- Le rôle de la leptine, hormone synthétisée par les adipocytes a été évoquée. Cet hormone
agit sur les centres respiratoires et stimule la ventilation alvéolaire. Un déficit en leptine ou
une résistance à son action pourrait entrainer une hypoventilation à l’origine du SOH.
En pratique, il ces différents mécanismes s’additionnent dans la genèse du syndrome.
Du point de vue épidémiologique : 20 à 30% de la population occidentale souffre d’obésité. Le
nombre de SOH a doublé et les formes sévères ont été multipliées par 4 en 20 ans. Ceci en fait un
problème de santé publique d’autant plus que ce syndrome est souvent sous diagnostiqué.
Cliniquement, le syndrome d’obésité-hypoventilation alvéolaire (SOH) se manifeste essentiellement à
l’occasion d’une insuffisance respiratoire sévère pouvant être associée à un tableau d’insuffisance
cardiaque droite.
Une autre situation permettant de faire le diagnostic est la recherche d’un syndrome d’apnée du
sommeil amenant les patients à consulter au laboratoire du sommeil, sous réserve qu’il soit pratiqué
chez eux des gaz du sang.
A l’état stable, les patients présentent le plus souvent une dyspnée d’effort, une somnolence diurne,
une fatigabilité, une baisse des performances intellectuelles, une irritabilité, une baisse de la libido,
des ronflements nocturnes et des signes d’insuffisance cardiaque droite.
Certains diagnostics différentiels sont à rechercher :
- Les pathologies qui entrainent une limitation musculaire : pathologies respiratoires, scoliose,
myopathie,
- Les pathologies de la paroi thoracique : neuropathie, paralysie du diaphragme
- Les pathologies du système nerveux central : hypothyroïdie sévère, AVC,…
Bilan à réaliser chez un sujet ayant un syndrome d’obésité-hypoventilation alvéolaire :
- Gaz du sang à distance d’un épisode de détresse respiratoire aigue. Ils permettent d’établir le
diagnostic.
- Epreuves Fonctionnelles Respiratoires (EFR) : Elles retrouvent un syndrome ventilatoire
restrictif avec Capacité Pulmonaire Totale diminuée d’environ 20%, Capacité Vitale (CV)
diminuée d’environ 30%, Volume Résiduel diminué. A la différence d’un syndrome
ventilatoire obstructif, le rapport VEMS/CV est normal.
Il existe une corrélation avec le poids : plus le poids augmente, plus la CV diminue.
- Echographie cardiaque trans-thoracique afin de rechercher une éventuelle cardiomyopathie
associée, une dilatation des cavités cardiaques, une Hypertension Artérielle Pulmonaire. A
noter que cet examen peut s’avérer peu contributif en raison du fait que les patients obèses
sont souvent peu échogènes.
- Polysomnographie à la recherche d’un syndrome d’apnée obstructif du sommeil (SAOS)
fréquemment associé au SOH. Pour rappel, le SAOS est caractérisé par un index d’apnées-
hypopnées > 15 par heure. Les EFR ainsi que les gaz du sang étant normaux pour les patients
ayant un SAOS isolé.
Le traitement associe :
- Perte de poids avec un objectif raisonnable d’environ 5 à 15% du poids de départ. La perte de
poids est corrélée à l’hypercapnie, la CV, la régression de l’index d’apnées-hypopnées. Un