CHAPITRE V : LA REVOLUTION MARGINALISTE
INTRODUCTION :
Les années 1870-1914 sont les années q’un capitalisme triomphant avec des pays gagnés par
la révolution industrielle avec une nouvelle vague d’innovation qui dynamise la croissance.
Cette expansion ne se fait pas sans difficultés puisque ce processus de croissance est
marqué par des crises profondes.
Sur le plan des idées économiques, cette période est marquée par un profond
renouvellement alors que la théorie classique semble avoir atteint son paroxysme, le
marxisme est oublié. Une nouvelle théorie émerge à partir des travaux de Jevons, Menger
et Walras.
Ils seront appelés les néo-classiques ou marginalistes, elle engendre des représentations
qui en font un paradigme qui va dominer toute la réflexion économique.
Le marginalisme est né au début des années 1970 et tire son nom du concept fondamental
sur lequel il est basé à savoir l’utilité marginale.
Trois économistes de nationalité différentes : autrichien pour Menger, anglais pour Jevons
et français pour Walras sont les fondateurs.
Leurs innovations par rapport à laquelle ils sont arrivés de façon indépendante à consister
à relier l’ancienne notion d’utilité d’un bien à la quantité consommé de ce bien. La valeur
d’usage n’est pas une grandeur absolue mais elle diminue avec la quantité consommée du
bien c'est-à-dire sur celle de la dernière unité consommé.
Cette propriété de décroissance de l’utilité marginale découle d’une loi psychologique.
On peut y voir 3 conséquences :
La demande d’un bien est décroissante de son prix puisque l’individu n’accepte de
consommer davantage que si le prix diminue.
L’individu maximise l’utilité de sa consommation totale lorsque le prix relatif dans
différent biens est proportionnel à leur utilité marginale (Um) respective. Comme les
utilités dépendent des quantités disponibles des biens, le prix des biens est des
indicateurs de leur rareté relative.
Si les quantités de biens donnés alors le prix du bien devient indépendant des coûts
de production. La théorie classique de la valeur.
Le marginalisme à proposer une théorie de la valeur différente de la théorie classique et
plus général dans le sens où elle permet d’expliquer aussi la valeur des biens non
reproductibles.
Au 18ème siècle, certains économistes avaient avancé l’idée que les valeurs d’un bien ne
réside pas dans une propriété du bien lui-même mais dans la perception qu’a l’individu dans
sa capacité à satisfaire un besoin.
L’utilité subjective du bien en fait sa valeur. Adam Smith a considéré que la valeur d’usage
est une condition nécessaire mais non suffisante de la valeur d’échange par l’utilité a été
minoritaire au sein des économistes.
Le courant marginaliste remet au centre de l’analyse ce concept de la valeur d’usage.
La spécificité du courant marginaliste.
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3 principaux fondateurs de la révolution marginaliste : Menger, Jevons et Walras qui ont
des approches différentes :
Menger a suscité le développement d’un courant autrichien avec une grande influence en
Europe centrale et scandinave.
Walras fait plutôt partie de l’école de Lausanne. Il n’est pas si facile de voir l’unité de la
théorie marginaliste.
Certains traits communs apparaissent très clairement :
1er trait commun :
- Environnement et dynamique interne.
Par rapport au mercantilisme ou à la théorie classique, il est plus difficile de lié
l’émergence de la théorie marginaliste à l’environnement économique.
La révolution marginaliste ne semble pas liée à l’évolution du capitalisme contemporain.
En faite, la révolution marginaliste semble résulté de dynamique interne plutôt que de
l’environnement économique.
La réflexion économique à la fin du 19ème siècle se trouve confronté à des problèmes
théoriques et vient expérimentée de nouveaux outils d’analyses comme la formalisation
mathématique.
Cette démarche formative vient de la nature de l’objet qui va être étudié par les
marginalistes c'est-à-dire la maximisation sous contrainte et aussi influencé par les
sciences de la nature et en particulier la mécanique et l’influence qu’elle a exercée sur les
autres disciplines.
2ème trait commun :
- La parenté entre classique et néo-classique.
Le terme néo-classique suggère que cette théorie marginaliste constitue un prolongement
de la théorie classique.
Il y a des points communs entre les 2 écoles notamment une adhésion aux principes du
libéralisme économique, à la loi des débouchés, théorie quantitative de la monnaie et
pourtant un point commun partagé par tous les auteurs marginalistes, c’est leur opposition
à la théorie de la valeur des classiques.
