SAGE Stéphanie Licence 3 ES

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SAGE Stéphanie
BOURGEOIS Gaëtan
LEHMANN Nicolas
Licence 3 ES
LES DIFFERENTS MODES
DE CONTRACTION
MUSCULAIRE
Dossier musculation année universitaire 2007-2008
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SOMMAIRE
Introduction


Définition de la contraction musculaire
Enumération des différents modes
Contraction Anisométrique



Contraction concentrique
Contraction excentrique
Pliométrie
Contraction Isométrique
Electro stimulation
Conclusion
Bibliographie
Dossier musculation année universitaire 2007-2008
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Introduction
L’être humain est constitué de différents organes dont les
muscles. Parmi ceux-ci on distingue les muscles lisses, le muscle
cardiaque et les muscles squelettiques.
Ici nous nous intéresserons uniquement aux muscles
squelettiques. Ces derniers sont constitués de fibres musculaires
qui sont constituées de myofibrilles elles-mêmes constituées de
sarcomères. Les sarcomères sont constitués de 4 protéines qui sont
l’actine, la myosine, la propônine, et la tropomyosine.
Lors d’une contraction musculaire, les fils d’actine et de
myosine glissent les uns sur les autres et provoquent
chronologiquement la contraction du sarcomère de la myofibrille et
de la fibre pour aboutir à la contraction du muscle.
Dans les différentes activités de l’homme, ce dernier est
amené à effectuer différents modes de contractions musculaires.
On peut distinguer les contractions isométriques qui ne
nécessitent pas de production de mouvement contrairement aux
contractions
anisométriques
(concentrique,
excentrique,
pliométrique).
Dans ce développement nous tenterons d’apporter des
précisions concernant ces différents modes de contractions
musculaires.
Dans une première partie nous traiterons la contraction
anisométrique, dans une seconde partie la contraction isométrique
puis nous développerons l’éléctro stimulation, pour enfin conclure
sur ce thème.
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La contraction anisométrique
La contraction anisométrique comporte 3 modes de contractions
différentes :
- Contraction Concentrique
- Contraction Excentrique
- Pliométrie
La première est l’inverse de la seconde et la troisième est un
couplage des deux.
I. Contraction concentrique :
C’est la contraction d'un muscle entraînant un mouvement lié
au raccourcissement de celui-ci par le biais du rapprochement des
deux extrémités du muscle (insertion des tendons sur l’os).
a) Explication du régime concentrique:
Imaginez que depuis votre position "chaise" vous décidiez de
vous propulser vers le haut. Vos bras vont entamer un mouvement
ascendant et vos jambes vont progressivement se déplier. Le
principal artisan de ce déploiement des jambes est toujours le
muscle situé à l'avant des cuisses ; le muscle appelé quadriceps.
Pour permettre cet envol, ce muscle se contracte en se
raccourcissant. Il rapproche ses deux extrémités dans un travail
appelé concentrique. L'image à retenir est que le muscle se
"concentre".
Dans le geste de course, la contraction concentrique du quadriceps
suit de près, la contraction isométrique liée à la phase d'appui. Elle
permet de repartir au moment de la phase dite "de poussée". Ce
type de travail en concentrique est particulièrement important
lorsque vous montez des escaliers ou lorsque vous courrez en
montée.
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b) Les effets physiologiques :
Pour être efficace en concentrique, il faut tenter de
synchroniser volontairement les unités motrices. On ne dispose
d’aucune aide extérieure. Sur la figure 4, Bosco montre comment
pour la même performance de détente exécutée en concentrique
squat jump et en pliométrie CMJ, l’activité électrique du muscle est
nettement supérieure dans le cas du travail concentrique : le
concentrique est donc favorable en période de compétition.
Activité électrique en squat jump et en CMJ pour la même élévation du centre de gravité
c) Avantages de ce mode de contraction :
- permet un travail assez proche de la réalité spécifique
- provoque un niveau de courbature moins élevé que les autres
régimes.
d) Inconvénient de ce mode de contraction :
- provoque une certaine monotonie dans le travail dont la
conséquence à terme est une limitation des progrès.
