MPSI Chapitre 3 APPLICATIONS DE LA RELATION FONDAMENTALE DE LA DYNAMIQUE 3-1 Chute libre, tir dans le vide -Accélération Dans une région de la terre suffisamment petite, on sait que la seule force qui s'exerce dans le référentiel terrestre sur un corps dans le vide est son poids : P m g , g étant le vecteur champ de pesanteur, localement uniforme, vertical et orienté vers 1e bas. La relation fondamentale de la dynamique donne 1"accélération du corps. assimilé à un point matériel : a g cette accélération g est aussi nommée "accélération de 1a pesanteur". À Paris. g = 9.809 73 m.s–2. À la latitude 45 °, g a sa valeur standard : g0 = 9.806 65 m.s–2. -Vitesse, vecteur position Pour étudier le mouvement d'un projectile dans le vide, on utilise un repère cartésien lié à la terre avec O : Position à t = O, Oz vertical. vers le haut, Ox dans le "plan de tir" plan vertical défini par O et la vitesse v 0 à t = 0 et tel que "l'angle de tir" = Ox , v 0 ; . 2 2 t2 a g u z et v 0 v 0 cos u x v 0 sin u z donc OM v 0 cos t u x v 0 sin t g 2 -Équation de la trajectoire x v 0 cos t y0 g d'où l'équation de la trajectoire : z y0 x 2 tan x 2 2 2 2v 0 cos t z g v 0 sin t 2 C'est l'équation d'une parabole d'axe vertical, dont la concavité est tournée vers le bas. uz v sin( 2) Elle coupe l'axe Oz en x = 0 et x = p 0 : portée horizontale. (Ce point n'est atteint que si g = 0; ). 2 p v cos sin Le sommet de la parabole a pour coordonnées x = 0 , d'après la symétrie de la 2 2 2 v 0 sin 2 v 0 2 sin 2 v 0 2 sin 2 parabole par rapport à son axe, d'où z =f : flèche de la trajectoire. 2g g 2g (Ce point n'est atteint que si = 0; ). 2 2 v On constate que la portée horizontale est maximale pour , sa valeur est alors p m 0 . La 4 g 2 v flèche est maximale pour sa valeur est alors f m 0 . 2 2g -Problème du tir, parabole de sûreté Pour atteindre un point de coordonnées données P(X,Z) (avec X > 0), avec une vitesse initiale de g norme v0 donnée, l'angle de tir doit être solution de l'équation Z X 2 tan X . 2 2 2v 0 cos 2 1 1 u 2 et = arctan(u) et l'équation s'écrit : 2 cos 2 2 gX 2 g 2 2 u (X)u Z gX 0 . Cette équation n'a de solution que si soit Z ( 1 u ) X uX 2 2 2v 2 2v 0 2v 0 0 On notera pour simplifier u = tan donc v 0 2 gX 2 gX 2 gX 2 son discriminant est 0 : X 2 . Z 0 Z 2g 2 v 0 2 2v 0 2 2v 0 2 2 La parabole de sûreté a pour équation z v02 g x2 . 2 2g 2v 0 Son sommet a les coordonnées x = 0 et z = fm et elle coupe l'axe Ox au point z = 0 et x = pm.. Tout point P situé en dessous de la parabole de sûreté peut être atteint avec deux valeurs différentes de . Tout point situé sur la parabole de sûreté n'est atteint qu'avec une seule valeur de . Tout point situé au dessus de la parabole de sûreté ne peut être atteint. 3-2 Influence de la résistance de l'air sur le tir d'un projectile pour des vitesses faibles Pour des vitesses restant faibles, on peut faire l'approximation suivante : la résistance de l'air est proportionnelle à la vitesse : f k v . La relation fondamentale de la dynamique donne : m a m g k v d'où l'équation différentielle : dv k vg dt m kt L'équation homogène a pour solution générale v C e m ( C est un vecteur constant). Une solution m particulière de l'équation complète est v g . La solution générale de l'équation différentielle du k mouvement est donc : v kt Ce m m g. k Avec v v 0 à t = 0, on obtient C v 0 m g . La solution physique de l'équation est donc : k k m t m v v 0 g e m g . k k k m m t mt En intégrant une deuxième fois, on obtient : OM v 0 g e m g B . La constante k k k B est obtenue avec la condition initiale OM 0 à t = 0 : B m m v 0 g donc le vecteur position est : k k k t m m m m gt . OM v 0 g 1 e k k k Avec g g u z et v 0 v 0 cos u x v 0 sin u z on obtient les équations paramétriques de la k k t t m v 0 cos m m m m mg t . 1 e trajectoire : x et z v 0 sin g 1 e k k k k Quand t la vitesse tend vers une vitesse limite verticale : v L vL m v 0 cos mg . L'abscisse tend vers la valeur limite x L . k k k t m x xL 1 e On peut donc écrire plus simplement : d'où m g . On notera donc k t m x et ln 1 k x L k t m v L m v t et en déduire l'équation cartésienne de la trajectoire : z x L tan 1 e L k m vL x m vL x . z x L tan ln 1 k xL k x L dz 0 d'où la valeur de x puis celle de z... La flèche de la trajectoire s'obtient avec dx m v L k x L tan m v 0 sin m 2 g k v 0 sin . Elle est maximale pour f x L tan ln 1 2 ln 1 k m v L k m g k m v0 m 2g k v0 . 