Micro-économie

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Micro-économie
Marielle MONTEILS
ESIEA
Micro-économie: plan
Introduction générale : définition de la
science économique
 Introduction à la micro-économie: origines
et méthodes de la théorie micro-économique
 I- Le consommateur
 II- Le producteur
 III- L’équilibre général
 IV- L’économie du bien-être

La science économique:
définition et fonction



Intérêt de l’économie: les rapports économiques
sont dominants dans notre société
Définition de la science économique: Production,
répartition et circulation des richesses
Robbins (1947) « l’économie est la science qui
étudie le comportement humain en tant que
relation entre les fins et les moyens à usage
alternatifs »


Science des choix efficaces
Mais tous les choix ne sont pas économiques:
Samuelson (1949) « la science économique
recherche comment les Hommes décident, en
faisant usage ou non de la monnaie, d’affecter des
ressources productives rares à la production à
travers le temps de marchandises et services
variés et de répartir ceux-ci à des fins de
consommation présente et future entre différents
individus et collectivités constituant la société »



Cette définition oublie les rapports sociaux,
l’histoire
Dowidar (1974) « l’objet de l’économie politique
est la connaissance des lois historiques qui
régissent l’activité économique de l’homme dans
la société c’est-à-dire l’activité de production et
de répartition des produits nécessaires à la vie des
membres de la société. Cette accumulation se
présente sous une forme d’une double relation :
une relation de l’Homme avec la nature et une
relation de l’Homme avec l’Homme ».
Pas d’unanimité sur la définition
Épistémologie et méthodologie
Rejet de l’induction et de l’empirisme :
démarche de l’esprit qui remonte des faits à
la loi, l’induction permet moyennant
généralisation d’établir une loi censée
s’appliquer à l’ensemble de cas y compris
ceux non envisagés initialement
 Influence de Popper : thèse de la
falsifiabilité: une théorie est juste tant
qu’elle n’a pas été infirmée. Rien ne permet
cependant de la vérifier.

Aspect normatif (ce qui devrait être) de la
science (et non positif: ce qui est).
 Les tests empiriques permettent de falsifier
la théorie, de la rejeter. Si les tests sont
positifs la théorie est simplement non
fausse, en survie…
 Les efforts scientifiques se portent sur
l’infirmation des théories
 Cela confère à la science son dynamisme et
son énergie lui permettant de progresser





La méthode employée en économie est donc
hypothético-déductive
La déduction part des principes généraux pour
établir les conséquences logiquement nécessaires.
Ce raisonnement associe à des hypothèses de
départ des conclusions dérivées qui en résultent
forcément.
Les conclusions théoriques peuvent ensuite être
confrontées aux faits qui les infirment ou les
confirment momentanément.
Deux approches méthodologiques:
 Individualisme méthodologique:
explications de l’économie par le biais du
comportement de l’individu
 Holisme méthodologique: explications de
l’économie en termes de systèmes, de
circuit c’est-à-dire dans sa globalité
 Individualisme = micro-économie
 Holisme = macro-économie
 Existence de la méso-économie

Cette démarche implique l’utilisation de la
modélisation en économie, pourquoi?
 Pas forcément pour la prévision
 Plutôt pour comprendre la réalité
économique, comprendre le
comportement humain plutôt que de le
prévoir
 Les avantages de la formalisation
 Distinguer une assertion sans fondement
d’une proposition rigoureusement fondée

Fournir de nouvelles perspectives
 Utiliser un langage commun : les
nouveaux résultats s’élaborent à partir
des connaissances anciennes, le savoir est
donc cumulatif.
 But : expliquer le comportement des agents
économiques, obtenir une meilleure
compréhension des mécanismes et
éventuellement éclairer les choix politiques

Micro-économie
Partie de l’analyse économique qui explique
le fonctionnement d’un système de marché
en prenant pour point de départ de l’étude le
comportement individuel d’agents types
supposés rationnels et en procédant ensuite
par agrégation
 Agent rationnel : homo-oeconomicus

Agent rationnel selon Allais (1967) « un
homme est réputé rationnel lorsqu’il
poursuit des fins cohérentes entre elles et
qu’il emploie des moyens appropriés aux
fins poursuivies »
 La micro-économie étudie le comportement
de consommation, de production,
d’épargne, d’investissement de l’agent
représentatif et en déduit le fonctionnement
des marchés et la formation des prix

