Tou BiChevat, nouvel An des Arbres Le 15 (« Tou ») du mois juif de Chevat est un jour particulier : il est un des quatre « Roch Hachana » (début de l’année), en l’occurrence le Roch Hachana des arbres. On ne récite pas la prière de Ta’hanoune (supplication). Tou Bichvat, ou Tou Bishvat ()טבשב ו» ט, est une fête juive « mineure » (c’est-à-dire à laquelle aucune restriction de travail ne s’applique), l’un des quatre Rochei Hachana (« Nouvel Ans ») mentionnés dans la Mishna, sur laquelle se basent les Talmuds. Tou Bichvat est le « Nouvel An des arbres » (Rosh HaShana La’Ilanot )תונליאל הנשה שאר, correspondant, en terre d’Israël, à la fin de l’hiver et marquant ce qui, en Occident, est considéré comme le printemps, à savoir le renouveau de la nature (la fête juive du printemps n’est toutefois pas Tou Bichvat mais Pessa’h, car l’Exode eut lieu selon la Bible au Mois du Printemps). Le nom Tou Bichvat vient de la date de cette célébration, le 15ème jour de Chevat (טבש, tombe entre janvier et février dans le calendrier grégorien). Chevat (ou Shvat) est le nom de l’un des mois du calendrier juif et ו» ט, lu « Tou, » est la transcription de 15 selon le système alphanumérique utilisant l’alphabet hébreu. Les Juifs Haredim appellent d’ailleurs cette fête par son nom « entier », Hamisha ‘Assar BeShvat (השימח- ,(עשר בשבט « Le Quinze de Chevat ». Les traditions de Tou Bichvat A Tou Bichvat, on plante des milliers de jeunes arbres, destinés à faire reculer le désert et à marquer le lien qui existe entre l’homme et la nature. On mange des fruits, comme l’olive, la grenade, la datte, la figue, le raisin... On réunit sur la table au moins quinze sortes de fruits différents, les plus rares et les plus exotiques possibles. Tou Bichvat sensibilise les enfants à la beauté de la nature en les encourageant à planter des jeunes arbres. Elle délivre aussi un message de paix car l’arbre, qui ne doit pas être utilisé en période de guerre pour fabriquer des armes, représente dans la pensée juive la « métaphore de l’être humain ». Tou Bichvat : le nouvel an des Arbres Le 1er ou le 15 chévat ? Les Maîtres Tanaïm enseignent dans la Michnah : « Il existe quatre Roch ha-Chanah, ou nouvel an », traité Roch ha-Chanah 1-a. 1/ Le 1er nissan est le nouvel an qui détermine les dates des règnes des rois et l’ordre des fêtes. 2/ le 1er elloul est le nouvel an qui détermine la dîme des animaux. 3/ le 1er tichri est le nouvel an qui détermine le changement des années, les années de jachère et le jubilé. 4/ le 15 chévat, qui se dit Tou bichévat, est le jour du nouvel an des arbres. L’expression « Tou » étant la valeur numérique de 15. Le 15 chévat il est d’usage de manger en abondance des fruits de la terre d’Israël : comme il est dit : « L’Eternel, ton Dieu, t’a conduit dans un bon pays… pays de blé, d’orge, de raisin, de figues et de grenades, pays d’olives huileuses et de miel de dattes… Tu mangeras et tu seras rassasié ; tu béniras l’Eternel ton Dieu pour ce bon pays qu’Il t’aura donné », Deutéronome. 8. Cependant, avant que ne soit fixé le jour du 15 chévat il existait une divergence d’opinion entre les académies de Hillel et de Chamaï quant à la date de célébration. L’académie de Chamaï soutenait que le nouvel an devait être célébré le premier jour du mois, c’est-à-dire, le jour du Roch-Hodech chévat. Alors que l’académie de Hillel soutenait la date du 15 chévat, considérant que c’est à partir du milieu de ce mois que les pluies commencent à diminuer d’intensité, que la sève reprend son ascension et que les bourgeons se forment. Le 15 chévat est donc la date à laquelle est fixée la capacité de l’arbre à donner des fruits. Le 15 chévat fixe également le nombre des années de l’arbre, date déterminante pour l’application du précepte de la Horla, soit l’interdiction de jouir des fruits d’un arbre pendant les trois premières années qui suivent sa mise en terre. C’est à cette date que la majorité des pluies sont déjà tombées en terre d’Israël et que les arbres ont déjà puisé dans la terre la majorité de leurs forces pour toute l’année à venir. Les coutumes du 15 chévat. A l’origine, le jour du 15 chévat il n’existait aucune célébration spécifique portant le nom de Tou bichévat. Cependant, ce jour était traditionellement un jour de joie pour le peuple juif. Mais suite à la destruction du Second Temple de Jérusalem, le 15 chévat fut déclaré jour férié par le Sanhédrine. Il était interdit de jeûner et de réciter les prières dites de supplications, appelées « Tahanoune ». Dans les académies on n’enseignait pas ce jour et l’on servait aux élèves un repas de fête. Ce n’est que tardivement, au XVI ème siècle, que les kabbalistes instituèrent un « séder » - un ordre, dont l’essentiel est de remercier l’Eternel pour les bienfaits qu’Il répand dans la nature tout au long de l’année. Lorsque les premiers kabbalistes exilés d’Espagne s’établirent à Safed, ils décidèrent de célébrer dignement le nouvel an des arbres. Ce jour, on a l’habitude de dresser une table pleine de fruits, particulièrement ceux provenant de la terre d’Israël. Puis, nous récitons la bénédiction appropriée à chacun d’eux. Le 15 chévat, lors des trois prières quotidiennes et celles dites après le repas, on ne rajoute aucun texte ou bénédiction spécifique. Aussi, il est important d’avoir un fruit nouveau auquel on n’a pas encore goûté afin de réciter la bénédiction sur les nouveautés, la prière de « chéhéhiyanou ». Séder de Tou BiChevat. Résumé ָמ ַּתכ ַּ ח ְָר ַּכי ר- בשבט לרח תנהגח הסרכדחם ו» לט סדכ Diffusé avec l’autorisation de Rav Zecharia Zermati ,שלחט’’א Rav et Morei Tsédék à Jérusalem - Directeur de l’institut Torat Emet Le traditionnel séder du nouvel an de l’arbre est facultatif d’un strict point de vue halakhique. Sa célébration se développe cependant depuis le 16ème siècle1. Abondance et couleurs caractérisent la table décorée avec soin (nappe blanche et belle vaisselle, fruits du verger et du potager, boissons, plantes odorantes, fleurs). A la place d’honneur : les « sept espèces » mentionnées par la Torah dans son éloge de la Terre d’Israël (Dévarim 8, 8)2, et les fruits d’Israël. En famille, comme en communauté, le choix du moment de la célébration est laissé à l’appréciation de l’organisateur qui prendra conseil auprès d’une autorité rabbinique. Il existe plusieurs manières de célébrer cette petite fête : chacun choisira en fonction de sa coutume3. Ce séder correspond au minhag sépharade nord-africain. Etape introductive – Dédicace - On pourra dédier cette cérémonie à l’élévation de l’âme des personnes disparues4. Rappel des dimensions spirituelles du jour : c’est le jour du « jugement » des arbres en faveur desquels nous plaidons : leurs fruits nous donnent envie de bénir le Créateur. Celui qui récite une bénédiction suscite un surcroît d’abondance céleste qui se manifeste dans les récoltes à venir. L’homme est directement impliqué : ָהאָ ָאה ץֵ ע הָ ָד ָֽאה ִּ֤יי « L’être humain est un arbre du champ » (Dévarim 20, 19). Ce jour est propice à la prière personnelle (trouver un bon conjoint, avoir des enfants, obtenir sa subsistance, mériter un beau cédrat pour le loulav, se repentir des infractions éventuelles au sujet des lois sur les produits agricoles…) ; depuis des siècles, cette fête est un témoignage d’amour pour la Terre Promise et la foi en la renaissance d’Erets-Israël; elle exprime aussi le respect de la nature par le Judaïsme (lois de chémita ; interdiction de la destruction des arbres sauf en de rares exceptions) ; l’éducation de l’enfant est comparée aux soins donnés aux arbres : « De la même façon qu’un jeune plant doit être soigné … afin qu’il pousse droit… » (Rachbats ל» זצוק, Alger, 14ème s.). L’être humain ne peut vivre sans racines : attachement à la Torah, aux mitsvot et aux enseignements rabbiniques. Moché Rabbénou associe l’arbre et l’homme vertueux ץֵ ע הָּ֥ יֵ ׁשֵֽ ָ ֲ ה (Bémidbar 13, 20) ; Rabbi ‘Hayim Benattar ל» קוצזassocie l’arbre et le sage .החכמ עצ עושה פרי זה L’être humain doit se développer comme un tronc (qui symbolise l’élévation morale et la résistance aux vents contraires de l’assimilation). L’être humain doit apporter des fruits (enfants pratiquant Torah et mitsvot, enseignements de Torah, bonnes actions, etc.) ; nos Sages affirment que la célébration de Tou BiChevat contribue à la réparation spirituelle du monde (tikoun); en plein hiver, la fête des fruits (comme on l’appelait à Alger), rappelle 1 A propos des Séfarades, une tradition est rapportée au nom du Ari hakadoch : « Le 15 chévat, ils étudient dans leurs yéchivoth presque toute la nuit. Ils célèbrent le jour en goûtant à tous les fruits qu’il est possible de trouver dans la ville. Avant et après chaque espèce, ils étudient des passages appropriés de la Torah et du Zohar, récitent certaines prières et chantent des cantiques » - R’ Refaël Cohen-Arazi (1988), « Tou-BiChevat », Kountrass, Jérusalem. . ּותאֵ נָ רה ו ִּ֤֙ר נ ְֵׂ ָֽא ָֽרעֵֽזֵיֲ ת ָֽ רׁש ָֽמְׂ ּ֙וא ָבׁשח ָֽא ָֽרע ֙ ְׂ ָֽ ִּ֤חָָֽ ה ּו ֙ עמ ָרה וֵָֽ֙ ֲפ2 3 Coutumes exposées dans: י ִּ֤֙פ ָרח י ָָמ ָמר- Etudes et Haggadah de Tou BiChevat. Coutume sépharade, 268 pages. 2006 ; et le livret י ִּ֤֙פ ָרח י ָָמ ָמר- Haggadah de Tou BiChevat, 32 p., 2005. Editions בקיש תאצוה Montpellier. Diffusion BibliEurope, Paris. 4 A la mémoire de mon père et maître Jacob Bakis de mémoire bénie רורהצ פשונ היהת ל» נכתבו לעילוי נשמת אבי מורי הזקְׂ הכשר יעקב בקיש ז אלה חייהה צרורבque la belle saison succèdera à l’hiver; que les époques difficiles ont un terme, et que viendra bientôt le Messie annoncé par les Prophètes. REPAS PREALABLE facultatif - Si on prend d’abord un repas (avec pain), la cérémonie de Tou BiChevat suivra la birkat hamazone. Si le 15 Chévat correspond au chabbat: la célébration du chabbat est prioritaire, car elle est prescrite par la Torah. On peut commencer alors comme d’habitude par le kiddouche, lavage des mains, motsi, repas, birkat hamazone, et le séder de Tou BiChevat suivra : on peut l’organiser tant le vendredi soir que le samedi midi ou lors de sé’oudat chélichit (la prière de l’aprèsmidi pourrait alors être fixée un peu plus tôt). LES 15 ETAPES À chaque étape, un convive récite un des Psaumes Chir hama’alot (120 à 134) puis bénit un produit. Il est interdit de répéter une bénédiction dont on est déjà acquitté (pour ne pas prononcer le nom de Dieu en vain). Il faut aussi : vérifier soigneusement l’absence d’insectes. acquitter l’assemblée des prélèvements et dîmes obligatoires sur les aliments qui poussent en Erets-Israël (avec bérakha si l’on est sûr qu’ils n’ont pas été faits ; sans bérakha en cas de doute)5 ; avoir l’intention de faire téchouva en cas d’infractions passées sur les lois concernant les produits agricoles d’Erets Israël (prélèvements, chémita). Attention à l’origine des fruits, les années de Chémita. prononcer les bérakhot. C’est l’objectif fondamental du Séder de Tou Bichevat : on goûte pour bénir contrairement aux autres jours ou on bénit pour avoir le droit de consommer. En ce jour, on pourrait dire : « on ne bénit pas pour manger, mais on mange pour bénir ». répondre aux bérakhot : obligation de répondre Barou’h hou oubarou’h Chémo, puis Amen. La coutume des communautés Séfarades d’Afrique du nord, ainsi que le Minhag ancestral de la ville de Jérusalem, est de répondre ainsi, à toutes bénédictions sans distinction aucune - opinion de la majorité des décisionnaires dont le Roch, le Tour et le Choul’han Aroukh. « Il s’agit d’une obligation… C’est bien la coutume de toutes les communautés d’Afrique du Nord (et d’Alger). Les Kabbalistes la renforcent doublement ». Les officiants continueront à donner le temps au Tsibour de répondre avant de continuer la Bérakha (Rav Z. Zermati שליט’’א, responsa et sources : www.toratemet.net). 1 Pâtisserie (farine de blé : le blé fait partie des « sept espèces »)- On lit le Psaume 120 ; Bénédiction - Les convives, ensemble, prononcent : י מזונותאתה יי אלהינו מלך העולה בורא מינ ברוך Baroukh Ata Adona.y Eloh.énou Mélekh Haolam Boré Miné Mézonot - « Loué sois-Tu Hachèm, notre Dieu Roi de l’univers qui crée les différentes sortes d’aliments ». Les participants répondent : Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis Amen ! 2 Olive (fait partie des « sept espèces ») –On lit le Psaume 121 ; Célébration familiale - le chef de famille offre des olives aux garçons qui disent ensemble : ֵיתיה זיָ ִֵּ֤֣ביב ֙לׁשִּ ֙לחָ נָֽ ך ח ֶֽ ָ נָֽיח יִּ֤ ׁ֙ש ִּ֤ת ֵלי ז ִּ֤ נ « tes fils, comme des plants d’olivier autour de ta table » (Ps. 128, 3). Bénédiction - L’un des convives prend une olive et dit : אתה יי אלהינו מלך העולה בורא פרי העע ברוך Baroukh Ata Adona.y Eloh.énou Mélèkh ha’olam boré peri ha’ets. « Loué sois-Tu Hachèm, notre Dieu Roi de l’univers qui crée le fruit de l’arbre». Les participants répondent: Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis Amen ! 3 Datte (fait partie des « sept espèces ») – On lit le Psaume 122 ; Bénédiction : « ha‘ets » (par un convive non acquitté). Les participants répondent. 4 Vin ou jus de raisin (fait partie des « sept espèces ») – Ps. 123 ; Bénédiction - Chacun lève la coupe et prononce la bénédiction : ְׂנרמ ירבי אתה יי אלהינו מלך העולה בורא פרי הֵפְׂ ברוך 5 Voir par exemple le sidour Pata’h Eliyahou (Paris, 1997), p. 373 Baroukh Ata Adona.y Eloh.énou Mélèkh ha’olam Boré péri haguéfène. « Loué sois-Tu Hachèm, notre Dieu Roi de l’univers qui crée le fruit de la vigne ». Les participants répondent : Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis Amen ! En offrant du raisin à son épouse, le chef de famille, dit : י֙ ֵָֽ ֲפָֽ ְׂ ֶמ ִּ֤רְָּה אָֽ ׁ֙ש ֙מח י ֙ י ָ֙רי֙ ֵ ְּת יתח ֲ ָֽ ֵב « Ta femme sera comme une vigne féconde dans l’intérieur de ta maison » (Ps.128, 3). Pour le raisin, bénédiction ha’ets (par un convive non acquitté). Les participants