LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE
qLa croissance économique est un phénomène durable
et mesurable
La croissance économique correspond à laugmentation soutenue et durable de la pro-
duction dun pays; elle se distingue de lexpansion, phase temporaire dalioration de la
conjoncture. Elle est mesue par le taux de variation de la production exprie en termes
bruts (cest-à-dire en ingrant les amortissements entre deux riodes).
Dans la Comptabilité nationale fraaise, ainsi que dans la plupart des statistiques inter-
nationales, elle est évale par le PIB (produit inrieur brut). Cest un agrégat repsen-
tant la valeur des biens et services produits pendant lane par les agents sidant à
l’intérieur du territoire national (quelle que soit leur nationali).
Le PIB est calcu en additionnant les valeurs ajoutées (voir fiche 17) des différentes
branches. On ajoute à ce total la TVA et les droits de douane de fon à mesurer le PIB aux
prix du marc. Ce dernier se décompose en un produit marchand (éval par le biais des
prix) et un produit non marchand (éval à partir du ct des facteurs de production).
qLes limites des agrégats comme indicateurs de la croissance
Les indicateurs de mesure de la croissance économique sont restrictifs. Ainsi, la produc-
tion domestique nest pas prise en compte dans le PIB. De même, le secteur informel cou-
vrant les activités économiques non officielles (c’est-à-dire l’économie souterraine
comprenant le travail au noir, non déclaré, et dautres activités illicites comme le trafic de
stupéfiants) échappe aux statistiques.
Or, dans de nombreux pays en veloppement une partie importante de l’activi
seffectue hors marché : échanges sous forme de troc, rémunérations en nature, auto-
consommation.
En outre, les agrégats de mesure de la croissance prennent mal en compte les effets
externes (ou externalités), c’est-dire les conséquences des activités économiques sur len-
viron nement.
LE DÉVELOPPEMENT
qQu’est-ce que le développement ?
Le veloppement est un ensemble de transformations structurelles qui accompagnent
la croissance économique. Il se manifeste par des changements démographiques (la dimi-
nution du nombre denfants par femme, par exemple), économiques (l’industrialisation, la
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LA MESURE DE LA CROISSANCE
ET DU DÉVELOPPEMENT
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La croissance économique constitue un véritable enjeu pour toute société. En
effet, c’est son intensité qui explique le rythme des créations d’emplois et,
plus généralement, l’élévation du niveau de vie d’un pays. Cependant, elle ne
doit pas être confondue avec la notion plus qualitative de développement.
salarisation), sociales (lurbanisation, les changements dans les valeurs sociales et les com-
portements) et politiques (lavènement de gimes démocratiques). Cest un phénomène
qualitatif de long terme.
En tant qu’objectif, le veloppement (appelé « développement humain ») se doit de
satisfaire les besoins fondamentaux des hommes, c’est-dire couvrir les besoins physio-
logiques, mais aussi ceux comprenant une dimension culturelle (instruction, loisirs, etc.). Il
doit également toucher l’ensemble des populations et doit être compatible avec la sauve-
garde de l’environnement; dans ce cas, on parle de développement durable ou soute-
nable.
qComment mesurer le développement ?
Lindicateur de développement le plus souvent utilisé est le PIB ou le PNB par habitant;
la croissance de ces indicateurs donne une estimation du niveau de vie d’une population,
c’est-dire de la quantité de
biens et de services qu’un indi-
vidu peut acquérir (par ses
revenus ou le recours au cré-
dit), produire lui-même (son
autoconsommation) ou se
procurer gratuitement (ser-
vices non marchands).
Le PIB ou le PNB par habi-
tant permettent d’effectuer
des comparaisons entre des
pays de taille difrente et de
les classer. Ils ne sont pourtant
pas des indicateurs satisfai-
sants du niveau de développe-
ment. En effet, ils constituent
des moyennes qui masquent
les inégalités au sein du pays
consi.
qL’IDH
Élaboré en 1991 par lONU
(Organisation des Nations
unies), l’IDH (indicateur de
développement humain)
cherche à rendre compte du
« veloppement humain ».
Il combine trois critères : la longévité de la population, le niveau d’instruction et le
niveau de richesse (voir fiche 65).
LIDH fait appartre de très grands écarts entre pays, à linstar du classement des pays
selon leur PNB par habitant. Cependant, il ny pas de lien systématique entre niveau de
revenu et veloppement humain.
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RAPPORT DE L'ONU
SUR LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN
High human development
1 Norvège 0,866 0,963
6 Sde 0,863 0,949
10 États-Unis 0,866 0,944
11 Japon 0,854 0,943
15 Royaume-Uni 0,845 0,939
16 France 0,852 0,938
Medium human development
58 Libye 0,799
62 Russie 0,795
127 Inde 0,411 0,602
135 Pakistan 0,346 0,527
Low human development
153 Haiti 0,475
169 Burundi 0,282 0,378
174 Mali 0,232 0,333
177 Niger 0,237 0,281
D’après le rapport 2005 du PNUD-Données 2003.
Rang IDH 1975 2005
1 / 2 100%
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