour des revenus supplémentaires et que les revenus vont se transformer en demande mais pour autant, on ne parle pas de multiplicateur. OR, sur le graphique keynésien, la Demande globale génère un produit offert qui génère une demande à travers la consommation qui génère un produit supplémentaire et ainsi de suite. AUTREMENT DIT, le même mécanisme est admis mais on considère que dans le cadre du COURT TERME, le phénomène de circuit ne se manifeste pas et en quelque sorte, les Revenus supplémentaires que les ménages auront générés, seront utilisés dans les périodes ultérieures, et il n’y avait donc pas d’effet multiplicateur sur la période initiale. Autrement dit il est beaucoup plus simple de considérer que la consommation d’une période a un caractère autonome comme l’investissement, ce qui de ce fait supprime les effets de circuit keynésien et donc les effets multiplicateurs dans la période. Ce circuit semple privilégier le rôle de l’investissement de manière absolue et en effet, à la fois les et les premiers keynésiens ont cru que c’était la variable clé de la formation de la demande globale. CEPENDANT, comme nous l’avons vu pour la fonction de consommation, si on analyse les propositions de Keynes lui-même quant à la forme de cette fonction, on est obligé d’introduire à l’intérieur de la consommation, une composante autonome par rapport au Revenu, de façon à expliquer les modifications d’attitude des consommateurs, en termes de propension à consommer lorsque le Revenu varie. Si on introduit explicitement cet aspect, à la fois dans les formules et dans le graphique keynésien, on relativise énormément le rôle de l’investissement et le rôle du multiplicateur d’investissement. C B cYo Yo B cYo I (1 c)Yo B I Yo BI (1 c) cYo devient une propension marginale plus faible que la propension c vue précédemment. APPAREMMENT, c’est semblable mais désormais, il y a deux variables autonomes de la demande globale (B et I) On retrouve alors ces deux éléments comme éléments déterminants du modèle du multiplicateur. FORMULE Souvent on va écrire : Yo A (1 c) A = ensemble des variables autonomes Cette formulation ne peut que difficilement être représenté de manière graphique telle : Yo E cYo B I Yd Toutefois ce graphique n’a aucun sens. Il faudrait simplement mettre qui correspond à la fois, l’épargne et à la partie non dépensée sous forme de dépense. Il y a une incohérance du point de vue de l’interprétation. En effet, la notion de circuit perd de sa signification, puisqu’une partie de revenu qui n’est pas spécifiquement destinée à l’épargne, n’est cependant pas non plus employée pour la consommation ou du moins elle n’est pas orientée vers la consommation par la distribution de revenu ; mais elle l’est, par décision autonome du consommateur, càd une décision nonliée au revenu. Le résultat est que dans l’expression keynésienne traditionnelle, on a : Yo Yd = C+I Yo B cYo I (1 c)Yo B I A Yo BI (1 c) L’équilibre se fait quand les dépenses = (1 c)Yo MAIS (1-c) c’est la partie de revenu qui n’est pas employée à titre de dépenses par les consommateurs, ce n’est pas l’épargne. c ne représente pas la totalité de la consommation, mais seulement la partie de la consommation liée au revenu. On peut raisonner en termes de variation : dYo dYd (on suppose que la variation de la dépense tient uniquement à une variation de l’investissement avec B qui ne varie pas) dYo cdYo dI (1 c)dYo dI dYo dI 1 c Cette fois c apparaît comme la propension marginale à consommer. 1-c est la propension marginale à épargner. On retrouve donc la logique de multiplicateur keynésien. Lorsqu’on utilise des formules du type C = cYo, on raisonne: Yo I 1 c Lorsqu’on utilise des formules du type C = B+cYo, on raisonne : dYo dI 1 c CONCLUSION Quoi qu’il en soit, en supposant qu’on adopte ces formules, il y a l’importance de l’investissement, seule dépense autonome prise en compte puisque tout changement du niveau de l’investissement va entraîner un changement de niveau multiple du produit national. OR, on sait que dans la logique de Keynes lui-même, l’investissement est instable parce qu’on repose sur une perspective de rentabilité sans véritable base rationnelle et ceci entraîne un changement d’attitude des investisseurs qui ont des conséquences multiples sur la variation du produit national. Il en résulte une politique Keynésienne évidente : puisque l’investissement privé est instable, il faut que l’autorité économique compense cette instabilité en ajoutant à l’investissement privé ou investissement public qui comblera les insuffisances éventuelles de l’investissement privé. Cet instrument de politique économie devrait bénéficier lui aussi de l’effet multiplicateur de l’investissement, ce qui fait qu’une dépense limitée de l’autorité économie peut avoir des effets considérables en terme de niveaux de revenu et emploi par le jeu du multiplicateur. Il en serait ainsi si le multiplicateur était largement positif mais en générale il n’est pas supérieur à 1 ou est même négatif. Quoi qu’il en soit, l’investissement privé keynésien est fondé sur un critère de rentabilité mais les disciplines directs de Keynes ont eu l’impression qu’il serait plus intéressant d’envisager un mécanisme de l’investissement fondé sur l’accélérateur et mais pas sur la rentabilité. §3 L’association de la fonction de consommation et de la fonction d’investissement avec accélération : le modèle de Harrod A priori on raisonne sur des niveaux et des variations du produit national dans le cadre Keynésien, et il semble intéressant d’envisager les conséquences d’une décision d’investissement qui justement serait déterminée par ces variations du produit national. IDEE On pourrait envisager que finalement les investisseurs sont comme les consommateurs et qu’ils décident de l’investissement à partir du niveau du produit. Mais si on rendait ces fonctions strictement homogènes, le système serait complètement indéterminé puisque n’importe quel niveau de produit national générerait une demande de consommation et d’investissement qui lui est équivalente. Ce n’est pas une voie intéressante, c’est pourquoi Harrod en 1936 et 1939, envisage en fait une fonction d’investissement qui est déterminée par l’opinion que les investisseurs se font du niveau du produit national qui sera atteint dans la période à venir. Il s’agit de l’opinion des investisseurs et la réalité va en général être différente, ce qui donne son intérêt au modèle puisque les investisseurs vont constater qu’il y a un décalage entre leurs prévisions et la réalité et ils vont réviser leurs plans d’investissement en fonction de ce décalage. Mais d’où vient la formation du produit national réel ? C’est le paradoxe du cadre Keynésien : ce seront les anticipations des investisseurs sur le produit national qui vont déterminer le niveau du produit national réel non pas directement mais à travers l’impact de leurs anticipations sur le montant de l’investissement. En effet dans ce cadre keynésien simplifié, c’est le montant de l’investissement qui détermine à travers le multiplicateur, le montant du produit. C’est donc un modèle simple au départ mais qui ouvre des perspectives surprenantes en développant ce modèle. FONCTIONS DE BASE Ct cYt La consommation au temps t est égale à la propension du revenu au temps t ( entièrement condiitionnée par le revenu ) I t g X t Yt 1 X t Produit anticipé L’Investissement est déterminé par le coefficient d’accélération g du produit anticipé des investisseurs et le montant du produit antérieur en t-1. Il y a un lien direct entre les 2 puisque à l’équilibre : Yt Ct I t Yt cYt g X t Yt 1 Ct It (1 c)Yt g ( X t Yt 1 ) s le niveau du produit réel et déterminé à partir de : Yt g ( X t Yt 1 ) s SIGNIFICATION Le sens de cette expression est que compte tenu des structures économiques représentées par g (coefficient de capital / accélération), s, à partir d’une donnée Yt-1 ; la fixation du niveau de produit anticipé par les investisseurs va déterminer le montant effectif de cette période Yt. L’investissement est déterminant du niveau du produit. DONC cette façon évite la circularité qu’on avait si on admettait que les investisseurs prévoient exactement le produit de la période. Cependant il y a un cas particulier intéressant : Qu’est –ce qu’il peut faire que les investisseurs prévoient un niveau de produit qui se trouve effectivement égal à celui qui va être réalisé par le fonctionnement de l’économie ? (Yt =Xt) On peut l’envisager en considérant : g ( X t Yt 1 ) s Xt Yt g ( X t Yt 1 ) X t dans ce cas Yt = Xt . s CONDITION X t Yt 1 s Xt g Il y a un cas qui apparaît tout de suite où les prévisions des investisseurs vont se trouver conforme au produit effectivement réalisé. Ce cas s’exprime en termes de TAUX DE CROISSANCE ANTICIPE par les investisseurs. TAUX DE CROISSANCE ANTICIPE D’habitude on l’exprime ainsi : X t Yt 1 Yt ( ? ou X t Yt 1 ) Yt 1 mais on prend la formule aussi ainsi X t Yt 1 Xt Cette formule signifie que si les investisseurs anticipent un taux de croissance du produit national, et qui est égal au rapport entre le taux d’épargne et le multiple d’accélération s/g, le produit réalisé sera égal au produit anticipé et naturellement, le taux de croissance effectif sera égal au taux de croissance anticipé et donc à s/g. Dans ce cas on a : Yt X t Y tYt 1 s Yt g C’est pourquoi on a considéré à tort que le modèle de Harrod donnait naissance au modèle de croissance dont la particularité est de raisonner non plus sur des équilibres de niveau mais sur des équilibres de taux de variation d’une période à l’autre. Harrod lui-même estime que cette approche permet de passer à la théorie dynamique alors que le modèle de Keynes est un modèle statistique. AMBIGUITE DU MODELE DE HARROD En revanche, il y a une ambiguïté qui n’est pas toujours soulignée dans le modèle de Harrod, elle tient à la nature de l’équilibre de croissance. En effet, on a dégagé ici un TAUX GARANTI : si les anticipations de croissance des investisseurs, se font au taux s/g, la croissance réelle se fera elle aussi à ce taux. MAIS du point de vue de Harrod, il est invraisemblable que la croissance anticipée se fixe justement sur ce taux garanti, parce que les investisseurs n’ont pas connaissance de ce rapport s/g et qu’ils ont comme toujours dans le cadre Keynésien tendance à être - soit trop optimiste (prévoit un taux de croissance supérieur à s/g), soit trop pessimiste ( prévoit un taux de croissance inférieur à s/g). OR, dans le modèle de Harrod, de telles prévisions vont aboutir à des effets - soit de surcroissance de l’excessive de l’économie, - soit à des effets dépressifs qui vont entraîner l’économie dans un déséquilibre de plus en plus accentué ce qui prouve que l’économie est fondamentalement instable en termes dynamiques, comme elle est d’ailleurs instable en termes statistiques chez Keynes. Dans ce cadre, également, il faut une politique systématique de compensation pour ramener et maintenir l’économie sur une ligne de croissance équilibrée. Problème En admettant même que l’économie connaisse une croissance au taux garanti, ce taux n’a aucun rapport nécessaire avec une situation de plein emploi puisque les coefficients s et g n’ont aucun lien avec le niveau de la population active dans l’économie ni avec la croissance de ces populations actives. - s’ils prévoient un taux de croissance strictement supérieur à s/g, on va en fait constater un taux de croissance effectif supérieur à un taux anticipé et inversement - s’ils prévoient un taux de croissance strictement inférieur au taux s/g, le taux de croissance réalisé sera inférieur à celui anticipé. On peur l’établir en restaurant les conditions pour lesquelles il y a déséquilibre entre taux de croissance anticipé et taux de croissance réalisé. TERMINOLOGIE DE HARROD yˆ t X t Yt 1 Xt ŷt : taux de croissance anticipé au temps t y t Yt Yt 1 Yt y t : taux de croissance réalisé à la période t Quelles sont les conditions pour lesquelles aura un y t > < ŷt ? Pour l’établir, on doit se rappeler qu’il y a un lien entre ces 2 notions qui sont dans un seul sens. Le taux de croissance anticipé à travers l’investissement va déterminer le taux de croissance effectif. On peut le faire apparaître reprenant la formule. y t Yt Yt 1 Yt On écrit : y t 1 Yt 1 Yt Comme on l’a vu précédemment, on sait que Yt g ( X t Yt 1 ) exprime l’impact de s l’investissement sur la formation du produit de la période. En remplaçant Yt par cette valeur : y t 1 Yt 1 s g X t Yt 1 Xt : cette variable permet d’introduire le taux de croissance anticipé yˆ t X t Yt 1 Xt yˆ t 1 1 yˆ t Xt Yt 1 Xt Yt 1 1 yˆ t Yt 1 Xt En reportant, on trouve : y t 1 Yt 1 s g Yt 1 Yt 1 1 yˆ t y t 1 s 1 g 1 Yt 1 ˆ 1 y t y t 1 s 1 yˆ t g yˆ t On remplace dans y t yˆ t 1 s 1 yˆ t yˆ t g yˆ t s 1 yˆ t yˆ t 1 g yˆ t s yˆ t 1 yˆ t 1 g yˆ t yˆ t 1 : taux de croissance annuel, avec yˆ t 1 0 Donc le sens de l’inégalité est modifié, de sorte qu’on a en fait : s yˆ t g A quelle condition on aura : y t yˆ t ? Lorsque le taux de croissance anticipé ŷt est inférieur ou supérieur (<>) à s/g. - - si on a ŷt supérieur ou inférieur (><) à s/g, il en résulte que y t yˆ t , c’est ce qui était prévu. s si yˆ t ,il en résulte que y t yˆ t g OPTIQUE DES INVESTISSEURS QUI ANTICIPENT INITIALEMENT UN TAUX DE CROISSANCE = (supposent un niveau du produit national). En général, ils vont constater que le produit national réalisé (un taux de croissance) est différent de ce qu’ils avaient anticipé et naturellement vont être amené à envisager un comportement adaptatif, càd que - si le taux de croissance constaté est supérieur à ce qu’ils envisageraient, ils vont relever leurs anticipations de taux de croissance, Mais le résultat est que dès lors qu’ils opèrent ce relèvement ils provoquent la réalisation d’un taux de croissance qui est à niveau supérieur à ce qu’ils anticipaient, ce qui les amènent à un nouvel ajustement, à un nouveau décalage et on a donc un phénomène qui prend un caractère explosif. - Mais ce qu’on constate dans l’hypothèse d’anticipation supérieure à s/g, se retrouve d’une manière parallèle de manière négative lorsque l’anticipation se fait en dessous de s/g. Le taux de croissance anticipé va se révéler inférieur à ce qui était anticipé ce qui amène les investisseurs à réviser en baisse leur anticipation, ce qui génère un taux de croissance à nouvel inférieur à ce qu’ils anticipaient. Il n’y a donc aucun mécanisme de rééquilibre spontané. L’économie évalue vers un effondrement complet du produit national alors que contraire dans le 1er cas, elle évoluait vers une véritable explosion à la hausse de celui-ci. REPRESENTATION DE CETTE DEMARCHE On suppose que ŷt est fondé sur le yˆ t 1 à laquelle on ajoute une modification traduisant l’écart constaté entre le y t 1 et le yˆ t 1 . yˆt yˆt 1 yt 1 yˆt 1 avec >0 si yt 1 yˆt 1 , les investisseurs révisent à la hausse leur taux de croissance. Si yt 1 yˆt 1 , alors ils vont réduire leur taux de croissance anticipé en t par rapport à t-1. yˆ t s g yˆ t Yt yˆ t s g s g t – fait à un taux de croissance régulier, hypothèse yˆ t s g s il y a une brutale explosion du produit national g s – si yˆ t il y a une implosion du produit national g – si yˆ t INTERPRETATION Dans l’optique de Harrod, le yˆ t s est tout à fait improbable et donc on est toujours en g situation de déséquilibre grave. Dans l’immédiat Harrod, a satisfaction d’avoir interprété de manière dynamique la théorie générale de Keynes et d’aboutir à des conclusions qui sont conforme à la doctrine keynésienne càd que l’économie est spontanément instable et qu’il faut une politique d’action publique pour garantir un rythme de croissance régulier. En revanche, Keynes était mécontent de ce modèle qui ne répond pas selon lui aux caractéristiques fondamentales de l’économie capitaliste moderne, économie qui monterait des tendances à se maintenir durablement dans un équilibre de sousemploi mais sans manifester nécessairement des tendances à l’implosion comme dans le modèle de Harrod. Naturellement le point que semblerait embêter ( ?) Keynes, c’est la théorie de l’investissement fondée sur l’accélération qui pour lui n’est pas une bonne théorie de l’investissement. Pour lui la bonne théorie est fondée sur la rentabilité et non sur l’accélération. Néanmoins, on voit à travers le modèle de Harrod, l’un des effets le plus remarquable de l’association de la fonction de consommation et de la fonction d’investissement qui débouche sur des effets dynamiques qui vont être explorés par de multiples modèles DONT L’OSCILLATEUR DE SAMUELSON qui est une variante de modèle de Harrod. §4 L’élargissement du modèle de Keynes à d’autres composantes de la demande et de l’emploi du revenu IDEE L’association de l’investissement et de la consommation, ne peut pas prétendre de prendre en compte l’ensemble des aspects macroéconomiques ou l’ensemble des phénomènes du circuit puisqu’il y a d’autres composantes au niveau de la demande globale et au niveau de l’emploi du revenu. BUT L’effet d’analyse développé a un but évident : il s’agit de conserver la logique du modèle simple tout en prenant en compte ces autres composantes de telle sorte que finalement l’analyse reste à peu près identique et oriente vers les même types de politique macroéconomique. AUTRES COMPOSANTS A côté de la consommation et de l’investissement, il faut prendre en compte d’autres composants : Dépense publique en achats de bien et service marchand Ces dépenses peuvent être considérées comme une source autonome, ne dépend pas du niveau du revenu national, pas d’une manière stricte. Le prélèvement fiscal ou prélèvement social Parfois on peut considérer que ces prélèvements constituent une sorte du circuit économique puisque ce sont des ressources qui ne seront plus disponibles pour l’achat de biens de consommation. En ce sens, la prise en compte de l’administration semble pouvoir se faire en mettant les dépense gouvernementales en même ligne que l’investissement et en mettant le prélèvement fiscal sur le même plan que l’épargne comme sortie du circuit économie. L’apport du commerce extérieur (relation entre agents économies internes et externes) Lorsque ces agents non-résidents acquièrent des biens et services dans le pays considéré, on parle traditionnellement d’exportation. Il s’agit donc d’un élément de la demande globale qui est pour définition autonome par rapporte au revenu national qui est entre les mains des agents internes. D’un autre côté, il y a une quantité importante d’achats de biens et service par les agents résidants auprès des producteurs extérieurs, ce qu’on appelle les importations. - Ces importations sont des demandes qui par définition ne sont pas adressées aux producteurs résidents, elles sortent donc du circuit économique. - D’un autre côté il est évident qu’il y a d’autant plus de ces demandes que les agents résidents ont un revenu national plus élevé à leur disposition. A cet égard on peut considérer les importations sur le même plan que l’épargne qui est d’autant plus forte que le revenu est plus fort ou les taxes qui sont plus élevés en valeur absolue que le revenu national est plus élevé. On voit que du côté de dépenses autonomes, on peut à 1ère approximation insérer ces variables dans le cadre traditionnel du circuit économique avec le même logique de fonctionnement que dans le circuit simple où on se prend en compte que la consommation et l’investissement. DIFFICULTES Mais cette simplification se heurte à certaines difficultés. La plus évidente : les importations sont certes liées au niveau du revenu national, mais elles sont encore plus directement liées au niveau de la dépense globale puisqu’elles sont des biens de consommation, d’investissement, des biens achetés, par le gouvernement (administration) et plutôt que d’un emploi du revenu, ou devraient parler d’une dérivation d’une partie de la demande globale. Les choses se compliquent alors. MST Yo M S T cYo X I G Yd XIG La consommation est retransmise du produit offert ou produit demandé. Les exportations deviennent autonomes à côté de l’investissement et des dépenses gouvernementales. En contrepartie l’affectation du produit va se faire sur 3 fuites – épargne S – les taxes T – les importations M A équilibre du marché des biens et services : MIG = XST Cette formule est commode comme on a des sources autonomes et des faits sur le même plan et on peut transposer l’analyse initiale en intégrant cela avec quelque modification dans le raisonnement. t Yo = avec c + s + t + m = 1 cYo + tYo s + sYo m + mYo Le revenu offert va être employé, et l’hypothèse est qu’on suppose qu’il y q une certaine proportionnalité. D’un autre côté, on a l’égalité Yo = Yd . On a donc : Yo = cYo + X + I + G Ceci revient à dire que (1-c)Yo = X + I + G Yo X I G avec X + I + G = A ( dépenses autonomes) 1 c Apparemment tout est pareil à part que les dépenses autonomes sont échangées avec à côté de l’investissement, les exportations et les dépenses gouvernementales. → L’autorité publique peut demander à augmenter le produit offert en augmentant les 3 variables ou seulement les dépenses publiques. On a adopté ici la formule la plus simple de la fonction de consommation avec cYo. On n’introduit pas en général de dépense autonome. Ou dans ce cas on doit raisonner en variation. DIFFERENCES Dans le schéma simple 1-c=s. Or ici, 1-c≠s, 1-c=t+s+m C’est l’ensemble des taux des fuites du circuit économie. RESULTAT Le résultat évident est que le multiplicateur connaît un véritable effondrement de niveau, puisque les taux d’importation et les taux de prélèvement fiscal sont très élevés en terme de pourcentage. Exemple Si s = 10% m = 20% t = 30% 60% Donc on arrive à un total de 60%, càd le multiplicateur devient très élevé et au lieu de 10%, on devrait avoir un multiplicateur de 1,666. Donc, c’est un peu rassurant en 1 sens: si on prend en compte l’ensemble des fuites du circuit économique, la valeur probable du multiplicateur est extrêmement réduite et il n’est normalement que légèrement supérieur à 1, ce qu’est assez conforme à la réalité qu’on constate dans la vie économique. Si on prend Yo = C+T+S+M Yd C+G+I+X C+T+S+M = fuites et C+G+I+X = sources Il ne s’agit plus d’un équilibre S=I, mais d’un ensemble plus large qui peut faire apparaître des sous-équilibres avec un certain intérêt. En particulier, l’équilibre (X-M) = S+T-G-I, peut être considérée comme : S : épargne privée T-G : épargne publique S+T-G : épargne nette macroéconomique On constate que d’une manière inévitable dans le cadre de l’équilibre macroéconomique, l’excédent du commerce extérieur s’explique par l’excès de l’épargne nette par rapport à l’investissement. Et donc il y q un excédent X>M. Inversement, l’existence d’une insuffisance de l’épargne intérieure pour financer l’investissement entraîne automatiquement un excèdent des importations sur les exportations. L’intérêt de cette façon de présenter l’équilibre macroéconomique est de démontrer qu’il n’y a plus nécessairement un équilibre entre épargne et investissement. Il y aura un écart entre importation et exportation. GRAPHIQUE Yd Yo=Yd A Yd=cYo+I+G+X cYo Yéquilibre Yo On peut prendre la fonction simple de consommation cYo. Pour déterminer l’équilibre du produit national et il suffit d’introduire les 3 composants des dépenses autonomes (G+I+X). A ce niveau, on croit qu’on peut conserver l’essentiel du raisonnement qui ne prenait en compte que la consommation et l’investissement. Il en irait de même si on prend en compte une fonction de consommation plus complexe, du type : Yd Yd Yd=B+cYo+A B+cYo Y équilibre Yo En apparence, on peut dans un 1er temps avec la méthode simplifiée, l’analyse est simplement , mais en revanche, on met l’accent sur des possibilités d’actions de la politique économique qui peuvent se manifester cette fois à travers des nouvelles variables comme - les dépenses gouvernementales, - le montant des exportations et en parallèle - peuvent se manifester sur les taux de fuites qui sont les taxes et les importations. Simplement, il faut être en garde contre l’excessive simplification qui résulte de la mise sur le même plan de variable qui ne sont pas vraiment homogènes. Si on tient compte de la hiérarchie de ces variables, on obtient des résultats un peu inattendus. §5 La question posée par l’investisseur des dépenses publiques dans le circuit macroéconomique : le théorème d’Haavelmo IDEE Ce théorème tient à la spécificité du prélèvement public dans le mécanisme du circuit. En effet, on doit considérer que les taux sont prélevés sur le revenu national d’une manière ou d’une autre, ce qui fait que la décision des consommateurs porte non pas sur le revenu national complet, mais seulement sur le revenu disponible après prélèvement de ces taux. A priori, il n’y a pas de grand changement mais cela modifie en réalité profondément le raisonnement. Yo T Yo-T cYo T s I G Yd Yo-T : revenu disponible Ici il y a d’abord le prélèvement des taux qui détermine le revenu disponible qui puis est employé entre l’épargne et la consommation. HYPOTHESE Ceci étant, on fait une hypothèse : celle d’un accroissement de la dépense gouvernementale qui est compensée par un accroissement exactement équilibre du montant des taux. Dans le circuit économie Keynésien simple, envisagé, il est évident que le résultat en terme de produit national est nul càd que les sources augmentent. Mais les fuites augmentent autant et il n’y a donc pas de variation du produit national. Ici le raisonnement doit être différent, du fait de la hiérarchisation des fuites càd du fait que le prélèvement fiscal est fait avant la formation de l’épargne ce qui veut dire que l’augmentation des taux va réduire certes , le flux de consommation mais aussi le flux d’épargne càd qu’il va réduire un des fuites qui existent dans le circuit économique. FORMULATION Yo = Yd Yo = c(Yo-T) + G + I Yo = cYo + G – cT + I (1-c)Yo = (G-cT) + I Yo (G cT ) I 1 c L’hypothèse est qu’on va avoir un prélèvement du montant des taux : dYo dG dT (dG cdT ) 1 c (1 c)dYo (1 c)dG Autrement dit à la suite de ce mécanisme, (augmentation des dépenses gouvernementales compense par une augmentation des taux). dYo = dG c’est un miracle , une augmentation des dépenses publiques financée par une augmentation des taux aboutit à augmenter le Yo à un montant équivalent à l’augmentation des dépenses gouvernementales. Ceci veut dire que pour les agents économies privés, leur revenu propre (net) reste inchangé, il n’est pas en fait financé cette augmentation des dépenses gouvernementales par une diminution de leur revenu. RAISONS Elles tiennent au fait que l’augmentation de la dépense gouvernementale est un accroissement intégral de dépense alors que l’augmentation des taux se traduit par une diminution du montant de l’épargne. C’est cette hierarchisation qui aboutit à ce résultat. → le multiplicateur Keynésien va jouer sur l’écart entre l’augmentation de dépense gouvernementale et la partie de taux qui se traduit par une rétraction des dépenses de consommation. Cet excès net de dépense joue le multiplicateur. Il demeure donc un effet stimulateur sur le niveau du Produit national qui augmente d’un montant égal à la dépense gouvernementale. EXPLICATIONS (1) Il y a deux effets : - G (variation des dépenses gouvernementales) = c’est une source supplémentaire - T (variation des prélèvements fiscaux) = la variation des dépenses gouvernementales donne lieu à un accroissement de la fuite nette. Cette fuite nette est seulement équivalente à ce qui aurait été consommé par les consommateusr s’ils avaient conservé l’intégralité de leurs Revenus Dans ce cas, c’est la consommation qui seule est réduite par le prélèvement fiscal. (2) (1-c)dt c’est ce qui est affecté à l’épargne. C’est l’équivalent à un flux d’épargne et un flux de prélèvement fiscal. OBERVATIONS On a finalement une variation de source nette qui est dG cdT (1c)dG Ici s’exerce l’effet du multiplicateur dYo (1c)dG dG (1c) Le fait qu’il y ait ces deux accroissements (non-équivalents), la fuite ne porte que sur la partie consommée du Revenu. En confrontant SOURCE et FUITE, il y a une différence positive. Les Revenus des agents privés ne sont finalement pas modifiés par le prélèvement fiscal. Cette question amène Haavelmo à se poser la question concernant « le financement induit sous forme de recette fiscale supplémentaire résultant de l’accroissement du Revenu, cette fois provoquée par un accroissement initial de la dépense publique » RAISONNEMENT Il y a à un moment donné, un accroissement de la dépense publique (comme aux USA au cours des 3 dernières années). Parmi les arguments avancés pour justifier cet accroissement, il y a le fait que cela générera un accroissement de Revenu. EN PLUS, comme dans les économies modernes, les impôts sont à peu près proportionnels au montant des Revenus, ces accroissements de Revenu entraîneront des accroissements des recettes fiscales et on a l’impression généralement que finalement, ces recettes fiscales supplémentaires seront équivalentes à l’accroissement de la dépense publique. DE CE FAIT, le déficit budgétaire provoqué par ces dépenses supplémentaires aurait un caractère temporaire et serait intégralement comblé au bout d’un certain temps par les recettes supplémentaires. La différence par rapport au cas initial est qu’il y a une hausse de la dépense publique sans qu’il y ait un prélèvement supplémentaire. TOUTEFOIS, on pense que l’effet stimulant sur le revenu national aboutira à des recettes supplémentaires. Haavermo estime qu’on doit pouvoir par une analyse macroéconomique simple s’assurer si oui ou non, les recettes fiscales induites viendront compenser complètement l’accroissement initial des dépenses publiques. SHEMA Yo tYo Yo - tYo c(Yo – tYo) (1-c) (-) I G Yd FORMULATION On raisonne donc sur l’égalité suivante : Yo = Yd Yo = c(Yo-tYo) + G + I dYo = c(dYo –t dYo)+ dG (1-c + c t) dYo = dG dYo dG (1cct) A la suite de l’accroissement de la dépense dG, il y aura un accroissement du Produit Yo, à travers le multiplicateur (1 – c + c t) est-ce qu’on aura une égalité entre tdYo = dG à la suite de ce processus ? La condition est la suivante : il faut remplacer, t. dG dG 1cct Donc il faut que : t 1cct le taux de prélèvement fiscal doit être égale à 1 – c + c t (1) En examinant cette égalité, Haavelmo constate que la condition nécessaire est qu’on ait t=1 En effet, si t=1, on a alors t dYo = dG CONCLUSION Cela veut dire que le prélèvement fiscal est de 100% du montant du Revenu. Haavelmo en conclut que même si on raisonne sur des taux de prélèvements marginaux, on ne peut concevoir que le taux de fiscalité soit de 100%. On en conclut qu’il est impossible que les recettes fiscales induites viennent compenser l’accroissement de la dépense gouvernementale décidée d’une manière autonome de tout accroissement initial de la fiscalité. (2) MAIS si on regarde cette égalité, on constate qu’il y a une deuxième situation elle serait respectée. C’est le cas où c=1 En effet, si c=1, t = t et donc on a t dYo = dG CONCLUSION Toutefois, ceci n’est pas envisageable pour Haavelmo car il raisonne dans le cadre keynésien où 0<c<1 REALITE MAIS en réalité, rien ne s’oppose à envisager un cadre de raisonnement où on aurait pour c une valeur égale à 1. Ceci voudrait dire que les agents économiques privés vont utiliser leur Revenu pour consommer et investir directement et qu’ils n’y a donc pas de fuite dans le circuit économique au niveau des agents privés. MAIS on peut rester dans un cadre de circuit économique apparenté au modèle keynésien en considérant que la dépense gouvernementale a un caractère de DEPENSE AUTONOME et qu’en revanche, le prélèvement fiscal apparaît comme une FUITE DU CIRCUIT ECONOMIQUE. MODELE SIMPLE Yo tYo Yo - tYo c=1 G Yd Yo – tYo est totalement dépensé ou investit par les agents privés. G est la seule source autonome de la dépense gouvernementale tYo est la seule fuite. Cette autonomie est soulignée par le fait qu’on décide d’accroître les dépenses sans envisager d’accroître les recettes. DONC on a l’égalité : Yo = Yd Yo = (Yo-tYo) t Yo = G Yo G t On a un système parralèle au système keynésien. MAIS ici le multiplicateur est de 1/t. Dans le modèle keynésien, c’est (1-c). dYo dG t est-ce qu’on aura une égalité entre dYo = dG à la suite de ce processus ? OUI, Puisque dYo dG , en remplaçant dYo par sa valeur, et en multipliant par t, on a : t dYo dG t dGtdYo xt Ce modèle a été évoqué à de multiples reprises, essentiellement au 17ème siècle en France et jusqu’au 19ème siècle avec l’affirmation que l’autorité souveraine (le roi de France) a un pouvoir que n’ont pas les seigneurs locaux, grâce à sa fiscalité à peu près proportionnelle aux Revenus globaux. lorsque le roi construit des forteresses ou châteaux, tout le monde voit que cela entraîne des distributions de Revenus importantes à la suite de ces dépenses. MAIS on admet aussi que les recettes qui vont résulter de ces dépenses et revenus supplémentaires, vont progressivement compenser le montant de la dépense initiale, ce qui donne le pouvoir de multiplier les châteaux et forteresses à une condition que soulignait le Maréchal VAUBAN : Que ces forteresses soient construites sur le territoire national et non à l’étranger. En effet, alors, les fuites du circuit économique deviennent équivalentes aux dépenses puisqu’on rémunère des travailleurs et commerçants étrangers sur le territoire étranger. Ce qui vaut en termes de dépenses supplémentaires vaut également en termes de niveau du produit national et on peut avoir le sentiment que le niveau du Revenu national dépend de manière stricte du niveau de la dépense publique. dYo dG t Plus la dépense publique est élevée, plus le revenu national est élevé, avec l’observation contemporaine que le multiplicateur fiscal (1/t) est d’autant plus élevé que le taux de fiscalité est faible (t) D’où l’intérêt d’un abaissement du taux de l’impôt dans l’espoir de permettre une croissance plus rapide du revenu national. L’auteur qui a le mieux exprimé cette idée c’est LAFONTAINE dans sa fable des « nobles et l’estomac » REMARQUE Au début du 19ème siècle, à un époque où triomphait la doctrine classique de l’épargne dans le cadre de la théorie de l’offre, un certain nombre d’économistes français et anglais ont rappelé que cette richesse de la France qui résultait de ses dépenses somptueuses en bâtiments qui leur semblaient beaucoup plus dynamisantes pour l’économie que l’épargne qui au contraire privé l’économie de ce flux de dépenses qui alimente ( ?) le circuit économique. Cette thèse du circuit de la dépense publique développée n’est cependant pas complètement caractéristique du mercantilisme car la plupart des auteurs mercantilistes estimaient qu’il y a un circuit plus puissant et sûrtout plus contraignant que le circuit des dépenses publiques : celui de la MONNAIE Ce circuit fait que le produit national ne peut pas dépasser un certain coefficient multiplicateur du stock de monnaie disponible. Cette contrainte monétaire caractéristique du mercantilisme va justement être prise en compte par Keynes et la théorie générale où il essaye de montrer que finalement, comme le disaient les mercantilistes, le stock de monnaie constitue bien une contrainte sur l’activité économique selon cependant les modalités différentes de celles des mercantilistes puisque c’est moins le circuit de la monnaie qui est contraignant chez Keynes que l’influence de la monnaie sur le taux d’intérêt. RAISONNEMENT DE KEYNES DANS LA THEORIE GENERALE Le stock de monnaie disponible détermine le taux de l’intérêt selon l’intensité de la demande de monnaie et ce niveau du taux d’intérêt détermine à son tour, compte tenu du degré d’optimisme ou de pessimisme des investisseurs, le niveau de l’investissement. Dans le modèle simplifié de la théorie générale, l’investissement qui constitue la seule source autonome, détermine compte tenu de la forme de la fonction de consommation, le niveau du produit national. SHEMA M rIY Dès 1937, les disciples de Keynes comme Hicks, ont le sentiment qu’en fait, ce raisonnement est trop linéaire parce qu’il y a un EFFET DE RETOUR. La détermination du revenu national va influer sur le taux d’intérêt à travers la demande de monnaie (L) Si le revenu Y augmente, le taux d’intérêt r va augmenter, car la demande de monnaie L augmente. On a donc un système circulaire de liaison fonctionnelle que Hicks propose de réinterpréter dans un cadre d’équilibre général et simplifié L M r I Y Ce modèle simplifié sous l’influence des auteurs va prendre la forme du modèle IS-LM. SECTION 2 LA FONCTION DU PRODUIT NATIONAL PAR INTERACTION ENTRE LE MECANISME DE LA DEMANDE GLOBALE ET LE MARCHE DE LA MONNAIE C’est Hicks qui s’est rendu compte en 1937 qu’on pouvait interpréter la théorie Générale de Keynes en termes d’équilibre général. Cet équilibre général étant en fait restreint au niveau macroéconomique à une interaction entre les éléments de la Demande globale d’un côté et le marché de la monnaie de l’autre. §1 L’élaboration du modèle IS-LM L’EQUILIBRE DU PRODUIT NATIONAL EN FONCTION DU TAUX D’INTERET Au lieu d’envisager un équilibre unique du produit national, déterminé par un certain montant des dépenses autonomes qui est en pratique ici l’Investissement, on va considérer que puisque l’Investissement dépend du taux d’intérêt, on doit avoir des niveaux différents du produit national d’équilibre lorsqu’on envisage des taux d’intérêts différents. Au lieu de considérer que le taux d’intérêt est fixé à un moment donné, et qu’il détermine donc un niveau d’Investissement, on va prendre en compte toute la gamme possible de fixation des taux d’intérêts et établir un lien entre ces différents taux et le niveau du produit national qui en résulte. r rn I In Dans l’analyse IS-LM on ne considère pas que le taux d’intérêt r est fixé mais qu’il y a divers équilibres possibles du taux d’intérêt qui vont donc donner différents niveaux de l’investissement selon l’optimisme ou le pessimisme des investisseurs. REGLE DE L’EQUILIBRE E (S) = I (r) avec E = l’épargne et I l’investissement L’équilibre du produit national est alors (1-c) Y = I (r) E GRAPHIQUE r r3 r1 r2 E(Y1) E(Y2) E(Y3) I,E L’ hypothèse est qu’on pose que l’Epargne n’est pas sensible au taux d’intérêt. On va donc avoir une infinité de points d’équilibre entre l’Epargne et l’Investissement. L’épargne varie selon le niveau de produit national. Plus on va vers la droite, plus l’épargne est élevée car plus le produit national est élevé. Avec un taux d’intérêt relativement faible (r1), l’équilibre du produit national fondé sur la demande globale correspond à l’association entre un taux d’intérêt r1 et une épargne E(Y2) élevés. Pour un niveau du produit faible, le taux d’intérêt associé qui assure l’équilibre est élevé. (1-c) Y = I (r) OBSERVATIONS Si le taux d’intérêt augmente, le niveau de l’investissement diminue et donc pour compenser cette baisse de l’investissement, il faut que le montant de l’épargne baisse également (1-c)Y. r IS où I=S Y A un taux d’intérêt r élevé, on associe un produit faible et inversement, à un taux d’intérêt faible on associe un produit élevé. La dépense globale est d’autant plus élevée que le taux d’intérêt est faible. Cette courbe représente le lieu des points pour lesquels il y a égalité entre l’investissement et l’épargne. REMARQUE Cette courbe IS se convertie aisément en courbe XIG - A MST fuites Càd le lieu des points d’équilibre entre l’ensemble des dépenses autonomes et l’ensemble des fuites du circuit. Les différentes sources autres que l’investissement peuvent être ajoutées à la courbe générale de l’investissement. r MST (Y) E XIG XIG IS où I=S Y La courbe XIG sera paralèle à la courbe de l’investissement parce que les exportations X n’ont pas de rapport avec le taux d’intérêt et on suppose qu’il en est des même pour les dépenses publiques G. Si on examine les éléments de fuite qui doivent déterminer le produit national, le raisonnement est différent car chacun de ces éléments est proportionnel au produit national. Les importations M(Y) et les taxes T(Y) sont autonomes par rapport au taux d’intérêt. On peut ainsi également les faire apparaître. AUTREMENT DIT, il n’y a pas de différence de forme générale entre les différentes courbes et finalement on trouve la même relation entre les XIG et MST que précédemment entre les courbes d’épargne et de l’investissement. r XIG - MST IS I INTERET DE CETTE REPRESENTATION L’intérêt de raisonner sur la courbe XIG-MST est qu’on fait apparaître les actions publiques qui vont réagir sur la courbe (les dépenses publiques G et les taxes T) PAR AILLEURS, il fait sa souvenir que la courbe IS est étroitement liée à la courbe d’investissement I d’origine et cette courbe d’investissement I correspond à un état psychologique des investisseurs. Ce qui fait que - s’ils deviennent pessimistes, la courbe va descendre - s’ils deviennent optimistes, elle monte r r OPTIMISME PESSIMISME I Donc pour un même taux d’intérêt, on aura un niveau de l’investissement différent selon que les investisseurs sont optimistes ou pessimistes. On retrouve ce même aspect pour la courbe IS. r r IS OPTIMISME IS IS PESSIMISME I Ces courbes sont soumises à des modifications d’emplacement selon l’état d’optimisme ou de pessimisme des investisseurs. En ométant cet aspect et en n’examinant que la courbe IS , r IS Y On constate qu’il n’y a pas d’équilibre préétabli du produit national mais une infinité possible du niveau du produit national. AINSI, le mécanisme économique doit introduire évidemment un autre marché pour déterminer quel sera l’équilibre final, équilibre qui fixera à la fois - le niveau du produit national et - le niveau du taux d’intérêt. Comme HICKS l’a proposé, c’est sur le marché de la monnaie qu’on va trouver l’élément complémentaire qui grâce à une association inversée entre le taux d’intérêt et le produit national permettra de fixer en un point l’équilibre macroéconomique. DEFINITION DU MARCHE DE LA MONNAIE DOMINE PAR LA THEORIE GENERALE = c’est un marché où est confronté une quantité donnée de monnaie (ce n’est pas une offre) et une demande de monnaie qui est censée être déterminée par les deux variables qui correspondent au marché de la demande globale r et Y. M = L (r,Y) Pour pouvoir élaborer cette demande de liquidité, on fait appel à 3 modèles de la demande de monnaie. Demande de monnaie à des fins de transaction = la monnaie sert à faire des actes, il faut disposer d’une quantité de monnaie