1 – L`intervention de l`Etat sur le marché – 2012

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Rio de Janeiro –
Corcovado e Pao de azucar
La métaphore de la « main invisible » : la convergence des
préférences individuelles vers un intérêt général.
L’économie du bien-être affirme que :
« Tout équilibre de concurrence pure et parfaite est un
optimum de Pareto ».
Ce dernier décrit une situation où il est impossible
d’améliorer le bien-être d’un individu sans dégrader
celui d’un autre. Aucun gaspillage de ressources n’existe.
Cependant, trois défaillances du marché viennent gripper ce
mécanisme supposé parfait (cf. ci-après).
L’intervention de la puissance publique se justifie
pour influer sur la croissance économique et la
redistribution des richesses.
A – Les défaillances qui justifient
l’intervention publique
1 – Trois défaillances
a – Les biens publics.
b – Les externalités :
Situation où l’action d’une personne
affecte le bien-être d’une autre sans
qu’il y ait de transfert monétaire
c – Le monopole naturel :
La production de biens par une seule
entreprise reste plus efficace que par un
grand nombre (en raison de rendements
d’échelles croissants).
2 – Quelle intervention ?
La fiscalité constitue la « correction » la
plus
efficace
pour
orienter
efficacement les actions de l’Etat :
- Taxes
- Subventions
B – Le marché défaillant : la règle
plutôt que l’exception
Les théories de la « nouvelle
microéconomie » stipule, dans les
années 70, que marché reste
spontanément défaillant car les
conditions de la concurrence pure et
parfaite (Cf. travaux dirigés) sont
rarement réunies.
1 – Les marchés oligopolistiques
dominent la réalité contemporaine.
2 – L’information imparfaite constitue
la défaillance principale du marché.
a – L’effet de « sélection
adverse ».
b – Le principe de l’aléa moral.
Cf. Td
La question de l’intervention publique se pose à la fois :
En termes d’efficacité économique
- Et de choix politiques et sociaux.
-
Richard Musgrave met en évidence les fonctions de :
- Stabilisation macroéconomique (assurer la
croissance),
- Allocation des ressources (pallier les défaillances du
marché
Cf. supra)
- Redistribution des richesses (Cf. le thème 3).
Quel rôle économique l’Etat peut-il tenir et
pour quelles pratiques économiques ?
Les taux de croissance du PIB ou le taux de chômage restent les seuls
indicateurs qui requièrent l’attention des pouvoirs publics.
1 – Les classiques et les keynésiens
- Pour les penseurs de l’Ecole Classique, le
marché coordonne l’ensemble des intérêts privés
vers un équilibre optimal.
JB Say considère que le simple fait de produire offre
un débouché aux autres productions pour le montant
de sa valeur.
Donc une intervention publique s’avère
inutile puisque l’équilibre de l’offre et de la
demande se réalise « naturellement ».
.- Keynes énonce que la production dépend :
a - De l’anticipation de la demande
que perturbent la thésaurisation (« fuite »
de la monnaie hors du circuit) et la
situation d’incertitude du marché.
b - L’équilibre de l’économie se réalise
à un niveau de sous-emploi.
L’intervention de l’Etat modifie les
anticipations des agents économiques :
politiques budgétaire et monétaire.
B – L’Etat doit-il modifier l’allocation des ressources ?
1 – « Internaliser » les externalités
- Les théoriciens de la croissance endogène
considèrent l’importance du progrès technique
dans le développement. D’où l’importance de la
R&D
- L’accumulation du capital humain génère également
des externalités positives en développant l’éducation et
la formation grâce au développement de structures
publiques.
3 – Réguler la concurrence imparfaite. Cf. travaux
dirigés.
C – Redistribuer les richesses dans un souci de
justice sociale.
Quel seuil d’injustice une société peut tolérer sans intervenir ?
1 – L’utilité collective (Jeremy Bentham).
Elle constitue la somme des utilités de chaque individu.
Une politique de redistribution s’avère efficace si la
satisfaction collective se révèle supérieure au coût
collectif (l’impôt par exemple).
Comment comparer utilité et désutilité ?
3 – La liberté reste plus efficace que l’égalité pour
certains libéraux (Friedrich Hayek).
4 – Une « conciliation équité efficacité » impossible ?
-Trop d’impôt tue l’impôt (Cf. la courbe de Laffer).
- Les trappes d’inactivité : travailler revient plus cher
que de bénéficier d’aides sociales.
L’Union européenne tend vers une privatisation de
grande ampleur des services publics et reste impuissante
à mettre en œuvre une véritable politique économique
commune.
Quel avenir pour l’Etat providence à la française ? Pour le modèle social français ?
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