L’origine de l’idéologie provient des préjugés sociaux et raciaux, des stéréotypes, des
croyances…propres à notre milieu social. Ces idéologies sont des réalités sociales, celles-ci
crées par des représentations sociales propres à un groupe, à une classe sociale. Chaque
groupe ou classe a ainsi les siennes. Ces idéologies ont un caractère mi-réel et mi-imaginaire,
l’objectivité n’est donc pas totale.
La communication sociale concerne tous les types d’échanges dès lors qu’il s’agit
d’interactions pour donner une information ou influencer autrui. L’objectif de la psychologie
sociale est d’analyser l’effet des messages entre individus, individu et groupe et entre groupes
(que le support soit la parole, la gestuelle, les images, les medias…).C’est ainsi qu’il dit que
«… la psychologie sociale est la science des phénomènes de l’idéologie et des phénomènes de
la communication ».
Serge Moscovici explique ensuite qu’il n’y a pas de réelles barrières entre cette
science et les autres sciences humaines. Elles ont toutes des concepts en commun tels « …
que la représentation sociale, l’influence, l’apprentissage, etc. ». Ce qui la différencie, c’est
son regard bien spécifique qu’elle pose sur les phénomènes et relations. Elle observe les
influences, elle essaye les expliquer et de savoir d’où elles proviennent, comment et pourquoi
elles se mettent en place. Moscovici nous expose deux manières de visionner les choses.
Il y a la vision binaire, tel que l’aborde la psychologie ou la sociologie qui observe
l’individu et l’objet l’un à côté de l’autre. L’observation se fera par exemple sur les
comportements d’un individu dans un environnement mais ne prendra pas en compte
l’influence de celui-ci. Le risque est « la réduction des phénomènes psychosociaux à des
phénomènes psychologiques ou encore des sociaux réduit à individuels ».
La vision ternaire est plus complexe mais d’avantage intéressante. A l’individu et
l’objet, se rajoute la société. Il ne s’agit plus uniquement de la relation « Ego » - « Objet » ;
l’ « Alter » (individu ou groupe) est pris en compte. L’ « Ego » est l’individu, le « Moi » ;
l’ « Objet » est le médiateur (environnement sociale ou non social, réel ou non réel) et
l’ « Alter » est l’ « Autre », individu ou groupe. La relation de « sujet à sujet dans leur rapport
à l’objet peut elle-même être conçue de manière statique ou dynamique ». La première est
qualifié de « facilitation sociale » et constitue le fait qu’un individu va suivre la majorité. Le
second est qualifié « d’influence sociale », individu adopte des opinions sous la pression
d’une autorité.
Le « Moi » voit l’ « Autre » de deux manières : comme « Autre Moi » ou comme
« Autre » tout court, c’est à dire différent. Lorsque l’on parle d’ « Autre Moi » c’est le
mécanisme de la comparaison sociale. On cherche à ressembler à ceux que l’on admire, à