- ne pousse pas l'organisme dans ses retranchements, jusqu'à ses
limites,
- augmente la compliance musculaire.
e) Cas concret lors d’une pratique d’APS :
Dans le geste de course, la contraction concentrique du
quadriceps suit de près, la contraction isométrique liée à la phase
d'appui. Elle permet de repartir au moment de la phase dite "de
poussée". Ce type de travail en concentrique est particulièrement
important lorsque vous montez des escaliers ou lorsque vous
courrez en montée
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II) Contraction Excentrique :
C’est la contraction d'un muscle entraînant un mouvement lié
à l’allongement de celui-ci par le biais de l’éloignement des deux
extrémités du muscle (insertion des tendons sur l’os).
a) Explication du régime excentrique :
Après vous être propulsé en l'air, la pesanteur va rapidement
vous faire retomber au sol. Vos membres inférieurs vont alors
s'appuyer au sol et exercer une résistance pour éviter que vous
vous retrouviez les fesses à terre. Cette action est, une fois de plus,
la résultante du quadriceps travaillant en s'opposant à une force qui
tend à l'allonger. Mais il a beau résister, il va tout d'abord s'allonger
légèrement. Rapidement, la force qu'il va générer pourra équilibrer
la force extérieure. Alors votre chute s'arrêtera. Pendant la première
partie du contact au sol, votre muscle travail en excentrique. Il
s'allonge, ses deux extrémités s'éloignent.
b) Les effets physiologiques :
Le travail excentrique est très long à récupérer, il ne faut donc
pas l’utiliser pendant le championnat mais à l’intersaison.
En effet ce mode de contraction engendre des lésions profondes
dans le muscle. La récupération est donc plus longue comme le
montre le schéma de Talag :
L’influence du travail excentrique sur le muscle doit nous faire
appréhender ce travail avec prudence : il faut donc toujours coupler
l’excentrique avec du concentrique, et aussi veiller à ménager une
récupération assez longue entre le travail excentrique et la compétition
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c) Avantages de ce mode de contraction :
- peut provoquer des tensions supérieurs de 30% à l'isométrie et au
concentrique...
- exerce des sollicitations différentes selon les fibres,
- devient très efficace quand il est couplé avec du travail
concentrique,
offre
un
intérêt
certains
pour
la
planification,
- augmente la raideur musculaire.
d) Inconvénients de ce mode de contraction :
- peut provoquer une désadaptation importante s'il est utilisé en
exclusivité
trop
longtemps,
demande
une
longue
récupération,
- nécessite d'utiliser des charges lourdes.
e) Cas concret lors d’une pratique d’une APS :
En musculation, lors du travail des biceps avec haltères, la
phase descendante du mouvement, tout en contrôlant, nécessite un
régime excentrique du biceps.
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III) La Pliométrie :
Le régime pliométrique est la phase pendant laquelle une
contraction concentrique est immédiatement suivie d’une contraction
excentrique de façon à utiliser au mieux l’élasticité musculaire.
a) Explication du régime pliométrie :
Le régime de la pliométrie est constitué de 3 éléments ; une
phase excentrique, un court moment d’isométrie, et une phase
concentrique.
Ce type de travail du muscle est particulièrement intéressant
car un peu à l'image de l'élastique que l'on étend et qui retrouve de
lui-même sa forme initiale, il permet de récupérer l'énergie
emmagasinée pendant la phase d'étirement (excentrique) pour
l'utiliser
dans
la
phase
de
contraction.
La conséquence est qu'en pliométrie, le muscle peut développer
une force 1,5 à 2 fois supérieure à la force isométrique maximale.
C'est ce type de contraction qui est recherché pour obtenir une
course efficace, c'est à dire bénéficiant au maximum de l'énergie
gratuite du mouvement (secteur biomécanique). Visuellement, elle
se traduit par un appui au sol très rapide ; le pied donnant
l'impression d'effleurer le terrain sans jamais s'y enfoncer.
b) Les effets physiologiques :
Le travail du régime pliométrie, peut être sollicité en prévention
des claquages, déchirure musculaire…
Ce régime fait intervenir le phénomène de l’étirement
musculaire, il influence sur les facteurs nerveux.