Elle se manifeste sous différentes formes :
En opposition avec Smith et Ricardo, les néo-classiques reprennent les théories
subjectives de la valeur qui a été développé par Turgot et J - B Say.
En opposition avec la théorie de la valeur travail, les néo-classiques analyse la valeur
d’échange à partir de l’utilité.
Leur innovation initiale consiste à introduire le principe marginal dans la théorie
traditionnelle de la valeur d’utilité qui implique que les prix des biens de consommation
sont proportionnels à leur utilité marginale.
Cette innovation est importante car elle permet de lever le paradoxe de l’eau et du diamant
de Smith.
L’utilité marginale d’un bien varie en sens inverse de la quantité qu’on consomme. Donc, l’eau
est abondante par rapport aux diamants donc l’eau à une utilité marginale faible par
rapport aux diamants donc son prix est relativement faible par rapport aux diamants.
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Lever le paradoxe de l’eau et du diamant.
Les néo-classiques sont opposés aux classiques sur la répartition.
Les classiques considèrent l’économie comme d’agents qui entre en relation au travers des
classes sociales auquel ils appartiennent.
La vision marginaliste est concentré sur des comportement individuel alors que les
classiques considère le revenu des capitalistes et des propriétaires fonciers sont vu comme
des déductions sur la valeur crée par la travail.
Pour les marginalistes, ces revenus sont au même titre que les salaires, les rémunérations
de ce qui appelle les services producteurs.
Là encore, leur innovation principale consiste à introduire dans l’analyse le principe marginal
en montrant que les prix des services producteurs sont égaux aux productivité marginal
des facteurs.
Derrière le désaccord sur la question de répartition se trouvent 2 visions différentes de la
société :
-Pour les néo-classiques, la société est structurée en classe dont les intérêts ne sont pas
les mêmes voire antagonistes alors que les néo-classiques sont partisans de l’individualisme
méthodologique c’est une démarche qui consiste à analyser les phénomènes sociaux à partir
des comportements individuels, la société est alors vu comme peuplé d’individu souverain
qui font des choix.
Ce choix ne résulte pas d’une logique de classe mais de la volonté de tirer le meilleur usage
des ressources disponibles compte tenu des objectifs propres de chaque individu.
C’est ce principe qui définit : HOMOECONOMICUS.
Le marché dans la vision néo-classique constitue l’élément central du système car ça va
être le lieu de rencontre des comportements individuels de maximisation sous contrainte.
Les néo-classiques considèrent que sur un marché concurrentiel les prix assurent le bon
fonctionnement de la main invisible et il place par conséquent la question de la formation
des prix au centre de leur analyse.
Cette question est aussi très importante pour les classiques mais dans une perspective
complètement différente.
Les classiques étudient la question de la valeur et de la répartition mais en lien direct avec
la question de l’accumulation. Leurs analyses sont centrées sur l’évolution à long terme de
l’économie sur les déterminants de la croissance alors que chez les néo-classiques la
dimension de la croissance et de l’accumulation du capital s’efface et en faite la question
de la croissance ne va être posé dans le cadre néo-classique que bien plus tard vers 1950
avec le modèle de Solow et Arrow.
Sur le plan analytique, l’unité de la théorie marginale repose sur le concept d’équilibre
concurrentiel c'est-à-dire l’état d’une économie dans lequel la compensation entre les
forces de l’offre et de la demande détermine simultanément les quantités et les prix
relatifs des biens.
En faite ceci est caractéristique des analyses de Walras et Marchal amis il n’est pas
apparu tout de suite. Au départ, la volonté de rejeter la théorie classique de la valeur
d’échange par le coût de production a conduit les marginalistes à centraliser le coté
production.
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En raisonnant, à quantité donnée et en reprenant cette distinction entre l’analyse des
quantités et des prix.
Et c’est en cela que les théories de Menger et de Jevons sont limités et Walras et Marchal
vont surmonté cette difficultés et eux vont proposer une théorie sur une détermination
simultané des quantités des prix.
I. L’utilité et la rareté chez Carl Menger (1840-1921).
Le point de départ, c’est la définition d’un bien économique. C’est un bien est toute chose
reconnue comme utilité par l’homme mais toute chose qui a une utilité reconnue n’est pas
nécessairement reconnu. Le besoin exprimé soit en plus supérieur à la quantité disponible.