Accent mis sur le choix des individus:
l’analyse des comportements individuels est
la clé de la compréhension des
comportements collectifs
 Démarche hypothético-déductive:
 Énoncé des hypothèses
 Définition des concepts utilisés et des
conditions de validité des hypothèses
 Établissement de nouvelles propositions
théoriques par un processus logique de
déduction

Confrontation des nouvelles propositions
théoriques aux faits afin de rejeter la théorie ou
de l’accepter provisoirement
 La micro-économie est privilégiée par les
auteurs néo-classiques
 Il s’agit de l’étude du comportement du
consommateur et du producteur, et de leurs
interactions qui se déroulent sur le marché:
confrontation de l’offre et de la demande.

Prolongement de l’analyse classique et dans
un même temps rupture:
 Points de convergence
 Le marché est auto-régulateur
 Approche libérale
 Points de divergence:
 L’approche n’est plus macro-économique
 La théorie de la valeur utilité se substitue
à la valeur travail

Rupture essentielle: révolution marginaliste
du début des années 1870
 Trois auteurs fondateurs = trois courants de
pensée essentiels
 Menger (1871): l’école de Vienne
 Walras (1874) et l’école de Lausanne
 Jevons (1871) et l’école de Cambridge

L’école de Vienne et la théorie de
l’utilité marginale
Menger (1871)
 Nouvelle définition de la valeur des biens:
la valeur dépend de l’aptitude dont dispose
une quantité déterminée d’un bien à
satisfaire les besoins des agents
économiques. La valeur utilité dépend de la
satisfaction qu’il procure au consommateur.

Selon Menger les biens sont classés en
fonction du lien causal unissant l’objet et le
besoin humain.
 La valeur d’un bien naît de sa rareté
 L’intensité des besoins diminue au fur et à
mesure de leur satisfaction = base de la loi
de l’utilité marginale décroissante « le
supplément d’utilité ou de satisfaction
procuré par des quantités croissantes d’un
bien va en diminuant jusqu’à devenir nul au
point de satiété ».

Loi de l’utilité marginale décroissante =
1ère loi de Gossen
 Ce qui fonde la valeur d’un bien n’est pas
son utilité totale mais son utilité marginale
= la satisfaction procurée par la dernière
unité consommée d’où la dénomination
d’analyse marginaliste.

500
Niveau de
satisfaction lié à la
consommation totale
400
300
200
Niveau de
satisfaction lié à la
dernière unité
consommée
100
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9 10 11
L’école de Lausanne: la théorie
de l’équilibre général
Walras (1874) et Pareto (1896)
 Leur analyse se réfère également à la
théorie de l’utilité marginale
 Ils se concentrent sur la théorie globale des
marchés et sur l’équilibre général
 La problématique : la somme des intérêts
individuels conduit-elle à l’intérêt général?

Une économie concurrentielle tend-elle
spontanément vers l’équilibre?
 Équilibre général = équilibre sur tous les
marchés entre offre et demande.
 Cet équilibre général se réalise dans un
cadre très contraignant d’hypothèses: la
concurrence pure et parfaite

L’école de Cambridge: la théorie
de l’équilibre partiel
Jevons (1871) et Marshall (1890)
 L’étude se centre sur les conditions de la
formation d’un équilibre sur un marché
particulier en l’isolant des autres marchés
 Les auteurs n’ignorent pas cependant les
interdépendances entre les marchés

Isoler un marché consiste à considérer les
autres comme des données grâce à la clause
ceteris paribus « toutes choses égales par
ailleurs »
 On se concentre sur un marché en
négligeant les influences des autres marchés
considérés comme mineurs et surtout fixés


Malgré la diversité des analyses et des
résultats, l’unité du paradigme néoclassique
est méthodologique:
 Recours à l’individualisme
méthodologique
 Principe de maximisation
 Notion de rationalité des agents

Les questions posées en micro-économie
traditionnelle:
 Qui sont les acteurs à l’origine du
développement?
 Quels sont leurs objectifs?
 Comment répondent-ils à leurs besoins en
fonction de leurs diverses contraintes?
 Comment réalisent-ils leurs choix face
aux solutions alternatives?
Quelle est l’influence de ces choix sur
l’économie, sur les différents marchés?
 L’entrepreneur est ainsi au centre de la
théorie car il est à l’origine de la création de
richesse

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