1
Faculté des Sciences Conférences des Institutions
d’enseignement
Economiques et de Gestion et de Recherches Economiques et de
Gestion
(FASEG) en Afrique (CIEREA)
Programme de troisième Cycle Inter-Universitaire en
Economie (PTCI) sixième promotion :
Option : MONNAIE FINANCE BANQUE
Devoir d’économie du développement :
croissance et développement
Présenté par : Dieynaba DIALLO, Fatou FAYE, Serigne Mohamadoul Abib
FALL
2
CHAPITRE 5 : CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT
SECTION I : APERCU SUR LES THEORIES DE LA CROISSANCE
La croissance économique est généralement définie comme
l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes
longues de la dimension et de la structure d’une économie.
Cette dimension, à l’echelle de la nation, est mesurée par deux
indicateurs: le Produit Interieur Brut (PIB) et le Produit
National Brut (PNB).
Evaluation du Produit National Brut : avantages et limites
L’analyse à laquelle procèdent Kuznets et Chenery est expérimentale. Ils
rapellent que le PNB est la somme de la valeur des produits finis et de
services générés par une société pendant une année donnée, à l’exclusion des
biens intermédiaires (biens utilisés à la production d’autres biens), en
incluant les salaires et les profits engrangés a l'étranger.
Le Produit Intérieur Brut est semblable au PNB, si ce n’est qu’il inclut tous
les revenus générés à l’intérieur des frontières d’un pays, y compris ceux des
résidents étrangers, mais exclut les salaires et les profits gagnés par les
ressortissants du pays à partir des sources étrangères.
Pour qu’il y ait croissance, il faut non seulement qu’il y ait augmentation de
la production, mais aussi que ce mouvement ascendant soit durable et non
aléatoire (on parle parfois de croissance pour traduire le mouvement
d’augmentation de la production à court terme, le terme approprié dans ce
cas est expansion). La croissance s’accompagne de changements de
structure, des modifications des conditions de production : investissement en
hausse, modification des qualifications de la main d’oeuvre, incorporation
du progrès technique par les machines nouvelles, nouvelles habitudes de
3
consommation, modifications des anticipations des entrepreneurs, et
s’accompagne également des mutations sectorielles.
Approche par le produit
L'approche par le produit présente certains avantages. En effet, elle permet
d’englober la totalité de l’activité économique nationale dans statistiques
resumées et cohérentes : elle offre une technique rationnelle pour aditionner
des tendances différents.
Si elle présente des avantages, la notion de PIB comporte également des
inconvénients inportants en particulier, lorsqu’il s’agit de comparer des
schémas de développement d’un grand nombre de pays en développement.
La première limite est relative à la disponibilité des données dans certains
secteurs tels que l’artisanat, l’argriculture. Dans une économie où coexistent
deux secteurs : un secteur traditionnel et un secteur moderne comme c’est le
cas dans la plupart des pays en développement, la collecte des données
fiables pose un gros problème. Seules les enterprises industrielles et minières
offrent des statistiques relativement fiables.
En outre, des problèmes de méthodologie de base font aussi obstacle. La
méthode de calcul approprié du PNB consiste à totaliser tous les biens et
services qui, produits par un pays, sont ensuite vendus sur le marché. Or
pour additionner des produits différents, deux possibilités s’offrent:
- soit appliquer le prix auquel les produits sont vendus sur le marché,
- soit appliquer le coût de tous les facteurs de production.
IL faut signaler que plusieurs apports utiles à la société sont exclus du PNB ;
par exemple, une large part de la production agricole sert à la consommation
des membres de ce secteur d’exploitation et n’atteint jamais le marché.
Ces difficultés de mesure du PNB rendent cette méthode quelque peu
arbitraire et donc les conclusions qui en découlent ne peuvent être fiables.