répondent: Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis Amen ! C’est la seule étape consacrée au vin dans le séder sépharade, mais rien n’interdit ici, de faire bénir successivement des vins différents (blanc, rosé clair, rosé foncé, rouge ; ou d’une autre catégorie comme un vin d’Israël) par des convives non encore acquittés par la bénédiction. En Afrique du nord, Tou bichvat était une occasion pour prononcer lors du Séder, la rare bénédiction du « hatove Véhamétive », qui souligne le supplément de bienfaits que nous procure l’Eternel, source du bien (Hatove) et n’apportant que bienfaits (Hamétive). L’opinion de la majorité des décisionnaires est d’obliger cette bénédiction, même dans le cas où le second vin apporté n’est pas de qualité supérieure au premier déjà dégusté, mais au moins égal en qualité (Rav Z. Zermati שלחט’’א, responsa et sources : www.toratemet.net). אתה יי אלהינו מלך העולה הטוב וחמטיב ברוך Baroukh Ata Adona.y Eloh.énou Mélèkh ha’olam hatov véhamétiv « Loué sois-Tu Hachèm, notre Dieu Roi de l’univers qui est bien et n’apporte que bienfaits ». Les participants répondent: Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis Amen ! 5 Figue (fait partie des « sept espèces ») – On lit le Psaume 124 ; Bénédiction : « ha‘ets » (par un convive non acquitté). Les participants répondent : Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis Amen ! 6 Grenade (fait partie des « sept espèces ») – On lit le Psaume 125 ; Bénédiction : « ha‘ets » (par un convive non acquitté). Les participants répondent : Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis Amen ! 7 Autre fruit de l’arbre selon disponibilité – On lit le Psaume 126 ; Après avoir consommé les fruits des sept espèces, on suivra l’ordre que l’on souhaite pour les autres fruits de l’arbre. On utilisera si possible un cédrat confit provenant du bouquet du loulav de souccot et spécialement préparé à cette intention. Bénédiction : « ha‘ets » (par un convive non acquitté). Les participants répondent. 8 Autre fruit de l’arbre - Pomme par exemple – On lit le Ps. 127 ; Bénédiction : « ha‘ets » (par un convive non acquitté). Les participants répondent. 9 Autre fruit de l’arbre - Amande par exemple – Psaume 128 ; Bénédiction : « ha‘ets » (par un convive non acquitté). Les participants répondent. 10 Autre fruit de l’arbre - Noix par exemple – Psaume 129 ; Célébration familiale : le chef de famille offre des noix aux jeunes filles pour rappeler à tous que les plus belles qualités sont intérieures. On chante : אֵֵז אָֽ לֵֽנִּ֤ גָת ׁשי ִּ֤ ָ ָמ ֙תנִּ֤ י י ָָר ֙א ִּ֤מי ִּ֤ל ֙ר ראֵת ֙ ִּ֤א ֵ י הָ ג נָחָל ִּ֤ל ֙ראֵת הָּ֥ ָפ ֙ר ָחה הָ ָֽנפָֽ ְׂ הֵ נֵ רצּו ָה ִּ֤ר ִּ֤מניהח לאמ י ָָאץ֙ ִּ֤מי נ ָ֙פ ( ָמ ֙רי֙ רבֵת ץָ ִּ֤ ֲ י נ ִָּ֤איבחChir haChirim 6, 11-12). Bénédiction : « ha‘ets » (convive non acquitté). On répond Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis Amen ! 11 Autre fruit de l’arbre - Non consommé dans l’année : par exemple noix du Brésil, ou fruit d’un arbre tropical) – On lit le Ps. 130 ; Bénédiction : « ha‘ets » (par un convive non acquitté). On répond « Amen ! ». Si l’on a pas encore consommé ce fruit dans l’année on ajoute: אתה יי אלהינו מלך העולה שהחיינו וקימנו והֵיענו לזמְׂ הזה ברוך Baroukh Ata Adona.y Eloh.énou Mélèkh ha’olam. chéhé’héyanou vékiyimanou véhigui’anou lazéman hazé (« …qui nous a fait vivre et atteindre cette époque-ci »). On répond : Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis Amen ! 