physiologie renale

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CAPET
Civel Cédric
Physiologie rénale Première partie (anatomie et fonctionnement)
PHYSIOLOGIE RENALE : La lame basale influence la filtration glomérulaire
(CYTOBIOLOGIE – J. ALLIET et P. LALEGERIE - Ellipses)
La distance entre le plasma et le filtrat est très
limitée. La lame basale glomérulaire est épaisse
d’environ 250 à 400 nm. Il s’agit en fait de la
coalescence de 2 lames basales (l’une limitant
extérieurement l’endothélium vasculaire fenêtré
des capillaires glomérulaires, l’autre cernant les
podocytes).
Cette lame basale présente les propriétés
proches de celles d’un gel de poly acrylamide
utilisé pour l’électrophorèse des protéines, gel
dans lequel les molécules vont diffuser plus ou
moins rapidement. Les petites molécules
(glucoses, urée, ions…) diffusent très vite du
capillaire vers la chambre glomérulaire : leurs
coefficients de diffusion sont très proches de
celui obtenu dans l’eau. Les macromolécules
vont par contre, diffuser beaucoup plus
lentement (50 à 100 fois moins vites que l’ion
Na+), les protéines de faible poids moléculaire
diffusant plus vite que celles de poids
moléculaire élevé. La vitesse de diffusion est
également fonction de la différence de
concentration entre les 2 compartiments séparés
par la lame basale. L’urine primitive correspond
par conséquent à un ultrafiltra qui contient très
peu de protéines (300 mg/L) comparé au plasma
(60 – 80 g/L).
Le passage de cette urine primitive dans le tube contourné proximal va conduire à une réabsorption et à une dégradation des trois quarts
environ des protéines ultrafiltrées et on retrouve en définitive dans une urine normale environ 50 mg de protéines par 24 heures pour un
volume compris entre 1,2 et 1,5 litres.
Cette protéinurie physiologique est hétérogène mais c’est l’albumine qui domine (12 mg/24 heures) du fait, d’une part, de sa
concentration plasmatique élevée (35 à 45 g/L) et, d’autre part de son faible poids moléculaire (PM 69 kDa). Les immunoglobulines dont
le PM est plus élevé (environ 160 kDa) et de concentration plasmatique plus faible (10 – 15 g/L) sont retrouvées dans les urines à un taux
très faible (2,4 mg/24 heures).
Les protéinuries pathologiques d’origine glomérulaires se traduisent par une augmentation nette des protéines urinaires. La lésion de la
membrane basale qui les sous-tend est variable (altération des protéines de la lame basale dans le diabète, dépôts d’anticorps dirigés
contre des protéines de la lame basale elle-même dans diverses circonstances).
La somme des pressions opposées est
appelée pression nette de filtration. Sa valeur
influence la proportion de plasma qui va être
ultrafiltré. PNF = PHg – PHc – Po (PNF :
pression nette de filtration, PHg : pression
hydrostatique glomérulaire, PHc : pression
hydrostatique capsulaire, Po : pression
oncotique)
La quantité de plasma filtrée par unité
de temps est appelé débit de filtration
glomérulaire (DFG) et est exprimé en mL/min.
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