En effet, le fait de travailler l’élasticité du muscle permet à celui-ci
d’avoir une meilleure tolérance aux efforts brefs.
c) Avantages de la pliométrie :
-
Amélioration des courbes de force-vitesse
Amélioration de la détente (21%)
Amélioration de la force maximale (6.8%)
Augmentation de la force explosive qui s’accompagne de
l’augmentation de la sollicitation nerveuse
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d) Inconvénients de la pliométrie :
- Récupération longue (au moins 10 jours)
- Au niveau de la qualité de la réalisation du mouvement, il faut
être très exigeant, notamment au niveau musculaire
(articulation)
e) Cas concret lors d’une pratique d’une APS :
Lorsqu’un athlète lors de sa préparation physique, effectue un
travail avec une corde à sauter, celui-ci travaille l’élasticité des
soléaires et des gastronémiens (les jumeaux).
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LA CONTRACTION ISOMETRIQUE
On parle de contraction isométrique lorsque la force de
contraction des muscles est équivalente à la force de résistance à
laquelle elle est opposée. Cela ne nécessite pas la mobilisation des
leviers osseux et de ce fait, la contraction isométrique s’effectue
sans mouvement.
a) Explication du régime isométrique :
Pour ZATSIORSKI, il faut respecter certaines règles dans
l’utilisation de l’isométrie :
- Les tensions doivent être maximales
- La durée des contractions doit être de 5 à 6 secondes
- Il faut bien choisir la position de travail (proche de l’angulation
principale du geste de compétition).
- La quantité d’exercices isométriques ne doit pas être trop
grande (pas plus de 10 min par séance)
- Il ne faut pas utiliser l’isométrie plus de 1 à 2 mois par an.
b) Les effets physiologiques :
Les méthodes isométriques sont surtout connues parce
qu’elles n’entraînent aucune répercussion sur le développement de
la masse musculaire.
Elles créent des tensions supérieures à 10% par rapport aux
méthodes anisométriques.
Sur le plan pédagogique, cette méthode permet de manipuler
les charges lourdes, sans que le sportif ait une grosse connaissance
et pratique des mouvements de musculation.
Cette méthode permet d’utiliser des charges élevées sans risque de
blessure.
c) Avantages de ce mode de contraction :
- Facile à mettre en œuvre
- Permet de développer 10% de tension supplémentaire par rapport
au concentrique
- Permet d’activer les muscles de façon maximale grâce à la fatigue,
contrairement au concentrique.
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d) Inconvénients de ce mode de contraction :
-
Gain de force uniquement dans la position de travail
Ne peut pas être travaillé et utilisé longtemps
Défavorable à la coordination (statique)
Diminue la vitesse de contraction
Ne peut pas être utilisé seul car cela entraîne une perte de
vitesse, de réaction.
e) Cas concret lors d’une pratique d’une APS :
Lors de la pratique du ski de descente (super G), le skieur doit
être bien bas sur ses jambes de manière à être stable, mobilisant
ainsi le régime isométrique des membres inférieurs (quadriceps).
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ELECTRO STIMULATION
Cette technique a été introduite dans le domaine de
l'entraînement par Kotz (URSS) en 1970, elle a été reprise
principalement au Canada par Portmann, puis en France nous
avons commencé à l’utiliser.
Elle consiste à faire travailler le muscle grâce à une
stimulation électrique produite par un appareil spécial produisant un
courant.
Cette méthode, à utiliser avec prudence chez le sportif, est
intéressante car on sait aujourd'hui qu'elle permet de solliciter
préférentiellement les fibres rapides. On utilise de plus en plus cette
méthode pour la récupération, évidemment avec des courants
différents.
Exemple pour une stimulation au niveau des quadriceps :
Position de travail du quadriceps
On place sur la cuisse deux types d’électrodes. Une électrode
supérieure de grande taille recevant les pôles négatifs et deux
électrodes inférieures recevant les 2 pôles positifs.
Pour être efficace le travail en électrostimulation doit s'effectuer
avec l'intensité de travail maximum supportée par l'athlète.
Pour le footballeur par exemple, l’électrostimulation peut lui
permettre de supprimer son travail avec charge, tout en lui apportant
une amélioration de sa vitesse, de sa détente, et de sa frappe de
balle.
