Parmi les pays candidats, la Hongrie occupe une place particulière avec près de 80 % de ses
exportations à destination de l'Union.
La moindre performance d'autres pays candidats peut s'expliquer par leur mauvaise adaptation
à la demande européenne, par l'absence de maîtrise des techniques et des réseaux de vente.
2.2. Les mouvements de capitaux
Les possibilités financières des pays candidats sont liées aux mouvements de capitaux.
Dans l'Union Européenne, ceux-ci sont libéralisés pour toutes les formes d'investissements :
directs, immobiliers et de portefeuille. Dans les PECO, le processus de libéralisation des
mouvements de capitaux a déjà commencé et le désir d'adhésion accélère le processus.
La libéralisation produit des effets positifs lorsque l'économie nationale est stable et que les
politiques économiques sont crédibles. Dans toute l'Europe de l'Est, les systèmes bancaires
ont connu une profonde restructuration. Aujourd'hui ils sont presque complètement privatisés.
En 2002-2003, il faut s'attendre à l'achèvement des privatisations des grandes banques dans
six pays candidats (Pologne, Lituanie, Slovaquie, Slovénie, Roumanie et Bulgarie).
Les participations étrangères prévues fin 2002 dans les systèmes bancaires de ces pays sont de
l'ordre de 75 % en Pologne, 90 % en Lituanie, 83 % en Slovaquie, 41 % en Slovénie, 57 % en
Roumanie et 79 % en Bulgarie.
Certains pays bénéficient de financements pour renforcer leurs capacités administratives, leurs
infrastructures et leurs équipements (PHARE, ISPA et SAPARD) dont les principaux
bénéficiaires sont la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie et la Hongrie.
Partout se sont ouverts des marchés financiers mais les transactions sont encore peu
diversifiées.
L'Investissement Direct Etranger (IDE) est perçu par les gouvernements de ces pays comme
un moyen indispensable pour accélérer le processus d'ajustement des entreprises et faciliter la
réintégration des économies dans l'économie mondiale. Au niveau économique,
l'investissement direct étranger a un rôle non négligeable sur l'investissement global y compris
sur la balance des paiements. En 2000, les IDE à destination des PECO se sont élevés à près
de 21 milliards de dollars. Cumulés depuis 1990, ils atteignent près de 100 milliards de dollars
pour l'ensemble de la zone, dont 80 % environ en provenance de l'Union. La répartition de
l'IDE n'est pas uniforme : la Pologne, la République Tchèque et la Hongrie en détiennent plus
de 70 %.
Les principaux investisseurs européens dans la zone ont été l'Allemagne (25 %), les Pays-Bas
(16%) et l'Autriche (14 %). La majeure partie de ces investissements porte sur quelques
projets industriels importants (automobile, télécommunication, hydrocarbure..) dans un
nombre réduit de pays, retenus en fonction de facteurs d'attraction.
Les implantations étrangères sont favorisées dans les secteurs prioritaires (industrie, grande
distribution, banques) et dans certaines régions. Ces investissements se répartissent entre les
PECO essentiellement selon l'avancement de leurs réformes à l'exception de la Pologne qui
tout en possédant le plus grand marché, en attire moins.
Les firmes multinationales de la zone Japon Asie -Pacifique investissent également dans les
PECO Pour les FMN, les changements survenus dans les PECO ont créé un nouvel espace
pour redéployer leurs activités. Elles disposent d'un pouvoir de négociation avec ces
gouvernements d'autant plus fort qu'elles peuvent choisir le lieu de leur délocalisation. Leur
mondialisation commerciale et financière s'appuie avant tout sur la mondialisation de la