Le rachis cervical

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L
LE E R RA AC CH HI IS S C CE ER RV VI IC CA AL L
Les vertèbres cervicales forment 2 groupes : les vertèbres qui forment le rachis cervical
inférieur et les 2 vertèbres (l'atlas et l'axis) qui forment le rachis cervical supérieur ou
sous-occipital.
I. LE RACHIS CERVICAL INFERIEUR
Le corps vertébral est quadrangulaire.
Le plateau vertébral supérieur est limité latéralement par les apophyses unciformes (ou
uncus). Les facettes articulaires de ces uncus regardent en haut et en dedans.
Le plateau vertébral inférieur est concave transversalement ; il est prolongé en avant par
un bec. De chaque côté, il est bordé par les facettes articulaires de l'articulation unco-
vertébrale.
Les facettes articulaires des apophyses articulaires sont ovales, obliques en haut et en
arrière pour les supérieures, en bas et en avant pour les inférieures.
Les lames sont plus longues que hautes. Elles sont très imbriquées les unes dans les autres.
L'apophyse épineuse est prismatique. Elle présente un sommet biphyse qui va permettre à
la vertèbre supérieure de s'encastrer facilement.
Les apophyses transverses sont formées de 2 racines : une racine qui provient du corps
vertébral et une racine postérieure qui provient du pédicule. Ces apophyses transverses
sont dirigées en dehors et en avant. Elles sont creusées en gouttières. Elles se terminent par
2 tubercules. Elles sont perforées par le trou transversaire où monte l'artère cervicale.
A chaque étage cervical, les racines rachidiennes, qui arrivent par les trous de
conjugaisons, vont croiser également l'artère cervicale.
La 7e vertèbre cervicale a une apophyse épineuse très longue. Ses apophyses transverses
n'ont pas de trou transversaire.

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II. LE RACHIS CERVICAL SUPERIEUR
Le rachis cervical supérieur est constitué de l'atlas (C1) et de l'axis (C2).
A. OSTEOLOGIE DES 2 CERVICALES HAUTES
1. L'ATLAS
L'atlas est un anneau qui est plus large transversalement que sagittalement.
Cette vertèbre ne possède pas de corps vertébral. Elle a juste un petit tubercule saillant.
Sur la face postérieure de ce tubercule, on a une facette articulaire.
Cette vertèbre n'a pas non plus d'apophyse épineuse.
Ses apophyses articulaires occupent une grande surface ; on les appelle les ‘masses
latérales’. Ces masses latérales s’articulent avec les condyles de l’occiput. Les facettes
articulaires des masses latérales regardent en haut et en dedans.
Les facettes articulaires inférieures sont presque plates. Elles s’articulent avec les facettes
articulaires supérieures des apophyses articulaires de l’axis.
La face interne des masses latérales présente un tubercule à leur partie antérieure qui va
donner naissance au ligament transverse.
La face externe des masses latérales donne naissance aux apophyses transverses.
La face supérieure de l’arc postérieur est creusée d’une gouttière juste derrière les masses
latérales, qui est destinée à l’artère cervicale.
2. L’AXIS
Le corps vertébral de l’axis est surmonté par l’apophyse odontoïde qui passe dans la
partie antérieure formée par l’arc antérieur et le ligament transverse. Cette apophyse
odontoïde est considérée comme le reliquat du corps vertébral de C1.
Le corps vertébral présente sur sa face antérieure une crête médiane qui va donner
insertion au ligament atloïdo-axoïdien antérieur.
La face supérieure du corps vertébral comporte aussi 2 facettes articulaires en forme
d’épaulettes qui vont s’articuler avec les faces inférieures des masses latérales de l’atlas.
Les lames sont étroites.
Son apophyse épineuse est fine mais très importante.
Ses apophyses transverses n’ont qu’un seul tubercule.
L’occiput est directement articulé à l’axis par l’apophyse odontoïde.

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B. ARTHROLOGIE DE LA CHARNIERE CRANO-RACHIDIENNE
La charnière crano-rachidienne est formée par les articulations occipito-atloïdienne et
atloïdo-axoïdienne qui sont mécaniquement liées.
1. L’ARTICULATION OCCIPITO-ATLOÏDIENNE
C’est une articulation bicondylienne. Elle met en rapport les condyles occipitaux avec les
faces supérieures des masses latérales de l’atlas.
L’articulation occipito-atloïdienne est renforcée par 2 ligaments :
- le ligament occipito-atloïdien antérieur, constitué de 2 lames superposées, qui
s’étend de la face inférieure de l’apophyse basilaire de l’os occipital (bord antérieur
du trou occipital) au bord supérieur et à la face antérieure de l’arc antérieur de
l’atlas.
- le ligament occipito-atloïdien postérieur est l’équivalent d’un ligament jaune. Il
va du bord postérieur du trou occipital à l’arc postérieur de l’atlas.
2. L’ARTICULATION ATLOÏDO-AXOÏDIENNE
L’articulation atloïdo-axoïdienne comporte en réalité 3 articulations mécaniquement liées :
- l’articulation axiale atloïdo-odontoïdienne est divisée en 2 parties : une partie
antérieure qui est une articulation vraie et une partie postérieure qui est une pseudo-
articulation (os contre ligament).
- 2 articulations latérales de chaque côté de l’odontoïde qui sont entre les facettes
inférieures des masses latérales de l’atlas et les facettes supérieures des apophyses
articulaires de l’axis.
2 ligaments renforcent l’articulation atloïdo-axoïdienne :
- le ligament atloïdo-axoïdien antérieur qui part du bord inférieur de l’arc antérieur
de l’atlas et rejoint la face antérieure du corps vertébral de l’axis.
- le ligament atloïdo-axoïdien postérieur réunit les arcs postérieurs de l’atlas et de
l’axis, comme un ligament jaune.
3. MOYENS D’UNION ENTRE L’OCCIPUT ET L’AXIS
2 ligaments relient l’occiput au corps de l’axis :
- le ligament cruciforme : il est tendu du bord antérieur du trou occipital (apophyse
basilaire) à la face postérieure du corps de l’axis. Il est constitué de 3 ligaments : le