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Pour la détente, chez des sauteurs en hauteur de niveau
moyen, une étude à mis en place un entraînement avec deux
groupes pendant trois semaines :
un groupe s'entraînait de façon classique et un autre s'entraînait de
la même façon avec en plus 3 séances par semaine de 10mn de
stimulation du quadriceps.
Résultat :
On constate des progrès significatifs en force et en performance au
squat jump. Par contre le contre mouvement jump à tendance à
baisser. L'élasticité musculaire a donc tendance a diminuer au cours
d'un travail d'électrostimulation, il faut donc compenser avec des
exercices de pliométrie.
L’électro stimulation est donc une méthode intéressante :
- comme méthode principale pour remplacer la musculation lourde,
- comme méthode complémentaire,
- pour maintenir le niveau de force en période de compétition,
- pour repousser le seuil de fatigue musculaire dans le cas des
disciplines d'endurance,
- et pour augmenter la masse musculaire.
Mais il faut bien intégrer cette méthode dans le programme des
athlètes avec les autres régimes de contraction.
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CONCLUSION
Les modes de contraction que nous avons vus précédemment
doivent rarement être utilisés seuls, c’est pourquoi il est préférable
de les combiner de manière bien spécifique pour une meilleure
efficacité.
Les modes peuvent être combiné dans la séance ou dans la
série.
L’ensemble des possibilités est représenté ci-dessus .
Exemple : on couple la méthode concentrique (avec charges
légères) avec l’isométrie totale.
Le fait de coupler ces 2 méthodes permet d’éviter la perte des
qualités d’explosivité.
1 squat à 50  + 3 répétitions 50  + 1 squat 50  + 3 répétitions
50 
isométrie
concentrique
isométrie
concentrique
4 à 7 série avec 5 minutes de récupération.
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Exemple : on couple l’électro stimulation avec la méthode
concentrique et la pliométrie (avec charges légères) avec l’isométrie
totale.
Le fait de coupler cette méthode permet de préserver la coordination
spécifique des muscles stimulés.
5 min/jambe +squat à 50% en 3x6 +5 min/jambe + haies pieds joints
4x6
électro
concentrique
électro
pliométrie
Avec 8 minutes de récupération entre chaque méthode.
Exemple : on couple l’excentrique, la pliométrie, l’isométrie et
le concentrique.
6 répétitions à 90%+ 6 répét à 60% + 6 répét à 70 % + 2x6 répét à
50%
excentrique
pliométrie
isométrie
concentrique
Le régime concentrique permet de minimiser les dégâts
musculaire engendrer par les autres formes de travail.
Le régime isométrique est intéressant dans le cas de
l’isométrie totale car il permet de ménager les structures
musculaires.
Le régime excentrique est le plus efficace pour développer la
force.
La pliométrie représente la solution idéale pour améliorer
l’explosivité.
L’électrostimulation est presque aussi efficace que le travail
excentrique en ce qui concerne la force.
En combinant les modes de contraction on va donc pouvoir
orienter son travail :
Avec du concentrique et de l’ excentrique on cherche à
augmenter la force (grâce à l’excentrique ), à maintenir l’explosivité
et à limiter les perturbations musculaires (grâce au concentrique)
Avec du concentrique et de la pliométrie on met l’accent
sur l’explosivité.
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Nous pouvons ainsi classer les différentes combinaisons par ordre
de difficulté. La présence des régimes excentrique et de
l’électrostimulation contribuant à durcir les enchaînements.
L’utilisation de ces degrés de difficulté se fera de la façon suivante :
- pour les débutants on utilisera surtout la première
combinaison
- plus l’athlète confirmé plus on peut monter dans le degré de
difficulté
- plus les compétitions approches et moins il faut monter en
difficulté
- pour ne pas prendre de risque il faut utiliser les combinaisons
qui comportent du concentrique ou de la pliométrie.
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BIBLIOGRAPHIE
 Cometti, G (1988)
Les Méthodes modernes de musculation tome 2
 Contenu de formation du Brevet d’Etat des
métiers de la Forme
 Pradet, M
La préparation physique
 Weinek,J
Manuel d’entraînement
 Classeur de la fédération française de triathlon
L’entraînement en triathlon
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