NIVEAU COLLEGE LA DIVISION EUCLIDIENNE Proposer des activités au niveau collège mettant en œuvre la division euclidienne. Indiquer où et comment cette notion est réutilisée jusqu’en terminale. 1°) Rappel : définition de la division euclidienne La division euclidienne d’un nombre entier a par un entier non nul b donne un couple de nombres entiers q et r tels que : a=b×q+r avec 0Âr<b. 2°) Activités proposées Activité 1 : niveau 6° Objectif : donner un sens à la division euclidienne, faire la différence entre la division euclidienne et la division décimale. Activité 2 : niveau 3° Objectif : acquérir le sens de la recherche du PGCD de deux nombres à l’aide d’un exemple concret. Activité 3 : Niveau lycée - En 2nde : utilisation de la division euclidienne et la trigonométrie Exemple : placer 2 points sur un cercle trigonométrique associés respectivement à Error! etError!. Le point A est confondu avec le point repéré par Error!, le point B est confondu avec le point repéré par -Error!. 19=3×5+4 est-elle une division euclidienne ? oui si le quotient est 5. Champ d’application de la Division Euclidienne ? de la Division Décimale ? ↔les nombres entiers. ↔les nombres réels. La D.E. implique la notion d’arithmétique (sur É au collège, sur Î en TS). Elle s’étend à la division des polynômes en lycée. La D.D. est le domaine de la mesure. D’où la distinction entre deux mondes : ↔ discret : monde numérique ↔ continu : monde analogique Le monde qui nous entoure est analogique : on le discrétise en échantillonnant. Un nombre est un système de position. Toute la numération repose sur la D.E. Détails du programme : En CM2, les élèves pressentent En 6e étude détaillée NIVEAU COLLEGE LA DIVISION EUCLIDIENNE En En En EN En 5e et 4e, applications. 3e, étude détaillée+PGCD 2nde, étude des ensembles de nombres 1ère L, étude concrète (pavage) TS spé, arithmétique et congruence. Démonstration de la division Euclidienne sur É Soit a un entier naturel et b un entier naturel non nul. Existence du couple (q ; r) Considérons l'ensemble E des entiers naturels n tels que a < bn. E = {n É / a < bn }. Puisque b est non nul, on sait d'après la propriété d'Archimède que l'ensemble E est non vide. E est donc une partie non vide de É, E a donc un plus petit élément. Ce plus petit élément p n'est pas nul, car 0 n'appartient pas à E. On a donc p à 1. Posons q = p - 1 . Alors q É D'autre part q E. (le plus petit élément de E est p et q < p) Puisque q E, on a bq  a et comme p E, on a aussi a < bp c'est-à-dire a < b(q + 1). On a donc trouvé un entier naturel q tel que bq  a < b(q + 1). Posons r = a - bq , on a r IN et a = bq + r. et d'autre part bq  a < b(q + 1) bq  a < bq + b 0  a - bq < b 0  r < b . Il existe donc un couple (q ; r) d'entiers naturels tel que a = bq + r et r < b. Unicité du couple (q ; r) Pour démontrer que ce couple est unique, supposons qu'il existe un deuxième couple (q' ; r') vérifiant les mêmes conditions. on a bq + r = bq' + r' b(q - q') = r' - r . Alors 0 r < b donc -b < -r 0 et 0 r' < b On en déduit alors que -b < r' - r < b c'est-à-dire |r' - r| < b D'autre part r' - r = b(q - q'), donc r' - r est un multiple de b . Si r' - r était non nul, alors on aurait |r' - r| | b | c'est-à-dire |r' - r| b ce qui est en contradiction avec l'inégalité démontrée précédemment. On a donc nécessairement r' - r = 0 et par conséquent b(q' - q) = 0, donc q' - q = 0 On obtient alors