qui est une certaine fonction du niveau du produit national f(Y) Demande de monnaie au titre de précaution = demande de monnaie qui n’est pas bien déterminée dans le cadre de la théorie générale Demande de monnaie au titre de spéculation = demande de monnaie qui est censée être une certaine fonction du taux d’intérêt f(r) Cette demande de monnaie peut être interprétée de deux manières : (1) La demande spéculative de monnaie est censée être déterminée par le taux d’intérêt de la manière suivante : lorsque le taux d’intérêt qui correspond à la rémunération des actifs financiers non monétaires diminue. Les agents considèrent que ce n’est pas la peine de se déplacer pour transformer des avoirs monétaires en actifs non-monétaires et il se produit donc une tendance à accroître le stock de monnaie en tant que réserve financière. En revanche, si la rémunération des actifs non monétaires augmente (le taux d’intérêt augmente), les agents économiques vont tenter de transformer une partie de leurs réserves financières en monnaie vers des actifs effectivement rémunérés et il y a donc un dégonflement de la demande de monnaie spéculative. Ce qu’on retient est que si le taux d’intérêt augmente, la demande de monnaie diminue au titre de la demande spéculative et comme le stock de monnaie est donné pour que l’équilibre soit rétabli, il faut que le produit national augmente pour compenser la baisse de la demande de monnaie. M = L (r , Y) (2) Pour assurer l’équilibre monétaire, les deux variables doivent évoluer dans le même sens. Lorsque le produit national Y augmente, la demande de monnaie L augmente et vient compenser la baisse de la demande de monnaie à titre de spéculation. EVIDEMMENT, Keynes était un spéculateur émérite, et on peut ainsi s’étonner de cette assimilation entre la spéculation et la simple « USURES DES SEMELLES DE SOULIER » correspondant au déplacement vers l’agence bancaire pour donner un ordre de changement des modes de placement. DIFFERENCES AVEC KEYNES Pour Keynes, ce qui est spéculatif c’est le pari qui est fait pour les agents économiques sur l’évolution des valeurs des actifs financiers dont le plus caractéristique est ici représenté par les obligations à long terme ou les rentes perpétuelles. EN EFFET, les valeurs obligataires ont un rendement qui est fixe en monnaie et sont remboursés au bout d’un certain temps. Une valeur sur le marché dépend du taux d’intérêt qui est pratiqué. Si le taux d’intérêt diminue, les titres obligataires à long terme voient leur valeur augmenter sur le marché. En effet, leur rendement est fixe et pour obtenir le même rendement, ceux qui achètent de nouveaux titres obligataires doivent verser une somme plus élevée que ceux qui ont achetés des titres obligataires avant la baisse des taux d’intérêts. MODE D’EVALUATION pour une obligation V R1 Rn L ... ... n (1 r ) (1 r ) (1 r ) 2 V = valeur actuelle d’un capital R1 = rendement périodique (période 1) L = valeur liquidataire, ici valeur du remboursement de l’obligation liquidation à la date de pour un titre perpétuel V R r d’après cette formule, puisque R1, Rn et L sont préfixés, si le taux d’intérêt diminue, le titre est valorisé (Vn) V R r ATTITUDE DU SPECULATEUR CHEZ KEYNES On parle ici essentiellement de valeur obligataires. En fait, lorsqu’il y a une baisse du taux d’intérêt sur le marché obligataire, les agents économiques vont décider de leur attitude à travers moins de détention de monnaie à partir du taux d’intérêt qu’ils considèrent comme normal càd comme devant s’établir dans les périodes futures. Ainsi, le cas qui l’intéresse est une situation d’anticipation où les agents économiques considèrent que le taux d’intérêt qui existait avant la baisse est le taux normal et qui va se rétablir dans un futur proche sur le marché obligataire. Si on appelle ce taux d’intérêt, un TAUX D’INTERET ANTICIPE noté r* r* (1) r* > > , on a alors r constaté sur le marché r La thèse de Keynes est que la demande de monnaie spéculative doit être considérée comme une fraction Lspec = f (r* - r) Cette demande spéculative est fonction de l’écart entre le taux d’intérêt anticipé par les agents et le taux constaté. ILLUSTRATION Supposons que les agents économiques ont un taux d’intérêt anticipé r* = 5%. Pour des raisons accidentelles, le taux d’intérêt du marché, r, passe à 4% et entraîne la valorisation de tous les titres obligataires et rentes perpétuelles. Dans la mesure où les agents économiques sont convaincus que le taux d’intérêt va revenir à 5%, ils anticipent donc dans un futur proche une baisse de la valeur des obligations et leur attitude consiste à profiter de la hausse de valeur jugée temporaire pour prendre leur bénéfice. C’EST A DIRE qu’ils vendent leurs obligations et ils conservent la monnaie reçue en échange en attendant la remontée des taux d’intérêts et à ce moment, ils vont reconvertir ce stock de monnaie qui ne leur rapporte rien en obligations. Ils auront ainsi acquis des obligations qui leur apportent un revenu plus élevé et dont la valeur en capital sera plus élevée que celle qu’ils avaient avant cette opération. On est dans la spéculation et apparemment la baisse du taux d’intérêt r entraîne une demande spéculative de monnaie. MAIS ceci n’est vrai que dans la mesure où le taux d’intérêt anticipé r* se maintient au niveau d’avant la baisse du taux d’intérêt car si les agents économiques alignent le taux d’intérêt anticipé r* à la baisse du marché, il n’y a évidemment aucune demande spéculative de monnaie. (2) r* < r Dans l’hypothèse où le taux d’intérêt r est supérieur au taux d’intérêt anticipé, l’attitude spéculative consistait à mobiliser toutes la liquidité disponible pour acquérir des titres obligataires qui seront valorisés lorsque le taux d’intérêt baissera pour rejoindre le taux anticipé par les spéculateurs. AUTREMENT DIT, dans l’hypothèse où on admet la stabilité du taux d’intérêt anticipé, il est vrai que - lorsque le taux d’intérêt r diminue, la demande spéculative de monnaie augmente et - lorsque le taux d’intérêt augmente, la demande a tendance à diminuer. Ceci n’est vrai qu’à condition que le taux d’intérêt anticipé r* est considéré comme fixe. Cela nous permet de fusionner le raisonnement de Keynes et de ses disciples. REPRESENTATION L(Y1,r) L(Y2,r) r L(Y3,r) r3 n r2 r1 demande de monnaie L(Y,r) On a à nouveau une variable qui en quelque sorte est extérieure au graphique : c’est le niveau du produit national Y. Pour un certain niveau de produit national faible, on aura une demande de monnaie à titre de transaction relativement faible mais au fur et à mesure que le taux d’intérêt diminue, la demande de monnaie L va augmenter. Si on prend un niveau du produit national plus élevé, on a une demande de monnaie à fins de transaction élevée et au fur et à mesure que le taux d’intérêt diminue, cette demande augmente. De même, on peut visualiser ce qui se passe lorsque la demande de monnaie est fixée, qui vient déterminer l’équilibre entre la quantité de monnaie (offre fixe) et la demande L. On constate que l’association va se faire entre un taux d’intérêt r3 relativement élevé et un niveau de revenu élevé Y3. Si le taux d’intérêt r2 est faible, l’équilibre va se situer sur la courbe qui correspond au produit national Y2. Si on est en r1, la demande de monnaie se fonde sur un revenu national encore plus faible. Il y a donc l’association entre r élevé r faible r moyen Y élevé Y faible Y moyen RAISONNEMENT DANS L’ANALYSE DE LA COURBE IS r LM rn IS L Yn DIFFERENCE ENTRE IS ET LM on ne peut pas envisager à priori une courbe LM qui soit linéaire. Elle a une forme croissante ici. NEANMOINS, lorsqu’on s’intéresse à la courbe on peut envisager une droite LM pour simplifier. MAIS par rapport à l’infinité des points d’équilibre possible entre IS et LM, les pentes opposées nous garantissent qu’il y avait 1 seul point d’équilibre sur le marché de la monnaie qui assurera l’équilibre général sur le marché de la demande globale. RAPPEL DE L’ EQUATION (1-c) Y = I (r) M = L (Y,r) définit les points d’équilibre sur IS définit le lieu d’équilibre sur LM Ces équations déterminent l’équilibre Yn-rn. Lorsque r augmente, Y diminue Ce sont deux variations différentes Lorsque r augmente, Y augmente CONCLUSION Ce modèle d’équilibre général proposé par Hicks, comme représentation de la théorie générale de Keynes aboutit à une conclusion surprenante : dans ce système, est mis en valeur la seule variable autonome qui est la quantité de monnaie. Cette quantité de monnaie n’est en effet dépendante ni du produit national, ni du taux d’intérêt. Elle est fixée de manière exogène par les autorités monétaires. On a l’impression que désormais, c’est la fixation de cette quantité de monnaie qui va déterminer l’équilibre macroéconomique et particulièrement le niveau du produit national. C’est ce qu’indique la formule M = L ( r,Y) avec M, la masse monétaire qui est exogène. MAIS de plus, si on regarde le graphique, le changement dans la masse monétaire va entraîner le déplacement du point d’équilibre. Si la masse monétaire augmente, la courbe se déplace vers la droite Si la masse monétaire diminue, la courbe se déplace vers la gauche et on a une contraction du niveau du produit national r LM diminue LM LM augmente IS L Dans le cadre du modèle IS-LM, la variable exogène constitue le véhicule nouvel de l’action économique de la part des autorités responsables avec les autorités de politique économique. Elles peuvent influer sur le niveau du produit national en élargissant ou en limitant la masse monétaire. Il s’agit d’une apparence puisque si on assimile les courbes IS et MST (MGT ?), les autorités peuvent provoquer un déplacement de la courbe IS vers la droite ou gauche par les dépenses publiques G et le pessimisme ou optimisme entraîne également ce déplacement. De même, les agents économiques peuvent modifier la fonction de demande de monnaie et provoquer un déplacement de la courbe LM du fait de ce changement d’attitude en termes de demande de monnaie. NEANMOINS, les keynésiens qui étaient séduits par cette analyse d’équilibre général, qui mettait en quelque sorte leur modèle à parité avec l’équilibre général des néoclassiques ont été gênés par cette mise en valeur de la politique monétaire. EN EFFET, pour eux, c’est la politique budgétaire qui est la politique efficace notamment pour relancer l’activité économique et pour sortir d’une situation de dépression économique. D’où une attitude singulière qui consiste à admettre l’importance théorique de la masse monétaire et de la politique monétaire tout en constatant qu’en pratique, la masse monétaire ou politique monétaire ont un impact réel sur l’équilibre du niveau du produit national. §2 La constatation keynesienne du rôle macroéconomique de la masse monétaire On a fait deux constatations : l’affirmation que dans les circonstances les plus importantes, la monnaie n’a pas de pouvoir expressif sur le produit national l’affirmation que l’action monétaire n’a pas de pouvoir restrictif sur la fonction du produit national dans les circonstances les plus importantes, la monnaie n’a pas de pouvoir expressif sur le produit national Cette première affirmation a été liée d’abord à la situation particulière qui a suivi la deuxième Guerre Mondiale. C’est une période de taux d’intérêts r très faibles. RECEMMENT, ces taux d’intérêts très faibles ont d’abord été visualiés au Japon depuis le milieu des années 90 avec un taux d’intérêts de l’ordre de 0%, puis égalemetn aux USA avec 1% jusqu’au milieu des années 2004 et actuellement un taux d’intérêt de 2% en Europe. DONC dans cette zone d’intérêt très faible on se demande si l’action monétaire a encore une capacité d’agir sur le niveau du produit national (conjoncture économique). Ceci peut se concentrer sur deux aspects : - est-ce que les investisseurs sont sensibles à une baisse des taux d’intérêts (par exemple de 2% à 1% en Europe) ? - est-ce que au contraire, les taux d’intérêts deviennent un élément dans cette zone qui n’set plus pris en compte par les investisseurs ? REPRESENTATION GRAPHIQUE r XIG-MST IS IS 3% LM LM augmente 0.5% Y Y1 La courbe IS exprime dans une zone limitée une insensibilité des investisseurs au taux d’intérêt qui considèrent que l’important c’est le rendement de l’investissement. Dans cette hypothèse, si on cherche une politique LM expressive, avec une hausse de LM cela ne change rien à l’équilibre du produit national (qui reste au même niveau Y1) Toutefois cette hausse de LM n’st pas la plus intéressante. EN EFFET, on peut penser comme Keynes et les keynésiens, qu’il y a une trappe à liquidité qui correspond à une taux d’intérêt qui pour Keynes est le taux d’intérêt anticipé r*, mais qui pour ses successeurs est un taux d’intérêt faible. r LM LM IS XIG-MST 1% Y Cette courbe LM présente une certaine insensibilité pendant un certain temps pour un taux d’intérêt minimal de 1% par exemple. Si on veut accroître la masse monétaire, on ne passera pas en-dessous de 1% car c’est la trappe à liquidité. Dans ce cas, même en admettant que la courbe IS est insensible au taux d’intérêt, la politique monétaire est inefficace car il n’est pas possible en augmentant la masse monétaire de descencre en –dessous de cette trappe. HISTORIQUE Cette trappe avait disparu à la fin des années 50 mais elle est réapparu au Japon, aux USA puis en Europe et on s’est remis à l’étudier. Puisque la politique monétaire est neutralisée (?), la seule politique efficace est la politique budétaire qui entraîne un déplacement de la courbe de IS (avec l’action sur les dépenses publiques par exemple) On a donc ici la base de l’argumentation des keynésiens d’après guerre. En théorie c’est bien, mais en pratique, la politique monétaire est inefficace. EN REVANCHE, on a l’impression que lorsqu’il s’agir de freiner l’activité économique, si on veut contracter la masse monétaire, on a l’impression que nécessairement, ceci entraînera un effet de contraction sur le produit national. EN EFFET, les taux d’intérêts vont remonter d’une façon importante et à un moment l’investisseur sera sensible négativement à cette hausse du taux d’intérêt. Il faut une argumentation pour expliquer pourquoi la politique monétaire n’est pas efficace pour essayer de limiter ou contracter le produit national nominal. La politique monétaire restrictive devait toujours être efficace : on peut imaginer une restriction monétaire suffisante pour limiter la progression du produit national et ceci résulte du graphique lui-même. On prend une situation où on est dans la zone de la trappe de liquidité, une politique expansion n’a pas d’effet mais une politique restriction oui ; r LM’ LM Y Y Une réduction de la masse monétaire en circulation restreindra par une restriction du produit national (et hausse du taux d’intérêt) Or, l’après guerre des années 50 et 60 est caractérisée par la situation de stop and go, d’obligation tantôt de financer ou de relancer l’économie. Surtout pour des raisons de politique économique externe, avec la volonté de maintenir une parité monétaire stable entre les principales monnaies. CONTESTATIONS RAPPORT RADLIFFE (I) Cette possibilité que semble donner la politique économique de financer l’économie cependant été contestée dans un rapport extra-parlementaire britannique. a Le rapport en 1959 RADLIFFE, est intéressant car il met l’accent sur un phénomène d’innovation financière qui semble déconnecter les liquidités nécessaires à l’économie de la masse monétaire. Selon le rapport, l’évolution des grandes banques commerciales après la 2e guerre mondiale, les a amenées à développer des formes d’actifs liquides non-monétaires (ne seront pas des moyens de paiement) mais qui satisfont les besoins de liquidité des agents économique. (II) La 2ème partie de cette thèse est que les banques commerciales peuvent obtenir de leur client des déplacements au sein de leurs actifs financiers entre monnaie et actifs nonmonétaires de telle sorte que la capacité à accorder des crédits ne se trouve pas modifiés lorsqu’il y a un politique monétaire qui contracte / limite la masse monétaire. Banque centrale t Actif Passif Monnaie Crédit Actif liquide monétaire non- t+1 Actif Passif Monnaie Crédit Actif liquide monétaire non- Supposons que la politique monétaire décide d’agir sur la masse monétaire. Alors les banques centrales peuvent maintenir le montant de leur crédit en obtenant de leur client un transfert entre la monnaie et les actifs non-monétaire. Mais les actifs non-monétaires alors sont accrus. Mais le bilan des banques ne change pas globalement leurs capacité à maintenir les liquidés des agents économique inchangées ( ?) Il y a simplement un développement des actifs liquides. Autrement dit, selon ce rapport la politique monétaire est inadaptée à l’environnement financier moderne et ne parvient pas un obtenir un relèvement des taux d’intérêt en agissant sur la masse monétaire. Une fois de plus il faut privilégier la politique macroéconomique de nature budgétaire qui semble pouvoir influencer directement l’ensemble des agents économiques. REMARQUE 1. A la suite de ce rapport les banques centrales ont modifié leur critère et moyen d’intervention et ont ajouté à la masse monétaire qu’elles cherchent à contrôler, les actifs liquides non-monétaires, ce qui fait que leur action va jouer maintenant sur l’ensemble de la liquidité de l’économie. 2. Dans l’actualité, la banque centrale américaine, s’inquiète de la stabilité des taux d’intérêt à long terme aux USA, alors qu’elle mène depuis une année environ une politique de restriction monétaire qui a en effet sur les taux d’intérêt à court terme mais qui se révèle sans influence sur les taux d’intérêt à long terme. Or, ce sont le taux d’intérêt à long terme qui commandent en réalité l’influence des facteurs financiers sur l’économie. EXPLICATION DIFFERENTE Ici, l’explication est différente : cette stabilité de taux d’intérêt à long terme tient aux achats massifs de titres publics à long terme par les banques centrales asiatiques, et ces achats massifs font que les taux d’intérêt à long terme restent stable aux USA. C’est cette influence des relations extérieures qui constituent le principal lieu de débat dans l’examen récent de rôle alternatif des politiques monétaire et budgétaire dans le contrôle de l’évolution macroéconomique. Notons que depuis les années 80, les keynésiens ont radicalement changé de position et ils considèrent que c’est la politique monétaire qui constitue l’instrument efficace d’action macroéconomique, la politique budgétaire ne jouant en général qu’un rôle secondaire. Ce changement d’attitude est en grande partie lié au changement dans les relations monétaire internationales constituées à partir de 1973 par le passage d’un régime de change stable entre les principales monnaies à un régime de change flottant / flexible où les parités monétaires sont modifiées chaque jour sur le marché des changes. RAPPEL Avant 1973, il y avait des parités définis par le FMI. Ce changement de monétaire privilégie l’action de la politique monétaire par rapport au jeu de la politique budgétaire. §3 La prédominance de la politique monétaire dans un régime de change flottant : Mundell (1963) Fleming (1962) Le modèle ISLM et le modèle de Friedman analyse avec un graphique simple, la situation d’une politique macroéconomique qui est en principe expansive selon que le régime de change est un régime de change fixe garantit à l’action des banques centrales ou un régime de change flottant dans lequel le prix de l’offre et de la demande de devises définit les parités entre ces monnaies. HYPOTHESE Quelque soit le régime de change considère il y une hypothèse : Le pays considéré à un accès entièrement libre au marché de capitaux extérieurs ou internationaux avec comme résultat que taux d’intérêt international, ce pays recevra tous les capitaux nécessaires pour équilibrer se balance des paiements, MAIS inversement, si temporairement le taux d’intérêt national s’élève au-dessus du taux d’intérêt international, il y a un flux d’entrées massives de capitaux et si au contraire le taux d’intérêt national passe temporairement en-dessous du taux d’intérêt national, il y a une sortie massive des capitaux. SHEMA I’ r I M M’ F E H r internat. B G S’ L S L’ Y Le graphique indique que la balance de paiements représentée par la droite B sera toujours en équilibre lorsque le taux d’intérêt national est égal au taux d’intérêt international. La courbe IS et LM devient une droite. On trace alors des courbes I’, S’ et L’M’. Ces points correspondant à l’équilibre interne, jonction entre les courbes IS et LM. PARTICULARITE Elle peut être utilisée soit un régime de change fixe ou régime de change flexible sans que le régime de change apparaisse de monnaie explicite dans le graphique. En outre, la courbe IS représente en fait : IS ← XIG-MST Ceci traduit l’effet de la politique budgétaire qui agit sur G et T (même si cette courbe s’appelle IS) (A) Situation de change fixe POLITIQUE BUDGETAIRE On suppose une politique expansive budgétaire qui aboutit à un déplacement de la courbe IS (XIG-MST) vers la courbe I’S’. La politique monétaire ne change pas dans un 1er temps, ce qui fait que l’équilibre macroéconomique