12 Autre fruit de l’arbre - Caroube, pistache par exemple – Ps. 131. Le minhag d’Alger précise : “On n’oublie pas les caroubes”. Bénédiction : « ha‘ets » (par un convive non acquitté). On répond Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis Amen ! 13 Produit de la terre - Melon, lupins, tomates– Ps. 132 ; Bénédiction - L’un des convives dit : אתה יי אלהינו מלך העולה בורא פרי האאמה ברוך Baroukh Ata Adona.y Eloh.énou Mélèkh ha’olam boré péri haadama « Loué sois-Tu Hachèm, notre Dieu Roi de l’univers qui crée le fruit de la terre ». On répond Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis Amen ! On distribue les autres fruits de la terre disponibles aux convives. Ceux qui ne se sont pas acquittés disent successivement la bérakha :Boré Péri haadama. On répond : Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis Amen ! 14 Bière qui représente l’orge (« sept espèces ») – Ps. 133 ; On a l’habitude de consommer de la bière (boisson provenant de la fermentation de l’orge) et de prononcer la bérakha. Certes, la bénédiction sur le vin exempte les autres boissons placées devant soi, mais on peut introduire une bière dans le Séder de Tou bichvat et ne pas changer la coutume... Dans un Pssak, le Rav Z. Zermati שלחט’’אprécise : afin de respecter toutes les opinions, y compris celles opposées par d’autres décisionnaires, et pouvoir prononcer chéhakol sur la bière, il suffit de ne goûter qu’une petite quantité de vin ; ou d’apporter la bière sur la table après avoir prononcé la bénédiction sur le vin ; ou de choisir un vin sucré ; ou de laisser celui qui conduit le Seder boire le vin avec bénédiction sans en goûter soimême afin de profiter de la bérakha entendue sur le vin, et de pouvoir ne pas être exempté de la bénédiction de chéhakol sur la bière (responsa et sources : www.toratemet.net, janv. 2008). Bénédiction (par un convive non acquitté par la bénédiction sur le vin): אתה יי אלהינו מלך העולה שהכל נהיה באברו ברוך Baroukh Ata Adona.y Eloh.énou Mélèkh ha’olam chéhakol, niheyah bidbaro « Loué sois-Tu Hachèm, notre Dieu Roi de l’univers qui crée tout par Sa parole». On répond : Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis Amen ! 15 Autre fruit de l’arbre - Orange par exemple – Ps. 134 ; Bénédiction : « ha‘ets » (par un convive non acquitté). On répond Amen ! On termine par : parfum de fruit (choisir un fruit parfumé non encore consommé pendant le séder : citron par ex.) – אתה יי אלהינו מלך העולה הנותְׂ ריח טוב בפירות ברוך Baroukh Ata Adona.y Eloh.énou Mélèkh ha’olam hanoten réa’h tov bapérot (« …qui donne un bon parfum aux fruits »). On répond : Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis Amen ! Clôture- S’il y a dix hommes présents on dit le Kaddich ‘al Israël. Bénédictions finales sur la nourriture après avoir consommé la quantité requise de vin, de pâtisserie, de l’un des fruits suivants (raisins, grenades, figues, olives, dattes). Tsédaka. Le rabbin bénit les familles ayant offert la sé’ouda, ainsi que toute la communauté. Etape facultative : chants, étude (collective ou individuelle, au beth hamidrach ou à domicile). Joyeux nouvel an des arbres / Tou biChevat Saméa’h בְׂ יעקב בקיש הלל- © Editions הוצאת, בקישMontpellier – 8 janvier 2008 / 1er Chévat 5768 Reproduction autorisée pour usage personnel ou communautaire. Document téléchargeable sur le site de l’Institut Torat Emet, Jérusalem, www.toratemet.net, janv. 2008. Ne pas transporter dans le domaine public pendant Chabbat.