Déterminants de matrices tridiagonales
Si
221 )(,)(,)( nnnnnn wvu
sont des suites de nombres complexes, on pose :
 
.det,
00
00
00
,2et ,1 3
322
21
110 nn
nn
n
nTD
uw
v
w
vuw
vu
TnuTD
1. Exprimer, pour n supérieur ou égal à 2, Dn en fonction de un, vn, wn, Dn-1, Dn-2.
2. Soit
22 )(et )( nnnn ba
deux suites de nombres complexes, soit
Nnn
q)(
et
Nnn
Q)(
des
suites respectivement de nombres complexes et de polynômes vérifiant :
).()()()(,)(,1)(,2,
,,2,1
21110
210 xQbxQxaxQaxxQxQnx
qbqaqnq
nnnnn
nnnnn
C
a. Montrer qu'il existe une suite de matrices
1
)( nn
T
telle que
.det,2 nnn DTqn
Cette suite est-elle unique? Peut-on choisir des matrices Tn symétriques complexes?
b. Soit
, montrer que
),,,( 110 n
QQQ
est une base de l'espace vectoriel En-1 des
polynômes de degré au plus n-1.
On définit un endomorphisme Mn de En-1 en posant
 
.1 si
,1 si X
)(M,1,,0
21 nkQbQa
nkQ
Qnk
nnnn
k
kn
Exprimer Qn à l'aide du polynôme caractéristique de Mn.
3. Exemple. On définit des fonctions Cn et Sn par les formules
 
).cosArcsin()(1),cosArccos()(,1,1 2xnxSxxnxCx nn
Montrer que Cn et Sn sont des fonctions polynomiales qui vérifient une même relation de
récurrence à préciser. (on peut considérer, pour
réel,
)1()1( nini ee
)
4. On revient aux notations du début et on suppose que
.0,1 n
Dn
desolution uniquel' )(M
)(
)(
)(
et )(M
0
0
1
Soit 1,
2
1
1, CC n
n
nnn
nx
nx
nx
XY
.
nnn YXT
Montrer qu'il existe une suite
Nnn
p)(
vérifiant la même relation de récurrence linéaire
que
Nnn
D)(
et telle que
.)(,1 1n
n
D
p
nxn
C
Co
om
mm
me
en
nt
ta
ai
ir
re
e
Ce texte permet d'interpréter le numérateur et le dénominateur d'une réduite de fraction
continue comme un déterminant (voir Fractions continues : cas général (niveau 1)). La partie
Quelques propriétés des matrices complexes (niveau 1) assure alors, dans certains cas, la non
nullité des dénominateurs c'est à dire la régularité de la fraction. Sur ce thème on peut voir
aussi Matrices tridiagonales symétriques définies positives (niveau 1).
Dans Polynômes orthogonaux : introduction (niveau 1), on montre que toutes les suites de
polynômes orthogonaux vérifient des relations de récurrence linéaire. A ces relations sont
associées des Fractions de Tchébychev (niveau 2). Les polynômes de la question 3. sont deux
à deux orthogonaux au sens suivant :
. si 0coscos
1
)()( 0
2
1
1qpqtdtpt
x
dx
xCxCCC qpqp
Ce sont en fait des polynômes de Tchébychev de deuxième espèce (voir les commentaires de
Propriétés des polynômes classiques (niveau 2) pour la nomenclature).
La question 4. associe une équation linéaire (dans un espace de dimension infinie) à une
fraction continue. Poursuivre dans cette voie nécessite des outils non élémentaires d'analyse
(voir [Wal]) ou d'algèbre (nombres p-adiques, [Cas]).
S
So
ol
lu
ut
ti
io
on
n
1. On trouve, en développant suivant la dernière colonne :
.,3 21 nnnnnn DwvDuDn
Comme
,,1, 11022212 uDDwvuuD
la formule est encore valable pour
2n
.
2.a. Si
2
)( nn
a
et
2
)( nn
b
sont fixées, il existe
,)(,)(,)( 222 nnnnnn wvu
telles que :
.,,2 nnnnn bwvaun
Donnons à u1 une valeur arbitraire. La suite
Nnn
D)(
est alors bien définie et vérifie la même
relation de récurrence que
Nnn
q)(
. Ces deux suites sont égales lorsqu'elles coïncident sur
leurs deux premiers termes. Comme
1
0q
, il suffit de choisir
11 qu
.
Ainsi, il existe une seule suite
1
)( nn
u
mais une infinité de suites
22 )(et )( nnnn wv
.
Si
n est un nombre complexe tel que
nn b
2
, on peut choisir
.,2 nnn wvn
La matrice Tn est alors symétrique complexe.
b. Comme Q0 est de degré 0 et Q1 de degré 1, chaque Qk est de degré k. La famille
( , , , )Q Q Qn0 1 1
est donc une base de En-1. La matrice de Mn dans cette base est :
.
100
010
1
00
32
21
n
n
a
b
ba
ba
Le polynôme caractéristique Kn de Mnest alors :
.
100
010
1
00
)1(
100
010
1
00
)( 32
21
32
21
xa
b
bxa
bxa
xa
b
bxa
bxa
xK
n
n
n
n
n
n
D'après la question 1., si on pose
1)(
0xK
, la suite
Nnn
K)(
vérifie la même relation de
récurrence que
Nnn
Q)(
avec les mêmes conditions initiales. On en déduit
.)1(, n
n
nKQn N
3. Utilisons l'indication de l'énoncé :
.cos2)(, )1()1(
iniiinnini eeeeee
R
En posant
xcosArc
et en prenant les parties réelles et imaginaires, il vient
).(12)(1)(1),(2)()( 2
1
2
1
2
11 xSxxxSxxSxxCxxCxC nnnnnn
Comme on peut simplifier par
2
1x
, les suites de fonctions
NN nnnn SC )(et )(
vérifient la
même relation de récurrence (à coefficients constants)
 
).()(2)(,1,1,2 21 xQxQxxQxn nnn
De plus,
1)(,0)(,)(,1)( 1010 xSxSxxCxC
, donc les fonctions Cn et Sn sont aussi
polynomiales (récurrence évidente).
4. D'après les formules de Cramer :
.
00
00
0
001
1
)(,1 3
32
2
1n
n
nn
n
nD
p
uw
v
w
vu
v
D
nxn
Posons
nnnnn wvbua ,
pour tout
2n
. La suite
1
)( nn
p
vérifie la même relation
21 nnnnn pbpap
que
nn
D)(
, mais seulement pour
3n
.
Comme
2221 ,1 aupp
, il suffit de poser
0
0p
pour que la relation soit encore valable
lorsque
2n
.
1 / 3 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !