KLOC Nastasia N° étudiant : 20.30.22.85 L2 Psychologie UPJV Amiens année universitaire 2005-2006 TD Développement psychique et émotionnel du jeune enfant LE BEBE DEPENDANT DE LA GOOD ENOUGH MOTHER Étude du texte « Psychoses et névroses de l’enfant dans l’œuvre de Winnicott », CHILAND C., extrait de l’ouvrage Traité de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, tome II, LEBOVICI S., DIATKINE R., SAULÉ M., 1985. KLOC Nastasia N° étudiant : 20.30.22.85 L2 Psychologie UPJV Amiens année universitaire 2005-2006 TD Développement psychique et émotionnel du jeune enfant SYNTHESE La théorie que Winnicott a élaborée est directement issue de son travail clinique. Dans sa nosographie, les troubles mentaux proprement dits sont répartis en 3 groupes : 1) Les psychonévroses : Winnicott s’incère dans un mouvement freudien selon lequel elles trouvent leur origine dans l’Œdipe au moment où le génital est dominant. Ainsi, il faut considérer les relations entre chacun des deux parents et le bébé. 2) La psychopathie : a un lien avec la deprivation (manque par perte.) L’enfant antisocial, délinquant, futur psychopathe cherche à retrouver dans son environnement ce qu’il a perdu par deprivation. 3) Les psychoses : leur étiologie est à un moment où l’être humain est à la double dépendance de son environnement. La psychose est la solution que l’enfant a trouvé pour se défendre contre ces insuffisances ou inadéquations. Elle est attribuée à des soins inadéquats perçus par l’enfant comme un manque d’emblée dans l’ensemble des soins maternels. La psychose est capable d’autoguérison si l’enfant retrouve ce qui lui avait manqué, par un mouvement de régression. Winnicott insiste sur le fait qu'aucun traumatisme n'est irrémédiable, qu'il existe toujours une possibilité de réparation. Le nouveau-né possède une tendance innée à se développer jusqu’à devenir une personne totale, réelle. Il faut que son environnement soit convenablement bon, de son point de vue à lui. Pendant la période post-natale, l’unité c’est l’ensemble individu-environnement. On parlera plutôt d’unité mèreenfant car la mère acquiert dès la fin de sa grossesse la préoccupation maternelle primaire qui est la capacité de se dévouer totalement à son bébé. Elle va perdre cette capacité progressivement, à la mesure du développement du bébé. Les soins maternels sont bien sûr alimentaires mais il y a 3 de leurs caractères qui favorisent 3 processus successifs : - Le holding (sans équivalent en français =l'ensemble des attitudes adoptées inconsciemment par "good-enough mother » qui offre à son nourrisson un « nid » extracorporel après la vie utérine = moyen de le préserver contre ces angoisses présentes chez les psychotiques) qui favorise l’intégration (=sentiment d’être un être continu et donne la confiance en soi) - Le handling (=la manipulation de l’enfant, le tourner vers le monde, lui parler du monde qui l’entoure) qui favorise la personnalisation (=développement du « moi » via la peau et du Vrai-self : représente la part vivante créative et spontanée de l’enfant / Faux-self : la défense par le faux-self empêche de se sentir réel, c’est se soumettre entièrement aux exigences de ses parents et de l’environnement, empêche de faire l’expérience de l’action libre) - Le mode de représentation de l’objet (=se fait via la représentation de la mère) qui favorise l’instauration de la relation objectale (=sentiment de réalité) Au départ, la mère doit avoir une adaptation parfaite (grâce à la préoccupation maternelle primaire) pour que le nourrisson soit soutenu dans son développement. Des faillites dans son environnement le forceraient à réagir et non plus agir. Pendant cette période de double dépendance, l’adaptation parfaite de la mère engendre chez le bébé l’expérience illusoire d’omnipotence (il croit par exemple créer le sein alors trouvé). Puis à mesure que le bébé grandi, il prend conscience de cette dépendance et adapte sa capacité à faire savoir ce dont il a besoin (Winnicott parle de geste spontané). A mesure que ces capacités progressent, la good enough mother cesse d’être parfaite, il y a des inadaptations qui sont partiellement compensées par les capacités intellectuelles de l’enfant. KLOC Nastasia N° étudiant : 20.30.22.85 L2 Psychologie UPJV Amiens année universitaire 2005-2006 TD Développement psychique et émotionnel du jeune enfant COMMENTAIRE *J’ai trouvé ce texte assez lourd et dur de compréhension à cause de certaines notions peu ou pas approfondies en cours, je n’ai donc parlé dans ma synthèse que de ce que je crois avoir bien saisi, mais il a été évident qu’une recherche parallèle sur Winnicott et ses travaux était nécessaire ! J’ai aussi voulu parlé des phénomènes transitionnels sur lesquels j’ai fait l’impasse car c’est ce que j’ai le moins bien compris. *Donald Woods Winnicott (1896 - 1971) était un médecin, pédiatre et psychanalyste anglais. On comprend maintenant qu’il fut d’abord d’inspiration freudienne puis kleinienne, mais il préféra ensuite un 3e courant personnel et co-fonda le « middle group » ou groupe des « Indépendants. » L’originalité de Winnicott, c’est qu’il avait une conception particulière du développement et du rôle des soins parentaux, de l’environnement qui doit faciliter la croissance du potentiel inné. Il a suivi des personnes psychotiques et des jeunes placés en foyer, ce qui lui a permis d’observer leur évolution psychologique, confrontant ainsi ses intuitions à la réalité vécues par ces personnes. *la double dépendance D'un état où le bébé n'a même pas conscience d'être dépendant (=la double dépendance), il va ensuite connaître une situation de dépendance dont il a conscience pour tendre vers l'indépendance. * Winnicott distingue 5 degrés d’organisation du faux-self : 1- à l’extrême, c’est le faux-self qu’on prend pour la personne, le vrai-self étant dissimulé. 2- Le faux-self protège le vrai-self qui reste virtuel, c’est l’exemple le plus clair d’une maladie clinique organisée dans un but positif : la préservation de l’individu en dépit des conditions anormales de l’environnement 3- Plus proche de la santé, le faux-self prend en charge la recherche des conditions qui permettront au vrai-self de « retrouver son bien » 4- Encore plus proche de la santé, le faux-self « s’établit sur la base d’identifications » 5- Chez une personne en bonne santé, le faux-self est constitué de ce qui organise « une attitude sociale polie, de bonnes manières et une certaine réserve » La créativité du vrai-self peut être aussi détruite si la personne est contrainte de vivre dans des conditions particulièrement difficiles (exemple de la Seconde Guerre Mondiale, avec les personnes qui ont vécu dans des camps de concentrations) Bibliographie : Jeu et réalité, D. W. WINNICOTT, folio essais, 2004 http://pages.globetrotter.net/desgros/winni/index.html http://www.serpsy.org/psy_levons_voile/personnalite/winnicott.html http://fr.wikipedia.org/wiki/Donald_Winnicott Dictionnaire de la Psychologie, Larousse