DES RAISONS POUR ETRE VEGETARIEN OU VEGETALIEN
Y A-T-IL BESOIN DE PLUS ?
- Savoir qu’il faut tuer un animal pour manger de la viande devrait être une raison suffisante pour devenir
végétarien ou végétalien.
- Il devrait suffire de voir l’expression du visage d’un animal lorsqu’on l’égorge, sa terreur lorsqu’il sent qu’on va
le tuer, voir son sang couler, l’entendre hurler, se débattre pour avoir suffisamment d’arguments pour devenir
végétarien ou végétalien.
- La vue des tueries d’animaux commises dans les abattoirs devrait être un argument suffisant pour devenir
végétarien ou végétalien.
EN FRANCE, EN 2002, LA CONSOMMATION DE VIANDE A PROVOQUE LA MORT DE : 728,1 millions de
poulets, 41,4 millions de poules et de coqs, des millions de poussins mâles tués à la naissance, 98,6 millions de
dindes, 78,5 millions de canards, 31 millions de pintades, 800 mille oies, 4,1 millions de pigeons, 48,9 millions
de cailles, 200 mille autres gibiers, 40,4 millions de lapins, 25,85 millions de porcs, 2,04 millions de vaches, 1,86
millions de veaux, 561 mille génisses, 907 mille jeunes bœufs, 324 mille bœufs, 5,13 millions d’agneaux, 700
mille chevreaux, 591 mille ovins de réformes, 850 mille caprins, 37 mille équidés, des centaines de millions de
poissons, et beaucoup d’autres… 13,8 milliards d’œufs et 22,7 milliards de litres de lait de vache ont été produits
(chiffres de l’OFIVAL).
UN CHOIX POUR MOINS DE CRUAUTE
L’histoire de chaque individu le sensibilise plus ou moins à certains faits. Mon vécu m’a amené à être confronté
directement à l’exploitation que subissent les animaux. Je l’ai vu pratiquée, et, lorsque j’ai eu la chance, par la
suite, d’avoir accès à de l’information sur le végétarisme et sur le végétalisme, je n’ai pas eu de mal à être
convaincu. Ce n’est pas là une théorie abstraite, un concept ou une recherche de pureté : tuer des animaux et
les manger est juste dégoûtant car ils sont identiques à nous, faits de viande, de sang et d’os.
Etant né à la campagne, j’ai pu voir très jeune que la viande n’était pas quelque chose de banal qu’on achète
sous cellophane en grande surface. Avant d’arriver dans l’assiette, il aura fallu faire naître et élever l’animal.
Comment prétendre lorsqu’on voit naître, puis grandir, petit à petit, une oie, par exemple, que les animaux ne
souffrent pas ? A leur contact, on se rend simplement compte qu’ils sont comme nous. Ils ont leur vie sociale, ils
s’entretiennent physiquement en se nettoyant, ils ont peur si on les surprend, ils sont curieux, ils communiquent
entre eux, ils s’occupent de leurs petits. Ils sont, comme nous, capable de communiquer des émotions, peur et
joie. Leurs cris ne peuvent peut-être pas être traduits par des mots ou un langage compliqué, mais ce n’est pas
parce que nous ne pouvons pas exactement comprendre un langage que cela nous donne le droit de les
maltraiter. Quel sens a le chinois pour une personne qui ne le parle pas ? Aucun. Pourtant cela n’est pas un
motif pour tuer un chinois pour le manger.
A force de voir des humains, les animaux s’habituent à eux, ils leur font confiance, ils se laissent approcher et
enfermer chaque soir… jusqu’au jour où ils ne sortiront plus… Leur confiance aura été trahie.
Je ne sais pas comment les animaux considèrent les humains qu’ils voient tous les jours leur donner à manger,
en tout cas, ils n’iraient sûrement jamais imaginer que les humains font ça pour finir par les égorger, manger leur
cadavre et faire le commerce de leur dépouille. Mais c’est bien ça qui les attend.
Lorsque j’étais très jeune, je m’occupais de donner à manger aux animaux de la ferme (oies, canards, poules,
lapins et quelques autres), je les voyais naître puis grandir, jour après jour, ils donnaient l’impression d’être
contents. J’avais de la sympathie pour eux, j’appréciais de les observer et je m’amusais avec (pas toujours
d’une façon intelligente d’ailleurs), puis ils se faisaient tuer, plumer, vider, dépecer, découper.
Lorsqu’ils venaient de se faire trancher la gorge à vif, pendant quelques secondes, ils ne devaient même pas
comprendre ce qui leur arrivait car étant tellement habitués au contact des humains, ils devaient un peu leur
faire confiance. Ils avaient été mis dans une sorte d’entonnoir où seul leur tête et leur cou sortaient en bas. Ils
n’avaient aucune possibilité de s’échapper de cette position. Passées ces quelques secondes, ayant
probablement compris et sentant la douleur, ils s’agitaient, mais c’était trop tard, leur sang s’écoulait. Leurs
débattements et leur peur ne faisaient qu’accélérer la fuite de leur sang au rythme des battements de leur cœur
affolé. Le sang giclait un peu partout autour de l’animal. Trois ou quatre minutes après, l’animal, la tête en bas,
n’était plus animé que de quelques convulsions qui allaient en s’estompant, le sang finissait par ne presque plus
couler. Voilà comment la vie de l’être que je voyais tous les jours s’achevait. Et ensuite on le mangeait…
C’était pourtant de l’élevage « naturel », « élevé en plein air » comme on dit. Peut-être que l’animal, durant sa
croissance, est dans un milieu plus agréable pour lui que les animaux d’élevages intensifs. Il en souffre
probablement moins, mais de toute façon il finit quand même égorgé. L’élevage « traditionnel » n’enlève rien à
la cruauté de la consommation de viande, il n’est pas plus « propre », et il est peut-être plus traumatisant pour
celui qui le pratique car en vivant avec les animaux, c’est un peu comme si on devait tuer ses amis. On connaît
l’être qu’on tue (si certains ont des animaux dit « domestiques », ils comprendront peut-être mieux ce que je
veux dire). Si nous réfléchissons aux sentiments que nous éprouvons, nous pouvons constater que nous
sommes surtout sensibles à la mort de ceux que nous connaissons le plus et de ceux auxquels nous sommes
attachés affectivement, quelle qu’en soit l’espèce. Des humains sont, généralement, plus peinés par la mort de
leur chien ou de leur chat que par la mort d’un humain qu’ils ne connaissent pas.
Evidemment la transmission des valeurs traditionnelles fait disparaître tous les étonnements qu’on peut avoir
face à cette tuerie. Le milieu finit par faire accepter cette pratique comme quelque chose de banal, et des fois, le