L’enseignement du rôle de promoteur de la santé du CanMEDS : Ce que les résidents de première année ont appris au cours d’une demi-journée de cours Leslie Flynn, Sarita Verma, Rachel Seguin Le projet CanMEDS a été créé en 1993 par le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, qui a créé sept rôles et compétences clés essentiels pour les médecins spécialistes : l’expert médical, le collaborateur, le communicateur, le professionnel, le promoteur de la santé, le gestionnaire et l’érudit. Parmi les sept, l’on s’entend pour dire que l’un des rôles les plus difficiles à enseigner est celui du promoteur de la santé. Le travail des auteurs a été financé à l’aide d’une subvention CanMEDS de recherche et développement du CRMCC /AMS. Nous avons entrepris quatre tâches : a) b) c) d) examiner les définitions et les rôles des professeurs et résidents comme promoteurs de la santé, selon leur propre définition, identifier les barrières qui empêchent les professeurs d’enseigner la promotion de la santé et de l’évaluer, élaborer un programme d’études structuré incluant des illustrations de cas, évaluer l’effet de ce programme d’études sur les programmes d’éducation médicale postdoctorale à l’aide de questionnaires soumis avant et après le projet ainsi que d’autres mesures qualitatives. L’affiche et le présent résumé décrivent la dernière partie du projet. Un questionnaire a été conçu afin de mesurer les connaissances et les attitudes concernant le rôle du promoteur de la santé à l’aide d’une échelle de Likert en cinq points. Vingt-quatre énoncés ont été 582691489 produits à l’aide de groupes de discussion et d’un panel d’experts. Voici quelques exemples de ces énoncés : les médecins peuvent contribuer à modifier la politique en soins de santé; les médecins devraient militer en faveur du droit au logement adéquat pour tous; les médecins devraient militer en faveur d’un environnement sans fumée. Les résidents devaient indiquer s’ils étaient d’accord, en désaccord ou indécis face à l’énoncé. Le questionnaire a été présenté avant et après la demi-journée de cours à l’aide du programme d’études sur la promotion de la santé que nous avions conçu. Les réponses aux questionnaires présentés avant et après le cours ont été introduites dans la version SPSS 11.0. Étant donné l’échantillonnage réduit de 48, nous n’avons mesuré que les fréquences de base et fait des tableaux croisés. Les questionnaires étaient encodés avant et après le cours, afin que les comparaisons puissent se faire cas par cas. Une analyse du Khi-carré de Pearson a été effectuée afin de déterminer si le changement de réponse était dû au hasard. Les résultats du projet touchant ce sondage sur le cours d’une demi-journée indiquent que bien que l’actuelle fournée de résidents de première année de la Queen's University soit bien informée sur certaines des questions importantes touchant la promotion de la santé, il existe des domaines où une séance de formation mettant l’accent sur leur rôle comme promoteurs de la santé pourrait être bénéfique. Pour trois des points du test préalable, 100 % des résidents étaient déjà d’accord avec les énoncés. Tous les résidents étaient d’accord pour dire: que le médecin doit être sensible aux besoins de soins de santé de la communauté; que le médecin doit être sensible à la situation d’emploi et au niveau de revenu de son patient; et que le 582691489 médecin doit être conscient du degré d’alphabétisation de son patient. Dans cinq autres cas, plus de 90 % des répondants se sont dits d’accord avec les énoncés : la pauvreté contribue à bon nombre de problèmes de soins de santé; les médecins devraient militer en faveur d’un environnement sans fumée; les patients sont responsables de leur propre santé; les médecins doivent modifier les interactions en réponse aux antécédents culturels de leurs patients; et les médecins doivent participer à l’élaboration de la politique sur les soins de santé. La conclusion qu’il faut retenir ici est que bon nombre des résidents entreprennent leur formation postdoctorale en possession de connaissances préétablies d’un grand nombre de déterminants de la santé et semblent être conscients du fait qu’ils ont un impact sur la santé et le bien-être de leurs patients et de la communauté. Il est intéressant de noter qu’un énoncé a donné une différence statistiquement significative dans les réponses des questionnaires pré et post séminaire. Avant le séminaire sur la promotion de la santé, 25 % des résidents se sont dits d’accord avec l’énoncé suivant : « Les médecins n’ont aucune influence sur l’affectation des ressources en soins de santé ». Lorsque leurs attitudes ont été mesurées après le séminaire, le pourcentage de ceux qui se sentaient impuissants avait chuté de 50 %. Ce résultat est significatif à une valeur p de 0,02. De plus, tous les résidents qui se sont dits indécis dans le questionnaire précédant le séminaire se sont par la suite dits en désaccord. Ceci est une preuve importante que le séminaire a entraîné un changement d’attitudes concernant la capacité du médecin d’influer sur cet aspect si important de la promotion de la santé. 582691489