r' = r et q' = q. Le couple (q ; r) est donc unique. Démonstration de la division euclidienne sur Î Soit a un entier relatif et b un entier naturel non nul. Si a est un entier positif ou nul, la propriété a déjà été justifiée. Considérons un entier a négatif. Existence a étant négatif, on considère son opposé -a qui est un entier naturel. D'après le résultat démontré sur les entiers naturels, il existe un unique couple (q ; r) , q IN et r IN tel que : a = bq + r et r < b Donc -a = -bq - r = b(-q) - r . Si r = 0, alors -r = 0 donc -r IN , et le couple (-q ; -r) répond à la question NIVEAU COLLEGE LA DIVISION EUCLIDIENNE Si r 0 , le couple (-q ; -r) ne répond pas à la question car -r IN. On peut alors écrire -a = b(-q - 1) + b - r On pose q' = -q - 1 et r' = b - r q' ZZ ; vérifions que r' IN. b et r étant des entiers, b - r est un entier, donc b - r ZZ. De plus r 0 et 0 £ r < b , donc 0 < r < b donc -b < -r < 0 donc b - b < b - r < b donc 0 < b - r < b donc b - r N et b - r < b Le couple (-q-1 ; b - r) répond donc à la question. Unicité L'unicité du couple se démontre exactement de la même façon que pour une division euclidienne dans IN Démonstration du théorème de Bezout Soient a et b deux entiers relatifs non nuls. a et b sont premiers entre eux il existe deux entiers relatifs u et v tels que au + bv = 1. Supposons qu'il existe deux entiers relatifs u et v tels que au + bv = 1. Soit D le PGCD de a et b, alors D divise a et D divise b, donc D divise au + bv . Donc D divise 1. Donc D = 1. On en déduit alors que a et b sont premiers entre eux. Supposons que a et b sont premiers entre eux. Considérons l'ensemble E des entiers naturels non nuls de la forme au + bv avec u ZZ et v ZZ . E n'est pas vide (E contient a ou -a, E contient b ou -b, E contient 2a + 3b ou -2a - 3b ...), donc E a un plus petit élément m. On peut écrire m = au1 + bv1 avec u1 ZZ et v1 ZZ. Écrivons la division euclidienne de a par m : a = mq + r avec r IN et 0 £ r < m . Donc a = (au1 + bv1)q + r , d'où r = a - (au1 + bv1)q = a(1 - u1 q) + b(-v1 q) Donc r est un entier naturel de la forme au + bv avec u ZZ et v ZZ et d'autre part r < m. Comme m est le plus petit élément de E, on en déduit que r = 0, c'est-à-dire que a est divisible par m. De même on démontrerait que b est divisible par m. Donc m est un diviseur commun à a et b. Comme a et b sont premiers entre eux, on en déduit que m = 1. On a donc 1 = au1 + bv1 avec u1 ZZ et v1 ZZ . Démonstration de l’algorithme d’Euclide Soient (a,b)☻Î×Error! On suppose que a=b×q+r où 0Âr<b - Soit d un diviseur commun à a et à b. Alors d divise a, d divise b et par suite d divise a−bq, soit d divise r. Donc d est un diviseur commun à b et à r. - Soit d un diviseur commun à b et à r, alors d divise b, d divise r, et par suite d divise bq+r, soit d divise a. Donc d est un diviseur commun à a et à b. L’ensemble des diviseurs communs à a et à b est le même que l’ensemble des diviseurs communs à b et à r. Les deux ensembles sont les mêmes, ils possèdent tous deux un plus grand élément. Donc PGCD(a,b)=PGCD(b,r) NIVEAU COLLEGE LA DIVISION EUCLIDIENNE Obstacles rencontrés par les élèves : - Les contraintes sont souvent oubliées : ex : r<b, ou nb entiers. 63=12×5+3 D=d ×q+ r si r=0, il s’agit de multiples. Si on représente cette division sur une droite graduée, il y a bijection entre la droite graduée et la D.E. La D.D. a un lien avec le théorème de Thalès.