SÉMINAIRE PUBLIC D’ERGOLOGIE – VENDREDI 27 JANVIER
Bâtiment multimédia, salle de colloque 1
9h à 12h - Résumé de l’intervention de Rebecca Shankland, Maître de Conférences,
Laboratoire Interuniversitaire de Psychologie : Personnalité, Cognition et Changement
Social, Université Grenoble Alpes
La psychologie positive au service du bien-être au travail
La psychologie positive constitue une orientation récente dans le champ de la
recherche et des interventions en psychologie. Elle porte sur l’étude des conditions et
des processus qui contribuent à l’épanouissement ou au fonctionnement optimal des
individus, des groupes et des institutions (Gable & Haidt, 2005). Ce champ de recherche
a permis de mettre en évidence comment l’amélioration des conditions de travail (des
dimensions matérielles aux dimensions psychologiques telles que le climat
motivationnel de l’entreprise, le sentiment de justice ou le sens donné à l’activité
professionnelle) favorisaient à la fois le bien-être des individus et des groupes, et à la
fois le bon fonctionnement de l’institution, y compris sur le plan financier. Cette
conférence propose une introduction au champ de la psychologie positive, suivi d’une
présentation des interventions efficaces permettant l’amélioration du bien-être au
travail et se terminera par une explicitation des mécanismes sous-jacents.
14h à 17h - Résumé de l’intervention de Massimiliano Nicoli, Chercheur
Université Paris Ouest Nanterre
Critique transformatrice et capitalisme
La fabrique des ressources humaines. Une enquête philosophique sur le Human
Ressource Management
La notion de « ressource humaine » est devenue centrale pour définir la « forme-
entreprise » qui caractérise le capitalisme néolibéral. De quoi l’inflation de cette notion
dans les entreprises et dans la société en général est-elle le symptôme? Comment
l’ « humain » est-il devenu aujourd’hui la « ressource » principale de l’économie capitaliste ?
Placée à l’intérieur de la longue histoire de la moralisation du travail, qui part de la
discipline d’atelier et arrive au développement du capital humain, la notion de « ressource
humaine » apparaît comme le corrélatif d’une technologie de pouvoir qui se situe au
croisement entre le gouvernement politique des individus et l’organisation du travail. Ce