interne se déplace du point E à F. On constate que ce point d’équilibre interne est un point de déséquilibre sur le externe puisque les taux d’intérêt internes sont devenus supérieurs taux d’intérêt international. Donc, il y a des entrées massives de capitaux extérieurs pour profiter de cette meilleure rémunération des capitaux dans le pays. Comme on est en situation de change fixe, l’afflux de ces capitaux, qui se traduit par une demande massive de monnaie nationale, pour effectuer des placements financiers, doit être compensée par la banque centrale de ce pays, qui a l’obligation d’acheter toutes les devises offertes en excédent sur le marché des changes qui provoquaient une hausse de la valeur de la monnaie nationale. Ces achats massifs de devises par les banques centrales, aboutissent à une augmentation également massive de la monnaie nationale mise en circulation, ce qui signifie que la courbe LM se déplace progressivement sur la droite pour atteindre la courbe L’M’ : Ce qui ramène l’équilibre de point F au point H En ce point l’équilibre est stabilisé car les taux d’intérêt ont été réduits au niveau de taux d’intérêt international et il y a donc un arrêt de l’entrée les capitaux Mais grâce à la politique budgétaire qui a fait passer de la courbe IS à la courbe I’S’, le produit national a augmenté d’une manière très importante. CONCLUSION La politique budgétaire constitue un instrument efficace d’action sur le produit national en situation de change fixe. POLITIQUE MONETAIRE Concernant la politique monétaire, il suffit de faire fonctionner le graphique en maintenant la courbe IS. En revanche, on suppose que les autorités monétaires (Banque Centrale) décident d’augmenter la masse monétaire interne, en favorisant le développement des crédits à l’économie. (la liquidité interne) Il y a un déplacement de la courbe LM vers la courbe L’M’ : l’équilibre macroéconomie interne est à l’anti-thèse de la situation antérieure , il se fixe en G avec un niveau de taux d’intérêt qui est cette fois inférieure au niveau de taux d’intérêt international. Ce différentiel de taux d’intérêt déclenche des sorties massives des capitaux. Ceci se traduit par une forte demande de monnaie étrangère sur le marché de change et pour éviter l’appréciation de ces monnaies étrangères, qui traduisent une baisse de valeur du produit national, la banque centrale doit compenser la demande de devises en utilisant ses réserves de devises. Donc elle vent une partie de ces réserves qui lui est payée en monnaie nationale. Cela signifie que la quantité de monnaie nationale en circulation se trouve réduite et la courbe L’M’ se contracte progressivement pour revenir au niveau de la courbe LM. CONCLUSION En situation de change fixe la politique monétaire, ne peut pas être vraiment efficace car elle subit une contrainte extérieure qui interdit le développement d’une politique d’expansion de la masse monétaire interne qui entraîneraient une baisse de taux d’intérêt interne et donc une sortie massive de capitaux. REMARQUE Si cette politique monétaire se voulait restrictive, en réduisant la masse monétaire, elle provoquait une hausse des taux d’intérêt internes et une entrée massive de capitaux qui la contraindrait à émettre massivement de la monnaie nationale pour compenser les offres de devise résultant des entrées de capitaux. On voit qu’en politique de change fixe, la politique monétaire est fondamentalement inefficace, elle n’a pas de pouvoir autonome et elle est simplement un instrument qui suit la politique budgétaire mais d’une manière contrainte comme vue précédemment. → Les monétaristes ont keynésien été hostiles au régime de change fixe qui empêche le libre-jeu de la politique monétaire. (B) Situation de change flottant I’ r I M M’ F E H r internat. B g S’ L S L’ Y POLITIQUE MONETAIRE En situation de change flottant, la différence est que les autorités monétaires n’interviennent pas sur le marché des changes. Elles laissent donc la parité entre la monnaie nationale et les monnaies étrangères se déterminer selon le jeu de l’offre et de la demande. L’élément déterminant est que la masse monétaire interne est fixée par la banque centrale. Et ceci quelque soit la nature des échanges avec l’extérieur. 1. IS = XIG – MST entrées fuites Il y a un déplacement de IS vers I’S’ qui va déterminer un équilibre temporaire au point F caractérisé par un niveau de taux d’intérêt interne supérieur au taux d’intérêt international. Comme précédemment cette situation va déclencher un mouvement de capitaux en provenance de l’extérieur pour bénéficier de ce différentiel de taux d’intérêt entre le pays considéré et le niveau de rémunération d’internationales. Mais cette fois l’afflux de devises sur le marché des changes, n’est plus compensée par une demande équivalente de la banque centrale et il se produit donc une dépréciation de ces devises sur le marché des changes par rapport à la monnaie nationale. RESULTAT Les 2 composantes de la courbe XIG – MST vont être influencé par le changement de parité avec les monnaies étrangères. Exportations vont diminuer puisque les prix des produits nationaux augmentent en monnaie étrangère. Importations augmentent puisque les produits étrangers sont moins cher sur le marché national. Donc l’une des sources diminue et une fuite augmente et donc il y a un retrait de la courbe I’S’ vers la courbe IS d’origine. Assez rapidement, l’équilibre va revenir du point F vers point E. Et la politique budgétaire va se révéler inefficace pour agir sur le produit national en situation de change flottant. Si on considère le résultat d’une politique monétaire qui consiste ici à augmenter des quantités de monnaie mise à la disjonction de l’économie. On passe d l’équilibre en E à l’équilibre en G caractérisé par un niveau de taux d’intérêt à l’intérieur de l’économie inférieur au taux d’intérêt international. Cette différence de rémunération des capitaux aboutit à une sortie d’une partie de capital national vers l’extérieur et il y a donc une demande de devises sur le marché des changes. La banque centrale n’intervient pas pour compenser par une offre équivalente à cette demande de devises et donc le devises étrangères s’apprécient sur le marché de change ou en d’autres terme la monnaie nationale est dépréciée par rapport à ces monnaies étrangères. RESULTAT Exportations augmentent puisque la monnaie nationale est dépréciée. Importations diminuent les produits étrangers sont devenus plus chers en monnaie nationale. La source autonome augmente, une fuite diminue, et donc il y a un déplacement de la courbe IS vers la courbe I’. L’équilibre se maintient maintenant un point H où le taux d’intérêt interne est égal au taux d’intérêt international mais il y a eu un accroissement sensible du produit national dont l’origine est à chercher dans la modification de la courbe LM. (politique monétaire consistant à majorer la masse de monnaie à la disposition de l’économie) CONCLUSION Le modèle est simple car il suppose un mouvement extrêmement important des capitaux fondé sur le différentiel de taux d’intérêt. Donc la réalité est différente de ce modèle. Ce qui ressort clairement c’est que sur un plan théorique, le passage de régime des changes fixe au régime des changes flottants, donne une sorte de priorité à la politique monétaire par rapport à la politique budgétaire. C’est ce que les keynésiens ont fini par admettre dans les années 80. Ce qui est un point de rapprochement avec les monétaristes. RAPPEL Au lendemain de la 2ème Guerre Mondiale, les keynésiens qui reconnaissent l’intérêt du modèle IS-LM en théorie considèrent que malgré les apparences théoriques, la politique monétaire n’est pas efficace pour agir sur le produit national. Ils donnent une série de raisons dont certaines comme les trappes de liquidité ont retrouvé une actualité dans les années 2000. MAIS avec le changement de régime monétaire international (change fixe → flottant), les keynésiens ont admis que la politique monétaire, constituait l’instrument normal (moral ?) de gestion de la conjoncture, l’instrument normal (moral ?) d’action sur la le produit national. Dans cette optique la politique budgétaire est plutôt un complément de la politique monétaire. Reste la question de la nature de l’équilibre qui est crée par le point de rencontre des courbes IS-LM, sur le graphique. En effet, il s’agit de la détermination d’un certain niveau de produit (produit national) mais il y a évidemment plusieurs situations possibles/ la plus simple c’est quand - il y a une augmentation de produit national qui peut traduire une augmentation réelle de ce produit (de bien et service créent dans l’économie) - mais elle peut aussi refléter simplement la hausse de prix de bien et de service produits sans changement de leur quantité ; On parle alors d’une augmentation nominale du produit national. le plus souvent la progression de produit national reflète à la fois, une augmentation quantitative réelle et une augmentation des prix unitaires de ces biens et services. CADRE KEYNESIEN Dans le cadre keynésien initial (TG), cet aspect est pris en compte d’une manière simpliste. On considère en effet qu’il y a une capacité de production maximale qui est confondue en général avec le plein-emploi du travail. Si l’équilibre macroéconomique se fait en dessous de ce produit maximal, on est dans une situation déflationniste, où les prix sont stables dans le cadre keynésien. En revanche, si l’équilibre macroéconomie se fait au-delà de ce produit maximal on est une situation inflationniste et la différence entre le produit maximal et produit d’équilibre, est expliqué entièrement par la hausse des prix des biens et services qui composent le produit national. SITUATION INFLATIONNISTE r IS LM r Y YF Y* équilibre YF : produit potentiel Situation inflationniste avec Y équilibre > YF → hausse de prix SITUATION INFLATIONNISTE r IS LM r Y Y équilibre YF YF : produit maximal Y équilibre < YF situation déflationniste, où les prix sont stables mais où il y a un déficit du produit national. Pour les 1er keynésien (jusqu’en 60) cette dualité de situation paraît suffisante. Il y a la situation déflationniste qui est la plus courante où les prix sont stables mais aussi situation inflationniste où l’ajustement du produit national se fait pour la hausse de prix. Malheureusement en réalité économique, c’est un peu différent. La hausse de prix se manifeste qu’il y ait une situation déflationniste ou inflationniste et l’approche keynésienne est incapable d’expliquer ce phénomène constaté en permanence de l’économie développée. Heureusement, un économiste néo-zélandais Philipe a proposé une formule empirique qui permet d’assouplir considérablement l’approche du mécanisme des prix par l’économie keynésiens. Section 3 §1 L’intégration des effets prix a cadre IS-LM : la courbe de Philipe L’établissement de la courbe de Philipe et son interprétation L’économiste Philipe a publié en 1958 une étude sur la relation entre le sous-emploi et le taux de changement du salaire monétaire au Royaume Uni sur la période 1861-1957. En effet l’Angleterre dispose depuis 1861 - d’une série statistique établie sur le taux de chômage et par ailleurs - il y existe des séries statistiques sur l’évolution les taux de salaire sur la même période et - des relevés sur le niveau des prix à la consommation sur cette même période (essentiellement sur les produits ) Il constate qu’il y a une courbe relativement homogène pour une partie de cette période 1861-1973 et il attribue cette homogénéité au fait que sur cette période les salaires sont discutés entre patronat et syndicats sans intervention publique. Alors que dans la période suivante, l’intervention des pouvoirs public tendra tantôt à retarder, tantôt à accélérer la hausse de salaire par rapport à l’état du marché de travail. SHEMA Donc la courbe typique est celle de 1861-1913 qui a la forme suivante ∆S 10% 2% U 1% 2,5% 5,5% 10% 1,5% U : sous-emploi △s : variation salaire en pourcentage Ce sont des hausses constatées par les agents à travers l’évolution des prix à l’importation. Mais à priori il semble évident que si les agents anticipent une forte hausse des prix, il y aura également une forte hausse des salaires même avec un taux de chômage relativement élevé. C’est ce qu’on appelle une SITUATION DE STAGFLATION → de stabilisation économique chômage élevé → et inflation élevée Contrairement à l’impression, il n’y a aucune contradiction entre le stagflation et la courbe de Philipe dès lors que les agents anticipent une forte hausse de prix. § 2 Le débat sur la courbe de Philipe Dans un 1er temps, la courbe de Philipe est apparue comme une aberration pour les keynésiens qui n’admettaient pas cette idée d’une hausse possible des salaires en situation de sous-emploi. Ils préféraient considérer comme dans la TG de Keynes que les salaires sont stables tant qu’il y a sous-emploi et que les salaires commencent à accroître lorsque le pleinemploi est atteint. Cette critique n’a pas duré longtemps, car elle révélait surtout l’inadaptation de la conception keynésienne initiale quant au marché de travail et au mécanisme des prix. En effet avec un taux de chômage de 2,5%, il y a des sous-emplois dans un certain nombre de secteurs, avec en revanche des secteurs particulièrement déclinants où les travailleurs ne peuvent pas été employés. Mais globalement un taux de chômage aussi faible va générer - des tensions sur les rémunérations salariales et parallèlement - une hausse importation des salaires aux niveaux globaux de l’économie. Par ailleurs, il est évident que l’économie peut être au maximale de sa capacité avec un taux de chômage réel (≠0%) parce que la production exige non-seulement du travail mais d’autres capacités (machine, capital) EN PLUS il va y avoir des phénomènes progressif de tension et qui rendent difficile de fixe exactement la capacité maximale de production. On va donc être amené à admettre qu’il y a une zone de tension progressive sur la capacité de production dans laquelle le produit national réel peut encore augmenter mais avec une augmentation des prix de plus en plus forte, aussi bien des biens matériels que des services dont fait partie le travail. Est alors survenu les phases des stagflation des années 70 et début 80, qui a amené à mettre en doute à nouveau la courbe de Phillips jusqu’au moment où on s’est rendu compte qu’il n’y avait pas d’incompatibilité dès lors qu’on prend en compte les anticipations des hausses de prix des agents économique SHEMA ∆S B A U Changement d’anticipation des augmentations entre A et B ( ?) Il y a 2 zones différentes + zone + zone à tendance verticale Pour Philipe cette courbe indique le lien entre le taux des sous-emplois et l’évolution spontanée des salaires sur le marché du travail. REMARQUE On remarque que contrairement aux Keynésiens, la hausse des salaires a lieu avant le stade de plein-emploi intégral qui théoriquement correspondanit à un sous-emploi de 0%. INFLUENCES SUR LES SALAIRES Mais, on voit l’influence de sous-emploi sur la progression des salaires. Puisque avec un taux de chômage faible de 2,5%, la hausse des salaires n’est que de 2%, et elle est à mettre en rapport avec la croissance annuelle sur cette période de la productivité du travail qui selon ses calculs est de 2% par an. Cela signifie qu’avec un taux de chômage de 2,5%, l’impact de la hausse de salaire qui en résulte de 2% par an est nulle sur le prix de produits fabriqués puisque la productivité du travail augmente de 2% par an. Avec un taux de chômage de 5,5%, il n’y aurait pas de hausse nominale des salaires (montant stable) et la productivité et la croissance de la productivité devraient provoquer une baisse de prix fabriqué de 2% par an. RESULTAT Ce qu’on voit c’est qu’il y a à l’arrière-plan de cette courbe une perspective d’action macroéconomique sur l’évolution des prix à partir du taux de sous-emploi que génère un niveau donné de demande globale. Si la demande globale détermine un taux de chômage de 1%, il en résulte une forte hausse de prix (10%), qui disparaît lorsque cette demande globale est résulte de façon à déterminer un taux de chômage de 2,5% puisque c’est la stabilité de prix qui domine alors. Mais, d’autres éléments peuvent influer sur la détermination annuelle de la variation des salaires et le plus évident, c’est le rythme de la hausse des prix de produit de consommation qui résulte pour l’Angleterre de l’importation ( dont le prix à l’importation détermine le prix interne ). En cas de forte augmentation de ces prix des biens consommables on constate que les salaires augmentent également fortement quelque soit le taux de chômage qui s’établit dans l’économie. C’est pourquoi pour établir sa courbe, Phillips a éliminé, les années qu’ils considèrent comme anormales avec une poussée des prix des biens de consommation qui excédait 2,5% par an et qui en Angleterre était constatée au niveau des produits importés. GENERALISATION DE LA REMARQUE En fait la courbe proposée par Phillips est tracée à une condition implicite : C’est une anticipation de la part des acteurs du marché de travail, nulle. Il est entendu si cette anticipation est modifiée, ils anticipent une hausse donnée, la courbe de Phillips va se déplacer dans l’espace graphique et elle va se déplacer du montant des produits anticipés. Si la variation de prix est égale à O → Si on la remplace par anticipation de 5% 50% Cette période est une période où les agents économiques n’anticipent pas de hausse des prix et donc ils ne s’intéressent pas à ce déplacement de la courbe de l’espace, il a simplement des points qu’il élimine de la courbe. Les meilleures fonctions distinction des variations des salaires dont de la forme : w p aU p : variation de prix a : taux de chômage Le salaire w augmentent d’autant plus vite que les prix augmentent et d’autant moins vite que le taux de chômage augmente. RESTE UN CRITIQUE On peut dire que la courbe de Philipe, càd le principe d’une liaison entre le rythme de hausse de salaire et le taux de sous-emploi, est admise de façon générale. Elle reste critiquée néanmoins par les monétaristes, qui considèrent qu’il s’agit en fait d’une d’interprétation abusive de nuages de points qui devrait être considérée comme une sorte d’ vertical. …………………….. …………………………. . . ………………………. ….. … .. ………………… . …………… ………….. . ………………. …….. . …………………. …. . ……………. Un = Taux de chômage naturel Le rythme de croissance des salaires se situe dans les points. Finalement, le taux de salaire progresse autour d’un vertical qui est le sous-emploi naturel. La plupart des monétaristes récents ont adopté le principe d’une courbe de Phillips pour rendre compte du lien entre la conjoncture économique et évolution des salaires. § 3 Intégration de la courbe de Philipe au cadre néo-keynésien IS-LM et le problème de la politique d’action sur les prix r LM IS P H Y réel Y réel YF On peut assez facilement intégrer une courbe de Phillips au cadre IS-LM, mais on va la transforme en une courbe qui relie le taux de sous-emploi à l’évolution de salaire, en liaison entre le niveau du produit et le niveau de prix. La demande globale qui détermine le niveau du produit national influe directement sur le taux de sous-emploi. Le taux de sous-emploi dans le cadre de Phillips détermine la hausse des salaires ; et la hausse des salaires rapprochée des gains de productivité détermine la hausse des prix. Finalement on peur tracer la courbe suivante. Le point d’inflexion et le produit potentiel YF interprété comme : Le niveau de production qui se fait sans tension excessive sur les prix. C’est l’équilibre macroéconomique Lorsque Y réel > YF → il y a une hausse de prix forte La détermination du produit réel se détermine par l’équilibre IS-LM. Il est intéressant de partir d’une situation initiale où on a un équilibre un niveau de produit potentiel. C’est la Courbe néo-keynésienne H’ P H H’’ Y YF Pour les néo-keynésien, cette courbe permet de rendre compte de mécanisme de prix à un moment donné en distinguant 3 composantes du mouvement de prix au cours d’une période (annuelle). → Le niveau de la hausse des prix, lorsque l’économie est à son produit potentiel On a un NOYAU D’INFLATION Ce qui est intéressant est que la situation de la courbe H à l’intérieur de l’espace graphique va être de plus en plus élevé selon que ce noyau d’inflation est lui-même plus ou moins élevé. → Si on avait un autre noyau d’inflation, on aurait une courbe H’. → Et un autre H’’, avec un noyau d’inflation égal à 0. Son rôle est de situer la courbe H, à l’intérieur de l’espace graphique en l’ammarant sur l’axe YF. P IC H Demande IC + noyau d’inflation (NI) Y YF La courbe va être au-dessus de ce niveau de noyau d’inflation. Ce décalage entre la courbe H et le noyau d’inflation reflète la composante ( ?) de l’inflation qui est l’inflation de demande. pour un niveau de produit faible, l’influence de la demande est négative. Mais si on dépasse le produit potentiel, l’influence devient positive. P NI IC IC (Influence de choc exemple choc pétrolier) Mais le choc peut jouer négativement ( prix du baril 57$ passe à 30$). Existence d’un choc négatif sur l’économie p p n p d p c Rythme de prix nominal (normal, nouvel ?) + rythme de prix du à la demande + rythme de prie du au choc joue un rôle transitoire, où il est important (simplement ?) pour concilier la forme générale de la courbe de H et le constat / relevé de prix, décalage peuvent être attribuer à un phénomène de choc. Mais ce qui est pour la théorie et la politique important, c’est l’évidente dissymétrie dans le jeu de la demande sur la hausse des prix. → Si la demande augmente un peu au-delà du produit potentiel, il se produit une forte hausse de prix par rapport à l’inflation de noyau. → En revanche, s’il y a une forte infériorité du produit d’équilibre par rapport au produit potentiel, cet effet négatif de demande n’entraîne qu’une décélération réduite des prix par rapport à l’inflation de noyau. Conclusion Il est facile de créer de fortes tensions inflationnistes mais difficile de les réduire une fois qu’elles sont intégrées à la vie économique càd au comportement des agents économiques. (A) Dynamique du modèle IS-LM DYNAMIQUE DE REEQUILIBRAGE A COURT TERME On peut s’intéresser d’abord à la dynamique du rééquilibrage à court terme qui caractérise cette relation entre courbe IS-LM et courbe de Phillips. HYPOTHESES On fait certaines hypothèses simplificatrices : (1) on suppose qu’au départ, l’équilibre macroéconomique IS-LM se fait exactement au niveau du produit potentiel (2) on suppose que la courbe de Phillips, correspond à un produit potentiel, ou l’inflation de noyau est considérée comme nulle au départ. SHEMA IS1 IS2 r LM2 LM1 P% Y H 0 YF Y2 Y Hypothèse : hausse de la demande On fait l’hypothèse d’un choc de la Demande (déplacement de IS) ce qui va déterminer un point d’équilibre du produit national au-delà du produit potentiel. Avec ce nouvel équilibre macroéconomique en Y2, on constate que la hausse des prix qui était de 0%, devient positive C’est une hausse des prix relativement forte du fait de la forme de la courbe H. Cela provoque une baisse de la valeur réelle du stock de monnaie qu’on peut traduire par une contraction de la courbe LM1 qui en principe va rejoindre la courbe IS’ en un point qu correspond au produit potentiel. DONC il y a disposition (disparition ?) non pas de la hausse des prix (qui est acquise) mais des tension inflationnistes et on revient au point ou la hausse des prix est nulle. DONC en fait, l’hypothèse d’une hausse de la demande globale (IS à IS2), fait passer le niveau du produit national au-delà du produit potentiel en traduisant par des tensions sur les prix, à travers la courbe H. Cette courbe H c’est la courbe de Phillips. La hausse de la Demande globale provoque une tension sur le marché de l’emploi qui provoque une hausse des salaires et ici une hausse des prix. Cette hausse des prix est en elle-même auto-régulatrice puisque elle réduit la quantité réelle de monnaie en circulation (monnaie nominale voit son pouvoir d’achat diminuer) DONC il y a une contraction de la courbe LM (àLM2) et qui revient rapidement au niveau d’équilibre initial, ici le produit potentiel. Dans le cadre de cet ajustement, à Court terme, on admet qu’il n’y a pas de modification de l’inflation du noyau : la courbe H reste stable et passe toujours par le point d’inflation 0 au niveau du produit potentiel. AUTREMENT DIT, les prix ont augmenté en une fois mais les agents n’anticipent pas de poursuite de cette hausse des prix : la courbe H reste stable et ne monte pas sur la graphique. Hypothèse : baisse de la demande Supposons que la courbe IS se contracte traduisant une baisse de la Demande globale. IS1 r IS2 LM1 LM2 LONGUE DUREE P% Y H 0 YF Y2 Y Y’2 Ce shema détermine cette fois un équilibre du produit national Y’2 qui est inférieur au produit potentiel. Précédemment il y avait des forces rééquilibratrices impliquées par le changement. On constate qu’ici aussi on a un élément d’autorégulation annoncée qui résulte d’une baisse des prix provoquée par cette baisse de la demande globale. Cette baisse des prix provoque comme précédemment, un changement dans la courbe LM. La courbe LM1 va passer en LM2 parce que le pouvoir d’achat des encaisses monétaires ont augmenté du fait de cette baisse des prix, inscrite dans la courbe H MAIS ici ce déplacement ne se fera qu’à long terme (longue durée) car la baisse des prix est faite et on passe par une série de positions intermédiaires. Il faudra de nombreuses périodes pour que LM1 rejoigne LM2 qui assurerait le retour à l’équilibre au niveau du produit potentiel. Donc il y a un plan de dissymétrie dans la courbe de Phillips qui provoque également une dissymétrie dans le processus d’auto-régulation enclenché par un mouvement de la Demande globale. En principe une poussée de la Demande globale sera rapidement neutralisée par la forte hausse des prix qui en résulte. AU contraire, une baisse de la Demande globale ne sera compensée que très lentement par la faible baisse des prix qui sera enregistrée sur la courbe H, issue de la courbe de Phillips. AU CONTRAIRE, ce double mécanisme, a un aspect très théorique : en effet, en cas de poussée de la Demande, et de hausse des prix qui en résulte, la contraction de la courbe LM sera très généralement compensée par l’action des autorités monétaires qui fourniront de la monnaie supplémentaire pour éviter cette contraction de la masse monétaire réelle. Ceci tient à l’intégration favorable ( ?) que l’autorité monétaire donne de la hausse du Produit national réel et elle souhaite en général favoriser cette hausse dans une phase initiale où l’augmentation des prix demeure acceptable. Cette situation correspond au maintient de la courbe LM1 IS1 IS2 r LM1 P% Y H 0 YF Y2 Y La courbe LM2 n’apparaît pas puisque la masse monétaire augmente maintenant en termes réels et il y aura donc le maintien d’un taux d’inflation relativement important. Au bout d’une période et demie, ou deux périodes, les agents économiques constatent que la hausse des prix est importante dans l’économie et ils vont intégrer cette hausse des prix au noyau d’inflation (évoqué), ce qui va entraîner le déplacement de la courbe H vers le haut. Phénomène d’auto-régulation Il y a en théorie, un processus d’auto-régualtion très fort en ce qui concerne la pression à la hausse de la demande globale et faible, en ce qui concerne une dépression de cette Demande globale. Ceci confirme la position keynésienne selon laquelle il faut une politique active des autorités économiques pour combattre une situation de dépression ou de sous-emploi marqué. Ceci est du à la dissymétrie de la courbe de Phillips et elle joue de manière différente dans le cadre de l’inflation ouverte. INFLATION OUVERTE IS1 IS2 r LM1 P% Y H3 H2 H1 P2 P1 0 YF Y2 Y Y national > Y potentiel Cela se traduit par un rythme de hausse des prix. Le maintien de cette hausse des prix va amener les agents économique à réviser leurs anticipations sur le noyau d’inflation qui était de 0 au départ, et désormais, il se situe à P1. Si cette hausse de prix est accompagnée par une tension sur la Demande globale, le jeu de compensation de la perte réelle va aboutir (ralentir ?) puis, la hausse des prix va passer à P2. Si cette situation dure plus d’une période, les agents économiques vont intégrer ce phénomène d’accélération des prix et on va passer à une nouvelle courbe H3 qui correspond à un noyau d’inflation plus élevé. On constate que la dissymétrie de la courbe de Phillips (H) explique aisément la rapide accélération du mouvement des prix lorsque la tension de la demande est en quelque sorte validée par les autorités monétaires qui rapportent la quantité de monnaie nécessaire pour compenser l’effet de la hausse des prix . DONC en courbe de période très limité, l’économie peut passer d’un taux d’inflation nul à un taux d’inflation élevé. (> 10%) A partir de ce stade, pour les pays développés, le taux d’inflation apparaît excessif, anormal et les autorités économiques décident généralement qu’il faut réduire ce taux d’inflation pour le ramener à 2%, 3%. 1 Solution Le cadre graphique qu’on a ici indique une solution pour provoquer cette décélération de l’inflation mais en même temps, une seule solution. Il s’agit d’agir sur la Demande globale ou éventuellement sur l’offre de monnaie pour provoquer l’établissement d’un équilibre macroéconomique qui se fasse en-dessous du produit potentiel. Résultat En effet, on obtient ainsi une baisse du rythmé de la hausse des prix et peu à peu, ce rythme réduit de la hausse des prix est intégré par les agents économiques, qui ramènent à ce niveau, leur noyau d’inflation. ET en maintenant le produit national en-dessous du produit potentiel, sur les périodes suivantes, on va obtenir une nouvelle réduction du rythmé de la hausse des prix qui sera à son tour intégrée au noyau d’inflation et peu à peu, la courbe H sera ramenée vers le bas du graphique. MAIS JUSTEMENT, cette correction à la baisse du rythme des prix, sera beaucoup plus lente que la pression à la hausse antérieure Si on accepte la thèse des keynésiens monétaristes friedmaniens, il faut 3 à 4 ans pour passer de 0% d’inflation à 10%. MAIS il faudrait au moins 20 ans pour réaliser le chemin inverse et cette différence de rythme temporel exprime bien cette dissymétrie profonde manifestée par la courbe H. IS1 IS2 r LM1 P% Y H3 H4 H5 H6 0 Y3 Yf Y2 Y Le problème serait alors de revenir à H2. On serait alors obligé de provoquer une contraction du rythme de hausse des prix par rapport au taux d’inflation. On le fait en provoquant un passage à IS3 de façon à avoir un point d’équilibre Y3 qui soit en-dessous du produit potentiel comme précédemment, ce passage, une baisse du rythme de hausse des prix mais cette baisse est très faible en réalité. Inflation du noyau Au bout de quelque temps, cette contraction va être intégrée à Inflation du noyau et on passe d’une courbe H4 qui est en-dessous de la courbe H3. MAIS l’écart est faible contrairement au graphique précédent. Le nouvel noyau d’inflation de H4 est inférieur à celui de H3 Progressivement on passe à la courbe H5 et ainsi de suite. CONCLUSION EN TERMES DE POLITIQUE ECONOMIQUE Cette conclusion est évidente. Le gain d’emploi qu’on obtient en provoquant une inflation ouverte qui se transformera rapidement en hyperinflation apparaît comme sensible mais sur une durée qui est finalement limitée. ALORS QUE, la perte d’emploi qui va résulter de la nécessité de réduire cette forte inflation, va être importante aussi en sens inverse mais devra être maintenue sur une période beaucoup plus longue. Selon les monétaristes de Friedman, elle est au moins 5 fois plus longue que celle qui avait permis de créer cette situation de très forte inflation. C’est une situation qui est préocupante pour les autorités économiques. Elles constatent cette forte hausse de prix et elles pensent que pour obtenir un résultat significatif, il faudrait provoquer un sous-emploi important sur de très longues périodes. Ceci amène à s’interroger sur la validité du modèle néo-keynésien (envisagé avec lcourbe H) SI ce modèle n’était pas une bonne représentation de la réalité, il serait possible peut être de provoquer une réduction de l’inflation sans perte significative d’emploi ou éventuellement sans que cette perte d’emploi dure trop longtemps. On voit que toute la question tourne autour des anticipations des agents économiques même si par ailleurs, on admet ma dissymétrie existante de la courbe de Phillips qui est sousjacente à la courbe H. Il y a un phénomène non constaté sur la dissymétrie due à la forme de la courbe de Phillips : les prix montent rapidement lorsqu’on dépasse du niveau du produit potentiel en revanche, ils ne baissent que lentement, lorsqu’on passe en-dessous de ce produit potentiel DONC la politique macroéconomique n’a pas de pouvoir sur cette forme dissymétrique du lien entre le niveau du produit réel et le rythme du changement des prix. En revanche, on peut penser que la politique macroéconomique peut déterminer chez les agents économique, une anticipation de hausse des prix qui correspond à la politique qui est annoncée et mise en œuvre, et non pas, uniquement au rythme de hausse des prix constaté dans les périodes antérieures. AUTREMENT DIT, cet élément d’espoir de la politique économique est : on peut déplacer la courbe H sur l’espace graphique. IS1 r IS2 LM1 LM2 P% Y H3 H1 0 Y le noyau d’inflation va baisser de celui déterminé par H3 à celui déterminé par H1. Ils acquièrent la conviction que la politique économique et suffisamment énergique pour passer de H3 à H1 et dans ce cas, ils réduisent immédiatement le niveau de la courbe H en anticipant un noyau d’inflation beaucoup plus faible. Double problème On a en fait un double problème : il faut que la politique économique soit crédible, qu’elle soit non seulement annoncée mais aussi mise en pratique conformément à ce qui a été annoncé mais il faut aussi que les anticipations des agents puissent être modifiées indépendamment de leur expérience immédiate, ici en matière de hausse de prix. DONC il y a une gestion de la nature des anticipations. §4 Les anticipations et l’équilibre macroéconomique En effet, dans toutes les théories macroéconomiques, il y a un phénomène d’anticipation qui est pris en compte mais parfois d’une manière implicite. Il y a donc deux solutions extrêmes : (1) anticipations rigides des agents économiques = ils fondent leur vision de l’avenir sur leur expérience passée souvent relativement récente. (2) anticipations souples des agents économiques = pour fonder ces anticipations, ils prennent en compte toutes les données de l’événement économique et ils intègrent dans ces données, les changements éventuels de la politique économique. Dans ce genre d’anticipations, l’expérience passée n’est pas déterminante : ce qui compte ce sont les circonstances présentes. RAPPEL Les anticipations telles que constatées chez Keynes sont : (1) la plus connue : le mécanisme des anticipations chez les investisseurs On est dans une situation un peu aberrante par rapport aux anticipations classiques car pou lui, elles sont imatérielles car il n’y a pas de critères sérieux de rentabilité à long terme des investisseurs. En plus, on a là des anticipations instables et non souples qui ont un caractère tantôt les investisseurs sont trop optimistes tantôt pessimistes, mais sans qu’il y ait de raison véritable. (2) Anticipations financières et sur le taux d’intérêt. En revanche, dans deux autre domaines, Keynes a affirmer la thèse des anticipations rigides. Il s’agit du domaine financier et des anticipations sur le taux d’intérêt. Ce qui détermine la formation d’encaisses spéculatives, c’est chez Keynes les anticipations rigides. ANTICIPATIONS RIGIDES détenteurs d’obligations Les détenteurs de titres obligataires qui sont convaincus que les taux d’intérêts p dans les périodes antérieures correspondait au taux d’intérêt normal, ce qui les amène à considérer une baisse des taux d’intérêts comme une opportunité pour faire un gain en capital et ce qui les amène à vendre leurs titres pour accumuler de la monnaie càd une encaisse dite spéculative. taux du salaire nominal Celui du marché du travail et particulièrement la question des taux du salaire nominal (taux salaire exprimé en monnaie) Keynes est convaincu que les salariés considèrent ce niveau de salaire actuel en monnaie comme le salaire normal et ils s’opposent absolument à toute baisse de ce salaire nominal même s’il y a un fort sous-emploi sur le marché du travail. En fait sous la thèse de Keynes est sous-jacente la dissymétrie de la courbe de Phillips 5,5% 1/2 Le salaire nominal w après un taux de sous-emploi de 5 % mais cet écart est faible car on a une baisse de ½ du salaire nominal avec un taux de salaire inférieur à 10% Ceci est du à l’attitude des salariés qui refusent cette baisse du salaire nominal car considèrent que c’est le minimum du niveau normal à un moment donné. Keynes pense que cette résistance des salariés aux jeux de mécanismes des marché est à l’économie car cela évite une démarginalisation du marché du travail et une détermination des anticipations des investisseurs. Cette thèse de Keynes est évidemment d’un intérêt limité pour les économies d’après la deuxième Guerre Mondiale où la question qui s’est passée est plutôt celle du rythmé plus ou moins rapide de la hausse du salaire nominal. On a constaté que les salariés exigeraient d’une part Une hausse du salaire nominal Mais aussi on a des difficultés à intégrer la résultante de la hausse des prix qui associerait à cette hausse du salaire qui se constituait par la progression réelle des salaires. On a amené la thèse qu’un certain rythme de hausse des prix était utile aux économies développées parce qu’il permettait que ce manifeste se disperse entre les rémunérations salariales avec des salaires qui progressent plus vite dans les secteurs qui se développent et les salaires réels qui progressent moins vite ou pas dans les secteurs qui sont en récession (qui ne se développent pas) Il y peut aussi y avoir une incertitude sur l’évolution des salaires réels au niveau de chaque branche d’activité dès lors que le salaire nominal progresse, facilite donc l’inadaptation de l’emploi entre ces diverses branches puisque les salariés dont les salaires réels progressent moins vite ou pas du tout, sont donc invités à s’orienter vers les branches où l’activité progresse et où le salaire réel progresse également de manière plus rapide. DONC, face à la relative rigidité des anticipations des salariés, il est généralement admis que un certain rythme normal de hausse des prix et utile à la régulation intra-sectorielle de l’économie. Comme on l’a vu aussi, la thèse keynésienne d’anticipations rigides retrouve chez les monétaristes friedmaniens qui l’admettent au niveau du Revenu permanent, mais aussi au niveau de la hausse des prix En transposent la thèse du Revenu permanent, Friedman et ses disciples directs ont affirmé que les agents ont des anticipations rigides sur le rythme de l’inflation et qu’il est très coûteux en termes d’emploi d’essayer de réduire un rythme d’inflation élevé auquel les agents économiques se sont habitués. ANTICIPATIONS SOUPLES Cette thèse est implicite chez les autres classiques et néclassiques puisque chez eux, les prix se fixent un fonction de l’offre et de la demande et ils varient donc d’une période à l’autre selon les variation du côté de l’offre ou du côté de la demande. C’est pourquoi pour les classiques, ou néoclassiques anciens, il n’y a que des particuliers pour stopper des situations d’inflation. Il suffit de limiter ou éventuellement de réduire l’offre de monnaie. Mais ces thèses ne sont pas réellement argumentées au niveau macroéconomique. Elles sont implicites et il faut attendre la thèse des ANTICIPATIONS RATIONNELLES de JOHN MUTH en 1969 pour que la thèse des anticipations souples soit progressivement envisagée dans le cadre macroéconomique. L’outil de Muth est avant tout microéconomique ou en tout cas, sectoriel. Il s’agit d’une étude sur les anticipations des prix des entrepreneurs à base statistique avec la conclusion que dans chaque secteur d’activité, les prévisions que font les entrepreneurs sur l’évolution des prix correspondent en MOYENNE à l’évolution qui est effectivement constatée où il n’y a pas de billet ( ?) en plu ou en moins dans les prévisions que font les entrepreneurs. En raison de cette bonne qualité moyenne de leurs prévisions, doit être recherchée l’intérêt direct qu’ils ont à mobiliser toutes les informations disponibles pour effectuer ces prévisions qui sont essentielles à leur activité. Il en résulte que sur la base d’informations qu’on ne connaît pas, les entrepreneurs font les meilleures prévisions possibles et il n’y a aucun modèle économique ou économétrique qui permette de prévoir mieux que ces entrepreneurs qu’elle sera l’évolution des prix dans leur secteur d’activité. Si c’était le cas, on les prévisionnistes vendraient leurs prévisions aux chefs d’entreprises mais on constate nulle part que les chefs d’entreprises soient prêts à acheter ces prévisions. Ce qui prouve que leur anticipations sont les meilleures possibles. Opposé des anticipations rigides Nous sommes ici à l’opposé de la thèse des anticipations rigides (car on considère ici que les chefs d’entreprises en tout cas, ne se fondent pas sur le passé. Ils prennent en compte tous les éléments qui peuvent annoncer l’évolution à venir. Transposition par la politique macroéconomique On voit comment cette thèse peut être transposée par la politique macroéconomique : elle l’a été à de multiples reprises et elle a aboutit à un principe célèbre dit « D’INVARIANCE » Ce principe a été énoncé en 1976 par deux économistes américains - SAZGENT WALLACE Selon ce principe, une politique (essentiellement macroéconomique) annoncée, donc connue par les agents économiques amène ces agents à établir entre eux des contrats qui prennent en compte l’impact sur les prix de cette politique monétaire Comme par exemple, que compte tenu de la hausse de l’offre de monnaie annoncée, les agents prévoient une hausse des prix de 10% et immédiatement, les contrats passés entre eux intègrent cette hausse des prix de 10% Résultat Il en résulte que cette politique monétaire n’aura pas d’effet sur le produit réel ni sur