Quelques repères dans le DEVELOPPEMENT COGNITIF DE L
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Helen Bee (1994,1997), Psychologie du développement, De Boeck Université. C. Clément et E. Demont (2008), Psychologie du développement, Dunod. Nous reprenons ici les stades développementaux élaborés par Piaget. Chaque stade correspond à une façon de penser ou de s'adapter mentalement. Ces stades se présentent pour tous les individus dans le même ordre mais les âges proposés peuvent varier d'un individu à un autre. Les mêmes mécanismes sont à l'œuvre dans l'adaptation d'un organisme ou de l'intelligence: l'assimilation et l'accommodation. L'assimilation (par comparaison avec l'assimilation d'une substance par un organisme biologique) consiste à intégrer un objet ou une nouvelle situation à l'ensemble des objets ou des situations auxquels une conduite existante est déjà appliquée. > ex la succion du sein puis du pouce puis d'un objet met en œuvre le même mécanisme avec des objets différents. L'accommodation (terme emprunté à la physiologie visuelle) est le versant complémentaire de l'assimilation. Elle correspond aux mécanismes qui consistent à modifier les anciens comportements afin de les adapter à la nouvelle situation ou au nouvel objet. Ce processus permet la généralisation (processus cognitif) d'un comportement aux situations nouvelles. Ex: on ne saisit pas un cube comme une aiguille, une poire trop mûre comme un caillou. L'enfant devra attraper l'objet d'une manière différente. Un enfant placé dans une situation nouvelle va la traiter comme une ancienne (assimilation) dans laquelle il utilisait certaines conduites mais il va appliquer des modifications pour s'adapter totalement à cette situation (accommodation). Il doit exister une dynamique d'équilibre entre ces deux processus. Mise en place du développement sensoriel et moteur. L'intelligence sensorimotrice est une intelligence d'action. L'action est primordiale. C'est une intelligence sans pensée ni représentation, fugace et non encore différée. Stade marqué par deux caractéristiques importantes: l'émergence de la fonction symbolique et la prépondérance de l'égocentrisme de la pensée. Emergence de la fonction symbolique: La fonction symbolique permet l'évocation mentale d'objets ou évènements absents au moyen de signes ou de symboles. L'action demeure l'instrument principal du développement des connaissances mais l'enfant peut dorénavant se représenter une action dans sa tête. Le stade préopératoire se caractérise ainsi par le passage de l'action effective à l'action intériorisée d'où l'importance de la manipulation et du vécu de situations concrètes. L'imitation différée, les jeux symboliques, les dessins, le langage constituent les instruments de la fonction symbolique. Prépondérance de l'égocentrisme de la pensée (et réalisme enfantin): Pendant cette période, l'enfant reste dépendant des apparences et des ses perceptions. Il raisonne en fonction des données perceptives et de façon unidimensionnelle (il ne prend pas tous les éléments en compte). Ex: l'enfant croit qu'un objet qui a changé de forme a aussi changé de quantité ou de poids. L'enfant est incapable d'envisager et de coordonner tous les aspects des situations. Il est incapable d'adopter un autre point de vue que le sien propre. Il prend pour absolu ce qui est relatif à sa propre perception des choses. Le réalisme enfant in qui caractérise la pensée opératoire est le contraire de l’objectivité. Il est incapable de décentration. L'enfant pense que l'autre pense comme lui. Ce n’est qu'après 7 ans que l'enfant deviendra capable de coopération. La pensée devient opératoire, il devient capable d'effectuer des actions qu’il va intérioriser. Les premières opérations sont toujours liées à l'action et portent directement sur des objets concrets, présents ou immédiatement représentés. La pensée de l'enfant ne peut se détacher complètement des objets perceptibles, elle ne permet pas de construire un discours dans l'absolu qui s'appuie sur des hypothèses. => Compte-tenu de la dépendance de l'enfant au concret à cet âge-là, il est important de ne pas proposer trop tôt des exercices de raisonnements s'appuyant sur trop d'abstraction. => Il est important de continuer à proposer des situations de manipulation à tous les enfants, notamment aux enfants rencontrant des difficultés de représentation mentale. L'enfant devient capable de raisonner non plus sur un matériel concret mais sur de simples hypothèses. La pensée formelle est une pensée hypothético-déductive, l'enfant devenant capable de raisonner de façon abstraite sur des propositions détachées des constations concrètes.
