( Rque:Comment un enfant de 4 ans en voyant un lévrier afghan pour la 1ère fois sait-il que c’est un chien ?
Il n’a jamais eu de cours mais il s’est déjà construit une connaissance, une compétence sans qu’on lui ait donné.. A
force de rencontrer des types de chien il s'est construit une liste d’abstraction . Le mot chien est une définition, un
symbole, un concept qui n'éclaire que celui qui sait déjà.Une notion ne se donne pas, elle se construit ! C’est le
constructivisme.A celui qui ne sait pas, il manque les situations d'apprentissage, les expériences...
Les abstractions sont de plus en plus élevée au fur et à mesure des rencontres.
arrive trop tôt avec une notion derrière laquelle on n’a pas d’expérience alors on est écrasé)
L'égocentrisme intellectuel est la forme dominante que prend la pensée au cours de cette
période.
Quant aux moyens d'évocation (de l'objet absent ), ce seront le langage ( qui va permettre une
intérorisation de la parole. Le langage permet à l'Enfant de raconter ses actions, de lui fournir le
pouvoir de reconstituer le passé et donc de l'évoquer en l'absence des objets sur lesquels ont portés
les conduites antérieures.) , l'imitation différée( l'enfant qui joue à papa et maman représente dans
l'action quelque chose qu'il a observé..), l'image mentale, le dessin et le jeu symbolique ( prendre
une chaise et en faire un cheval ). Toutes ces conduites vont apparaître au cours de la 2ème année.
C'est par elles toutes que s'effectue l'accession à l'intelligence symbolique. D'où l'importance à
cette période là, de donner encore une grande place au jeu « libre », « spontanné », seul ou en
groupe, au dessin, à la manipulation !
C'est la fonction symbolique dans son ensemble qui va détacher la pensée de l'action et créer la
représentation.
Le langage va jouer un rôle particulièrement important car, contrairement aux autres instruments
sémiotiques qui sont construits par l'enfant au fur et à mesure de ses besoins, le langage est déjà tout
élaboré socialement et contient d'avance un ensemble d'instruments cognitifs ( relations,
classifications etc... ) au service de la pensée.
D'où l'importance à donner à la maîtrise de la langue. Faut-il rappeler que l'on apprend à
parler avant de dire des choses justes! Au début le langage n'est qu'un schème. Ce n'est qu'en
le pratiquant qu'on s'en fait des représentations, que l'on prend conscience de ses règles , de
« comment ça marche ».
L'accès à la représentation et au langage permet l'acquisition progressive de l'autonomie
La pensée de l'enfant pendant cette période reste cependant préopératoire et pré-logique,
caractérisée par 4 grands traits de raisonnement:
l'animisme, qui est la tendance à concevoir les choses comme vivantes et douées
d'intentions ( « Maman les petits bateaux qui vont sur l'eau ont-ils des jambes? »)
le finalisme les fameux "pourquoi" des petits, auxquels l'adulte a souvent peine à répondre.
Chez l'Enfant les "pourquoi" représentent une signification indifférenciée, à mi-chemin entre
le but et la cause, mais impliquant toujours l'un et l'autre à la fois.
C'est donc la raison d'être des choses que recherche le "pourquoi",
C'est à dire une raison à la fois causale et finaliste. (ex : les nuages avancent dans le ciel
pour amener la nuit).
L'artificialisme: c'est la croyance que les choses ont été construites par l'homme ou pas une
activité divine ( par exemple, les montagnes « poussent » parce qu'on a planté des cailloux
après les avoir fabriqués, les lacs ont été creusés etc.. )
le réalisme: les contenus de conscience de l'enfant sont considérés comme des objets. En
effet, si le petit enfant anime les corps inertes, en revanche il matérialise la vie de l'âme: les
rêves, par ex, sont des images qui sont dans la tête quand on est réveillé et qui en sortent
pour se poser sur le lit ou sur l'oreiller dès que l'on dort)
La dernière caractéristique de ce stade est celle de la contradiction ; l'enfant peut affirmer