l’emploi. Inversement, une politique qui peut être budgétaire, ou monétaire qui est annoncée, peut provoquer un arrêt de la hausse des prix sans effet sur le produit réel et l’emploi simplement parce que les agents économiques modifient leur constat et considèrent que our les périodes à venir, l’inflation sera désormais nulle. MAIS la réalité n’est pas aussi nette RAPPEL Keynes a souligné à propos du jeu des anticipations ─ efficacité politique économie. → les banques centrales au début de la grande dépression économie, auraient un manque de crédibilité. En effet, elles étaient presque partout des banques privées avec un statut particulier et en tant que banques privées, elles ne pouvaient pas permettre comme la banque centrale européenne de faire des pertes des bilans à la suite de leurs opérations de politique monétaire. CECI fait que leurs intentions d’agir pour provoquer une baisse des taux d’intérêts se heurtait à la conviction des agents économiques qui n’oseraient pas acheter des titres à court terme de peur qu’une remontée ultérieure des taux d’intérêt ne provoque une baisse de la valeur de ces titres à leur bilan. De ce fait les banques centrales n’ont pas pu pratiquer selon Keynes, au moment où cela aurait été efficace, au début de la crise, une politique de baisse importante des taux d’intérêt à long terme, ce qui a empêché le redressement de l’investissement et la reprise économie. En effet, si les banques centrales avaient annoncé qu’elles étaient prêtes à acquérir tous les titres obligataires présentés sur le marché, par exemple à un taux d’intérêt réduit de moitié ( 5% à 2,5% ), les agents économiques s’ils avaient cru en cette volonté des banques centrales, se seraient abstenus de vendre leurs titres puisqu’ils auraient anticipé une durable des taux d’intérêt. Autrement dit, cette volonté affichée aurait provoqué une baisse de taux d’intérêt sans qu’il n’y ait eu besoin d’une intervention effective des banques centrales sur le marché financier. On aurait assisté alors à un changement de grand ampleur des taux d’intérêt et des valeurs capitales pratiquement sans aucune transaction supplémentaire au niveau de ces marchés financiers. Mais pour cela il aurait fallu que les banques centrales soient des organismes sans préoccupation de bilan ni de comptes d’exploitation et ceci était incompatible avec leur statut de banque privée devant distribuer des dividendes. CONCLUSION EVIDENTE Les banques centrales doivent devenir des organismes publics / nationalisés qui de ce fait, deviennent crédibles puisqu’elles n’ont plus de préoccupation de bilan. Mais la gestion est plus préoccupante : Des banques nationalisées perdent une partie de leur crédibilité car elles sont considérées comme dépendantes des gouvernements ou des Ministres des Finances. On peut avoir les sentiments que la politique monétaire va être désormais soumise, à la politique budgétaire. Dans l’optique de Keynes, ce n’est pas un mal gravement à la crédibilité des banques centrales. , on a constaté que cela nuisait Ce qui explique le mouvement qui s’est amplifié dans les années 80 et 90 d’octroi d’une indépendance à ces banques centrales nationales / supranationales, vis-à-vis des gouvernements, de façon à leur rendre une crédibilité lorsqu’elles annoncent qu’elles ont suivi une politique monétaire donnée. § 5 La grande loi macroéconomie depuis les années 60, la loi d’Okun Cette loi a la mérite de rendre explicite un mécanisme qu’on évoque implicitement. En particulier pour former la courbe H, d’évolution des prix, en liaison avec la courbe de Philips. Loi d’OKUN Cette loi est nommée à partir d’Arthur Okun, économiste keynésien américain ( 1928 – 1980) qui s’est intéressée au départ à la notion de produit potentiel. En principe, cette loi provient d’un ouvrage ‘’ LE PRODUIT NATIONAL POTENTIEL, SA MESURE ET SA SIGNIFICATION, ARTICLE DE 1962 ’’. Ce qui a frappé les lecteurs c’est la réflexion constat statistique : dans la période d’après guerre, en moyenne, chaque changement en pourcentage dans le sous-emploi, au-dessus de 4% de sous-emploi a été associé avec une décroissance de 3% dans le produit national réel. En réalité Okun et ses commentateurs ont transformé cette réflexion en l’établissement d’une liaison entre le rythme de croissance du produit national et l’évolution du taux de chômage constaté dans l’économie. Interêt pratique On se demande quel rythme de croissance qu’il faudrait pour réduire le taux de chômage ? On constate qu’en France une croissance de 2,2% en 2004 ne permet pas de diminuer le taux de chômage. Autrement dit, il y a dans l’évolution économique, un rythme de croissance qui est neutre en termes de l’évolution du taux de chômage. Si l’économie croît plus rapidement, le taux de chômage diminue Si le produit national croît en dessous de ce rythme Ou pas du tout, le taux de chômage va augmenter. C’est la qu’on a la notion de produit potentiel à laquelle Okun s’est intéressé et qui est une notion dynamique. On résonne sur des graphiques où le résonnement en taux de croissance est difficile. → Le produit potentiel, capacité normale de production dans un pays, va varier d’une période à l’autre sur l’effet d’un facteur essentiel mais qui ne peut être établie que sur l’angle de l’offre qui est la croissance de la productivité ( par heure travaillée ). Cette croissance suffit à elle seule pour provoquer une croissance de produit national avec un niveau d’emploi constant. On comprend que si le produit national n’augmente pas, alors que la productivité augmente, le taux de sous-emploi va lui augmenter. → On comprend qu’il faut en principe que la croissance du produit soit plus rapide que cette de la productivité pour que l’emploi augmente. C’est cette règle qui sousentend la loi d’Okun, indique que la diminution de sous-emploi se fait dès lors que la croissance du produit excède la croissance du produit potentiel. Mais ce qui fait que cette loi est insatisfaisante est que le rythme de croissance de la productivité n’est pas régulier, il varie de manière importante d’une année à l’autre. Donc il modifie de manière importante le rapport entre le taux de croissance du produit interne et l’évolution du taux de sous-emploi. Loi statistique d’Okun Malgré cette instabilité ( en plus ou en moins ), on a pu établir une sorte de loi statistique d’Okun qui pour les années 70-80 milieu 90 avait à peu près l’aspect suivant. ∆Y 8 6 4,2 4 3,2 2 0 -2 -4 ∆U -2 -1 0,5 0 1 2 Loi d’Okun Variation sous-emploi en %. Diminution du taux de sous-emploi. Pour cette période pour l’économie américaine le point caractéristique est 3,2%. Il représente le rythme de croissance qui n’entraîne aucun changement dans rythme de sous-emploi. y 3,2 2U Jeu anormal Cette loi, considérée comme la plus importante de la macroéconomie actuelle est néanmoins un jeu anormal de sous expression puisque évidemment le lien n’est pas entre la croissance du produit et le taux de sous-emploi mais entre la croissance de produit et la quantité de force de travail employée. Or, ce qui détermine le nombre d’heures travaillées c’est d’abord le rythme de croissance de la productivité ( si elle augmente plus rapidement, il faudra moins d’heures travaillées ; si elle augmente moins rapidement, il faudra plus d’heures travaillées ) par ailleurs, la 2ème incertitude tient au fait que la quantité d’heures travaillées par personne employée a à son tour varier de manière compliquée. Mais on voit que si la croissance du produit est rapide, une tendance va se manifester à augmenter le nombre d’heures supplémentaires. EVOLUTION DE LA POPULATION ACTIVE ENFIN, il y a un autre élément important : c’est l’évolution d’une période à l’autre de la population active à sens statistique càd celle qui est cessée pouvoir travailler. Si cette population augmente d’une période à l’autre, le taux de chômage va être plus élevé pour un rythme de croissance donnée du produit national. Autrement dit, il y a une multitude de raisons pour que le lien entre le rythme de croissance de produit national et le changement de niveau de sous-emploi ne puisse pas correspondra une loi statistique relativement stable ( formulable en tout cas ). Or, il y a pourtant une certaine régularité dans le lien, même s’il se trouve perturbé en plus ou en moins dans certaines périodes. constatations On a constaté aux Etats-Unis que certaines années, avec un taux de croissance rapide du produit national, le taux de sous-emploi ne diminuait pas parce que la productivité augmente fortement au cours de cette année. Alors que l’année suivante malgré un ralentissement de la croissance le sous-emploi baissait de manière importante parce que la productivité qu’une heure travaillée n’augmente pratiquement pas. → Or l’on constate à nouveau dans les années 2000 puisque pendant la reprise américaine malgré le taux de croissance de 5% le taux de sous-emploi ne varient pas et il s’est mis ensuite à diminuer lorsque la croissance de la productivité s’est ralentie. Donc, on a une liaison qui n’est pas très stable d’une période à l’autre mais globalement cette loi est une évidence pour les économistes et responsables politiques : C’est le rythme de croissance qui fondamentalement dans les économies modernes détermine le niveau du taux de sous-emploi ou plus précisément les variations de ce taux de sous-emploi. → Car la loi d’Okun reconnaît qu’il y a pour chaque économie à un moment donné, un taux de sous-emploi structurel qui correspond donc ici (1) inadaptation relative de l’offre de travail a type d’emploi disponible dans l’économie. (2) inadaptation 0du stable de capital à l’offre de travail disponible dans l’économie. graphique ∆Y 8 6 4 3,2 2 0 -2 -4 ∆U% -2 -1 0 1 2 g 3,2 2u g 3,2 2u 1 u 3,2 g 2 1 u 1,6 g 2 Coefficient d’Okun Des recherches ont essayé d’établir le niveau de ce coefficient par les différents progrès et différentes périodes. Formule générale de la loi d’Okun u g avec β<0 ( ici β=-1/2 ) Dans quelles conditions on a ∆u=0 ? Ceci indique que g Absence d’augmentation ou diminution du taux de chômage Dans le cas présent on a : g 1,6 1 2 Donc g= 3,2 comme on l’a vu sur le graphique. Le problème est que la tradition est d’utiliser β<0 COMMENTAIRES Si on reprend cette formulation concrète, ( u 1,6 1 g ), on constate que s’il n’y avait pas 2 des croissances de produit, le taux de chômage augmentait comme la croissance de la productivité puisque s’il n’y avait pas de huasse du produit, le fait que la productivité par heure travaillée augmente, il y aurait un accroissement de change dans l’économie. Cette formule montre à quel point on ressent le besoin de s’interroger sur les conditions de l’offre du produit puisque l’effet d’une augmentation de la demande globale va être différent selon des conditions d’évolution de l’offre du produit. Cependant, on peut rappeler dans l’actualité économique des pays (à taux d’évolution) qui se développent rapidement ( essentiellement les USA) la loi d’Okun se trouve naturellement associée à la courbe de Philips pour amener chez les responsables économiques à une anticipation de menace inflationniste ) En effet, si la croissance est rapide la loi d’Okun indique qu’il va y avoir une diminution du taux de change dans l’économie. → Alors la loi de Philips indique que cette baisse du taux de chômage doit entraîner une hausse de la rémunération salariale qui va opérer à son tour une poussée sur les prix. → Il y a donc de l’esprit des répartitions économiques, une association étroite de la loi d’Okun et la courbe de Philipe qui va jouer en un cas inflationniste ou déflationniste. Chapitre 3 La détermination macroéconomique par l’offre globale Ce qui caractérise la macroéconomie depuis plusieurs siècles. C’est une grande instabilité doctrinale entre la dynamique de la demande globale. Considérée comme déterminante de l’évolution du produit national et de l’autre dynamique macroéconomique, celle de l’offre globale qui dans d’autres circonstances va à son tour et considérée comme déterminante de l’évolution du produit national. En principe puisqu’on est en économie et depuis le 18ème siècle ce soit que l’offre et la demande tendent à s’équilibrer on devrait retrouver cet équilibrage de l’offre et demande au même de la macroéconomie. C’est ce qu’on fait mais en réalité dans cet équilibre, il y a toujours un côté dominant. ─ tantôt celui de la demande globale ─ tantôt le côté de l’offre globale EXEMPLE DES DERNIERES SEMAINES Dans les convention sur évolution souhaitable de l’économie américaine par Bush ou Greenspan, ceux-ci ont apparemment changé d’optique jusqu’ici la politique de Bush était une politique de stimulation sur la demande globale avec + gonflement massif des dépenses publiques + réduction de la fiscalité Mais il s’interroge sur la possibilité de changer de point de vue et de mettre l’accent sur le développement de la capacité d’offre dans l’économie américaine grâce à développement de l’épargne qui pourrait être favorisée par un changement de système fiscal consistant à remplacer l’impôt sur le revenu par taxe à valeur ajoutée. Le changement de point de vue total montre à quel point il y a une instabilité doctrinale en macroéconomie. EXEMPLE REAGAN Le changement aurait été aussi perceptible chez REAGAN qui avait été élu sur un programme d’action par l’offre globale. Il s’agissait au début des années 80 de faire augmenter l’épargne américaine. Mais rapidement au bout de quelques mois Reagan a décidé avant tout de stimuler la demande globale aux USA d’où déjà une politique d’augmentation massive de la dépense publique et de la réduction de la fiscalité directe. Raison de cette instabilité doctrinale La raison de cette instabilité doctrinale est relativement simple. → la capacité de production d’un pays, aptitude à générer un certain niveau de produit a national dépend de l’ensemble de ces équipements qui sont le résultat d’une épargne antérieure. Il semble évident que la capacité d’offre hostile la limite de la formation du niveau du produit national. Le développement de cette capacité d’offre constitue la limite du rythme de croissance à long terme de l’économie nationale. En même temps il est évident aussi que cette capacité ne se transforme en produit national réel que si elle est confrontée à une demande globale au moins équivalente. Il est aussi évident que si cette demande globale ne continue pas à s’étendre, la capacité d’offre n’a aucune raison de s’étendre. 2 optiques On a deux optiques toutes aussi évidentes : + capacité d’offre détermine de la formation du produit national. + demande globale conditionne la formation de ce produit national Evidemment il est plus simple d’adopter une optique, celle de l’offre et bien celle de la demande plutôt que de prendre en compte les 2 aspects. JUSTIFICATIONS Cela peut paraître justifié dans la mesure où d’une manière implicite ou explicite selon le cas, on considère que l’une des 2 variables, celle qu’on privilégie entraîne l’autre variable. APPROCHE DEMANDE GLOBALE Dans l’approche pour la demande globale on admet implicitement que si la consommation, l’investissement, les exportations augmentent, cela entraîne une augmentation équivalente de la production pour répondre à cet accroissement de demande. C’est pourquoi à des organismes comme l’INSEE raisonne de cette manière là. Dans ce cas, celui veut dire qu’implicitement on admet que l’offre suit cette variation de la demande. C’est logique dans la mesure où il y a des capacité d’offre disponible, où tous les équipements ne sont pas utilisés, les travailleurs non employés, et plus directement lorsque la productivité augmente par chacune de ces composantes de la production. Mais d’un autre côté sur une période plus longe ( croissance régulière sur 10 ans ) il semble évident que c’est l’augmentation de la capacité de production qui permet d’expliquer cette croissance à long terme car évidemment quand la croissance dure un certain temps, les capacités de production disponible ne peuvent plus suffire. Il faut alors créer de nouvelles capacités de production. Or ces capacités de production se traduisent par des équipements supplémentaires et pour créer ces équipements, il faut qu’une partie du revenu national, soit orientée non pas vers la consommation mais vers une forme de dépense qui sont de l’investissement. Mais puisqu’il s’agit des non-consommation, c’est de l’épargne au sens technique. → On voit que la capacité d’investissement va être limitée par la capacité d’épargne. Dans l’optique de l’offre depuis l’économie. , l’épargne apparaît comme l’élément dynamique de Celui qui permet la création des biens durables non-consommés, des biens non-durable. On est là à l’opposé de l’optique de la demande globale pour qui l’épargne apparaissait comme une sortie du circuit économique ; comme une contraction de la demande et donc comme un frein à la croissance économie. Ici, l’opposition est totale, c’est la meilleure explication de cette instabilité doctrinale → approche incompatible. APPROCHE OFFRE GLOBALE On ne peut adopter une optique de l’offre globale qu’à condition de supposer que le développement de la capacité d’offre va entraîner un développement équivalent de la demande globale. La différence doctrinale demeure qu’ici on considère que la présence d’une capacité d’offre génère automatiquement une demande globale équivalente. C’est la fameuse loi de SAY, fondement de la doctrine de l’optique de l’offre globale. FORMULE Yo*Yd C’est l’offre potentielle qui crée la demande globale. Yo * E I C Yd L’épargne va générer un certain montant d’investissement équivalent ( ce que rejette la modèle Keynésienne ). Yo * c’est le produit potentiel = déterminent d’une demande globale équivalente à travers un flux d’investissement et d’épargne qui crée cette produit. Le produit potentiel est censé générer de lui-même un ─ flux de produit de consommation ─ flux d’épargne Ce qui compte c’est le produit potentiel Yo * et son évolution → la croissance économique tient à la croissance du produit potentiel. Evidemment, cette optique pose un certain nombre de questions: auxquels les tenants l’offre globale répondent de On peut s’interroger sur la correspondance entre le potentiel d’offre et la demande qui va lui été adressé, On pourrait craindre que le produit proposé par les producteurs nationaux ne soient pas les produits que souhaitent acquérir les consommateurs et les investisseurs nationaux ( décalage qualitatif ). REPONSE EVIDENTE En fait cette vision macroéconomie, doit être reliée à une conception microéconomique de la production fondée sur un processus général. Celui de la concurrence ou de l’économie de marché. signifie que la capacité d’offre qui est disponible a été crée en fonction du goût des consommateurs. Et en fonction de souhaite des investisseurs, naturellement lorsque tel ou tel producteur n’a pas répondu à ses souhaits, il a été éliminé de l’économie par le mécanisme du marché ( concurrence ) et à tout moment le système reste équilibré vu qu’il est constamment soumis à la concurrence ou a la loi de marché. → la loi de SAY n’a des significations qu’en cadre d’économie de marché. Il peut y avoir des ajustements temporaires si les goûts changent mais aussi le jeu de marché de l’offre et la demande microéconomique fait que les producteurs réadaptent les biens offerts aux goûts des consommateurs et des investisseurs. Ce qui disaient les physiocrates c’est que les mouvements politiques économiques notamment fiscales, empêchent la capacité d’offre à se transformer en une demande globale équivalente, ET ALORS effectivement dans ce cadre d’un mouvement politique, l’offre va se réduire au niveau de cette demande globale contractée et l’économie vont sembler obéir à la loi de la demande globale. Ce qui montre que ce n’est qu’une apparence car si la politique économique se conforme à l’ordre naturel, alors c’est la capacité d’offre qui à nouveau va déterminer le fonctionnement de circuit économique et qui va générer une demande globale équivalente. Cette difficulté disparaît chez les classiques ( Smith et Ricardo ) puisque pour eux l’ordre naturel existe grâce au parlement ( régime politique existant ). Donc dans ce cas c’est toujours la capacité d’offre qui détermine la formation du produit national. Il devient alors inutile de se préoccuper de la demande globale qui s’ajuste automatiquement à cette capacité d’offre. Section 1 La formation du produit national et la croissance dans les modèles classiques Classique au sens macroéconomique car classique. il n’y a pas de différence entre néo-classique et §1 La macro dynamique classique de l’épargne Dès lors qu’on est rassuré sur le bon fonctionnement du circuit économique. Dès lors qu’on pose que le produit potentiel génère automatiquement la demande globale équivalente, conformément à la loi de SAY, On est amené à se concentrer sur les aspects dynamiques du modèle et particulièrement sur le fait qu’un des flux qui découle du produit potentiel est à son tour déterminant de la croissance ( de l’évolution ) de ce produit potentiel. On s’intéresse à Variation K Yo* E C I Yt L’importance de l’investissement qui permet développe l’investissement et permet d’augmenter de montant du produit potentiel. C’est la croissance des pays asiatiques depuis une vingtaine d’années qui repose sur ce mécanisme. L’épargne dégagée est essentiellement utilisée sur l’investissement ce qui permet l’expansion de l’offre. Smith a proposé une approche un jeu simplificateur sous l’influence physiocrate. Approche simplificatrice Dans cette approche on considère que la formation de capital est en fait essentiellement consacrée à emboucher des travailleurs supplémentaires qui vont donc par leur travail accroître le montant de produit national. Autrement dit l’essentiel de la formation de capital se fait sous forme de capital variable et plus précisément sous forme de paiement de salaire à des travailleurs qui sont des travailleurs productifs. Smith peur resituer la question de la croissance dans le cadre macroéconomique de la formation du produit national et de son utilisation et montrer aussi que la croissance dépend avant tout du taux d’épargne dans l’économie. REPRESENTATION DE MECANISME MACROECONOMIQUE SELON ADAM SMITH 1er emploi (répartition) Yt Ensemble de biens produits 2e emploi (répartition) Rente foncière Salaire improductif Profit Epargne Remplacement des capitaux Salarié productif Y=1 était au temps t produit de terre et du travail Emploi productif Y = produit national au temps t (produit de la terre et du travail 1er emploi 1er emploi résulte de la formation même de la production et réparti entre + rente financière + profit ( vu aux entrepreneur ) + remplacement du capital qui correspond à la somme nécessaire pour réaliser une nouvelle Production équivalente = càd ici la somme nécessaire pour payer les travailleurs qui vont pouvoir réaliser une nouvelle production équivalente à ce produit national disponible à la période donnée. 