C’est donc la limitation de la quantité par rapport aux besoins qui donne au bien son
caractère économique et c’est cette limitation, cette rareté qui est à l’origine à la fois du
calcul que fait l’individu et de la valeur qu’il attribut à ce bien.
La satisfaction d’un besoin d’un bien économique dépend des quantités concrète disponible
et de même que sa valeur.
Menger insiste sur un point qui est le caractère subjectif de la valeur puisque la valeur
résulte de la conscience de l’individu dans la capacité d’un bien de satisfaire un besoin.
Donc cette valeur n’existe pas en dehors du rapport subjectif entre l’individu et le bien.
Opposition à la théorie de la valeur travail qui est purement objective.
Etant donnée cette définition d’un bien, pourquoi un bien économique a-t-il plus de
valeur qu’un autre ?
La réponse qu’il va faire passe par la notion d’utilité marginale. Menger énonce la 1ère loi de
Gossen qui est l’intensité d’un besoin décroît au fur et à mesure de sa satisfaction et
Menger développe cette loi en établissant une loi psychologique fondamentale selon laquelle
la valeur d’un bien est d’autant plus élevé que :
1- Le besoin que ce besoin satisfait par le bien est classé prioritaire.
2- La quantité disponible de ce bien est faible.
Ces 2 caractéristiques peut donc permettre de déterminer la valeur conjointe d’un bien et
donc de résoudre le paradoxe de l’eau et du diamant.
Le besoin satisfait par le diamant est estimé moins prioritaire mais dans les conditions
habituelles les quantités d’eau sont plus fortes donc la valeur est plus faible pour les
individus.
Si l’accent mis par Menger sur la subjectivité de l’individu permet de fonder la valeur des
biens le résultat est analytiquement important de Menger d’établir un lien entre la valeur
d’un bien et la quantité disponible.
II. Utilité abstraite et équilibre individuel chez Jevons (1835-1882).
1) La référence à l’utilitarisme.
La théorie économique de Jevons a été fortement influencée par l’utilitarisme.
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UTILITARISME : doctrine morale élargit à la politique et l’économie qui soutient que ce
qui est utile est bon (au sens moral) et que l’utilité peut être déterminé de manière
rationnelle.
Pour Jevons, cela permet de construire une théorie scientifique de l’économie grâce à son
caractère mathématique.
La théorie de l’utilité de Jevons se base, en effet, sur la procédure de calcul utilisé par
Jeremy Bentham (1748-1832) qu’on appelle l’arithmétique des plaisirs qui a développé une
procédure de calcul pour mesurer les peines et les plaisirs.
Bentham a définit 7 critères qui permettent de mesurer les sensations et Jevons en
retient 2 qui sont la durée et l’intensité.
Ces 2 dimensions sont confondues dans une mesure scolaire de l’utilité qui permet de
rendre comparable chez un même individu toute peine et tout plaisir.
2) Loi de la décroissance de l’utilité marginale.
Dans cette logique là que Jevons suppose que le consommateur attribut une note chiffrée à
la consommation de chaque bien qui mesure la satisfaction que lui procure le bien.
La satisfaction totale que lui procure la consommation d’un panier de biens est alors
mesurée par la somme des notes des biens contenu dans le panier.
Cela est appelé : Utilité cardinale additive.
Cardinale car elle consiste en une quantité mesurable.
Additive car elle résulte de la somme d’indice élémentaire de satisfaction.
La maximisation du plaisir suppose donc que l’utilité est constituée comme une grandeur
homogène et mesurable.
A la différence de Menger, l’utilité chez Jevons devient une quantité mesurable et la
variation de cette utilité (ce que Jevons appelle le degré final d’utilité ou aujourd’hui utilité
marginale) est en relation avec la quantité consommée du bien.
Jevons est tout proche d’une formalisation algébrique qui consiste à définir l’utilité
marginale d’un bien comme la dérivée de la fonction qui relie l’utilité totale d’un bien à la
quantité consommée.
Jevons postule la loi de la décroissance de l’utilité marginale c'est-à-dire « le degré
d’utilité varie avec la quantité de la marchandise et diminue finalement avec l’augmentation
de la quantité ».
Ayant établit cette loi, on va en déduire la valeur d’échange des marchandises.
3) Les valeurs d’échange des biens comme rapport de leur utilité marginale.
L’objectif est donc de déduire la valeur d’échange des biens de leur valeur c'est-à-dire de
leur utilité marginale.
L’analyse de Jevons peut être formulé de manière mathématique selon ce qu’on appelle la
2nd loi de Gossen.
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