2 ln 1 (c'est évident) et sa valeur maximale est f m 2 k m g k La portée est la valeur de x 0 solution de l'équation z = 0 que l'on ne peut pas résoudre m vL p m vL p . Mais la résolution numérique montrerait analytiquement : 0 x L tan ln 1 k xL k xL qu'elle est réduite par rapport au cas d'un projectile lancé dans le vide. Les tracés ci-dessous correspondent à m = 1 kg ; v0 = 100 m.s–1 ; = 45° ; g = 10 m.s–2 et aux valeurs de k : 10–3 ; 3.10–2 ; 0,1 et 0,2 kg.s–1. La première courbe est pratiquement la même que sans amortissement, les dernières montrent clairement l'existence d'une asymptote et l'on voit que la portée horizontale et la flèche décroissent quand k croît. 3-3 Tir vertical Dans le cas général, la force de frottement exercé par le fluide est de la forme f Kv v , avec pouvant prendre des valeurs de 0 à 3 et K > 0. On étudiera ici le cas où la vitesse initiale est verticale, le champ de pesanteur uniforme et la poussée dv d'Archimède négligeable. On a alors m g Kv v m . dt v 0 et g étant verticaux, au bout d'un temps dt, la vitesse a varié de d v vertical et reste donc verticale. En répétant ce raisonnement une infinité de fois, on en déduit que tout le mouvement se fait sur une trajectoire verticale. On se limite maintenant au cas où v reste d'un ordre de grandeur tel que = 1 avec v 0 le bas. Sur dv 2 l'axe Ox orienté vers le bas, l'équation différentielle du mouvement s'écrit : m g K v m . dt Cette équation différentielle n'est pas linéaire. On peut cependant la résoudre en utilisant la vitesse mg limite v L qui est une solution particulière de l'équation différentielle; celle-ci s'écrit : K v tK m dv dv 2 vL v2 soit, en séparant les variables et en intégrant entre les dates 0 et t : dt . 2 2 v0 0m K dt vL v On utilise la décomposition de la fraction en éléments simples : 1 vL v2 2 1 2 vL 1 1 et on v v v v L L 2 KvL t v v 0 e m v L v 0 1 v L v K t soit, après des calculs "simples" : v v L L obtient : . ln 2 KvL t 2 v L v L v v m 0 v L v 0 e m v L v 0 v On remarque que vL est bien la limite de v quand t . 3-4 Mouvement d'un point matériel soumis à une force de rappel 3-4-1 Pendule élastique horizontal On considère un point matériel M de masse m, attaché à un ressort dont l'autre extrémité est fixe. L'ensemble est enfilé sur une tige horizontale Ax. On suppose le ressort parfait, de raideur k et de longueur à vide L0 = AO, et les frottements négligeables. O x . A M L0 L0 + x M est soumis, dans le référentiel terrestre assimilé à un référentiel galiléen, à son poids P vertical, à la réaction de la tige R normale à Ox et à la force exercée par le ressort F k x u x . La relation fondamentale de la dynamique donne : P R k x u x m a d v La vitesse est horizontale donc a = x u x est aussi horizontale donc R P et la force totale est dt k celle qui est exercée par le ressort : k x u x m x u x d'où l'équation différentielle : x x 0 . m Cette équation est celle d'un oscillateur harmonique. Le mouvement est rectiligne sinusoïdal. La solution réelle générale de cette équation est x = A cos( t) + B sin( t) = X cos( t + ) avec la k . Les conditions initiales sur x et sur x permettent de calculer A et B ou l'amplitude X et m la phase à l'origine des dates (voir 1-7-2). pulsation 3-4-2 Pendule élastique vertical On suppose maintenant que le ressort est vertical. (Pour amorcer le mouvement, il faut écarter M verticalement de sa position d'équilibre, ou le lancer verticalement, ou les deux à la fois). On prend la position d'équilibre comme origine de l'axe vertical descendant Ox et on note LE la longueur du ressort à l'équilibre. A A A L0 LE LE+x O M x x x En négligeant encore la poussée d'Archimède et la résistance de l'air, ou en supposant que l'appareil est placé dans le vide, M est soumis aux forces P m g m g u x et F k (L E x L 0 ) u x . L'équation différentielle du mouvement est donc m g k(L E x L 0 ) m x . On a d'autre part m g k(L E L 0 ) 0 . Par soustraction membre à membre de ces deux égalités, on obtient la même équation différentielle que pour le pendule élastique horizontal k x u x m x u x d'où x k x 0 et le même type de solution. m