2eme emploi Le 2e emploi va être l’utilisation des fonds du remplacement du capital pour payer les travailleurs productifs. Mais la rente foncière et le profit, peut avoir 2 emplois alternatifs mais dont la répartition va être décidé par l’évolution économique : 1. SI: salariés qui rendent des services domestiques, et aussi administratifs puisque le roi, l’armée, l’administration , l’église, sont considérés comme improductif par Smith. 2. Mais il existe un type d’emploi qui correspond à l’épargne càd qui va correspondre à un emploi de salariés productifs. C’est l’emploi productif dans l’économie. Elle peur ne pas exister. Smith donne l’exemple de l’Ecosse avant son (lien-fusion ?) l’Angleterre avec Le parlement écossait est remplacé et Smith estime que la classe écossaise privilégiée est aussi amenée à reconvertir en épargne les dépenses productives qu’elle faisait pour constater (aider) le parlement écossais lorsque celui-ci existait → la suppression du parlement écossais a amené une reconversion des rémunérations salariés improductifs vers des salariés productifs. Puisque ces sommes disponibles ont été épargnées et investies Depuis le début du 19ème, l’Ecosse est devenu une région très prospère grâce à cette reconversion des dépenses improductives en dépenses productives → S’il n’y a pas d’épargne mais si l’ensemble du mécanisme fonctionne correctement ( les entrepreneurs ont la possibilité de remplacer de capital) l’économie va générer pour Yt+1 1er emploi (répartition) 2e emploi (répartition) Yt Ensemble de biens produits Rente foncière Salaire improductif Profit Epargne Remplacement des capitaux Salarié productif Yt+1 Yt+1=Yt → S’il y a une épargne effective au lieu d’être consacrée à rémunérer le salaire improductif, elle est employés en rémunération de salaire productif. Yt Ensemble de biens produits 1er emploi (répartition) 2e emploi (répartition) Rente foncière Salaire improductif Profit Epargne Remplacement des capitaux Salarié productif Yt+1=Yt Yt+1 = Fait que le produit national est plus élevé qu’auparavant. → S’il n’y a pas d’épargne le produit Y est répété au cours des périodes antérieures. → S’il y a épargne, il y réalisation d’un produit supplémentaire mais qui est perpétuel → les sommes épargnées vont être investir en capital. Mais si l’épargne est plus élevée en Yt+1 qu’en Yt, le Yt+2 > Yt+1, = l’épargne est positive et est source d’une croissance régulière de l’économie. Smith croît déceler l’effet de cette épargne en Angleterre dans l’évolution du produit national anglais qui depuis la visite de JULES CESAR est évidente. Il présente que cette épargne est faible, d’où la lenteur de la croissance. Mais s’il y n’avait pas d’épargne il y avait une croissance nulle REMARQUE L’auteur qui a crée cette théorie de l’épargne c’est Turgot qui démontré à travers le dynamique modèle de QUESNAY ( physiocrate ). → l’épargne de Smith permet d’obtenir une formule de la croissance économie existante. FORMULE DE CROISSANCE ECONOMIE Yt 1 Yt Cp A w Cp= part de produit consommée de manière productive A= productivité par heure travaillée W= salaire versé par heure travaillée ou par travailleur Yt+Cp= part de produit consacré à rémunérer le travail productif TAUX DE CROISSANCE Yt 1 Yt Cp A 1 Yt w L’élément essentiel est la part de produit consacrée à la rémunération des travailleurs productifs, la productivité. Hypothèse Selon l’importance du taux de la proportion de la consommation productive dans l’économie. EXEMPLE On suppose une économie : Cp = 0,7 A = 1,43 ( faible ) W=1 Dans ce cas le taux de croissance est Yt 1 Yt 0,7 1,43 1 0 y Yt 1 L’économie est peu efficace mais elle peut connaître une croissance s’il y un peu d’épargne qui entre dans le système économique. 0,7 = taux de consommation reproductive = Cr Cp y C r Cs A 1 w (% consacré au productif) Cr = ce qui suffit à la reproduction Cs = ce qui s’ajoute un titre de l’épargne Or, r A cs A 1 → donc y w w cs = taux d’épargne de la cadre Keynésien Suppose que dans cette économie, on utilise cs = 0,02 ( un peu d’épargne de 2% ), ( alors cp = 0,72 ) → y 0,02 1,43 y 0,0286 1 On a un taux de croissance de 2,86%. Conclusion AUTREMENT DIT, l’économie aussi primitive soit elle dès lors qu’elle dégage un certain taux d’épargne enclenche un phénomène de croissance et désormais de période en période tant que le taux d’épargne est maintenu, le produit augmente. Cette augmentation progressive va entraîner des phénomènes supplémentaires à cause de la fameuse loi d’Adam Smith qui indique que la productivité augmente avec l’extension du marché. A augmente quand produit Y augmente d’accélération La valeur de A qui était de 1,43 va augmenter progressivement et au bout de 2 siècles par exemple, elle va passer à 2. En soit, cette augmentation de la productivité suffisait à augmenter le produit. Si A augmente, la croissance s’accélère mais naturellement les choses sont un peu différentes parce que la rémunération des travailleurs va aussi augmenter. Ce qui explique l’enrichissement du travailleur anglais depuis Jules Cesar. Mais il reste un certain effet d’accélération de la croissance du fait de cette accélération de la productivité car malgré tout, les salaires n’augmentent pas autant que le gain de productivité. L’association taux d’épargne et gain de productivité va progressivement amener l’économie d’une structure aussi primitive qu’elle soit, vers l’état d’économie développé telle l’Angleterre au 17ème. Cette simplicité a longtemps apparu négative et trop simple, et il y a des possibilités de compliquer le modèle. Mais il se trouve que dans la fin des années 70, lorsqu’on a eu l’impression que le modèle keynésien avait échoué et lorsque les pays communistes sont devenus des pays à économie de marché, cette simplicité est devenue un attrait car on avait un économiste qui parlait clairement et qu’on a une doctrine qui est parfaitement applicable (Japon) D’où le prestige considérable de Smith qui bénéficie de milliers d’articles chaque année. Ce qui est LOI, c’est la démonstration que l’épargne est en soit l’élément dynamique de faire passer une économie à économie . la lenteur de la croissance de l’Angleterre est expliquée par le fait qu’ il y a eu des gouvernements irresponsables qui ont détourné l’épargne vers des dépenses improductives Commentaires Dans cette conception, le facteur économique qui détermine en fait la formation du produit national, c’est le CAPITAL. AINSI, le produit national sera d’autant plus élevé, que le stock de capital est plus élevé. Cette conception est issue des Physiocrates. On conçoit que cette vision du rôle du capital comme capital circulant vient directement par la conception des physiocrates des AVANCES ANNUELLES qui pour eux déterminait le niveau du produit. A une époque où on répétait que l’agriculture employait beaucoup : il fallait envoyer des habitants des villes vers la campagne. MAIS selon les physiocrates, l’agriculture est une activité capitaliste et ce qui détermine son niveau de production, c’est le CAPITAL DISPONIBLE. Depuis qu’on exploite la charrue, on est obligé de disposer d’un capital. Différences Smith vs Physiocrates CEPENDANT, Smith qui s’intéressait au travail contrairement aux physiocrates, fait du travail le FACTEUR TECHNIQUE. Puisque le rôle presque unique du capital chez Smith, c’est d’employer du travail et le capital va créer du travail puisque s’il s’accumule, il faut disposer de plus de maind’œuvre . Ainsi, le mécanisme Malthusien qui tente de faire évoluer une population, en fonction des possibilités d’emploi et de revenu, se fait en (se met en route ?) et la population augmente pour répondre aux besoins de main-d’œuvre de capital. Les Physiocrates avaient une position différente. Cette situation s’explique par l’origine agricole du modèle. Dans l’agriculture, il y a des avances annuelles et il faudra reconstituer ces avances pour l’année suivante de façon à reproduire un produit national équivalents. Le seul moyen d’augmenter le produit national c’est d’augmenter le montant des avances. En principe, dans le modèle physiocratique lui-même, seul l’épargne peut créer cette hausse d’avance mais eux-mêmes limiteront cette conclusion. C’est TURGO qui affirmera cette thèse qui est le fondement de l’approche classique selon laquelle, l’Epargne est la seule voie d’accumulation de capital et DONC, de la croissance économique. Critique de l’optique de la Demande En même temps, il répondra à la critique de l’optique que la Demande en affirmation que l’épargne est en fait consommée exactement comme la consommation proprement dite. Elle l’est presque aussi vite mais par d’autres personnes que les épargnants. Dans le modèle de Smith, le montant de l’épargne va être consommé par les travailleurs productifs supplémentaires AINSI, cette certitude que l’épargne sera consommée, permet d’écarter l’optique de la Demande globale puisqu’on est certain que tout niveau de produit national et possible sera intégralement consommé puisque même ce qui donnera rien (lieu ?) à l’époque sera consacré à la consommation. AUTREMENT DIT, d’après la doctrine de Turgo et Smith, il n’y a pas de préoccupations macroéconomiques de Demande globale. EN EFFET, la vraie préoccupation est celle de la capacité productive puisque c’est elle qui va déterminer le niveau du Produit. Le seul moyen d’augmenter cette capacité productive c’est l’EPARGNE. Vers une théorie de l’offre On va donc en théorie de l’offre parfaitement pure puisqu’on a abandonné totalement l’optique de la Demande globale. Les physiocrates n’ont pas été jugés là, que du fait de leur vision trop très concrète de l’économie. Ils avaient le sentiment qu’en France en tout cas, il y avait un problème de demande globale à cause - de la mauvaise fiscalité, - des multiples barrières internes et externes aux échanges. Ces barrières faisaient que la CAPACITE DE PRODUCTION ne trouvait pas en face d’elle une Demande globale équivalente. Hypothèse Dès lors, la spécificité de la doctrine de l’offre va faire l’hypothèse - qu’on est dans un cadre administratif national qui obéit aux règles de lois naturelles et - que ces obstacles ont été supprimés. Dès que ces obstacles administratifs ou phéodales ont été levés, on n’a plus à se soucier de la Demande globale qui s’aligne automatiquement sur la capacité d’offre. REMARQUE Les physiocrates sont d’accord car pour eux, dès qu’on aura levé les obstacles, le problème sera uniquement un problème de capacité d’offre. MAIS ce sont des obstacles résistants. Ils continueront à se préccouper des multiples obstacles aux échanges qui créent des problèmes sur la demande global. Commentaires Dans cette conception, le facteur économique qui détermine en fait la formation du produit national, c’est le CAPITAL. AINSI, le produit national sera d’autant plus élevé, que le stock de capital est plus élevé. Cette conception est issue des Physiocrates. On conçoit que cette vision du rôle du capital comme capital circulant vient directement par la conception des physiocrates des AVANCES ANNUELLES qui pour eux déterminait le niveau du produit. A une époque où on répétait que l’agriculture employait beaucoup : il fallait envoyer des habitants des villes vers la campagne. MAIS selon les physiocrates, l’agriculture est une activité capitaliste et ce qui détermine son niveau de production, c’est le CAPITAL DISPONIBLE. Depuis qu’on exploite la charrue, on est obligé de disposer d’un capital. Différences Smith vs Physiocrates CEPENDANT, Smith qui s’intéressait au travail contrairement aux physiocrates, fait du travail le FACTEUR TECHNIQUE. Puisque le rôle presque unique du capital chez Smith, c’est d’employer du travail et le capital va créer du travail puisque s’il s’accumule, il faut disposer de plus de maind’œuvre . Ainsi, le mécanisme Malthusien qui tente de faire évoluer une population, en fonction des possibilités d’emploi et de revenu, se fait en (se met en route ?) et la population augmente pour répondre aux besoins de main-d’œuvre de capital. Les Physiocrates avaient une position différente. Cette situation s’explique par l’origine agricole du modèle. Dans l’agriculture, il y a des avances annuelles et il faudra reconstituer ces avances pour l’année suivante de façon à reproduire un produit national équivalents. Le seul moyen d’augmenter le produit national c’est d’augmenter le montant des avances. En principe, dans le modèle physiocratique lui-même, seul l’épargne peut créer cette hausse d’avance mais eux-mêmes limiteront cette conclusion. C’est TURGO qui affirmera cette thèse qui est le fondement de l’approche classique selon laquelle, l’Epargne est la seule voie d’accumulation de capital et DONC, de la croissance économique. Critique de l’optique de la Demande En même temps, il répondra à la critique de l’optique que la Demande en affirmation que l’épargne est en fait consommée exactement comme la consommation proprement dite. Elle l’est presque aussi vite mais par d’autres personnes que les épargnants. Dans le modèle de Smith, le montant de l’épargne va être consommé par les travailleurs productifs supplémentaires AINSI, cette certitude que l’épargne sera consommée, permet d’écarter l’optique de la Demande globale puisqu’on est certain que tout niveau de produit national et possible sera intégralement consommé puisque même ce qui donnera rien (lieu ?) à l’époque sera consacré à la consommation. AUTREMENT DIT, d’après la doctrine de Turgo et Smith, il n’y a pas de préoccupations macroéconomiques de Demande globale. EN EFFET, la vraie préoccupation est celle de la capacité productive puisque c’est elle qui va déterminer le niveau du Produit. Le seul moyen d’augmenter cette capacité productive c’est l’EPARGNE. Vers une théorie de l’offre On va donc en théorie de l’offre parfaitement pure puisqu’on a abandonné totalement l’optique de la Demande globale. Les physiocrates n’ont pas été jugés là, que du fait de leur vision trop très concrète de l’économie. Ils avaient le sentiment qu’en France en tout cas, il y avait un problème de demande globale à cause - de la mauvaise fiscalité, - des multiples barrières internes et externes aux échanges. Ces barrières faisaient que la CAPACITE DE PRODUCTION ne trouvait pas en face d’elle une Demande globale équivalente. Hypothèse Dès lors, la spécificité de la doctrine de l’offre va faire l’hypothèse - qu’on est dans un cadre administratif national qui obéit aux règles de lois naturelles et - que ces obstacles ont été supprimés. Dès que ces obstacles administratifs ou phéodales ont été levés, on n’a plus à se soucier de la Demande globale qui s’aligne automatiquement sur la capacité d’offre. REMARQUE Les physiocrates sont d’accord car pour eux, dès qu’on aura levé les obstacles, le problème sera uniquement un problème de capacité d’offre. MAIS ces ont des obstacles résistants. Ils continueront à se préoccuper de multiples obstacles aux échanges qui créent des problèmes sur la Demande globale. §2 La conception néoclassique de la croissance à long terme Sur un plan doctrinal, l’école néoclassique dans son ensemble partage la vision des néoclassiques et de Turgo. c’est la capacité d’offre qui est importante et qui va en l’absence d’obstacles générer une Demande globale équivalente dont il est inutile de s’occuper. EN REVANCHE, sur le plan analytique, les néoclassiques développement une conception plus nuancée, diversifiée que les classiques. Il ne voient pas l’intérêt de faire du capital le seul facteur économique de la production. Ceci en grand partie provoque pour eux le capital type, c’est le CAPITAL FIXE. C’est un ensemble de machines, d’équipements, d’infrastructures… Cet ensemble de moyens techniques, fonctionne en association avec des travailleurs ou du travail. Ce travail doit être diversifié pour utiliser ces matériels différents les uns des autres. De ce fait, l’approche au niveau macroéconomique des classiques consiste à associer comme facteur économique équivalent, le travail et le capital. Différence de conception avec les classiques Le travail n’est plus le résultat du développement du capital et il y a donc - un stock de travail qui a sa logique propre d’évolution (qui peut rester constant) et il y a - un stock de capital fixe qui suit la logique classique càd qu’il évolue en fonction de l’épargne. En ce sens, le capital continue à avoir un statut particulier dans l’économie. Comme c’est un facteur endogène à l’économie (généré par l’économie) alors que le travail est le résultat d’une évolution exogène et cela devient une donnée externe, autonome à l’économie. EN même temps, nous sommes dans une situation plutôt industrielle qui annuelle qui caractérise l’agriculture n’a plus de raison d’être. la période DONC il est évident qu’on peut considérer que les salaires versés ne sont pas financés par le capital mais financés par les ventes du produit. Ventes qui aboutiront à une rémunération de chaque facteur sur la base de sa PRODUCTIVITE MARGINALE [ Dans le cadre classique des physiocrates, le fermier est obligé d’avoir d’avance de quoi payer les travailleurs des champs. C’est son capital qui fait l’avance des salaires. Dans l’optique néoclassique, le fait que le travail soit présent en association avec le capital, ils travaillent ensemble et sur le résultat de la vente, chacun reçoit sa part selon sa productivité marginale.] Il y a une autre raison qui permet de mettre sur un même plan Travail et capital. Les néoclassiques disposent depuis TURGO d’une forme d’analyse algébrique qui permet de raisonner sur les phénomènes macroéconomiques. Ceci permet d’éviter la solution classique de facteur unique. A priori, dans cette optique, on peut raisonner sur une infinité de facteurs de production puisque le travail et le capital, la terre, peuvent être subdivisés en un grand nombre de qualité différentes, chacun ayant une productivité marginale spécifique. C’est à la fois l’évolution des phénomènes économiques et l’évolution des instruments d’analyse disponbiles qui permettent à l’économie de diversifier le cadre monolystique, sur le plan d’analyse, tout en étant sur le plan doctrinal dans un modèle d’offre globale. En fait, les écoles néoclassiques se développement dès 1870 mais surtout au départ dans l’analyse de l’échange, de l’équilibrage de l’offre et de la demande. Echange qui est l’étude à l’équilibre général. MAIS pendant longtemps, elle aura tendance à négliger la croissance à long terme que finalement dans un cadre très proche du cadre classique càd en privilégiant l’accumulation de capital. Fonction Cobb-Douglas Il faut attendre 1928 et la création de la fonction COBB DOUGLAS pour disposer réellement d’une approche de la croissance à long terme néoclassique qui se différencie complètement de l’approche classique. On est dans une conception macroéconomique de la fonction COBB DOUGLAS. ASSOCIATION TRAVAIL ET CAPITAL On a donc à réaliser l’association des deux grandes fonctions de production qui sont le travail et le capital au niveau macroéconomique. On se pose alors la question du mode de cette association car il y a une grande variété de modes possibles pour exprimer le résultat de cette association du capital et du travail pour créer un Produit national. On peut concevoir que ces deux facteurs sont associés par la base d’un stock complémentaire càd que pour chaque unité de capital, il faut pour réaliser un produit, une fraction du produit national, un nombre donné d’unités de travail. OPTIQUE COMPMEMENTARITE STRICTE C’est l’optique de