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ligament transverse, le ligament occipito-transversaire et le ligament transverso-
axoïdien.
- le ligament occipito-axoïdien est situé entre le ligament cruciforme et le ligament
vertébral commun postérieur.
Ce ligament occipito-axoïdien s’insère en haut sur l’apophyse basilaire de l’os
occipital, et se termine sur la face postérieure de l’axis.
3 ligaments relient l’occiput à l’apophyse odontoïde :
- le ligament occipito-odontoïdien médian ou ligament de l’apex (= sommet).
- les 2 ligaments occipito-odontoïdiens latéraux ou ligaments aléaires.
III. UN ENSEMBLE FONCTIONNEL
Le rachis cervical inférieur ne possède que 2 types de mouvements :
- flexion / extension
- inclinaison-rotation
Au niveau du rachis cervical supérieur, on a les 3 types de mouvements :
- flexion / extension
- inclinaison latérale
- rotation
Ces 2 segments cervicaux vont se compenser de telle sorte que l’on obtienne les 3
types de mouvements au niveau du rachis cervical.
L’amplitude de l’extension est de 75°.
La flexion est de 40°.
L’inclinaison latérale est de 35 à 45° de chaque côté.
La rotation axiale peut atteindre 45 à 50°.
A. MECANIQUE DE LA COLONNE CERVICALE
Les mouvements cervicaux s’effectuent non seulement au niveau des articulations des
corps vertébraux et des apophyses transverses (comme pour les autres segments), mais
aussi au niveau des articulations unco-vertébrales.
L’inclinaison latérale n’a pas lieu au niveau de l’articulation atloïdo-axoïdienne.

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Au niveau de l’articulation occipito-atloïdienne, la rotation va toujours s’accompagner
d’une inclinaison controlatérale.
1. LES MOUVEMENTS ARTICULAIRES AU NIVEAU DES CERVICALES INFERIEURES
Lors de la flexion, le corps vertébral sus-jacent s’incline et glisse vers l’avant. Par
conséquent, le disque intervertébral est pincé en avant, et le noyau pulpeux est chassé vers
l’arrière. Le mouvement d’inclinaison vers l’avant du corps vertébral sus-jacent est facilité
par le méplat qui va permettre de passer le bec de l’atlas vers l’avant.
Au niveau de l’articulation unco-vertébrale, on a un glissement concomitant avec le
glissement des corps vertébraux.
Au niveau des apophyses articulaires, les apophyses antérieures de la vertèbre sus-jacente
se déplacent en haut et en avant, déplacement qui va entraîner un bâillement en bas et en
arrière.
Lors de l’extension, le corps vertébral s’incline et glisse vers l’arrière ; le disque
intervertébral est pincé en arrière et le noyau pulpeux est chassé vers l’avant.
Au niveau des apophyses articulaires sus-jacentes, celles-ci glissent en bas et en arrière et
forment un bâillement avec l’apophyse sous-jacente.
Ce mouvement est limité par la tension du ligament vertébral commun antérieur et par les
butées osseuses des apophyses articulaires supérieures de la vertèbre sous-jacente avec les
apophyses transverses de la vertèbre sus-jacente, ainsi que le contact des arcs postérieurs.
Lors de l’inclinaison latérale, le corps vertébral sus-jacent s’incline du côté de
l’inclinaison ; le disque intervertébral est pincé du côté de l’inclinaison et le noyau
pulpeux est chassé du côté opposé.
Au niveau des articulations unco-vertébrales, on observe des bâillements vers le haut et le
bas, mais aussi des glissements vers l’arrière et des bâillements vers l’avant dus à la
rotation obligatoire lors de l’inclinaison.
Au niveau des articulations inter-hypophysaires, le glissement différentiel s’accompagne
d’une rotation provoquée par l’orientation des facettes articulaires. Cette rotation va avoir
lieu autour d’un axe perpendiculaire au plan des apophyses articulaires. Ce plan varie avec
les axes : il est de plus en plus oblique par rapport à la verticale ; quand on descend vers le
bas du rachis cervical, l’axe de rotation est de plus en plus vertical.
Le mouvement d’inclinaison-rotation va se faire sur une vertèbre déjà en position
d’inclinaison-rotation. Il vient surajouter une composante de flexion pour neutraliser cette
composante.