La capsule de Bowman
Elle est composée des deux feuillets à l’extrémité du tubule néphrotique (ou néphron). Le feuillet
pariétal est formé de cellules pavimenteuses très applaties, pour limiter l’espace entre les feuillets
viscéral et pariétal (= la fente urinaire), et être en continuité avec le pôle urinaire suivi du tubule.
Le feuillet viscéral recouvre chacun des capillaires. Chaque anse se trouve ainsi dans une gaine
individuelle. Les cellules de ce feuillet sont très particulières : les podocytes, dont le rôle celui d’un filtre.
Le noyau est entouré de cytoplasme qui forment de longues expansions qui se dichotomisent ensuite. Cela
forme des « doigts » très longs, appelés pédicelles ou digitations, qui enserrent le vaisseau et le
recouvrent complètement. Les pédicelles s’appuient sur la membrane basale (les podocytes étant
d’origine épithéliale, ils contribuent à sa formation). Face au pores, la lame basale et les digitations
forment le filtre qui permet de constituer l’urine primitive. En effet, il existe à l’échelle microscopique
des petits espaces entre les pieds, dans lesquels la lame basale est renforcée : ce sont les fentes de
filtration. Le renforcement de la lame basale a une épaisseur de 6 nm et est appelé « diaphragme de la
fente de filtration ».
Les constituants plasmatiques filtrés (eau, électrolytes, glucose, urée, acide urique, acides aminés)
traversent donc le pore du capillaire, la membrane basale au niveau de la fente de filtration et arrivent
dans la fente urinaire. Ils forment l’urine primitive dont la composition est très différente de celle de
l’urine définitive : en effet il y a une réabsorption et une sécrétion dans les tubules suivant le corpuscule
de Malpighi.
2 – Le tube contourné proximal et le segment droit
Le tube contourné proximal a une longueur de 14 mm et un diamètre de 60 µm. Il est caractérisé
par des cellules prismatiques hautes, solidarisées par des complexes de jonction et des interdigitations
pour éviter le passage de l’urine entre les cellules. Il comporte de plus des microvillosités très longues et
permanentes : cela forme une bordure en brosse. Ces microvillosités permettent une grande surface de
réabsorption. Les éléments réabsorbés ne sont pas stockés mais traversent la cellule. A la base, il existe
des replis basaux de Piese : entre lesquels des mitochondries synthétisent de l’énergie qui permet
d’envoyer dans le tissu conjonctif sous-jacent le contenu réabsorbé.
Le segment droit a la même structure mais il se dirige vers la médullaire.
3 – L’anse de Henlé
L’anse de Henlé est située dans la partie médullaire. Il existe une blanche grêle descendante et une
branche grêle ascendante ; leur diamètre est de 15 µm. L’épithélium est pavimenteux simple et ne
comporte pas de microvillosités. Le changement de structure entre le tube contourné proximal et la
branche descendante grêle est brutal.
Il y a ensuite un deuxième changement brutal entre les branches ascendantes grêle et large : le
diamètre passe de 15 à 30 µm. L’épithélium devient cubique simple. Les replis basaux de Piese, avec les
mitochondries, existent toujours.
Dans la médullaire externe se trouvent une partie de la branche grêle descendante et la branche large
ascendante, tandis que la médullaire interne comprend uniquement des branches grêles.