la COMPLEMENTARITE STRICTE. Cela veut dire que si on associe à 1 unité de capital un plus grand nombre de travailleurs, il n’y a aucune augmentation du produit. L Ln isoquant Yn K Kn COMMENTAIRES L’isoquant montre qu’il y a une infinité de combinaisons possibles mais pour que le produit soit réalisé, il faut Ln de travail (T) et Kn de capital (K). Si on augmente seulement la quantité de Ln, ou seulement la quantité de Kn, il n’y a pas de modification du produit. Cette approche est en fait l’esprit de l’approche classique. Dans l’approche néoclassique, on a une fonction en isoquant du produit qui permet d’associer des quantités variables de capital et de travail. L L isoquant Yn K K peu de capital, beaucoup de travail ou beaucoup de capital, peut de travail Cette formule est cependant différente de cette qu’on pourrait imaginer. En effet, dans les deux isoquantes, on a une SUBSTITUABILITE possible entre les deux facteurs Mais la différence est que pour l’isoquante toujours au même taux alors la substituabilité se fait que pour , non. Le résultat de cette substituabilité à taux différent est que le facteur qui est utilisé de plus en plus abondamment, pour réaliser un même produit, devient de moins en moins productif. Ceci est important car ceci signifie que l’adaptation des facteurs disponibles à la production, va aboutir à des niveaux de productivité marginale, qui seront différents selon le mode d’association. IMPLICATIONS Ceci a deux implications. emploi de la totalité des facteurs disponibles On peut employer la totalité des facteurs disponibles mais selon la proportion qu’il y a entre ces facteurs, la rémunération de chaque type de facteur va être différente. En effet, elle est dans les règles néoclassiques analysée sur la productivité marginale de chaque facteur. Ce qui fait que si un facteur est moins productif parce qu’il est relativement plus abondant, il va être aussi moins rémunéré. L’intérêt de la fonction Cobb-Douglas, est d’exprimer sur le plan macroéconomique l’existence de cette substituabilité entre les deux grands facteurs de production avec comme résultat, une productivité marginale différente selon les proportions relatives de ces deux facteurs. Ceci est valable au niveau microéconomique et macroéconomique. FORMULATION STANDARD DE LA COBB DOUGLAS 1 Y(t ) A(t ) N(t ) K(t ) A = coefficient qui évolue en cours de temps N = volume du travail qui évolue dans le temps K= capital Le choix est une fonction homogène de degré 1 qui postule ces aspects d’évolution relative de la productivité. L’intéressant est qu’il y a deux facteurs de production sur un même plan dont les stocks évoluent en fonction du temps. MAIS le capital évolue sur une base interéconomique qui est le niveau de l’épargne. Le facteur le plus célèbre au cours du 20ème siècle est le facteur A qui correspond à la PRODUCTIVITE GLOBALE des deux facteurs de production (travail et capital) L’enjeu de cette Productivité globale est à chercher au niveau du progrès technique (gains de productivité) qui est exprimé par l’évolution de A. Evidemment, avec un niveau de travail et de capital constant, la productivité peut augmenter simplement parce que le coefficient globale de productivité A augmente. 1 Y(t ) A(t ) N(t ) K(t ) Dans l’optique de la croissance endogène on considère que ce coefficient A est un véritable facteur de production lui-même.et qu’il est en plus un élément endogène à l’économie. Cela veut dire que la croissance sera d’autant plus rapide que l’économie est mieux orientée vers la production de ce coefficient A. C’est une théorie quotidienne : celle de l’investissement en recherche. C’est en principe produire une hausse du coefficient A qui est un facteur déterminant de la croissance. PROPRIETES DE LA FONCTION COBB-DOUGLAS Cette fonction comporte 2 facteurs de production associés. 1 Y(t) A(t) N(t) K(t) (1) Lorsque la quantité d’un facteur augmente, ceteris paribus, sa Pm diminue Lorsqu’un des facteurs augmente en quantité, l’autre restant constant, ce facteur voit sa productivité marginale diminuer. EXEMPLE Supposons : A(t) 2 1 2 K 100 comment varie le produit national Y lorsque on fait varier N ? N Y N=100 N=120 +20% N=144 +20% N=173 +20% Y= 200 Y=220 +10% Y=240 +9% Y=260 +8% CONSTATATIONS La productivité marginale du facteur est déclinante lorsque la quantité d’un facteur augmente, sans que celle de l’autre facteur ne varie. C’est un élément important pour le capital dans un modèle où le facteur travail n’a même pas de raison d’augmenter : à priori le travail est constant sur une longue période. Dans ce cas, l’accumulation progressive de capital par l’épargne, contrairement à la doctrine classique, devrait provoquer une décroissance progressive de la productivité du capital. La grande question est que justement cette décroissance de la productivité du capital, n’apparaît pas dans les évolutions statistiques à long terme. Ceci veut dire qu’il y a un élément interne à la formation du produit national qui est capable de compenser la rigidité d’offre d’un des facteurs. Donc la productivité des facteurs déclinait lorsque leur quantité augmente. MAIS cette fonction a une propriété intéressante : (2) Lorsque chaque facteur augmente dans les mêmes proportions, le produit va augmenter dans le même proportion DONC il n’y a pas de perte de productivité des facteurs, lorsque leur quantité augmente simultanément. MAIS cette fonction n’a pas d’économie d’échelle càd que le rendement des facteurs n’augmente pas lorsque leur quantité augmente. Donc il y a un rendement d’échelle constant. Le seul élément qui peut augmenter le produit national est l’augmentation de ces facteurs eux-mêmes. ILLUSTRATION Si on passe de N à N et de K à K avec = 1,02 on voit que le produit qui en résulte est le suivant : AN K (1) A N (1) K (1) (AN K (1)) Y Lorsque chacun des facteurs est multiplié par un coefficient , le produit national est augmenté dans les mêmes proportions. (ici =1,02) AUTREMENT DIT, ces différents aspects indiquent qu’on a ici une fonction homogène et de degré 1, ce qui veut dire que les dérivées partielles de cette fonction par rapport à chacun des déterminants constituent des fonctions homogènes mais de degré 0. Donc elles ne changent pas de nature lorsque les quantités des facteurs de production augmentent. comment va se faire la croissance du produit sur la base de cette fonction ? 1 Y(t) A(t) N(t) K(t) dY(t) Y(t) dA(t) Y(t) dN(t) Y(t) dK (t) x x x dt A(t) dt N (t) dt K (t) dt Y) d N K (1) 1 x Y 1 A dA Y A A Y AN 1K 1 1 x Y 1 N Y N N Y (1)AN K 1 x Y (1) 1 K Y K K CALCUL DE L’EXPRESSION DU TAUX DE CROISSANCE DU PRODUIT 1 x dY Y 1 x dA 1 dN (1) 1 dK Y dt A dt N dt K dt taux de croissance de la variable A taux de croissance de N taux de croissance de la variable K Y A N (1)K Y taux de croissance du produit Dans l’optique économique la croissance du produit ne dépend pas que d’un seul facteur : elle dépend du rythme d’évolution des différents facteurs de production et aussi de cette variable mystérieuse qui est la variable A qui exprime le taux de la productivité générale des facteurs. Intérêt de la fonction Cobb-Douglas L’intérêt est que par l’ajustement on peut rétrospectivement mesurer la contribution de la variable A à la croissance puisque sur une période (20aine d’années), on connaît : - le taux de croissance du produit enregistré, - les heures travaillées et - par des ajustement on peut calculer le taux de croissance du capital. Y, A , K sont connus statistiquement. On peut alors calculer et 1 . DONC, connaissant les 4 éléments, il est simple d’en déduire la contribution du facteur A CONTRIBUTION DU FACTEUR A A Y N (1)K A est obtenu indirectement en confrontant la mesure de Y sur une période relativement longue à une mesure du volume du travail et capital. un élément qui est relativement connu dans l’approche néoclassique, répond à cette question. Rémunération des facteurs DAns l’approche néoclassique on estime que la rémunération des facteurs va se faire à leur productivité marginale. Cette productivité marginale correspond à la dérivée partielle du produit par rapport à chacun des facteurs. ILLUSTRATION Supposons que chacun des facteurs soit ainsi rémunéré selon sa Productivité marginale : est-ce que la totalité du produit sera effectivement réparti entre les facteurs de production ? CONSTATS En effet, on a l’impression que la productivité marginale des facteurs est plus faible que leur productivité moyenne (plutôt décroissante) On a l’impression que le produit est crée sur la base de cette productivité moyenne D’où l’impression que peut être, la totalité du produit ne serait pas réparti entre les facteurs lorsque le mécanisme de ces facteurs se fait sur la base de la productivité marginale C’est la question de : L’EPUISEMENT DU PRODUCTION = Il s’agit de la pleine répartition entre les facteurs de production qui contribuent à sa formation. Dans la fonction Cobb-Douglas, la réponse est sans aucun doute : si on admet que chaque facteur de production est rémunéré sur la base de sa productivité marginale, on constate que le produit est totalement épuisé. DONC il est pleinement réparti entre les facteurs de production, ce qui ne laisse aucune part pour rémunérer s’il y avait lieu de variable A (ce qui pose problème après) Hypothèse d’une rémunération de chacun des éléments des facteurs de production sur la base de la productivité marginale N = nombre d’heures travaillées (quantité de facteur) Y/N = productivité marginale (de la dernière heure travaillée) = rémunération par unité N dY K dY Y dN dK ? est-ce que cela correspond à la totalité du produit ? PourN AN 1K 1 PourK (1)AN K N AN 1K 1 K(1)AN K ? AN K 1 K 1 (1)AN (AN K 1 )( 1) AN K 1 Y Autrement dit, l’épuisement du produit est réalisé lorsque la distribution se fait par les facteurs selon la règle de la productivité marginale. En réalité, on devrait s’y attendre puisque la fonction est homogène. C’est l’application du THEOREME D’EULER qui en ce qui concerne une fonction homogène de degré n, on retrouve n f(x, y) x f(x, y) f(x, y) y x y Avec la fonction Cobb-Douglas, n =1 et donc on a : f(x, y) x f(x, y) f(x, y) y x y C’est la première étape (épuisement du produit par répartition fondée sur la productivité marginale), étape pour garantir que la totalité du produit réalisé va être racheté par les titulaires de Revenus. Cette étape indique que : D’abord, la totalité du produit va être réparti entre les facteurs de production donc il n’y a pas de solde. Si les titulaires de Revenus les emploient intégralement, demande de du produit, alors effectivement l’offre globale se trouvera face à une demande globale équivalente. On n’est pas certain que ceux qui recevaient ces Revenus les emploient totalement, c’est pourqoi il faut pour compléter le raisonnement néoclassique et classique, admettre que toute l’épargne va être dépensée. Dans l’optique néoclassique, on considère que cette épargne va servir intégralement à accroître le stock de capital. On retrouve cette conclusion des classiques. Plus Le taux d’épargne est élevé, plus le stock de capital s’accroît et donc plus le capital provoque un accroissement du produit. Mais il y a ambiguité car l’accumulation du capital va générer un accroissement du Produit. Toutefois, comme le montre la fonction Cobb-Douglas, on devrait constater si la quantité de travail n’augmente pas, une désaccélération progressive du rythme de croissance du produit, Puisqu’on est dans une situation ou un seul facteur augmente , donc sa productivité marginale diminue. NEANMOINS, dans l’optique classique et néoclassique, puisque le capital est générateur pour l’épargne, qui décide elle même du produit, le capital apparaît comme un facteur dont la formation et la croissance est endogène au fonctionnement de l’économie. ALORS que les autres éléments, le facteur travail ou le coefficient A, apparaissent comme des éléments exogènes par rapport au fonctionnement général de l’économie. Y A N (1)K (1) variation du stock de capital au cours d’une période annuelle dK sY dt avec s = taux d’épargne 1 dK K dt s Y K On connaît le coefficient de capital K/Y=g, On peut donc en déduire que : dK s dt g On reporte le terme dans la fonction de croissance du produit Y A N (1) s g On a un taux de croissance qui n’est pas une variable mais un rapport du coefficient s/g DIFFERENCE on a des éléments endogènes qui dépendent du comportement économique des agents (taux d’épargne, rapport et niveau du produit et stock de capital…) on a des éléments à priori extérieurs au monde économique (du moins dans l’optique néoclassique). N (taux de croissance du travail ) dépend de la démographie INTERET DE CETTE FORMULATION le progrès technique cela permet de comprendre pourquoi les néoclassiques dans le début, ont considéré comme WALRAS qu’il y a un élément sortant du cours ( ?) du produit national, le progrès technique qui est simplement l’accumulation progressive du capital par l’épargne. A vrai dire, la tendance à remplacer l’emploi d’une partie du travail par l’emploi de capital de façon à dans la production la fixité quantitative supposée du facteur travail. progrès technique ( ?) Evidemment, les néoclassiques sont conscients qu’il y a un autre élément dans la vie économique : le progrès technique, dont l’effet normal est de permettre un accroissement progressif de la quantité produite avec une quantité fixe du facteur de production. Ceci correspond dans notre exemple à l’accroissement de la variable A qui pour l’essentiel semble représenter l’effet d u progrès technique. NEANMOINS, cet élément n’est pas intégré à l’analyse économique néoclassique car considéré comme exogène Et pratiquement les modèles de croissance néoclassiques (avant du moins les années 80), sont des modèles qui étudient l’effet de l’accumulation progressive du capital sur le rythme de croissance. C’est le seul élément qui peut être analysé comme vraiment endogène de l’économie. CEPENDANT, cette priorité dans la réflexion économique accordée à l’accumulation du capital devrait logiquement être mise en question dès lors qu’on voit la possibilité d’utiliser des statistiques de longue durée - sur la croissance du produit, - sur la croissance du travail et - sur la croissance du capital. TRAVAUX DE ROBERT SOLOW Le premier auteur qui ait véritablement étudié ce rapport est Robert Solow dans son article de 1957 : « LE CHANGEMENT TECHNIQUE ET LA FONCTION DE PRODUCTION AGREGEE » (=Cobb-Dougals) Solow reprend les statistiques de la période 1900-1949 Période 1900-1949 CALCUL le principe est de confronter le niveau de l’évolution du produit, à l’évolution des facteurs de production, ce qui permet de dégager l’importance du facteur A. A Y N (1)K CONCLUSION ET RESULTAT DE SOLOW Il va éliminer l’effet de la croissance, du facteur travail, ne résonnant que sur la base du produit par heure travaillée. C’est la fonction du produit national associée par 1 unité du travail. (Y/N) = 87.5% du produit sont expliqués par le progrès technique (facteur A) 12.5% sont expliqués par l’accroissement du stock de capital K CONSEQUENCE Il y a donc un bouleversement de l’impression générale des mécanismes de croissance. Ce qui semblait être le moteur de la croissance, est un élément faible, ce qui met en relief la domination écrasante de l’effet du progrès technique sur la croissance économique. Ces résultats ont été surprenants et on a contesté la validité du raisonnement de Solow en provoquant que ce qu’il avait évalué, c’était un solde, un résidu et qu’il était abusif d’attribuer ce solde uniquement au progrès technique. CRITIQUE La critique la plus évidente est l’idée que puisqu’il ne prenait en compte que la quantité de chaque facteur, il ométait un élément essentiel qui est L’EVOLUTION QUALITATIVE DE CES FACTEURS DE PRODUCTION. Ceci crée une certaine incertitude autour du résultat de Solow et l’étude sera reprise de manière plus détaillée par E. Denisson (Denissan ?). TRAVAUX DE E. DENISSON Les travaux de 1962 intitulés « CROISSANCE ECONOMIQUE DES Etats-Unis » Période 1929-1957 RAISONNEMENT Denisson constate qu’il y a 5 sources à la croissance économiques des USA sur cette période. Sources, qui aboutiront à expliquer 109% de la croissance. L’accroissement de la quantité de travail qui intervient pour 34% de la croissance totale de la période L’accroissement de l’éducation donnée à cette force de travail qui intervient pour 23% L’accroissement du stock de capital qui intervient pour 15% L’accroissement des connaissances scientifiques et techniques qui intervient pour 20% Les économies d’échelle liées à la croissance du produit national lui-même qui interviennent pour 9% (ne donne pas 109% ?!) Sur ces éléments, l’évolution et l’accumulation de croissance représente 93% RESULTAT Si on raisonne comme Solow, sur la base du produit par heure travaillée, (élimine augmentation de la quantité de travail) on aboutit à 43/67 point càd 64% de l’explication du produit par heure travaillée (pour le progrès technique), donc 64% < 87.5% Au lieu de partir de la productivité du travail en général, on traduit deux éléments différents. Augmentation qualitative de l’effet évolutif de la société Augmentation qualitative des connaissances scientifiques et techniques Ces 2 éléments sont dominants, dans la croissance du produit par heure travaillée. Une fois de plus, l’accumulation qualitative (quantitative ?) du capital n’intervient que pour un chiffre très faible, dans l’explication du taux de croissance économique et à cet égard, l’épargne est sur l’accumulation du capital qui en découle, est en elle-même tout à fait réduite. DE PLUS, elle ne porte pas sur le déterminant crucial de la croissance même lorsqu’on adopte une approche par heure travaillée ( ?) CONCLUSIONS CEPENDANT, il faut reconnaître que l’approche de Denisson comme celle de Solow donnent l’impression qu’on peut dissocier l’accroissement des connaissances et des techniques et l’accumulation du capital Alors que le véhicule normal de l’application des connaissances techniques se fait par l’évolution des biens, capitaux employés dont la productivité augmente constamment comme l’exprime le modèle à génération de capital de Solow. Ce n’est pas normal de dissocier les 2 mais il n’ en reste que le progrès technique et l’évolution sont déterminées indépendamment de la formation du capital. Il en résulte qu’une production de connaissance dans la société tout comme l’évolution résulte d’une production de formation par la société, production qui mobilise des facteurs de production qui impliquent des dépenses. On vérifie à travers ce mécanisme de production de connaissance/éducation, qu’il y a un autre élément endogène à l’économie qui pouvait être développé par l’analyse mais en dehors du cadre traditionel de l’approche néoclassique. C’est à partir des années 90, que certains économistes vont s’efforcer d’étudier de nouveaux modèles de croissance qui mettent l’accent sur la production des connaissances et éventuellement de l’évolution à l’intérieur du pouvoir productif général. Il s’agit de faire de la variable A un élément endogène au même titre que le capital. Comme en principe, un mécanisme qui amènerait à produire de plus en plus de cette variable A, lorsque la production augmente ce qui provoquerait une accélération de la croissance du produit. Section 2 les aspects macroéconomiques de l’équilibre général Il y a un effet essentiel de toute les doctrines de l’offre : L’EXISTANCE D’UN MECANISME REGLEMENTAIRE INTERNE QUI FAIT QUE L’OFFRE REALISE A PARTIR DES CAPACITES DE RPDOCUTION, S’ADAPTENT AUX GOÛTS ET AUX PREFERENCES DES AGENTS ECONOMIQUES QUI RECOIVENT SOUS FORMES DE REVENUS LA CONTREVALEUR DE CETTE OFFRE GLOBALE. Ce mécanisme est nécessaire pour que la loi de Say ait une signification . En effet, la loi de Say affirme que toute capacité d’offre peut générer une Demande qui lui est équivalente mais à condition que cette offre se fasse dans un cadre économique qui permette de réguler les modalités de cette offre en fonction des goûts et des préférences des titulaires de Revenus. La loi n’a de sens que dans un cadre d’adaptation permanente entre Demande et Offre et ce mécanisme passe par la confrontation des offres et des demandes à travers les marchés avec un processus d’ajustements entre l’offre et la demande qui est constituée par le vecteur prix càd pour toute la série de prix correspondant aux différents produits. Prix qui vont varier chaque fois qu’il y a un déséquilibre constaté entre l’offre et la demande pour un produit ou une série. De plus, il faut établir que cette variation de prix qui se fait selon la règle de la DEMAND EXCEDENTAIRE, va aboutir à un rééquilibrage entre l’offre et la demande. Ceci peut se faire sur stock (stocks de biens disponibles s’égaliser à la demande grâce aux prix) L’égalité se fait grâce aux pris par des variations des quantités produites en fonction des variations des prix. En principe, la théorie de l’équilibre général devrait pouvoir établir qu’il existe un vecteur prix (série de prix) assurant l’égalité de l’offre et de la demande sur tous les marchés simultanément. La question de la convergence du système économique sur ce vecteur prix càd sur l’aptitude à dégager ce vecteur prix d’équilibre