Diapo 60 : trouble du rythme à l’étage ventriculaire. Nous sommes ici à la 55ème seconde
d’effort, et on monitore en permanence la dérivation préchordiale gauche V5 (1ère ligne de la
diapo). Au départ, on a un rythme régulier, bien sinusal, selon le schéma P-QRS-T, P-QRS-
T… Vers le milieu de la ligne apparaît un problème : c’est un QRS précoce, non sinusal, qui
ne ressemble pas à un QRS normal : il est élargi. C’est une extrasystole ventriculaire, ce qui
est plutôt banal, et ne constitue pas de critère de l’arrêt de l’épreuve d’effort. On poursuit, et
un peu plus loin se sont 2 extrasystoles qui se suivent ; puis c’est quasiment un battement sur
deux qui devient anormal. On n’arrête pas l’épreuve d’effort, mais on commence à se dire que
ça va peut-être être nécessaire. On demande au patient d’arrêter à la 4ème ligne, car se sont 3,
puis 4 extrasystoles qui se suivent. On a compris, le patient présente une hyperexcitabilité
ventriculaire importante. Il faut faire des explorations supplémentaires pour comprendre d’où
viennent les extrasystoles : soit elles sont d’origine ischémique, mais il n’y a pas d’anomalie
du segment ST ; soit ce sont des extrasystoles dues à une hyperexcitabilité simple et il faut lui
donner un traitement anti-arythmique.
Diapo 61 : c’est beaucoup plus grave. On a ici un agrandissement d’un enregistrement continu
d’un ECG dans les dérivations D2, V2 et V5 d’un patient qui est venu pour bilan
d’extrasystoles ventriculaires banales. On voit que ce n’est pas du tout banal, puisque l’effort
déclenche une véritable succession d’extrasystoles avec accélération anormale du rythme
cardiaque. On parle de salves de tachycardie ventriculaire non soutenues ; on compte 8
QRS à la suite.
Diapo 62 : il peut y avoir des choses encore plus graves, comme ici : salves de TVNS, mais
risque de déclencher des TVS = tachycardies ventriculaires soutenues. Dans ce cas, si le
patient poursuit bien hémodynamiquement (donc il ne fait pas de malaises, ne se sent pas
mal), on peut poursuivre pour voir s’il y a un arrêt spontané de la TVS. Dans le cas contraire,
il faudra arrêter l’épreuve d’effort et intervenir pharmacologiquement, ou électriquement
(utilisation du défibrillateur pour revenir à un rythme sinusal).
Diapo 63 et 64 : cet ECG présente au repos un BAV de 2ème degré, de type 2 :1 (prononcer
« 2 sur 1 »), l’une des trois formes possibles de BAV de 2ème degré. Rappel de la
caractéristique commune des BAV de 2ème degré : toutes les ondes P ne sont pas suivies d’un
complexe QRS. La forme la moins grave des ces BAV est le BAV de Luciani-Wenckebach,
ou bloc de Mobitz 1 : le début de la période est PR normal, QRS puis T. Le PR suivant est
allongé, puis QRS T. L’onde P suivante est encore suivie d’un QRS, mais le temps de
conduction auriculo-ventriculaire est encore plus allongé. Après l’onde P suivante il n’y aura
pas de QRS (on parle d’onde P bloquée), puis cela revient à la normale avec une onde P, un
intervalle PR normal, un QRS puis T. Cela se répète périodiquement.
Les BAV de Luciani-Wenckebach sont peu graves ; le siège du bloc est nodal.
Diapo 65/66 : on a aussi les BAV de haut degré, de type 3 :1 ou encore Mobitz 2. Signifie
qu’il existe plusieurs ondes P non suivies du complexe QRS. C’est beaucoup plus grave ;
c’est pour ça que selon le prof c’est « à l’opposé des BAV de 2ème degré »( ?)
On parle de blocs 2 :1 et 3 :1 lorsqu’un QRS est absent toutes les 2 ou 3 ondes P.
La famille des BAV de 2ème degré est la famille « méchante » ; le BAV Mobitz 2 est une
indication à l’implantation d’un pacemaker.
Les BAV de 2ème degré sont de siège sous-nodal.