Pour comparer l’évolution du PNB de plusieurs pays il est commode de
prendre une monnaie de référence : c’est le dollar en général. Pour y
parvenir, on utilise le Taux de Change Officiel (TCO). Par ailleurs les taux
de change des pays en développement subissent fréquemment de fortes
distorsions. Enfin la prise en compte des biens non échangeables, c’est-à-
4
dire ne donnant pas lieu aux échanges internationaux, dans le calcul du PNB
pose un problème de méthodologie. Néanmoins, on peut surmonter ce
problème de comparaision entre pays en calculant le taux de change fon
sur la Parité des Pouviors d’Achat. En outre l’évolution des prix et le choix
d’une année de base peuvent biaiser l’évaluation du PNB selon que l’on
utilise les prix enrégistrés telle ou telle année
La production arachidière ou rizicole du Sénégal peut augmenter
brusquement du fait de nouvelles conditios climatiques ou d’une hausse des
cours de ces deux produits, accroisssant ainsi la production nationale, mais
cet accroissement de la production, qu’un hazard climatique ou une chute
des cours peuvent effacer le lendemain, n’est synonyme de croissance. On
parlera de croissance si l’augmentation de production est le fait de nouvelles
techniques, de l’amélioration des qualifications de travail, d’investissements
supplémentaires, etc.
Le développement économique dans les PVD
Les pays en voie de développement ont aussi connu une croissance
économique rapide après la Seconde Guerre mondiale. Dans le groupe des
économies à revenu intermédiaire (où le revenu par habitant se situait entre
600 et 6 000 dollars en 1990), le PIB par habitant a pu croître en moyenne de
2,3% entre 1965 et 1989. Mais dans cette tranche hétérogène, on trouve des
situations très contrastées : dans la période considérée, la croissance par
habitant fut négative au Sénégal et au Pérou (respectivement 0,7% et
0,2%), alors qu’elle était forte en Malaisie (+4%) ou en Corée du Sud
(+7%). A côté des facteurs de dynamisme ou de blocage propres à l’histoire,
à la géographie et à la structure sociopolitique de chaque société, la poussée
démographique a joué un rôle important. En effet, un accroissement trop
èlevé de la population réduit considérablement les effets à court terme de la
croissance économique sur le niveau de développement du pays : ainsi, la
population du Sénégal augmentait de 2,9% par an entre 1965 et 1980, alors
que dans le même temps, le PIB ne progressait que de 2,1%; le niveau de vie
moyen des sénégalais ne pouvait donc que se détériorer. On retrouve le
même phénomène dans la plupart des pays en voie de développement à
faible revenu (revenu par tête inférieur à 500 dollars en 1990) mais à forte
croissance démographique, comme le Congo, Madagascar ou la
Mauritanie
5
I Les théories de la croissance
Le monde des théories de la croissance est varié et complexe avec
beaucoup de nuances dans les formulations. Tous les théoriciens, quelles que
soient leurs sensibilités particulières partagent :
-une analyse du sous- developpement menee en termes quantitatifs et
d’économiste ;
-une approche méthodologique de modélisation du processus de
croissance économique ;
-une politique économique de croissance non pas optimum, mais celle
qui pourrait être la plus souhaitable parmi celles qui sont possibles.
L’analyse de ces trios élèments permet d’evaluer les contours des
théories qui portent à la fois les instruments et les politiques économiques.
L’approche quantitative se veut une analyse du sous-dévéloppement
qui se fonde exclusivement sur des critères quantitafiables. Pour beaucoup
d’auteurs, cette méthode presente au moins deux avantages. D’une part, face
à l’extrême enchevêtrement des faits, la théorie doit privilégier ceux qui sont
les plus édifiants, les plus décisifs, finalement ceux qui peuvent être
quantifiables. Cette caractéristique finit par leur conférer une valeur
intrinsèque incontestable. D’autre part, la demarche mettant en avant des
faits mesurables, répond à un souci d’objectivité et d’impartialité doctrinale
car en définitive, elle se borne à rassembler des faits, à faire un bilan des
certitudes. Elle pourrait alors pense-t-on fournir une base commune à tous
les économistes, quelle que soit leur orientation idéologique. Cet empirisme
a fait qu’en fin de compte, cette forme d’analyse a permis de rassembler un
materiau statistique extrêment appréciable sur les pays en voie de
développement.
De cette analyse, il resulte au moins deux conséquences qui
déterminent la suite de l’approche quantitative. La première conséquence est
que derrière une apparente diversité, les faits établissent une unité profonde
de pays en développement qui partagent les caractéristiques communes
suivantes :
1 / 34 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !