La République imaginée (1870-1914) Vincent Duclert L'ouvrage de Vincent Duclert s'inscrit dans la collection dirigée par J. Cornette dont le but est de proposer une nouvelle synthèse de l'Histoire de France tenant compte des renouvellements historiographiques. De 1870 à 1914, la France connaît de profondes mutations. En effet, la démocratie et ses fondements sont au coeur du régime républicain qui s'impose en 1870. Le titre définit l'orientation de cet ouvrage de synthèse : « la République imaginée aspire à démontrer comment l'apprentissage de la politique, permise aussi bien par le régime républicain que par les engagements militants, a doté la société française d'une identité démocratique qui a survécu malgré les crises(...) ». Reprenant l'architecture de la collection, le livre présente dans sa plus grande partie les grandes phases de l'histoire politique. Le découpage traditionnel prend en compte et met en valeur des champs profondément renouvelés par les travaux les plus récents des historiens. Les premiers temps fondateurs La première partie, « la République combattante » montre comment, de 1870 à 1885, les Républicains ont lutté pour imposer le nouveau régime fondé sur des libertés fondamentales réaffirmés. Dans les circonstances de la défaite de 1870, la question du régime n'est pas définitivement réglée. L'échec de la Commune et son écrasement illustrent le rejet de la solution révolutionnaire mais, pour V. Duclert l'événement a aussi pour conséquence le discrédit des monarchistes et la légitimation d'une politique fondée sur le suffrage universel et les réformes sociales. De 1871 à 1876, se déroule une phase décisive pour la démocratisation. Deux personnalités jouent un rôle majeur : Léon Gambetta et Adolphe Thiers. Les lois constitutionnelles, compromis entre Républicains et Orléanistes, sont la première étape de la conquête des institutions et du pouvoir dont l'aboutissement est la crise de mai 1877 et la démission de Mac-Mahon en 1879. A partir de 1876, la démocratie s'enracine grâce à la définition des libertés fondamentales liées à la République. Dans le même temps, les lois Ferry imposent le principe de la laïcité et placent les savoirs au coeur de la définition du régime. A côté des principes, les rites comme la fête nationale, les symboles et les lieux comme les mairies jouent un rôle majeur dans l'enracinement du sentiment républicain. Le Parlement devient le lieu majeur de la vie politique. Au-delà du fonctionnement du régime, la société adhère pleinement au régime. Cette adhésion s'exprime notamment lors des grands moments officiels que sont l'exposition universelle de 1878, les obsèques des hommes perçus comme des pères fondateurs que sont Thiers et Gambetta ou bien la panthéonisation de Victor Hugo. Un régime mis à l'épreuve Entre 1885 et 1897, la République est confrontée à de nombreuses crises pendant lesquels les mouvements anti-républicains se développent. Les gouvernements parviennent à résoudre la crise boulangiste mais se figent dans l'immobilisme et ne perçoivent pas la nécessité d'une plus grande démocratisation dans un contexte de multiplication des scandales. La République évolue alors vers « un conservatisme de plus en plus autoritaire et impérial ». Ces insuffisances favorisent l'émergence et l'affirmation non seulement d'un nationalisme hostile au régime incarné par Paul Déroulède mais aussi de l'antisémitisme diffusé par des publicistes comme Edouard Drumont. En parallèle, le socialisme renaît et tente de s'unir. Enfin, l'anarchisme par ses dérives violentes illustre les tensions persistantes au sein de la société dans les années 1890. Face à ces contestations, les républicains conservateurs se montrent intransigeants sur le front social et incapables de répondre aux attentes. Les mouvements sociaux sont durement réprimés (cas du 1er mai 1891 à Fourmies). Cette politique atteint son apogée avec les « lois scélérates » et l'élection de Casimir-Périer à la Présidence de la République, symbole pour certains de la grande bourgeoisie. L'Affaire Dreyfus, crise majeure et affirmation de nouveaux principes. (1894-1906) Vincent Duclert a consacré de nombreux travaux à l'Affaire Dreyfus et en a profondément renouvelé l'approche. Les chapitres consacrés à cette crise majeure sont au centre de l'ouvrage. Ils s'appuient aussi sur les recherches portant plus globalement sur les acteurs et la signification de l'Affaire quant aux relations entre République et État. Ces événements constituent un moment fort de la mémoire collective car ils mettent en jeu des questions essentielles comme le rôle de l'opinion publique, les dangers de la domination de la raison d'Etat. Ils marquent aussi l'affirmation du rôle des intellectuels. V. Duclert retrace les différentes étapes de l'Affaire. Il souligne l'implication de toutes les sphères de l'Etat dans la volonté de maintenir la culpabilité du capitaine Dreyfus malgré l'action des Dreyfusards. Cela conduit les différents gouvernements et l'armée à remettre en cause les principes fondamentaux de la justice au nom de la raison d'Etat. A partir de 1898, le gouvernement renforce la lutte contre les intellectuels défendant l'innocence de Dreyfus dont le point culminant et le procès d'Emile Zola en 1898. Dans ce contexte, les ligues nationalistes se montrent de plus en plus violentes et menacent même le régime. Face à ces menaces, les Républicains réagissent avec la création de la majorité de Défense républicaine en juin 1899 dirigé par Waldeck-Rousseau. Ce gouvernement d'une durée de trois ans parvient à renverser le cours de l'Affaire par une politique de fermeté envers les nationalistes et antidreyfusards. Après le procès de Rennes qui est un demi-échec pour Les Dreyfusards, la grâce accordée en septembre 1899 permet de réduire les tensions. C'est seulement en 1906, cependant, que la Cour de Cassation casse le jugement de Rennes, ce qui permet la réhabilitation du capitaine. Dans les chapitres suivants, l'auteur propose une synthèse de la signification et des conséquences de l'Affaire Dreyfus. « L'une d'entre elles, peut-être la plus décisive, fut que les questions de pouvoir, de citoyenneté, de morale, ne furent plus réservées aux élites mais qu'elles se diffusèrent dans toute la société et franchirent même les frontières du pays. » Les Dreyfusards sont présentés en détail, notamment Bernard Lazare, Emile Zola. Il montre comment les réseaux déjà existants comme celui des élèves de l'Ecole Normale Supérieure ont fédéré les initiatives. Elles se concrétisent surtout par la création de la Ligue des Droits de l'homme. Le dreyfusisme est aussi là l'origine du militantisme qui se diffuse dans toutes les couches de la société. Ces groupes contribuent à réaffirmer la supériorité des libertés individuelles face aux logiques de l'Etat. En face, les antidreyfusards ont su utiliser la raison d'État pour mobiliser l'opinion publique et les journaux. L'Affaire marque surtout la convergence des mouvements nationalistes et antisémites qui veulent remettre en cause le régime. Si le nationalisme antidreyfusard ne parvient pas à se structurer en véritable mouvement politique, l'Affaire Dreyfus contribue cependant à la naissance de l'extrême-droite moderne à travers l'Action française de Charles Maurras qui développe un nationalisme intégral. L'affaire est aussi devenue l'Affaire en raison de l'affirmation de la culture de masse. Elle illustre la naissance d'une opinion publique à l'échelle nationale. Aussi bien la presse que le succès des images et affiches montrent combien désormais pour la population française l'événement ne se situe plus uniquement à l'échelle locale. Le régime républicain au XXe siècle Une troisième partie, consacrée à la dernière période, montre comment le régime s'est définitivement enraciné, démocratisé, tout en dérivant à partir de 1906 vers le nationalisme. Le gouvernement de Waldeck-Rousseau voit en effet la République triompher et prolongé la définition des principes démocratiques avec des lois comme la loi de 1901 sur la liberté d'association. L'exposition universelle de 1900 est aussi l'occasion de réaffirmer l'adhésion populaire au régime républicain. La démocratie de masse s'impose alors et se structure grâce à la naissance des partis politiques modernes dont le modèle est le parti radical-socialiste. A partir de 1902, les radicaux jouent un rôle majeur. Le régime développe alors une politique anticléricale défendue fermement par E. Combes mais qui créent d'importantes tensions. La loi de 1905 parachève l'oeuvre de laïcisation de la société. A partir de 1905, débute une phase plus confuse dominée de plus en plus par la question de la guerre. Les différents gouvernements se montrent alors incapables de résoudre la question sociale et, comme Clemenceau, s'attachent à une politique de maintien de l'ordre social et de répression alors que le socialisme et le syndicalisme se renforcent. En dépit du pacifisme d'une minorité représentée notamment par la SFIO et Jean Jaurès, le sentiment nationalisme se diffuse et aboutit au vote en 1913 de la loi des trois ans. Finalement, après l'assassinat de Jean Jaurès, toutes les forces politiques, y compris les socialistes, se rallient à la guerre au nom de l'Union sacrée et de la défense de la République. Vincent Duclert termine cette partie par une description de la construction de l'empire colonial et les principes qui y ont concouru. Il s'appuie sur les travaux les plus récents pour montrer les différentes étapes de la formation de l'empire. Il insiste tout particulièrement sur les aspects idéologiques et nationalistes de l'aventure coloniale fortement soutenue par « le parti colonial » très présent auprès notamment de Jules Ferry. La colonisation s'avère, par la nature même de l'administration des colonies, les statuts des peuples colonisés et leur exploitation, en contradiction avec le projet républicain. Les mutations que la France a connues pendant la Belle Epoque sont ensuite rapidement présentées. La France est désormais une société démocratique dans le sens où les pratiques comme le vote sont profondément enracinées. L'exercice des libertés demeure cependant incomplet si on prend en compte le statut minoritaire maintenu de la femme et la faiblesse des réformes du système judiciaire qui est encore marqué par des principes répressifs. L'auteur rappelle ensuite les importantes mutations sociales liées à l'industrialisation qui se traduisent notamment par l'affirmation du rôle des classes moyennes. La Belle Époque, expression nostalgique née en 1919, renvoie aussi à une période de croyance dans les vertus de la modernité technique. Enfin, les artistes et intellectuels dans tous les domaines expriment aussi leur volonté d'imposer des visions nouvelles aussi bien à travers les avant-gardes picturales que les nouvelles formes littéraires et approches philosophiques. De nouvelles pratiques apparaissent grâce à la culture de masse et à la naissance des loisirs. Malgré quelques limites, la Belle Époque est bien une période d'innovations dans tous les domaines. La période de 1870 à 1914 représente donc bien un moment majeur dans l'histoire de la démocratie et des libertés républicaines. En effet, les valeurs républicaines et démocratiques ont été alors définies et leur influence perdure jusqu'à aujourd'hui. Comme dans les autres volumes de la collection, la dernière partie de l'ouvrage est consacré à « l'atelier de l'historien ». V. Duclert fait d'abord un inventaire des sources disponibles sur la période, sources très riches et d'une grande variété. Il propose ensuite une critique historiographique qui permet de comprendre à la fois comment la place de la IIIe République dans les études historiques a évolué et quels sont les champs de recherche qui se sont ouverts, surtout à partir des années 1990. Au total, cette synthèse foisonnante est un ouvrage indispensable, non seulement pour tous ceux qui souhaitent mieux connaître cette période mais aussi pour ceux qui s'intéressent aux nouvelles approches des questions politiques. De plus, l'ouvrage est richement illustré par des documents iconographiques et des textes succinctement commentés. On regrettera peut être l'évocation trop rapide des mutations économiques et sociales mais la richesse de la période imposait certainement des choix. Ce défaut est en effet largement compensé par la présentation à la fois précise et claire des apports des nouvelles recherches sur l'Affaire Dreyfus et plus largement sur la culture politique. Le livre de Vincent Duclert sera tout particulièrement utile aux professeurs pour traiter les thèmes du nouveau programme de Première. La France de 1870 à 1914 entame un temps de la politique qui se confond largement avec la République. Après une première décennie marquée par la guerre étrangère et intérieure, la domination des monarchistes et des combats pour la liberté, celle-ci s’affirme comme une possibilité de démocratiser le pouvoir et la société. La dynamique politique qui s’instaure à partir de 1878 dans la jeune IIIe République ne se limite pas en effet à la vie des institutions, à la pratique gouvernementale ou à l’exercice du suffrage. Des questions nouvelles sont posées aux Français qui s’en emparent et imaginent leur République. Les ambiguïtés des républicains n’en demeurent pas moins fortes comme le montre la tentation de répression des mouvements sociaux, des avantgardes intellectuelles ou des luttes civiques. Les oppositions nationalistes et même antisémites, restent elles aussi toujours vives et menacent à plusieurs reprises, comme durant la crise boulangiste et pendant l’affaire Dreyfus, ce processus fondamental de démocratisation qui irrigue une société, un pays, des univers, et que restituent discours, articles et œuvres d’art. La République imaginée raconte et explique ce moment politique de la France qui, par sa richesse, sa profondeur et sa complexité, constitue un volet essentiel de la France contemporaine et de sa modernité sociale autant que culturelle. Bornée pourtant à l’origine par la guerre de 1870 et la Commune et à la fin par le conflit européen déclenché en 1914, la France de 1870 à 1914 est parvenue à s’extraire de ces engrenages, inaugurant une « Belle Époque » qu’avait préparée une riche « fin de siècle ». L’ouverture au monde – que ne résumait pas une colonisation impériale et destructrice – l’expérience politique, les engagements démocratiques, les expériences sociales, la découverte des espaces et des temps fondent une histoire à écrire et décrire ici. Elle est constitutive du présent et de l’avenir. Vincent Duclert, est professeur agrégé à l’École des hautes études en sciences sociales (Paris), docteur en histoire, chercheur du groupe AHMOC et membre des conseils scientifiques de l’EHESS et de l’IMEC. Historien du contemporain, il est spécialiste d’histoire politique, notamment celle de l’État et des institutions, et d’histoire intellectuelle, notamment celle des engagements publics et des usages politiques du savoir. Il a publié récemment la première biographie d’Alfred Dreyfus (Fayard, 2006), une histoire de l’affaire Dreyfus (Larousse, 2006, rééd. 2009) et une étude de la postérité de l’événement au XXe siècle, Dreyfus au Panthéon. Voyage au cœur de la République 1994-2006 (éditions Galaade, 2007). En 2008, il a publié aux éditions du Seuil, un essai consacré à La France, une identité démocratique, ainsi qu’une étude de l’œuvre de Pierre-Auguste Renoir, Le Bal du Moulin de la Galette (Armand Colin) et en 2009 un essai consacré à La Gauche devant l’histoire. Il est directeur de collection aux éditions Armand Colin. PREFACE H. ROUSSO : « Instaurer la République, c’est proclamer que des millions d’hommes sauront tracer eux-mêmes la règle commune de leur action. » J. JAURES 1903 Discours d’Albi à la jeunesse dans contexte régime en lutte contre Eglise Contemporanité se confond avec modernité. Valeurs, idées, institutions actuelles trouvent leur origine dans ce passé : filiation imaginaire et symbolique. III République contribue à achever Révolution = invention nouvelle façon de faire la politique V. DUCLERT retrace « le moment républicain » (Philippe NORD) qui sépare la défaite de 1870 et l’entrée en guerre de 1870 Familiarité avec la période La parole libérée de la censure s’est transformée en agora à l’échelle de la Nation. La politique y est partout de la ville au village, nvelles pratiques (sport et cinéma), et nouveaux lieux (salons, bistrots)… Affermir république idéalisée, rêvée, qui continue à être imaginée // à son instauration réelle Nature laïcité grande idée de l’époque = conquête et processus en évolution Nature des institutions : équilibre parlement (imposé par lois constitutionnelles) et exécutif et judicaire. Echanges politiques mettent en jeu valeurs : intérêts général/particulier, raison/foi, sc/religion, début justice/raison d’Etat, égalité politique avec ou sans égalité sociale. « /République = régime vers lequel évoluent tous les démocrates du monde. » = limites du nouveau régime Affaire Dreyfus = pivot qui montre que rien n’était gagné d’office = hostilité aux valeurs républicaines reste profonde et progresse aux conquêtes émancipatrices. Hantise du désordre = haine de la révolution écrasée par la Commune Amour armée = instrument de la revanche + adhésion théorie des 4 confédérés de MAURAS « juifs, protestants, étrangers, francs-maçons » = soutien du régime accusé de comploter contre la Nation. Affaire = transition qui divise donc illusion de l’enracinement inéluctable des valeurs républicaines Pays qui invente mot d’intellectuels mais violence structure R/ et politique = horizon III République sortie de la Guerre + défaite = conflits internes + changement de régime Menace conflit ap 1905 et 1911 se précise Violence question sociale + inégalités malgré progrès 1870-1880 : Dépression économique = grèves + émeutes + agitation ouvrière // emploi de la force par République radicale = Naissance gauche d’opposition Violence conquête coloniale = substitution défaite perte A-L + intérêts économiques + mission civilisatrice Colonisation = volet important construction républicaine = affirmation puissance + + limites idéaux égalitaires + émancipateurs INTRODUCTION : HISTOIRE D’UNE SOCIETE POLITIQUE 4/09/1870 nouvel âge politique interrompu en 1940 par Pétain et Vichy en métropole // souveraineté républicaine maintenue à l’étranger Age d’or de la République = belle Epoque Colonisation = limites cruelles de l’idéal républicain de civilisation = tyrannie douce mais implacable avec mouvement ouvrier + exclusion des femmes + enfermement des déviants Considérer les engagements individuels et collectifs contre systèmes de domination mené au nom des valeurs de la République Citoyens incarnent République qu’ils imaginent France recouvre aussi pays contestataire qui enrichit la conception de la politique au-delà des institutions et de l’Etat laïque… et ramènent la République dans la voie de la démocratie Ecart entre le système des pouvoirs de la république et l’expérience sociale de la République avec identité démocratique ≥ M. REBERIOUX « La vie des français à cette époque fut passionnément politique (dans une période non révolutionnaire). » Naissance de l’idée de France comme Nation politique = communauté de destin à laquelle tous peuvent prétendre et participer par le « consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis » E. RENAN 1882 D. SCHNAPPER : La France a été « la plus politique des nations européennes » La France de l’intégration Réalisations effectives des républicains au pouvoir choisissant d’incarner la république dans les lois, les réformes, les discours qui composent une œuvre politique L’imaginaire républicain restitue les imaginaires individuels et les rêves d’émancipation. République imaginée = moment essentiel pour la démocratisation entre 1870 et 1914 = avénement société politique F. FURET « mode organisé de relations entre les citoyens (ou les sujets) et le pouvoir, aussi bien qu’entre les citoyens (ou les sujets) à propos du pouvoir ». III République transforme le lien politique en lien social Place de la révolution dans cet avènement de la politique moderne = répulsif // attraction Commune écrasée par un régime conservateur donc République démocratique avec expression raisonnée souveraineté populaire + affirmation conjointe de pp de justice et de libertés qui protégeaient les citoyens. République développe despotisme sur ≠ groupes (femme, catho, indigènes etc.) mais repousse tentation du pouvoir liberticide et du nationalisme au nom DDHC « L’utopie sociale a figuré l’avenir de la république » RF = inspiratrice // repoussoir à la violence politique L’idée républicaine devenait une pensée collective pour une démocratie en marche Fonda engagement + combat pour liberté + convictions individuelles donant identité démocratique III République ÷ 1870-1914 // 1914 -1940 1879 : achèvement de la révolution avec victoire des républicains selon thèse F. FURET 1880-1914 = âge démocratique ss la forme de la république République en France = pp d’émancipation + régime de pouvoir dans l’opposition parfois. « Si la politique démocratique n’a plus d’horizon révolutionnaire, elle a encore un horizon républicain » M OZOUF + « République = possibilité d’une communication rationnelle entre les hommes et l’unité en droit de l’humanité » + « participation aux affaires publiques est une forme d’engagement humain. » Capacité à participer à la vie politique pas pour tous : Homme ≥ 21 ans (mais militaires exclus, détenus, vagabonds, colonisés) avec anciens esclaves des Antilles, Réunion, Guyane ayant reçu droit de vote ss II République 1848 Ob au SU = isoloir généralisé en 1913 Pression des autorités administratives + notables locaux menace liberté vote 1876 : affirmation constitution républicaine et refus alternative monarchiste Victoire Républicaine = Choix d’un pays entier = pouvoir souverain défendu par république République a peur de la souveraineté et limite droit civiques Apprentissage de la politique, exp démocratique, même si Démocratie incomplète. Société politique se constitue dans pratiques du suffrage et de représentation Eveil cs politique Universalité et engagement contenues dans l’idée républicains = avenir République Attachement républicains à l’école comme espace civique + garantie système politique = construction lien savoir / citoyenneté indispensable à la démocratie Légitimité + cs aux engagements collectifs / individuels comme affaire Dreyfus = combat démocratique = extraction domination nationaliste // violence de classe + lieu liberté / justice Les Français se définissent comme un peuple libre Nation qui invente son double démocratique : France DDHC + résistance Dimension autoritaire avec adhésion de ceux qui l’avaient rejeté et combattue mais incarnation de la France et représentation des Français. M. AGHULON : « amalgame entre l’option politique pour la liberté et l’option morale pour la vertu civique » = « l’esprit républicain tire de cette genèse conflictuelle et mouvementée ses caractères originaux » Structuration des partis avec gauche et droite = espace commun = unité de la France Imperfection du système + inégalités mais unité Nation ≥ Idéologies concurrentes de la république (socialisme+ libéralisme) ou hostiles (anarchisme + monarchisme) s’inscrivent dans l’espace politique de la République rejeté par Action française (nationalisme + antisémitisme) lors de l’Affaire DREYFUS. Combat = démocratisation = lutte des Républicains contre eux-mêmes et tentation de l’ordre sans liberté M. PERROT : France Républicaine renforce dans la continuité des régimes précédents l’exclusion légale + répression + enfermement Cf Les ombres de l’histoire = histoire des prisons D. KALIFA étudie bagne Y. GUYOT : dreyfusards + refuse les victimes nécessaires, la violence instituée au nom république « La République dans ses dispositifs de « peines et de châtiments » (M. PERROT) n’avait rien à envier aux régimes antérieurs. » (V. DUCLERT) DDHC : résistance à l’oppression = droits naturels » Approche sociale + intellectuelle + symbolique ? mémoires des événements 1870 + exportation violence dans l’empire colonial + conflits civils internes Inquiétude + espoir garder modernité République imaginée = espoir = imaginaire démocratique Temps démocratique qui dure auj avec bouleversements idéologiques Cs historique + géographique = défense liberté de la nation Pbtq : Comment l’apprentissage de la politique, permise par le régime républicain et l’engagement militants, a doté la société française d’une identité démocratique qui a survécu malgré les crises, nationalistes notamment ? Politique = élément déterminant de la période qui caractérise vie publique et nationale et dynamiques sociales, débats intellectuels, imaginaires individuels et collectifs = perception par les contemporains d’écrire et d’imaginer destin capable de changement Histoire d’une société politique en formation à l’origine de la démocratie moderne Legs de la République au-delà du régime qui l’institue = expérience politique + libertés = avènement société politique Guerre = revanche de la défaite initiale Evolution politique + sociale = engagement croissant d’une droite libérale en quête stabilité + pacification Conquête républicaine = succès Républicains instituent un régime de liberté avec des limites et inachèvement Violence politique + sociale = tentation autoritaire = régression cf Affaire DREYFUS = crise de régime mais moment démocratique XX = expériences de gauche + affirmation processus nouveaux de démocratisation sociale et culturelle 1905 : entrée dans la nationalisme + guerre = épreuve pour la République Impérialisme + colonisation = dénonciation négation des droits et libertés Entrée dans un monde de progrès + menace de la guerre + lendemain de la colonisation République 1900 rend possible l’individualisme démocratique qui libère individus autant que les sociétés. Distinction régime porté par brutalités / ceux nés pensées politique I. La république combattante (1870-1885) Chapitre 1 Naissance de la République dans la guerre (1870-1871) République proclamée ap désastre militaire 2nd Empire = Sedan affronte guerre extérieure contre la Prusse + intérieure des monarchistes de l’assemblée contre la Commune de Paris Succès République = surmonter traumatisme défaite + guerre civile + éviter basculement dans la réaction = diffusion idée républicaine + républicanisation par la pratique du vote = héritage positif de l’Empire République échappe à la violence et à la guerre malgré brutalisation et culture de guerre qui pénètrent sphère civile, sociale, et politiques. Défi de la guerre et du droit = constitution d’un régime civil et pacifié Expérience de la guerre 1870 = invention projet politique sur les valeurs loin de la violence Résistance à la violence politique = cs commune du refus de l’arbitraire Affaire DREYFUS = progrès de la démocratie I. La guerre en France de l’Empire à la République Le second Empire et la guerre Guerre = tensions entre 2 nations impériales avec surenchère nationaliste en politique entre Empereur pour l’honneur et les républicains pour soumettre puissance étrangère autoritaire cf L. GAMBETTA vote crédits THIERS contre la Guerre dans les débats du Corps législatif car prévision violence et « torrents de sang » + conséquences prévisibles (1GM). E. OLLIVIER « Nous l’acceptons d’un cœur léger « = phrase qui ruine sa carrière. Armée française = nationale et puissante en théorie avec conscription mais commandement défaillant Organisation + logistique ≤ dc désordre Une défaite sans appel Attaque des prussiens en 1ier car armée française pas mobilisée en temps et en heure donc résistance mais abandon Alsace + agonie régime impérial = renversement gvt E. OLLIVIER par corps législatif d’E. SCHNEIDER Etat de siège déclaré mais x erreurs stratégiques = capture Empereur + défaite à Sedan. Espoir fin de la guerre mais République + gvrt de défense nationale = poursuite La proclamation de la république Destitution dynastie avant proclamation République pour ne pas être associée à la défaite GAMBETTA « ne parlez pas de la République, parlez de la Nation » Convocation Commission de Gvrt de défense nationale + Constituante Pouvoir municipal ss contrôle Blanquistes Ecarter gvt révolutionnaire = confier pouvoir aux députés de Paris Un gouvernement de défense nationale Ebauche souveraineté « Proclamation du 4 septembre 1870 aux habitants de Paris » = naissance République + formation gvrt Corps législatif s’oppose au coup de force mais contexte guerre fait apparaitre comme nécessité sacrifice. E. ARAGO de l’opposition républicaine = maire de Paris Bannière tricolore maintenue à la place drapeau rouge Gvrt refuse arrêté la guerre en perdant AL mais division et espoir levée en masse pour défendre la patrie. II. Un républicanisme de guerre L’urgence de l’agir 1870 Adhésion à paris mais insurrections en province cf Commune de Lyon + bataille sur le drapeau = risque de désunion face ennemi donc appel aux préfets + vote au SUM avec scrutin par liste (évite pression des notables) = « légaliser la révolution du 4 septembre » pour GAMBETTA Paris assiégé Paris encerclée = gvrt piégé + siège = enrôlement massif des parisiens : 500 000 hommes mais pas entrainés GAMBETTA « le nom de République veut dire union intime de l’armée et du peuple pour la défense de Paris (…) donner à la République la consécration de la Nation». Proclamation de la commune 20 septembre : discussion sur condition reddition = perte AL + indemnité = refus du gvrt La délégation de Tours et le renfort de GAMBETTA Auto proclamations de pouvoirs locaux à Marseille cf Ligue du Midi + Toulouse Ligue du Sud-ouest Vote au SU pour éviter désunion France décidé par Tours (une partie du gvrt exilé) alors que Paris et gvrt assiégé donc départ GAMBETTA en ballon avec pleins pouvoirs pour organiser l’action militaire 7 oct 1870 depuis la zone non occupée. La France en guerre et la dictature de fait GAMBETTA devient ministre de la guerre malgré opposition de CREMIEUX à Tours pour organiser « une guerre à outrance » (d’après J . CHASTENET) = GAMBETTA surnommé « dictateur de Tours » (F. ROTH) = autorité nationale forte condition pour faire la guerre à outrance. Affirmation autorité gvrt central par voyage en province. F. ROTH : « GAMBETTA est la voix de la France » + appel patriotisme + rôle préfets comme rouages remise en ordre + recrutement pour sauver Paris. Faire la guerre Armées nbreuses = garde nationale mobilisée mais épidémies + manque d’armes achetées au USA Violence avec assassinat de civils + capture gds nombre de soldats à Metz = sacrifice + grande armée Insurrection à Paris au nom de vive la Commune d’extrême gauche = gvt prisonnier malgré soutien parisiens. L’échec final X erreurs stratégiques + climat rigoureux = retraite française d’une armée de civils faible devant une puissante armée professionnelle = exode 100 000 soldats A Paris, siège 138 jours : on mange les animaux du zoo. Monarchistes dénoncent « dictature de fait de GAMBETTA » Choc défaite = retour camp de l’ordre + restauration monarchiste mais conservatisme A. THIERS ≠ III. La république conservatrice et la paix Les élections du 8 février 1871 8/02/1871 : élections scrutin de liste dans chef lieu de canton pour favoriser abstention rurale conservatrices mais échec car division modérés et radicaux face conservateurs (bourgeoisie libérale + monarchistes) JM MAYEUR La vie politique sous la III République : hétérogénéité mais union sur le thème de la paix. THIERS élu dans 26 départements // GAMBETTA dans 9 = victoire conservatrice = retour élites traditionnelles = aristocratie foncière locale dont 30 nobles A. ENCREVE prévient d’éviter l’erreur « de confondre une circonstance exceptionnelle (guerre) avec une tendance profonde de l’opinion publique » Forme départementale scrutin = atténuation ÷ ville républicaine / campagne conservatrice Le gouvernement de THIERS Démission Gvrt défense nationale ap réunion Assemblée à Bdx + élection Jules GREVY républicain modéré soutenu par TIERS, plébiscité par la population lors des élections 2Millions de suffrage sur son nom Recours car pour paix et libertés + ordre 17 février 1871 forme de régime particulière jusqu’à aujourd’hui : président préside le Conseil des ministres « contrairement aux usages parlementaires » La paix et l’annexion Annexion Alsace + indemnités 5 milliards pour retrait des troupes 1ier but = paix = signature paix malgré conditions écrasantes : HUGO « conditions honteuses et inacceptables » + déclaration NIII responsable + déchéance Représentants des provinces perdues démissionnent et protestent mais député = représentant Nation ≥ Dpt d’élection Le pacte de Bordeaux Mars 1871 : ? transfert capitale à Versailles = discours THIERS qui ne tranche pas entre république et monarchie Versailles face à paris Exil GAMBETTA + démissions républicains = ≥ conservateurs à l’Assemblée = décision siège gvt Versailles Symbolique forte pr monarchiste malgré mise en garde Louis BLANC anc secrétaire gvt II République, républicain + socialiste = « Paris seule capitale pour notre pays » Occupation allemande + défilé dans Paris = renoncement + provocation (échange avec conservation Belfort à la France décidé par THIERS).Perception Assemblée hostile au patriotisme + républicanisme = politisation du refus de l’armistice = trahison donc troupes allemandes ravivent révolte Conseil de guerre condamne meneurs révolte à la peine capitale 9 mars 1871 cf A. BLANQUI + interdiction presse révolutionnaire cf Le Cri du peuple de Jules VALLES Capitale opposée à Assemblée Mars 1871 « La république française d’abord, puis la République universelle » IV La commune de paris Paris face à versailles. Les débuts de la Commune Pouvoir de la fédération empêche incidents lors du défilé des prussiens = sens des responsabilités « Dans le cas où (…) le siège du gvrt viendrait à être transporté ailleurs qu’à Paris, la ville de Paris devrait se constituer en République indpte » J. ROUGERIE = Composition du Comité central élu de la Fédération qui se dit républicaine « populaire sans doute mais non pas majoritairement ouvrière ou prolétaire » = délégués peu expérimentés patriotes W. SERMAN « acteur ppal, le peuple de Paris poussé à l’insurrection par la misère et par les souffrances du siège, par l’ardeur d’un patriotisme déçu et par la vigueur de tradition révolutionnaires (…) par la politique intransigeante d’une Assemblée réactionnaire » 18 mars 1871 : Paris en révolution : Communards ≠ Internationalistes ≠ terreur Commune = réalisation de l’idée républicaine démocratique et sociale, égalitaire et fraternelle Choix : aspirations sociales du Paris patriote // Poursuite processus politique entamé dans la défaite Républicains font le choix de la légalité Commune = arme politique de la droite catho + monarchiste pour repousser démocratisation La journée du 18 mars 1871 Affrontement capitale / assemblée Gardes nationaux protègent les canons des parisiens contre le gouverneur de paris qui veut les confisquer. THIERS demande prise des dépôts d’armes à Montmartre mais armée se range du côté du peuple = fraternisation du 88 régiments. Violence renverse ordre social et politique = THIERS abandonne capitale = rupture inévitable Deux pouvoirs ennemis Départ J. FAVRE = nouveau pouvoir légaliste + modéré = espoir 73 jours de la Commune de Paris. J. ROUGERIE « S’il venait de se rendre maitre de la Maison commune, il ne l’était pas encore de toute la Ville » Assemblée à Versailles refuse négociations : J. GREVY parle de « criminelle insurrection » donc en guerre contre mouvement révolutionnaire car rejetant la souveraineté issue du vote. Menace = rupture conciliation de CLEMENCEAU Radicalisation de la Commune Les élections du 26 mars Elections légales organisées par Comité central pour choisir représentants à l’image du peuple Forte abstention + listes incomplètes + « non extrémisme de la majorité des parisiens » (A. ENCREVE) Proclamation au balcon de l’hôtel de ville de la Commune de Paris + drapeau rouge Un idéal républicain et libertaire Commune 60 jours avant écrasement par Versailles Conseil communal = 45 jours = mise en place socialisme cf interdiction retenue sur salaires, abolition travail de nuit, réforme Mont de Piété = poursuite 1848 + anticléricalisme + abolition armée permanente Idéal démocratique = justice gratuite + enseignement gratuit, laïc et obligatoire Egalité sociale + politique + démocratisation des services de l’Etat Début de révolution à Marseille + Lyon V. L’écrasement de Paris et le sens de l’événement Le rapide effondrement du mouvement Insurrection 18 mars Rapidité mouvement surprend gvrt THIERS + contagion Pouvoir exécutif THIERS rassure monarchiste selon pacte Bdx + retour à l’ordre pr prospérité THIERS a le soutien de l’assemblée + échec Communes de Province G. de GALLIFET = gnl « marquis aux talons rouges » de sang fait fusillés gardes nationaux : « c’est une guerre sans trêve ni pitié » = solution militaire au mouvement communard Guerre = radicalisation + ÷ des chefs + désorganisation ville de Paris cf exécution des otages Dernier jour d’un condamné de HUGO = « fédérés (mettent) feu au bois de la guillotine » G. BOURGIN, La Commune (1980). Marche vers la terreur enclenchée en mai en plongeant Commune de paris dans la logique révolutionnaire JROUGERIE « on se battit 7 jours d’une sanglante semaine » « vigueur de la résistance + troupes de l’odre firent durer représailles. » = ville ravagée par la guerre. La semaine sanglante Versaillais sous commandement MAC MAHON s’oppose à la garde nationale de Paris. Exécution = lois des représailles côté Commune 3 pour 1 mais pas volonté extermination ennemis Barricade = logique guérilla ≥ logique militaire Progression des Versaillais d’est en ouest vers Belleville : exécution de communards qui meurent au nom de vive la république = martyrologie ! Répression = arrestation + exécution 10 00 morts côté des communards selon R. TOMBS La guerre contre Paris, 1871 E. ZOLA témoigne dans le sémaphore de Marseille : « La tuerie a été atroce. Tout homme pris les armes à la main a été fusillé. Paris depuis 6 jours n’est qu’un vaste cimetière. » Louise MICHEL envoyée au bagne + nombreux exilés Une défaite victorieuse ? Colloque Toulouse P. CABANEL soulève question « défaite victorieuse » = mouvement Commune détruit = « dernière révolution du XIXième point ultime et final de la geste révolutionnaire » J. ROUGERIE Répression = tyrannie de l’Etat ou Guerre civile selon K. MARX ? Question sociale posée par a Commune = résolution politique dans la République démocratique et non dans dictature du prolétariat Victoire car fin mouvement mais pas fin des idées démocratiques ou républicaine Républicains combattent Commune par raison afin de donner une chance au régime pour s’imposer face monarchie Catholique antirépublicaine dominant l’assemblée. THIERS veut « stabilisation de la situation intérieure et la paix le plus rapidement possible, pour mettre en place une république conservatrice. » Guerre contre la commune pas idéologique et ÷ Paris/campagnes conservatrices Ultra-conservatisme des monarchistes = responsable écrasement de la commune donc révèle visage haine de classe donc exclusion des plus extrémistes, armée aristocratique des conservateurs monarchistes. Construction république par le suffrage universel masculin, institutions et pps. Appropriation valeur = refus domination sociale. République bourgeoise et légale = refus révolution et refus contre-révolution Retour des exilés 10 ans ap = construction de la République + démocratisation Rapprochement élites + classes ouvrière ap semaine sanglante = projet jaurésien de socialisme démocratique. La commune, une fidélité Artistes engagés font revivre commune populaire = définition lyrique + esthétique = répression Solidarités + naissance des intellectuels Naissance culture politique = façon différentes de faire de la politique + représentations de l’histoire Le temps des cerises ou le bal du moulin de la galette = parenthèse enchantée ≥ morts Commune = résistance à l’oubli. Chapitre 2 La conquête du régime (1871-1876) F. FURET La révolution 1770-1880 « 1ière grande victoire anti-aristocratique acquise sans révolution par les Français » = vaincre par les urnes et la légalité plus que par les armes. « Faute d’avoir une autre tradition politique que celle de la révolution : elle a réussi à faire de la démocratie, qu’elle avait trouvée dans son berceau, un ordre consenti dans les idées et dans les mœurs, avant de s’installer au sommet de l’Etat. » F. FURET Démocratisation par le haut = Républicanisation du régime + démocratisation par le haut avec Constitution 1875 = affirmation « toute puissance du pouvoir législatif » + Pouvoirs des 2 assemblées ≥ pp DDHC Lois sur libertés fondamentales = pp démocratiques + cs civique Loi ≥ Droits = volonté Nation Démocratisation par le bas = adhésion progressive à la République + rejet arbitraire alternatives royalistes + bonapartistes THIERS = choix raisonné de la République GAMBETTA = commis voyageur de la République Réflexion défaite 1870 I. La République de THIERS Le succès d’une politique THIERS = solder la défaite + libérer le territoire pour retrouver prospérité Urgence accord avec la Prusse pour solder la défaite sans que les prussiens profitent de la faiblesse du régime avec l’insurrection Versement indemnité = retrait ds troupes d’occupation = souscription ≥ aux attentes La réorganisation du pays Libération = modernisation de l’armée avec conscription obligatoire 1872 + armée permanente 1873 Soumission armée de MAC MAHON au pouvoir civil A. THIERS lors cérémonie de Longchamp. Loi municipale 1871 = centralisation ap décentralisation de l’Empire 1872 « la république existe, elle est le gouvernement légal du pays » + « la république sera onservatrice ou ne sera pas » A. THIERS face à l’assemblée novembre 1872 Le choix de la République Neutralité THIERS sur nature du régime : - pas de choix entre régime républicain / monarchie dans mise en pratique d’un régime démocratique et libéral (SUM + parlementarisme) le 8 juin 1871 mais république doit bénéficier d’un « essai loyal »… « j’ai accepté en dépôt la République… je ne trahirai pas la République ! » Risque Guerre civile - SUM renforce conviction républicaine chef de l’Etat en 1871 + républicains ≥ en 2 groupes union rép de GAMBETTA + gauche républicaine de Jules FERRY + GREVY - majorité parlementaire ÷ entre légitimistes ultras et libéraux et bonapartistes affaiblis = plus le provisoire durait, plus la République s’imposait Une 1ière Constitution Election partielle 2 juillet 1871 = renaissance des républicains + victoire de THIERS + libéralisme et modération de la République Proposition chef de l’executif = président de la république = limitation des pouvoirs Refus républicains GAMBETTA + Louis BLANC pour demander dissolution + élections mais en minorité 31 aout 1871 = adoption Constitution Rivet : Chef exécutif = prdt République ss autorité de l’assemblée + pouvoir prdt = nommer Ministres responsables devant l’assemblée Garde-fous de la majorité monarchistes devant pouvoir républicain de THIERS mais parallèlement renfort chef de l’Etat + gvt II. le réveil des républicains Une confirmation électorale Gvrt ≥ Assemblée monarchiste sur la défensive Octobre 1871 = républicains≥ Pacte de Bordeaux révolu = souveraineté à l’assemblée et République plus qu’une solution provisoire Le retour de GAMBETTA Monarchistes = rejet proposition transfert capitale de Versailles à Paris Initiative à la République + dynamique confirmée par élections 1872 GAMBETTA associé à THIERS contre droite GAMBETTA 1872 annonce « avènement des couches nouvelles » en soutien à la République discours Grenoble F. FURET « en face des grands notables imbus de leur naissance comme s’ils étaient encore des nobles et que la Révolution n’avait pas eu lieu, la République de GAMBETTA est une méritocratie de talents (…) réconcilier 2 aspirations : la passion de l’égalité et la peur des révolutions » GAMBETTA veut donner à ce projet démocratique une origine historique = la révolution ss violence + idéal paix + égalité ! + fondation journal La République française 1871 outil de savoir et pouvoir pr exposer idée des hommes prêts à les appliquer. L’inquiétude de l’assemblée THIERS a peur progression républicains qui veulent nouvelle Assemblée qui risque de le mettre en minorité + monarchistes poussés à l’action Un message capital Fin compromis de Bordeaux avec monarchistes message du 13 novembre 1872 de THIERS : Projet République libérale politiquement, mais socialement conservatrice, idéologiquement pragmatique + héritage Révolution 1789 = III république THIERS isolé entre monarchiste et républicains sociaux + peur retour Commune dont THIERS est tenu pour responsable de par son ralliement à la République = faible marge de manœuvre. III. L’échec de l’ordre moral et la forme républicaine du régime La rupture avec l’assemblée Espérance République conservatrice pour THIERS Majorité monarchiste refuse libéralisme politique 13 mars 1873 Constitution BROGLIE (duc de B = monrachiste) = loi chinoise définit R/ Assemblée / prsdt = contre-pouvoirs + mode de scrutin cf régime MAC MAHON Démission J. GREVY = élection d’un orléaniste L. BUFFET opposant de THIERS La chute d’Adolphe THIERS DE BROGLIE veut conservatisme + offensive monarchiste THIERS : « La dictature des grands hommes vous a perdus, celle des petits ne vous perd pas moins ». Vice-président du Conseil = chef de gouvernement + tête cabinet = DE BROGLIE = politique d’ordre moral pour respecter choix assemblée. Chute de THIERS = échec libéralisme politique mais survie dans l’idée républicaine Réduction espace politique entre intransigeance monarchiste et radicalisme républicain. Irréversibilité république. L’ordre moral Relance projet monarchiste loi FALLOUX 1850 (développement enseignement confessionnel) + stabilité Ordre moral comme préparation retour monarchie = echec restauration favorisant unité républicaine Ordre moral = politique ultra religieuse = unification des droites = Eglise instrument du contrôle social 1873 Opposition républicaine = voie démocratique libérale + civil face projet restauration autoritaire + théocratique Majorité monarchiste combat les libertés de la République conservatrice de THIERS de plus en plus libérale Une politique républicaine Anti-républicanisme = unification des droites divisées sur modalités restauration Epuration dans l’administration + participants à la Commune Politique du gvrt contre Républicains Répression s’attaque aux symboles comme bustes de Marianne L’impossible restauration 1873 Orléaniste veulent drapeau tricolore reconnaissent représentant du pp monarchique = H. d’Artois qui refuse d’adopter drapeau tricolore = rupture et échec idée restauration : A. ENCREVE : « Ces hommes n’ont aucun projet politique en commun. Comment pourraient-ils fonder un régime ? Leurs tendances autoritaires vont leur aliéner bien des Français. » Pour GAMBETTA, le temps était venu de sortir du provisoire et d’organiser la République alors que De BROGLIOE veut maintenir situation provisoire MAC MAHON laissant possibilité restauration orléaniste. Un président au-dessus des institutions Renforcement présidentiel + « pouvoir exécutif durable et fort qui prit souci de son avenir et pût le défendre énergiquement » Offensive républicaine GREVY contre monarchistes dans volonté imposition septennat 1873 pour président de la République MAC MAHON = mandat ≥ à celui de l’Assemblée donc défiance. La fin de l’ordre moral De BROGLIE sous pression républicaine à l’Assemblée + colère légitimiste face interdiction presse critique interdite. Echec projet 2nde chambre = chute gouvernement De BROGLIE face alliance légitimistes, républicains, bonapartistes = nvelle conjonction des centres ou gvrt militaire ? Nomination Gnl DE CISSEY (1874-1875). IV. L’évolution républicaine du régime : la constitution de 1875 La nécessaire conjonction des centres Renforcement régime par vote lois constitutionnelles par orléanistes et républicains Travail sur constitution + proposition WALLON élection du président par 2 chambres DE BROGLIE riposte sur instabilité potentielle de la République divisée entre démocrates, radicaux, conservateurs, révolutionnaire … et propose monarchie fondatrice gvrt au-delà des partis. GAMBETTA travaille à la victoire républicaine par voyages + offensives contre bonapartistes. Bonapartistes pousse orléanistes + républicains au compromis. L’amendement WALLON Le tournant constitutionnel de la République Journée historique qui fit la République dans ses institutions « Je demande que la République ait la responsabilité complète de ce qui arrive » car monarchistes accusés échec et succès mis au nom république. Appel aux modérés pour « mettre chose publique au-dessus des question des partis » Vote = République fondée à travers institution Assemblée mais fragilité car acquis à une voix de majorité. La définition des institutions Organisation des pouvoirs = 2ème amendement WALLON + République Présidentialiste Loi constitutionnelle 1875 précise fn des 2 chambres Louis BLANC dénonce pouvoirs ≥ Président : « nous avons un roi sans l’hérédité » Le paradoxe constitutionnel Dénomination constitution abusive car pas de préambule, définitions et doctrine = seule organisation des pouvoirs et institutions mais oubli fn président du conseil. Mais solution face pb = devient constitution républicaine à l’usage pdt 65 ans = plus long régime établi depuis 1789. On parle de « constitution orléaniste » = équilibre des pouvoirs + parlementarisme et plasticité (République ou monarchie possible). Limites 1930 et fin dans circonstances exceptionnelle : début et fin dans la guerre Identification République à l’Etat Le sens d’une constitution Tradition constitution libérale + compromis + absence préambule avec définition pp fondamentaux des lois donc élaborations fondements démocratiques à partir valeurs libertés, justice, vérité. Lutte affaire DREYFUS = incarnation par combat d’homme et de femme du pp démocratique. Début III République = construction d’un ensemble de lois, libertés, droits définissant les institutions + impératif DDHC + attachement à la république + Nation Elections 1875 = mise en jeu définition institutions et nature de la constitution Elaboration dans SU + travail parlementaire V. La victoire des républicains Victoires électorales 1876 élections = ratification constitution 1875 + victoire républicaine lui donne couleur car échec tenants de l’ordre moral Equilibre droite 151 sièges / gauche 149 lors élection des sénateurs = faible majorité conservatrice. V. HUGO plébiscité à paris. GAMBETTA Hommage à la fn de modération des pouvoirs publics + esprit libéral de la chambre haute Libéral « Homme acquis à la liberté de cs ss toutes ses formes, respectueux de tous les cultes (…) » Loi 30 novembre 1875 : Scrutin uninominal censé faire succès des notables imposés par conservateurs aux républicains favorables eux au scrutin de liste. 4 M pour républicains // 3.2 pour conservateurs = amplification victoire par scrutin majoritaire G. CANDAR Histoire politique de la III République « Villes + campagnes Est-Sud-est = vote républicain ≠ Ouest monarchique et Sud-Ouest bonapartiste» 1876 = défaite Ordre moral + bataille monarchistes-bonapartistes + persuasion du pays + fabrication esprit républicain + doctrine Les ressorts d’une campagne décisive Défense + résistance ordre républicain face menace ordre moral + bataille idées + valeurs = défense doctrine de la République par GAMBETTA G. CANDAR Propagande républicaine perçue comme menaçante = agression contre représentants = dramatisation enjeu du scrutin. L’affirmation d’un esprit républicain P. BARRAL « GAMBETTA se jette impétueusement dans la bataille » + « portée nationale à force d’être locale » JM MAYEUR La IIIème République 1870-1895… = aller-retour incessant du « commis voyageur de la gauche modérée » (F. BROCHE) candidats dans x départements + espoir ralliement droite orléaniste à la République cf discours d’Aix 1876. : « interpellant les notables il les conjura de participer à l’édification du nouveau régime » = échec ralliement mais expression pp ouverture + laïcité tolérante comme expression libéralisme politique. GAMBETTA reprend ancien programme de Belleville 1869 en proposant séparation Eglise-Etat = laïcité combattante + sens « l’Etat doit être laïque pour que la liberté civile engendre la liberté politique » Diversité des acteurs Atténuation radicalisme du programme de Belleville pour GAMBETTA ≠ CLEMENCEAU qui durcit la doctrine pour « accomplissement grande rénovation de 1789 ». Divergences des doctrines mais pragmatisme = démocratisation avec ou malgré institutions. Mutilation : « on ne comprend pas démocratie ou République ss SU ». 1873 Chambre haute = modération des pouvoirs publics + équilibre + naissance esprit républicain De nouvelles générations politiques Nvx personnel politique chez les républicains cf 5 présidents de la République : « 2 héritiers familles bourgeoise » selon F. BROCHE = S. CARNOT + J. CASIMIR-PERRIER + « 3 représentants couches plus modestes » : F. FAURE + E. LOUBET + A. FALLIERES Succès = Plasticité doctrine + connaissance monde parlementaire F. FURET relève succès de l’élection pour GAMBETTA qui signifie « le ralliement des couches populaires victimes de l’assemblée de 1871. La République pouvait être le régime du peuple, voire même de l’extrême gauche» Politisation du peuple dans chansons et peinture. Une revanche sur l’histoire Ph. NORD Etudie moment démocratique de la république // engagement politique des artistes cf RENOIR Le Bal du moulin de la galette 1876 = désir de liberté + fraternité ap Commune = acte politique art dissident impressionniste : représentation même des exclus ouvriers, femmes, jeunes Construction sacré cœur sur Montmartre = logique expiatoire G. RIVIERE « Le bal du moulin de la galette est une page d’histoire, un moment précieux de la vie parisienne, d’une exactitude rigoureuse. » Chapitre 3 La république des Républicains (1876-1885) 1876-1885 = O. RUDELLE évoque « la république absolue » = conquête institutions par les républicains JM. MAYEUR « victoire de la République » + M. AGULHON « années fondatrices » Œuvre symbolique + lutte cléricalisme à droite + lutte contre mouvement social révolutionnaire d’extrême gauche + pratique politique + Empire colonial = cohérence par la république avec charge sacrée Ordre = résonnance autoritaire // ordre républicain = mot magique Affirmation de la république en acte et institutions mais qu’en est-il de la doctrine ? Doctrine « implicite » pour M. AGULHON Pb doctrine officielle = rejet tolérance laïque et Etat neutre donc pas de doctrine constituée. « la République ne se transforma pas en religion d’Etat » et C. NICOLET parle « d’idée républicaine plus que de doctrine ou d’idéologie » République = fondation démocratique = socle qui lui permet de l’être et de fner comme tel = promulgation libertés + souveraineté civique + limitation arbitraire du pouvoir. Reconnaissance existence politique à vocation d’extension aux exclus et à la totalité de l’espace social. Contre-pouvoir + individualisme politique + rôle aux éducateurs + intellectuels + artistes pour conception critique République républicains s’éloigne de la démocratie mais pp libertés + droits engagement + autonomie République rattachée à la souveraineté civique par fondation démocratique et avènement politique 187785. Tradition avant 1ière république cf Edit de Nantes = acte de droit absolu de libertés politique face violence religieuse. Confirmation avec Affaire DREYFUS. I. Les républicains contre Mac-Mahon Bloc contre bloc Mars 1876 : AN transmet pouvoir aux 2 chambres. GREVY = président de la Chambre républicain modéré + AUDIFRET-PASQUIER = présidence sénat orléaniste Mac MAHON = Président ultraconservateur + J. DUFAURE = tête du ministère libéral = pb cohabitation et compromis nécessaire mais conflit chambre républicaine + Elysée conservateur. Statu-quo sur ? financière + économique mais débat sur question religieuse et GAMBETTA évoque « ce mal clérical (…) infiltré dans ce qu’on appelle les classes dirigeantes u pays (… aspirant) à la conquête de l’Etat et à la direction des foules ». La crise du 16 mai 1877 Campagne des évêques contre le SU + mariages + enterrements civils // GAMBETTA = affrontement des 2 blocs républicain et conservateur. Chute J. SIMON 1877 = responsabilité devant la France plus que devant le parlement comme MAC MAHON. DUC DE BROGLIE nommé par MAC MAHON à la tête du gouvernement. 16 mai 1877 = crise pour imposer un ordre national + présidentiel ≥ souveraineté parlementaire + républicaine = retour ordre moral au gouvernement // union des républicains Sénat soutien pdt de la République dans pouvoir personnel et dissolution de la chambre = fondation régime conservateur et autoritaire depuis 1871 Projet finir avec la République = fin parlementarisme = union face offensive conservatrice Mac –MAHON chef de l’Etat ajourne les chambres = dissolution prévisible = coup de force contre pouvoir parlementaire // protestation des 363 // manifeste des 221 = défense République = union L’unité des républicains 363 candidats au nom républicains aux élections assemblée + 107 sénateurs unis sur défense institutions républicains + résistance politique menaçant paix publique = sentiment d’unité face coup de force MAC MAHON. Gauche républicaine FERRY GREVY Centre gauche = orléanistes ralliés par libéralisme aux républicains Union républicaine GAMBETTA Elections = déterminer majorité politique + forme régime entre pouvoir présidentiel ou parlementaire Défaite MAC MAHON = renoncer prérogatives prsdce = dissolution La riposte des ultras MAC MAHON réclame majorité pour s’opposer au républicanisme des institutions = ultra conservatisme du gvt du Duc De BROGLIE Exécutif dissout Assemblée soutenu par sénat 25 juin 1877 Une campagne sans équivalent Tension de la campagne pour les législatives + candidature officielle avec soutien prsdt République mais résistance républicaine P. WALDECK-ROUSSEAU parle de « défense républicaine » // « défense nationale » lors affaire DREYFUS Manœuvre pouvoir crée désordre // légalité républicaine = ordre + prospérité Action Eglise pour conservateurs discrète face accusation cléricalisme Presse soutien GAMBETTA : la France d’E. GIRARDIN, le XIX siècle d’E. ABOUT et la République française de GAMBETTA GAMBETTA = « maitre incontesté du jeu politique » pour F. BROCHE Banquet : dénonciation « spectre pouvoir personnel » = avertissement MAC MAHON Les élections de 1877 Monarchistes repliés pour faire barrage démocratie parlementaire// camp républicain uni + élargi Choc 2 personnalités Mac-MAHON GAMBETTA // 2 visions du pouvoir + institution : exécutif fort ou parlementarisme équilibré. Axe GAMBETTA –THIERS = fin provisoire + transmission du régime 1877 mort THIERS + cérémonie républicaine = 1M de parisiens = Paris populaire Campagne = éloge SU de GAMBETTA + combat entre 2 pp origine monarchie // souveraineté populaire La victoire des républicains et l’épreuve de force Participation élection 1877 forte 80.6% = enjeux polarisent les camps mais républicains ≥ ultraconservateurs MAC MAHON mais il ignore victoire et nomme ROCHEBOUET + ? coup d’Etat avec déclaration état de siège donc épreuve de force Défense droits nation + droits parlementaire = soumission ou démission du président République Fissuration bloc conservateur MAC MAHON démissionne 1879 = défaite camp monarchiste + monarchiste Charles de FREYCINET membre de l’Union Républicaine entre au gvrt avec accord GAMBETTA écarté à côté ministres orléanistes + centre gauche. Républicanisation //parlementarisation = baisse de la présidentialisation = évolution vers démocratique II. La républicanisation du régime De nouvelles pratique du pouvoir 1877 DUFAURE forme gvrt pr sortir de la crise institutionnelle + politique = liberté dans le choix des ministres. Droit de dissolution « ne saurait être érigé en système de gouvernement » MAC MAHON = reconnait irresponsabilité président et responsabilité des ministres + renonce droit donné par constitution 1875 = parlementarisme. Idéal = régime parlementaire + opposition autorité/démocratie + paix + ordre Baisse influence des monarchistes Rôle préfets : révocation + réparation ≥ combat + défenseurs de la justice = posture modération Une ère de prospérité. Le message des républicains Stabilisation institutions = prospérité + paix Républicains incarnent confiance + croissance = MAC MAHON annonce « ère de prospérité » Programme travaux publics du gvrt pour favoriser croissance = plan modernisation voies ferrées + fluviales Expo universelle 1878 = sentiment national de puissance Renforcement symboles républicains + marseillaise La politique au village ou l’avenir de la République Conservateurs = prépondérance communes rurales pour élection sénateurs = loi constitutionnelle 1875 GAMBETTA voit atout pour républicain et défi démocratisation des campagnes « ce n’est pas faire le jeu des conservateurs, c’est introduire la politique au village, c’est assurer l’avenir de la République.» 1878 élection = victoire républicains≥ notables + conservateurs Louis MARTEL républicain = président sénat Les républicains maitres des institutions Parlement = républicains + Sénat = Républicain = MAC MAHON isolé démissionne 1879 = élection de son successeur par 2 chambres = Jules GREVY = respect du législatif « Soumis avec sincérité à la grande loi du régime parlementaire, je n’entrerai jamais en lutte contre la volonté natioanel exprimée par ses organes constitutionnels ». Pouvoir bourgeois de l’ordre et stabilité = J. GREVY parle de « la République debout » (P. JEAMBRUN) Influence + autorité = « constitution GREVY » = incarnation style présidentiel nomme FERRY à l’instruction publique. W WADDINGTON nommé à la présidence du conseil à la place de GAMBETTA qui avait conduit pourtant à la victoire car continuité centre gauche // GAMBETTA préside la Chambre et organise fêtes leiu de pouvoir et d’apparat républicain. L’œuvre scolaire et la laïcité FERRY = début des grandes lois républicaines = établissement des libertés fondamentales = œuvre scxolaire = urgence politique M. OZOUF Histoire de l’école laïque : « la liaison de la démocratie et de l’instruction publique est un vieux dogme républicain » donc fonde école de la République neutre en 1880 + indpte sctfqmt + moralement par R/ religions = laïcité nécessaire pour lutter contre place de l’Eglise dans la société. Révolution laïque art 7 projet loi 1879 = interdiction 500 congrégations mais bataille menée par droite catholique + bouscule libéraux comme JAURES. Développer valeur sacrée du savoir + esprit critique = indpce pour professeurs J+M OZOUF La République des instituteurs = cs commune ≥ religion de la raison = esprit critique M. AGULHON liberté + laïcité furent les drapeaux de « l’œuvre fameuse de l’instruction publique » F. BUISSON acteur réforme instruction 1aire JM MAYEUR Débuts de la III République « Fonder l’école laïque, c’est aussi fonder la République … il ne s’agit pas de gagner les générations nouvelles au régime, mais d’affirmer une conception unitaire de la communauté nationale. » G. BRUNO Le tour de France par 2 enfants = voyage initiatique de 2 enfants lorrains franchissant la frontière allemande en 1871 = faire découvrir la patrie cf sous-titre « devoirs et patrie » = présence dans les foyers et concurrence vie des saints chez ruraux. Construction progressive = organisation tous les niveaux en 3 ans. Les libertés fondamentales Adoption libertés fondamentales = conviction hommes nouveaux contre arbitraire etat impérial monarchique ou autoritaire. Victoire 1879 = protection = citoyen peut se défendre contre l’Etat = individu libre Lois 1879-1884 = Loi fondamentale cf régime libéral pour la presse + fin délit d’opinion donc critique pouvoir possible Liberté fondement de la République à défendre pour conduire le régime en démocratie. Juin 1881 liberté réunion avec déclaration = démocratisation par la pratique mais peur liberté d’association mais naissance cercles civiques plus que politiques + prpagande républicaine R. HUARD implantation locale = parti républicain inachevé Loi WALDECK-ROUSSEAU 1884 = autorisation syndicats 1901 loi sur libertés d’association mais définition congrégation religieuse Liberté municipale 1882 = conseils municipaux élisent maires sf paris en raison de la Commune = animation vie politique + sociabilités + responsabilités civiques = démocratisation de la République Lois exemplaires (M. AGULHON) laïcisation travail 1884 instauration divorce 1884 : la reconnaissance de la forme républicaine du régime Identification République à un régime de libertés individuelles et publiques = action gouvernementale devient œuvre constitutionnelle Bases d’une république imaginée par républicains comme démocratique G. CANDAR Histoire politique de la III République 1884 accentue « caractère démocratique des institutions » + inéligibilité « membres familles ayant régné sur la France ». Gvrt = régime souverain ≥ pouvoir exécutif. Pas de proclamation mais reconnaissance come si antériorité et caractère définitif. Loi d’amnistie des Communards rebelles considérés comme avant-garde Rattachement à la révolution française de 1789 libérale + victoire sur la droite III. le pouvoir des symboles Un enjeu politique et historique Convaincre la Nation des bienfaits de la République = unité + identité + histoire L’installer dans les rites, lieux, moments + développer la culture de masse (active politique du symbole + civilisation du journal) = adhésion projet politique + intellectuel Républicanisation de la nation + Nationalisation de la République ≥ institutions1879 Révision constitutionnelle = « bataille porte exclusivement sur symboles » qui participent à la rendre irréversible + enraciner dans cs collective d’après R. REMOND F. FURET « 3 décisions symboliques qui illustrent les retrouvailles du pays républicain et sa tradition presque apprivoisée » = fête nationale 14/07 = commémoration unanime révolution 1790, marseillaise = hymne national = patriotisme des grands ancêtres = « la révolution française entre au port » avec chemin Versailles – Paris en représentant du peuple et pas sous pression = réconciliation Nation et capitale Intégration Commune dans Nation avec amnistie = fraternité de la république des visibles et invisibles Le retour des Chambres à Paris Juin 1879 révision des lois constitutionnelles par modérés = siège pouvoir fixé à Paris et plus à Versailles ap 9 années absences. Palais-Bourbon = députés Palais du Luxembourg = sénateurs Versailles = lieu élection prsdt République mais Paris = sens révolutionnaire + républicain Paris redevient cœur de la nation = « geste de réconciliation républicaine » J. GRONDEUX L’amnistie pour les Communards Juillet 1880 « grâce amnistiante de tous les condamnés de la Commune » = retour exil de A. RANC GAMBETTA hostile à la commune mais impérieuse nécessité réconciliation nationale + concorde J ALLEMANE revient de Nvelle Calédonie et écrit Mémoire d’un communard (des barricades au bagne) L’instauration de la fête nationale Vote amnistie avant fête nationale = commémoration fête fédération 1790 comme bastille 1789 (pas de date, juste jour et mois). Lien République révolution mais dans phase démocratique = fête civique + populaire + laïque Loi instauration 14/07 = 1880 et fin fête 15 aout de NIier Revue militaire à Longchamp devant prsdt Rép = «remise drapeaux = signe de l’union indissoluble entre l’armée, la patrie, la République » JM MAYEUR Evénement qui amène la société à la cs d’elle –même = nbrses peintures sur liberté + fraternité Hymne nationale marseillaise vécu comme provocation par l’opposition et division cf scandale chant par cœur du cardinal LAVIGERIE 1GM = caractère national des symboles au-delà de la république Un visage pour la République. L’avènement de Marianne Actes symboliques locaux démultiplient ces décisions cf nom des rues honorent la république avant les héros de la République + statuaire = concours 1880. Adoption symboles république bourgeoise responsable écrasement Commune par tous même ouvriers 1884 cf ajout drapeau rouge des socialistes et noir des anarchistes sur son socle place de la République. Hommage à GAMBETT = monument à sa gloire en 1884 , 2 ans ap sa mort IV La politique républicaine Le gouvernement des républicains Mise en sc du passé révolutionnaire + forme républicaine du gouvernement = politisation vie nationale République à 2 visages selon J. GRONDEUX : tension modèle unitaire culture républicaine / organisation civique du pluralisme d’une république libérale. 1880 : Républicains tiennent institutions GREVY présidence Rép // GAMBETTA Chambre // SAY au Sénat libéral Alternance présidence conseil WEDDINGTON, FERRY, GAMBETTA, FREYCINET, DUCLERC, FALLIERES Soumission du prsdt au parlement 1877 = tte puissance de l’assemblée R. CARRE DE MALBERG parle de « parlementarisme absolu » seul tribunal de la constitutionnalité Loi 1901 = émergence partis modernes avec libertés association Le pouvoir de l’éloquence, le devoir de critique N. ROUSSELIER pouvoir de l’éloquence des parlementaires de la IIIR2p ap 1GM = « souveraineté de la délibération » Parlement depuis 1871 = centre du pouvoir du gvrt + contre-pouvoir + critique. CLEMENCEAU parlementaire extrême gauche = légende tombeur de ministère = animateur contre-pouvoir du Parlement avec J. JAURES début XX = opposant critique. 1879 CLEMENCEAU intervient contre ministère FREYCINET = critique visées coloniales = chute prdt conseil. FERRY = « opportuniste adversaire par excellence » de CLEMENCEAU selon JB DUROSELLE cf discours 1883 La républicanisation de l’Etat. La révolution judicaire Gvrt sur l’Etat = transformation Pratique autoritaire impériale + soutien action Eglise se maintient plus que ne se diffusent les pp de l’idée républicaines. Eglise vue comme menace pour la République selon GAMBETTA en 1877 car autre pp de justice 1877 + 1879 victoire des républicains = magistrats hostiles aux républicains et à la laïcisation révoqués Epuration Conseil Etat + magistrature opposant « résistance légale » (F. CHAVAUD) 4 réformes judicaires entre 1879 et 1883 = réforme magistrature Mise en retraite obligatoire de magistrat soupçonnés de sympathies congrégationistes, bonapartistes, royalistes ou conservatrices = épuration // soumission des institutions + démocratisation. La tentation impériale Démocratie politique + construction Empire colonial // désir retour des provinces perdues = redonner son rang à la France = puissance pour revanche. GAMBETTA = protectorat frçs en Tunisie « La France reprend son rang de grande puissance » FERRY se concentre en 1ier sur école avant colonie : 1881 gratuité 1882 laïcité + obligation A. GREVY frère du prdt = gouverneur pousse à l’action 1881 : J. FERRY lance opération militaire contre le bey de Tunis ap massacre explorateurs = protectorat voté sf CLEMENCEAU au nom pp refus inégalité des races + risque affaiblissement métropole face Allemagne. GAMBETTA = recentrage à droite + rapprochement FERRY face attaque CLEMENCEAU Les élections législatives d’aout 1881 et l’échec du grand ministère 1881 Union républicaine de GAMBETTA = 1ière formation républicaine devant la gauche républicaine de FERRY. GAMBETTA chargé par GREVY ap démission FERRY mais déception = ironie sur « gd ministère » Hostilité des amis ≥ à celle des ennemis 1882 GAMBETTA accusé responsabilités * dans crises = perte soutien de la chambre = démission Instabilité ministérielle + inconstance parlementaire Est républicain Le second ministère FERRY GRVEY appelle FREYCINET au gvrt mais CLEMENCEAU en vient à bout + éphémères successeurs avant revanche FERRY ap mort GAMBETTA = union camp républicain « La voie est enfin ouverte à un gvt stable » JM GAILLARD. La question coloniale et la chute de FERRY méthode opportuniste politique coloniale ambitieuse 1883 création conseil supérieur des colonies = conquête Annam + Tonkin = opposition le qualifie de « FERRY-Tonkin » = mis en minorité pour vote crédit Conjonction des extrêmes (radicaux aux monarchistes) stoppent expériences réformatrice cf démission FERRY = fin réformes fondatrices et œuvre inachevée, mais imaginaire et libertés renforcées. 1893 élection prdce sénat = revanche mais décès 1 mois plus tard V. Imaginaires et libertés La conquête populaire des symboles – L’événement précurseur du 30 juin 1878 Artiste représentent rencontre société fragmentée / régime singulier = participation comme engagement démocratique + construction imaginaire = cs politique 1878 Expo universelle = 1ier acte symbolique ap victoire républicaine avant démission MAC MAHON + Révision constitutionnelle = saisir l’événement pour en faire un succès politique et populaire 1iere expo de l’ère républicaine = succès 6M de visiteurs = attachement à la république C. GEORGEL commente C. MONET Fête du 30 juin 1878 = joie + bonheur retour république La mort d’Adolphe THIERS Obsèques 1877 = renaissance Paris républicain Paradoxe héros républicain de l’homme qui avait écrasé Commune présenté comme libérateur du territoire Unité Nation = engagement pour la république D. HAMEVY République des ducs « journée vraiment nationale, noble familière, intime et grande, telle que sait les improviser (…) le peuple de Paris » République victorieuse sur réaction monarchiste = hommage Paris populaire survivant semaine sanglante 1899 drapeaux rouges flottent à nvx dans cérémonie Triomphe de la République = intégration de tous même socialistes. L’adieu à GAMBETTA Obsèques GAMBETTA 1883 = sorte de fête du 14/07 pour le Figaro, hommage à la République elle-même. Unanimité = recueillement des militaires sur la tombe du résistant de 1870 + républicain du programme de Belleville FERRY parle de réveil patriotique qui fait croire en l’avenir = ferveur populaire « au patriote » Victor HUGO au panthéon Annif 80 ans VH : « VH confond en sa personne république + génie + esprit 48 = amalgame idéalisme humanitaire + patriotisme fraçs ». M. AGULHON Fête nationale à paris = attachement anniversaire de naissance = communion + République victorieuse 1885 deuil VH populaire car dernier combat = réintégration dans la communauté nationale Visage République idéale = caution d’histoire 1851 Panthéon vocation laïque désacralisé accueil dépouille ap exposition ss arc de triomphe « haut lieu patriotique, républicain et napoléonien à la fois » (M. AGULHON) Défilés avec toutes les formes de sociabilités coutumière et démocratique. Tension république imaginée = crainte // devoir Une statue pour la liberté BARTHOLDI A. construit statue de la Liberté pour USA offert en 1886. Donner un visage à la République imaginée = phare pour émigrants mal acceptés. Acte démocratique cf souscriptions, promotions lors des banquets, réconciliation voulue avec république sœur américain, républicains, passé, peuple uni. VIOLLET-LEDUC + EIFFEL participe à sa construction. Inauguration 4/07/1876 pour centenaire repoussée car longueur dans construction. Le rêve de la revanche Amour patrie + exaltation liberté = arme au main des républicains pour conquérir régime + thème revanche de la récupération des provinces perdues pour l’unir. République se projette + dans construction d’elle-même que dans revanchisme et défense national après démission MAC MAHON. Projection dans conquête impériale + guerre aux frontières = projet colonisation + pouvoir sur le monde + revanche comme mission sacrée P. DEROULEDE = patriote « poète de la guerre » de 1870 même en Alsace à laquelle il a participé. Sentiments patriotiques se heurtent au pragmatisme politique d’après 1870 des républicains au gvt : « Nous sommes plus touchés par la passion de l’égalité que par la passion patriotique » P. DEROULEDE Ligue des patriotes = GAMBETTA + HUGO + REINACH + BUISSON … + fondation journal Le drapeau : « L’esprit public était contagieusement malade de politique intérieure » et de cosmopolitisme. Evolution du patriotisme romantique au nationalisme autoritaire = république rendue responsable rabaissement de la Nation donc attaquable par la ligue d’où distance prises par les Républicains. Extrême gauche rejette également la République. II. Le défi de la démocratie p 213 Chapitre 4 La tentation autoritaire des républicains (1885-1897) Ap FERRY qui incarne fondateur Rép, début instabilité ministérielle + ennemis de la république libérale + parlementaire = déception masses urbaines + contexte de crise = détournement de la République pour adhésion nationalisme + crise boulangiste + socialisme + anarchistes Défense face à ses attaques intérieures = tentation autoritaire + raison d’Etat de l’affaire DREYFUS Crise morale = scandale cf Panama = soupçon sur Régime républicain et radicaux partisans vraie république Déception car République au niveau des mœurs de II République = anti-républicanisme + anti-dreyfusisme Peur révolution et réaction autoritaire I. la crise boulangiste La concentration républicaine et les élections de 1885 1885 démission FERRY, radical franc-maçon prdt Chambre des députés H. BRISSON constitue gvrt républicains contre conservateurs + élection = succès républicain mais union des droites en face et regain union des gauches = rajeunissement + pb majorité forte Républicains reviennent sur libertés = exil des prétendants Boulanger et la menace boulangiste Tensions Allemagne + crise éco = crise boulangiste avec Gnl Boulanger ministre populaire perçu comme sauveur nationaliste de la gauche radicale comme de la droite républicains. 1886 : fête nationale = révélation de Boulanger ministre de la guerre dans cabinet FREYCINET apprécié pour réforme sur quotidien de la troupe + propagande revancharde cf chansons citoyen pouvant débarrasser la république du parlementarisme. Boulanger champion patriotisme + moralisme défendue par DEROULEDE et la foule lors mutation visant à l’écarter du GVt mais il reste légaliste. Trafic décorations légion d’honneur par gendre de GREVY = incarnation de la République touchée par ce scandale = démission et élection Sadi CARNOT successeur soutenu par radicaux + CLEMENCEAU = échec républicains historiques Puissance parti national à droite comme à gauche Général Revanche = Boulanger à la retraite 1888 donc rééligible. Face victoire union radicaux + opportunistes de FERRY = alliance gvrt de concentration républicain radicaux Naissance culture de masse = propagande par moyens modernes de communication + plébiscite 1889 succès électoraux BOULANGER + campagne en faveur « brave Gnl » de l’extrême gauche = attrait pour anti-parlementarisme + nationalisme mais pas dérapage jusqu’au coup d’Etat grâce légalisme + respect institutions. Le sursaut des républicains Risque dictature = réveil républicain cf FERRY qui dénonce boulangisme dans discours d’Epinal 1887 comme perversion patriotisme + nationalisme 1888 formation gvt homogène républicain + regrpt opportunistes + socialistes face menace Création Société des Droits de l’Homme et du Citoyen 1888 dans cadre Franc Maçon Avertissement SADI CARNOT aux boulangistes + contrepropagande cf banquet de Lyon 1888 du cercle Républicain présidé par WALDECK-ROUSSEAU = nécessité ancrage la démocratie dans la République + volonté amour de la République contre césarisme + révision constitution + danger péril boulangiste. Réaction = passage scrutin d’arrondissement uninominal pour lutter contre vague plébiscitaire loi voté justement par assemblée mais largement par sénat. 1889 élections = majorité Républicains + radicaux + Rép socialistes + radicaux + modérés Alliance boulangistes + monarchistes donc union républicains face menace cléricale + royaliste : bipolarisation Moyens ≥ pour mettre à bas Boulanger = menace attaque en justice pour attentinet surêté gnl = exil Boulanger L’apparente victoire républicaine Méfiance des conservateurs envers Boulanger = division des candidatures + intervention Eglise face anticléricalisme cf lois scolaires + militaire Victoire élection 1889 = surmonte crise grave mais pas victoire des démocrates cf échec JAURES DREYFUS = affaire qui rejoue R/ de force de 1888 mais imposition idée démocratique ap éloignement idéal dans lutte contre cléricalisme + conservatisme Diabolisation BOULANGER caricaturé montre idéalisme du régime et empêche évolution qui menace fdt Refus tirer conséquence crise = refus évolution régime donc peur réaction et renfort contestation à gauche Question démocratique assumée lors de l’Affaire DREYFUS Evolution République vers conservatisme autoritaire et impérial donc victoire Boulangiste = dégaradation idéal Républicain, pratique + espoir populaire. III. La république aveuglée Un centenaire sans lendemain Expo Univ + centenaire 1889 = ancrage République = refus glorification révolutionnaire P. ORY Les lieux de Mémoires : La République « amalgame de la chronologie de 89 et 92 » gvt met accent sur moments pacifiques. Préfets + inspecteurs d’académie favorise initiatives populaire pr célébration centenaire ouverture des Etats Gnrx à Versailles « érection d’arbres de la liberté, en passant par distribution gratuite de la DDHC à Avignon » P. ORY 4 aout 1889 = projet panthéonisation de L. CARNOT, Gnrx HOCHE + MARCEAU + BAUDIN attaché au coup d’Etat de 1851 dont il était un martyr républicain sur les barricades donc symbole refus césarisme associé figure BOULANGER comme aspirant dictateur néo-bonapartiste. = Preuve de l’opinion publique prête à défendre la république donc Panthéon = usage de la république qui utilise passé à des fins de politique présente. P. ORY « le choix vise à rallier le consensus le plus large, tout en rappelant face aux conservateurs la grandeur de la France révolutionnaire, face à Boulanger, le loyalisme des armées de la République» Sacralisation du passé sert politique républicaine = rite mémoriel communique à l’ensemble du corps civique et social une idée d’elle-même + possibilité action au nom République P ORY « Cérémonie du Panthéon fut un grand moment d’évocation, l’apogée du mouvement continuiste » = célébration 4/08 en R/ avec Expo universelle = puissance Rép + célébration RF = succès 25 M entrées Tour Eiffel = hymne au pouvoir ind de la France moderne + rayonnement frce + célébration Un personnel républicain corrompu ? Fin de la crise boulangiste + élections 1889 = recherche stabilité et immobilisme politique = protectionnisme + conservatisme + peur socialisme et agitation ouvrière Concentration Républicaine = triomphe avec longévité gvrt 1893 : scandale financier Panama Corruption achat vote député pour emprunt à la Cpgnie du canal de Panama en 1888 1891 début affaire judiciaire + politique : boulangiste et journal la cocarde stigmatise corruption + La libre parole de DRUMONT = antisémitisme = dénonciation agent financier + député juif REINACH JY MOLLIER l’intervention de DELAHAYE député boulangiste fait l’effet d’une bombe + commission enquête Unité républicaine + alliance avec la droite libérale face menace nationaliste + extrémisme Gvrt de droite = conservatisme 1893-96 = modération pour clore désordre + ralliement catho + peur socialisme Démission lors tentative soumission justice dans affaire DREYFUS Le ralliement des catholiques et la solution conservatrice JM MAYEUR : acceptation du régime + entente avec républicains de gvrt devenue inévitable selon les conservateurs face au progrès radicaux et socialistes + échec boulangisme = se placer sur terrain des institutions Quelle définition va être donné au régime : institutions ou laïcité et égalité ? Ralliement à partir de 1890 avec formation droite constitutionnelle favorable constitution + opposer à la contestation de l’ordre Ligue des patriotes bascule dans antiparlementarisme + antirépublicanisme = prête coup de force Paul DEROULEDE pas associé à la droite antisémite et nationaliste car volonté réforme république publicitaire de synthèse entre républicanisme et héritage bonapartiste avec volonté revancharde conservatrice Brutalisation République = impossibilité démocratique car risque alliance antisémites + monarchiste + nationalistes. L’affirmation d’une idéologie antisémite Emergence antisémitisme 1880 grâce culture de masse = juif responsable union générale 18821880 faiblesse républicains de gvrt + crise éco + nationalisme révèle xénophobie et menace république E. DRUMONT = haine fanatique + antijudaïsme confessionnel + France aux Français + exacerbation Exacerbation antisémitisme come idéologie politique La renaissance du socialisme français Affirmation mouvement ouvriers + socialistes Commune révèle isolement des socialistes en 1870 + 10 années pour existence politique fragmentée E. HALEVY = spécialiste socialisme : J. GUESDE fondateur constitution 1ier parti socialiste marxiste autorit. J. GUESDE : Fondation parti ouvrier français avec aide K. MARX A. BLANQUI : s’en détache car attachement journées révolutionnaires P. BROUSSE : Possibilistes : immédiatiser certaines revendications et mettre de côté idéal J. ALLEMANE communard fonde 1890 Parti Ouvrier Socialiste Révolutionnaire pr grève gnrl + syndicalisme révolutionnaire + antimilitarisme Défense république = alliance Possibilistes + POSR + soc DHC s’allient aux radicaux contre boulangistes POF de J. GUESDE renvoie dos à dos boulangistes et républicains JAURES opposant boulangiste 1885 député Tarn = engagé sur idéal justice + conversion au socialisme par L. HERR L’autonomie et l’action anarchiste Libertaire se sépare des socialistes = protestation contre l’ordre + domination Etat bourgeois frappé par la répression de la Commune par les conservateurs Influence des Anarchistes russes grâce exilés sur action violente + idées contre injustice sociale + pouvoir Etat RAVACHOL = crimes + attentas = arrestation 1892 + condamnation à mort = martyre cause anarchiste Le père peinard le nomme « Christ de l’anarchie » mais attentat contre Chambre des députés par VAILLANT qui est condamné à mort. Pdt Conseil J. CASIMIR-PERIER gvt responsable de l’ordre public = 4 projets de loi répressifs votés Peur = répression des manifestations + peine de mort Escalade = G. SANTE CASERIO ouvrier italien assassine pdt Rép 1894 SADI CARNOT = répression contre commerce italiens + condamnation à mort = contexte favorable au conservatisme = fin réformes 1870 = République se referme alors que nécessité réformes + union IV. La république refermée Les élections de 1893 et l’esprit nouveau des républicains 1893 thème central des élections = question sociale : - mobilisation modérés et progressistes contre désordre - défense urgence sociale pour les socialistes et certains radicaux 1893 abstention forte = désaffection pour institutions + recul droite monarchiste Pdt J. CASIMIR-PERRIER gvt du centre avec droite + royalistes + socialistes dans l’opposition Politique tolérance religieuse = esprit nouveau mais chute du gvt car défiance des républicains sur ? sociale = refus exercice loi des syndicats de 1884 aux ouvriers et employés des exploitations de l’Etat Ch. DUPUY modéré accentue politique de conservatisme social + répression extrême-gauche face violence anarchiste dénonçant suspension garanties individuelles = République « contre les libertés » JP MACHELON Renouveau acteurs politiques jeunes cf R. POINCARE aux finances, professionnels de la politique + que missionnaires = gouverner + adm au lieu de fonder Solidités des institutions face aux crises et scandales 1887 Embourgeoisement = chgt recrutement des élites cf J. CASIMIR PERRIER héritier dynastie d’affaires pdt Rép Tension = riposte ouvrière à la répression du pouvoir Républicain sur le front social intransigeant L’intransigeance sur le front social Ralliement anarchistes aux socialistes à l’extrême gauche : 1894 pp grève gnl voté au congrès de Nantes défendu par A. BRIAND = réponse à la répression de la mobilisation ouvrière Engrenage révolution / répression pour anarchistes puis ouvrier = peur conspiration extrême-gauche = rapprochement droite conservatrice + conservateurs républicains 1er mai 1891 : Fourmies dans le Nord appel à la grève par socialistes pour obtenir journée 8h + dénonciation syndicat unique patron+ ouvrier : fusillade = acte de répression fait x morts jeunes cf M. REBERIOUX ou M. AGULHON : « 1ier mai folklorique s’oppose au 1ier mai révolutionnaire avec symbolique rameau ensanglantée d’une jeune fille tuée. » + instrumentalisation des faits par la politique Rép/antisémites + élection député POF. République réactionnaire = ennemie pour extrême gauche = sacrifice démocratie aux intérêts de classes et répressions anti-ouvrière / anti-anarchiste 1892 Carmaux refus autorisation absence pour exercice mandat élu d’un ouvrier = atteinte liberté = grève gnrle + engagement de J. JAURES à côté des grévistes contre acte intimidation d’un élu puni par la loi 1852. Gvrt réagi par la force = 1 soldat / 2 grévistes mais succès politique : retour à la chambre de JAURES gauche au cœur du pouvoir républicain du parlement. La bataille des « lois scélérates » Répression anti ouvrière // attentats anarchistes = repousser violence d’Etat Election bourgeois CASIMIR PERRIER actionnaire des mines = élu prdt Rép = répression anti anarchiste + loi contre libertés publiques 1893 = colère des socialistes cf indignation JAURES Funérailles nationale Sadi CARNOT = répression contre anarchistes dans la presse, réunions, correspondance mais généralisation à tous les opposants politiques car définition anarchie très large jusqu’au socialisme = justice administrative sert intérêts de la classe bourgeoise. JAURES défend conception libérale + républicaines de la liberté face prdt DUPUY soutenu à 1 voix de majorité et vote projet justice administrative Des mécanismes de persécution Lois dénoncées comme scélérates entrainent procès contre des intellectuels suspect d’anarchisme = mobilisation de défense des artistes = « sc judicaire devient arène civique ». « Gvrt par sa politique de plus en plus répressive (a contribué) à démontrer aux écrivains que la littérature n’était pas préservée des influences politiques Ch CHARLE Naissance des intellectuels « La jeunesse artiste et pensante, l’élite contemporaine, regarde lever cette aube attendue où elle entrevoit, un idéal de justice et de beauté. » (J. GRAVE condamné pour provocation en 1894). Vive campagne de presse contre libertaires Procès des Trente = intellectuels accusés d’association de malfaiteurs République s’écarte de la démocratie + faiblesse idéologique // sensibilité renforcée des élites intellectuels aux menaces contre les libertés = engagement se précise Projet rétablissement peine de mort en cas d’espionnage = début affaire DREYFUS = République s’écarte conception libérale selon JAURES censuré par prdt Chambre Majorité républicaine se fissure avec attaque socialistes + radicaux = chute gvrt 1895 avec éclatement du centre = modéré F. FAURE favorable majorité de droite succède au prdt en 1895. V. « Ni révolution, ni réaction » Le triomphe du mélinisme Ministère d’union républicaine chute en 1898 ss les scandales = L/ BOURGEOIS nvx prdt Conseil = stabilisation à gauche + radicaux = création impôts sur le revenu = échec et chute ! J. MELINE 1896 : déplacement majorité à droite « opportunistes de FEERY devenus progressistes » 1896-98 Répression anti dreyfusards = échec 1898 et chute gvt 1897 arrêt politique anticléricale : arrêt politique enseignement féminin = espace retrouvé pour mener offensive contre république avec presse Républicains de gauche piégés = impossibilité censurer gvt ultraconservateur + gages à la gauche avec création soc secours mutuel 1898 Affaire DREYFUS n’entre pas dans palais Bourbon : pas engagement des élus pour défense des valeurs Rép. Donc pas de csqce sur élections 1898 cf défaite JAURES à Carmaux. Une politique impériale Revanche = politique alliance avec Russie pour briser isolement de la France cf convention secrète 1892 « Deux nations amies et alliées » = * visites réciproques Tsar-Pdt FAURE 1896-87 = France dans concert des grandes nations dont elle était exclu depuis 1870 = pragmatisme ≥ morale Massacres arméniens 1896 dénonciation diplomatie française 1892 grpe colonial formé à la Chambre = 100 députés portant idée Empire colonial Droite conservatrice hostile à la colonisation se rapproche République qui en est l’inspiratrice. Congrégation menacée par anticléricalisme républicain favorisé dans contexte colonial. JM MAYEUR « les années 1890-93 sont décisives pour la création de l’AOF » les débuts de la III République Naissance ministère des colonies 1894 cf expédition Madagascar + Pacification Tunisie *1898 mission Congo-Nil du commandant MARCHAND occupe poste Fachoda pour contester hégémonie anglaise de l’Egypte au Cap. 1899 confrontation diplomatique : France renonce au Soudan + rapprochement pour début Entente Cordiale = victoire des politiques sur les militaires Victoire manquée de la démocratisation de l’armée. Une armée toute-puissante Puissance et redressement de l’armée = dans les colonies + alliance avec Russie M. AGULHON « L’institution militaire devient ainsi une très grande affaire nationale » = structure professionnelle héritée avec surreprésentation royalistes + aristocratie = compromission de cadres avec régime napoléonien Démocratisation + modernisation changent outil militaire = formation à l’école polytechnique puis ecole de guerre + canons légers + contre-espionnage = section statistique depuis 1891 espionne ambassade d’Allemagne = intense activité d’espionnage allemand cf archiviste BOUTONNET 1890 condamné + info sur agent infiltré « cette canaille de D… » L’aggravation de l’antisémitisme E. DRUMONT La France juive = vecteur antisémitisme parmi officiers français + cléricalisme Menace nvelle élites savantes de polytechnique dans l’armée (génie + artillerie) = voie excellence républicaine + patriotisme mais en même tant polarisation haine Affaire DREYFUS bouleversement pour entrainer la République dans le nationalisme + démocratisation dans la pratique = contradiction = progrès des libertés ≥ culte de la puissance La veille libérale et artistique X revues intellectuelles = esprit libéral cf La revue blanche dirigée par 3 juifs polonais = lieu liberté artistique + politique (anarchistes) = diffusion sentiment politique dans la société + exigence démocratique Chapitre 5 L’affaire DREYFUS au tournant du siècle (1894-1906) 12 ans : 1894-1906 : raison d’Etat // engagement démocratique Impact politique + moral + représentations intellectuelles + sociales = csquences nationales + internationales = passé-présent réactivé dans les mémoires individuelles et collectives + discours populaires et savants Evenement qui polarise l’opinion publique, domine la vie politique, traverse les institutions, mobilise personne, groupes, croyances Tournant historique mais perte sens lors dissociation République démocratie au XX = fragilité société démocratique + devoir défense valeurs G MONOD la qualifie de « + grande affaire judiciaire de l’histoire » « Révélateur limite démocratie dans une République réputée universaliste. Scandale de la justice et du droit, elle a marqué une prise de cs et constitué une expérience qui a, au bout du compte, rendu la République plus démocratique » (M. PERROT) Ph. NORD The Republican moment « capacité d’une culture démocratique qui prenait à cœur les droits de l’Homme (à réveiller) la cs publique somnolente » I. Une connaissance nécessaire Intellectuels, juges, historiens Comment un événement dominant, du pt de vue social et culturel aussi bien qu’une situation politique et philosophique décisive, a vu les valeurs de justice, de vérité et de citoyenneté s’affronter au dogme de la nation, de l’armée et de la raison d’Etat ? Etude sur mécanisme raison d’Etat = implication institutions militaires, judiciaire, adm et politique dans un cas de tyrannie. Comment un régime républicain en est venu à nier les pp de droit, de raison, de liberté sur lesquels il paraissait fondé ? Les 3 affaires 1894 = 1ière affaire = découverte trahison et soupçon sur DREYFUS arrêté + procès + dégradation + déportation mais instrumentalisation antijuive a peu d’effet sur l’opinion 1897 = 2ème affaire = engagement intellectuels + riposte antidreyfusards = crise de régime avec formation d’un gvrt de Défense républicaine = 2ème procès 1899 = condamnation mais grâce 1903 = 3ème affaire = discours JAURES à la Chambre des députés pour relancer affaire avec dreyfusards = révision procès demandé par gvrt bloc des gauches pour justice jusqu’en 1906 = proclamation innocence 1908 = 4ème affaire ? Zola au panthéon + tentative assassinat DREYFUS par antisémite Legs et postérités Affaire = réputation France comme pays universaliste + importance dans le roman national = définition gds enjeux modernité = crises III république = « épreuve morale » (JP PETER) Domination antisémitisme sur l’esprit public + idéologie raciste pr exclusion des juifs vie nationale Régime de culture de masse du pouvoir de la presse extrémiste cf La libre parole ou populaire cf Le Petit Journal République à travers ses élites s’identifie à la Raison d’Etat et au dogme de la nation. Menace régime constitutionnel + société démocratique = arbitraire pouvoirs adm + tentative cp d’Etat Ligue des patriotes + faillite institutions gvrt et parlementaires pr restaurer l’autorité du pouvoir civil. Soc française adhère au procès public = crise mais reste atachée aux valeurs liberté + égalité pr garantir ordre et confiance 1899 avènement Défense Républicaine = rejet nationalisme, antisémitisme, défense DHC, pouvoir civil maitre du militaire, souveraineté et indpdce justice = vecteurs recomposition des partis Démocratisation soc = loi sur les associations 1901 + loi séparation Eglise/Etat 1905 = modernisation de la République avec mobilisation des élites intellectuelles. Le moment intellectuel Ligue française des droits de l’Homme et du citoyen LFDHC 1898 pr défendre République contre menace de contre-révolution + pp DDHC comme fondement de l’unité de la patrie Raison critique détermine morale politique dans France démocratique E. DURKHEIM « la justice n’est pas seulement accessible aux juges (mais au contraire c’est un domaine) pour lequel chaque citoyen était fondé à demander des explications et à intervenir sur la place publique… » Intellectuels = avant-garde de la souveraineté civique DREYFUS = confiance dans une République des droits dressée contre l’arbitraire d’Etat = incarnation cause civique + valeurs vérité + solidarité pour définir France et République Soc modernes = droit à la justice des citoyens L’engagement dreyfusiste Fondation mvt des universités populaire co D. HALEVY + militantisme + revues + ligue Espoir progrès + justice déçu par choix politique du bloc des gauches + répression ouvrière 1908 Passage mystique dreyfusarde en politique dreyfusienne Ch. PEGUY Moment d’éducation à la démocratie, expérience de la politique, fraternité dans la société = exigence morale = attachement identitaire à l’événement cf témoignage d’instituteurs Evolution vers individualisme démocratique Alliance antisémitisme + anti républicanisme + nationalisme = intellectuels conservateurs cf Ch. MAURRAS et action française // Résistance et idéal nourris par consqce Affaire DREYFUS II. L’application de la raison d’Etat Un fait de haute trahison Invention Etat-major pour élminer officiers juifs ou modernistes + fait haute trahison avec corruption ESTERHAZY identifié par PICQUART. Contre-espionnage pr donner fausse info à un agent étranger + surveillance femme de ménage Erreur interprétation du bordereau + erreur stratégie reconnaissance graphique qui ne donne rien. La fabrication d’un coupable Suspicion gnrl = intérêt sur officiers non titulaires. DREYFUS brillant représente fin du système trad des cooptations + professionnalisation qui menace position acquise. Profil parfait de DREYFUS comme coupable face refus démocratisation + modernisation = accumulation fausse preuve + enquête à charge ap mise aux arrêts + campagne de presse L’engrenage de la conspiration d’Etat Officier reste impassible car innocent Conseil de guerre pour haute trahison Fabrication coupable + violation présomption d’innocence dans la presse dénoncée par J. REINACH Violation droits défense avec remise dossier secret à l’accusation = « crime juridique » 1894 culpabilité votée à l’unanimité pr dégradation + Ile du diable Guyane 1895 La relance de la conspiration, « la riposte des dreyfusards » Refus politique de voir la vérité sur l’innocence + découverte culpabilité Esterhazy avec Petit-Bleu par PICQUART en 1896-97 muté puis incarcéré 1897 engagement ZOLA et janvier 1898 J’accuse de ZOLA 200 000 exemplaire de l’Aurore = publicité pour l’affaire et dénonciation conspiration d’Etat donc réponse obligatoire. III. La Faillite de la République L’offensive contre les dreyfusards Gvt qui faisait le jeu des nationalistes pris au piège et obligé de revenir sur l’affaire jugé en accusant ZOLA JAURES revendique engagement DREYFUSARD lors protestation CAVAIGNAC à la Chambre + mobilisation L. BLUM avocat + CLEMENCEAU frère Violence de la rue nationaliste contre DREYFUSARD Position Etat major se dégrade avec présentation du « faux par Henry ». Condamnation ZOLA L’impossible liquidation Chambre déclare la guerre aux ennemis intérieurs : mise à la retraite, suspension de l’ordre des avocats… Constitution d’un dossier par section statistique pour cacher les faux et empêcher rebondissement de l’affaire La nouvelle politique du ministre de la Guerre Détermination forte des dreyfusards que CAVAIGNAC (ministre guerre) voulait mettre en accusation. Le gouvernement Brisson devant la révision Requête en annulation // détermination ministre de la Guerre CAVAIGNAC malgré découverte que preuves sont fabriquées « faux Henry » et aveux de HENRY qui se suicide. L’acharnement contre les magistrats PICQUART devant conseil de Guerre à la demande des nationalistes. WALDECK-ROUSSEAU intervient sur terrain de la légalité avec loi pour favoriser conciliation. Ligue des Patriotes : « s’il faut faire la guerre civile nous la feront » 1896 + Ligue antisémites Ligue de la Patrie française répond à la création de la LDH L’affaire au cœur du régime Régime donne l’image d’être menacé par l’affaire avec projet de loi 1899 dessaisissement chambre criminelle avec soutien nationalistes 16 février 1899 : Décès président de la République F. FAURE dans les bras de sa maitresse juive. Election E. LOUBET entaché par scandale de Panama et objet attaque nationalistes. IV. Le tournant de la justice L’arrêt du 3 juin 1899. La révision proclamée Le Figaro viole secret instruction en publiant procès verbaux des auditions = nouvelles dépositions pour dénoncer faux = gvrt pris au piège de la répression judiciaire et antidreyfusisme. CLEMENCEAU évoque perspective Guerre civile dans l’Aurore. Nationalistes fêtent héros de FACHODA de retour : MARCHAND + acquittement DEROULEDE. Jugement contre DREYFUS cassé : victoire LDH + ZOLA rentré d’exil La victoire de WALDECK-ROUSSEAU Résistance magistrats + modérés + démocratisés ≥ armée Chambre soutient gvt si défense institutions républicaines contre nationalistes WALDECK-ROUSSEAU s’impose comme homme de la majorité de « Défense républicaine » avec Gouvernement bourgeois gambetistes + socialiste ! = stigmatisation par nationalistes Une politique d’autorité WR veut être l’homme de la résolution de l’affaire et dégage l’Etat républicain des idéologies : neutralité des officiers + attaque au nationalistes cf arrestation DEROULEDE 1899. Ligues anti dreyfusiste jugées factieuses + antirépublicaines = danger haine nationaliste en cas d’acquittement de DREYFUS = endiguement désordre Le procès de Rennes 1899 : libération PICQUART + non-lieu gnrl et retour DREYFUS gradé pour procès à Rennes = détermination à faire reconnaître innocence // nécessité désaveu juges par autres juges = pb fidélités + organisation des nationalistes avec 3* + de témoins cité que la défense démobilisée par victoire devant Cour de cassation Gvt faible devant victoire annoncée des antidreyfusards = indifférence politique + dérive judiciaire. Conciliation des Dreyfusards qui ne portent pas plainte contre Etat-Major // modération promise des militaires et acquittement de DREYFUS mais marché de dupe. JAURES annonce pas « d’autre ressource que la révolution ». Le verdict, la grâce, la liberté 1899 = condamnation avec circonstances atténuantes = logique d’apaisement reconnaissant implicitement innocence en conservant honneur de l’armée pour la Revanche : nvelle dégradation + 10 ans prison = triomphe nationaliste comme BARRES Maurice. 2 officiers votent cpdt acquittement donc possibilité exigence critique + démocratique dans l’armée. Grâce présidentielle = réponse mesurée / nécessaire pour apaiser // riposte républicaine au verdict militaire mais recours l’empêche. Santé permet signature par E. LOUBET décret de grâce. Une liquidation ? 1905 REINACH J. accuse WR d’avoir cédé à l’armée + choc infligé aux nationalistes pr imposer ordre républicain. Amnistie = préservation du corps social = apaisement = « oubli dans la cité » P. VIDAL-NACQUET 1900 : WR « Il n’y a plus d’affaire DREYFUS ». Gvt de la défense républicaine refuse solution de la justice pour DREYFUS mais remet République dans la voie de la démocratie. V. La victoire de la réhabilitation Devant l’oubli et la mort Obsèques des dreyfusards = souvenir de l’événement cf ZOLA 1902 : « J’accuse » est célébré comme un « moment de la cs humaine » (Anatole France) La recherche du fait nouveau Stabilité politique maintenait DREYFUS comme figé dans la grâce que lui avait accordé la république = bloc des Gauches demande réhabilitation en 1902 pour officier comme pour le pays. Dynamique Dreyfusarde relancée avec F. BUISSON + J. JAURES La question nationaliste JAURES dirige un des 2 parti socialistes français + coalition du Bloc des gauches ap gvrt Défense nationale Thèmes nationalistes se maintiennent autour affaire DREYFUS comme occasion de propagande. Un discours de Jaurès, 6-7 avril 1903 JAURES en appelle au devoir de justice + de vérité « légende monstrueuse créée autour de ce faux ». Chambre devait s’engager avec gvrt dans une réouverture affaire grâce loi d’amnistie = enquête administrative. Une enquête du ministre de la Guerre Gvt pousse DREYFUS a demander requête en révision du procès en 1903 = réhabilitation en marche. Une procédure longue et difficile Réhabilitation entière malgré lenteur procédure + dessaisir justice militaire Réconciliation nationale s’impose à l’issue d’une crise majeure La réhabilitation proclamée Affaire absente de la campagne 1906 = élection majorité radicaux + socialistes CLEMENCEAU à l’intérieur DREYFUS réinstallé dans sa position militaire. Honneurs et déshonneur 2 projets de loi pour réintégration DREYFUS + PICQUART + promotion mais CLEMENCEAU gêné par retour et carrière DREYFUS impossible A. SCHEURER-KESTNER et L. TRARIEUX = prsident LDH = nommé grands citoyens par sénateurs DREYFUS reçoit légion d’honneur au cri de Vive DREYFUS ! et Vive la République ! Vive la France ! Devant refus de retrouver sa carrière il demande sa retraite anticipée mais sera mobilisé à Verdun. Une victoire fragile 1908 transfert des cendres de ZOLA au panthéon = tentative assasinat DREYFUS bléssé Assassin GREGORI acquitté = « c’est la révision de la révision » pour l’Action française = renouveau antisémitisme cf manifestation à Nîmes 1908 Affaire DREYFUS parvient à détourner une partie de la société de l’antisémitisme et de la dictature au profit des valeurs démocratiques. Chapitre 6 Le moment démocratique (les années 1900) p 344-408 F. FURET : l’AD ressemble à « un trait de lumière dans la politique française, un instant qui a suspendu le cours médiocre des ambitions au profit d’une idée morale ».Moment démocratique capital = engagement des dreyfusard aboutit à un sursaut républicain de juin 1899 et à la formation du gvt de WR pour mettre fin à 15 ans de recul des libertés et de l’esprit démocratique affirmé de 1870 à 1885. Les républicains avaient laissé le régime se dégrader jusqu’au point du basculement possible dans « la tyrannie douce « A. DE TOCQUEVILLE De la démocratie en Amérique = annonce pouvoir tutélaire de l’etat brisant libre arbitre cf affaire DREYFUS = despotisme administratif = systèmes légaux de coercition = monopole de la violence d’Etat poussé vers les extrêmes (incarcération déviants, répression mvt sociaux, détention dans les bagnes) + espace colonial comme lieu barbarie organisée et légitimée par la mission civilisatrice (statut des indigènes + despotisme d’Etat écrasant les soc pré coloniales par pacification. Naissance forme nvelle de tyrannie dans régime démocratique lié au pouvoir militaire + nationalisme de foules. Résistance de DREYFUS = symbole de l’humanité persécutée Tournant du siècle = temps de refondation démocratique = actualité liberté + pouvoir résistance à l’arbitraire = réf pour lutte contre oppression Individualisme démocratique = rempart contre tyrannie révolutionnaire de gche comme de droite Moment démocratique 1900 se répete en 1930 = fondation processu de résistance aux logiques de haine et destruction. Dreyfusard = anticlérical + démocrate + républicain + libéral = héritage moral selon HALEVY E. M. OZOUF Diffusion des idées de citoyenneté morale dans la société au-delà des élites qui donne sens + avenir à la République. Transmission du moment démocratique 1900 I. L’engagement Dreyfusard Les 1iers dreyfusards Force dreyfusard s’impose à partir 1898 comme donnée majeure dans l’évolution politique de la France = élan civique + moral face réaction nationaliste + antisémite = avènement du gvt de Défense républicaine de WR Risque = acceptation par les républicains d’une violence antidémocratique inéluctable Rumeurs évasion 1896 de DREYFUS attise nationalisme + antisémitisme Pénétration du nationalisme et de la peur dans les institutions républicaines Combat Dreyfusard = engagement éthique où le sort de la démocratie républicaine en jeu Réseaux et initiatives Réseau d’influence et de contacts se change en réseau d’engagement + réflexion intellectuelles et savants sur « sens de l’AD et à ce qu’elle révèle de la société républicains » ? Zola renoue avec luttes passées pour défense libertés presse avec AD + engagement civique pour promotion société idéale. Les intellectuels dans l’Affaire Devpt front dreyfusard dans société avec sctf + intellectuels : pétition + articles + rappel aux représentants du peuple à leur devoir de responsabilité = effet de surprise par la qualité des signataire + que par le nombre : CLEMENCEAU qualifie les signataires d’intellectuels dans le sens protestataire et politique = distinction symbolique + marque de noblesse + dignité de l’engagement. Une ligue pour la défense des droits de l’Homme et du citoyen Pétitions civiques + violence répression dans procès ZOLA = riposte permanente des dreyfusards = comité forme ligue française pour défense droits de l’homme et du citoyen LDH plaçant combat dreyfusard dans le cadre gnrl de la défense de la république des droits de l’homme, une République définie par l’héritage de la Révolution de 1789 et des Lumières = défense libertés, égalité, citoyenneté = ouverture combat dreyfusard à la question gnrle des droits politiques = acte fondateur lui donne une identité Dreyfusisme = entre socialisme démocratique / humanisme critique Protection du citoyen s’arrête là où commence la raison d’Etat Le monde dreyfusard 1899 : Collectif réduit mais actif engagé dans la défense des droits hérités de 1789 et dans la démocratisation du présent autour des valeurs de vérité et de justice. Occupation opinion publique = réseaux organisant foyers invisibles cf meetings, salons, réseaux universitaires, avec AD capable de brouiller les clivages traditionnels et d’en faire surgir de nouveaux cf réseaux catholiques pour défense D. Dreyfusards, dreyfusistes et dreyfusiens Engagement distincts pour rejet violence nationaliste Dreyfusards = défenseur AD dès 1894 + dénonciateur procès falsifié de 1894 pr prouver innocence + bonne marche justice Dreyfusistes = ceux qui voient dans engagement un symptôme de la violence de la société, emblème pour imaginer autre politique de cité idéale = révolution intellectuelle, politique, morale pour réformer la société par justice + progrès Dreyfusiens = engagement limité 1898 face menace ordre républicain pour préserver valeurs libérales face risque déchirement du corps social + chute régime républicain = appel à l’union contraint par nationalisme II. La révolution du dreyfusisme La passion militante Dreyfusisme = révolution morale + sociale = nébuleuse réformatrice sur question sociale Extension des réseaux des universités populaires = éducation des adultes C. PORCHASSON = Publications s’identifient à leurs lecteurs au point de « se penser comme une communauté, une famille, à la sensibilité intellectuelle et même affective commune » Faire du savoir sur AD un ressort du progrès social, politique et intellectuel. Enseignement et citoyenneté Extension nvelles écoles supérieures + éducation sociale Programme éducation civique « force pour éclairer peuple de France, sincérité intellectuelle, passion vérité » L’éthique des savoirs et la naissance des intellectuels Réflexion citrique sur l’ordre des savoirs et leurs usages dans la société = naissance sociologie, réflexion philo, sc soc… = réponse aux doctrines de la foi et du dogme en France « fille ainée de l’Eglise ». Les derniers feux du dreyfusisme G. SOREL + E. BERTH dénoncent « illusion démocratique » + « méfaits des intellectuels » C. PEGUY évoque « l’immortelle AD » = refus abdication de l’idéal de justice forgé dans l’AD. Dreyfusisme s’incarne + dans programme + idée que dans posture de résistance à l’ordre établi et de combat pour les déshérités. B. LAZARE s’engage dans mvt sioniste face antisémitisme avec Th. HERZL son fondateur. Défaite camp nationaliste + antisémites avec fin AD mais radicalisation des doctrines de haine (A. LEROYBEAULIEU) = « émergence nationalisme intégral » incarné par l’action française. III. défaite et renouveau nationalistes La dimension antidreyfusarde de l’Affaire Révélation perméabilité de l’Etat et de la République aux couran,ts antisémites, nationalistes et autoritaires 1899 imposition système idéologique empêchant révision procès de 1894 = adhésion populaire sur ? armée, nation, Autorité Mvt antidreyfusard = ordre politique légitime // vision de la société = dénonce mvt qui porte citoyenneté démocratique au-delà de l’AD. Mvt anti dreyfusard = fin de l’idée universaliste + culte Nation incompatible avec les étrangers à l’identité française + nationalisme = antisémitisme montant y trouve une résonnance mais ne peut exister seul. La convergence des antisémites et des nationalistes Rapprochement des extrêmes par intermédiaire de la presse antisémite et nationaliste mais DEROULEDE ne se reconnait pas dans antisémitisme. P. DEROULEDE : but politique = volonté abattre République parlementaire à remplacer par régime autoritaire ≠ E. DRUMONT : DREYFUS = personnification lutte idéologique plus que politique dc + isolé La France antidreyfusarde Presse antidreyfusarde ≥ jusqu’à l’expo universelle de 1900 cf Les croix ou La libre parole + Le petit journal dans grde presse d’info 2 institutions armée + Eglise conservatrice + autoritaire majoritairement antidreyfusard alimentant nationalisme cf juifs vus comme espions, étrangers, membres nations ennemie. L’échec du nationalisme antidreyfusard Antisémitisme / nationalisme ne se transforment pas en force politique. Echec tentative P. DEROULEDE et ligue des patriotes pour renverser République parlementaire lors obsèques F. FAURE 1899 ou procès Rennes. 2 coup d’Etat tenté avce soutien antisémites de GUERIN = arrestation par WR de P. DEROULEDE + chefs nationalistes Ligue de la patrie française tente de récupérer mvt nationaliste en déclin ap 1899 de la ligue des patriotes : succès populaire 100 000 adhésion en 2 mois mais contradiction ligue fondée par intellectuels contre intellectuels + Espace pour antidreyfusisme = synthèse nationalisme + antisémitisme + anti républicanisme de l’Action française. L’Action Française et les débuts de l’extrême droite moderne Gazette de France = journal Ligue de la patrie Française + comité d’action française soutien colonel HENRY But faire table rase Révolution + retour ordre royal. 1908 tentative assassinat DREYFUS = Gnl MERCIER devient le héros de cette croisade pré-fasciste + culte de la tradition monarchiste 1906 réhabilitation DREYFUS = fondation nationalisme intégral cf Action française s’attaquant à la République juive. Camp antidreyfusard = nationalistes + antisémites + autoritaires France antidreyfusarde appartient au tableau de cette « belle Epoque » née au tournant du siècle IV. La culture de l’évenement « Ils en ont parlé » CAran d’Ache Le Figaro 1898 : bourgeois à table se disputant sur AD : AD traverse groupes sociaux + courants politiques Mobilisation Paris ≥ province + réveil population attentiste lorsque l’AD s’exporte en province cf Rennes Mais indifférence pour majorité d’après M. REBERIOUX dans La République radicale ? (1899-1914) Conformise antidreyfusard de la presse ≥ conviction mais agitation faible avec Gvt Défense républicaine +réformes démocratiques = leurre de la GC XX naissance République des citoyens ap République au village du XIX : exclus intégrés dans débats sur la chose publique et se forment une cs politique avec partis créés ap loi 1901 Usages sociaux et pratiques culturelles de l’Affaire E affrontement radical + fréquentation mondaine + canulars + événement public de dimension national avec procès Rennes C. PROCHASSON Pour une histoire culturelle : impact événement sur la société + démocratisation = capacité de se saisir ds faits publics et des questions politiques avec construction d’imaginaires se portant vers des figures héroïsées + émancipation de groupes marginalisés ou réprimés = femmes et ouvriers se sentent concernés par combat pour l’égalité et la justice cf pétition femme pour soutenir Lucie DREYFUS en 1898 + M AYNIE thèse 2008 Les Amis du Capitaine = lettres d’anonyme Le monde et l’AD Etranger omniprésent dans l’événement : Allemagne + Italie = trahison + Angleterre repli de ZOLA + Témoignage Suisse Enjeux posés par AD soulève ? des libertés dans le monde témoigne universitaire belge. Expression des opinions publiques internationales indépendamment des Etats = internationalisation de la cs démocratique cf M. TWAIN = majorité dreyfusarde sf antisémites russes + allemands + espagnols. Haine antidreyfusards pour l’étranger // cs universalisme des droits de l’Homme V. La démocratie représentée Des images de la liberté Dessin antidreyfusisme + antisémites= rejet viscérale de la démocratie + soutien presse La revue blanche = revue dreyfusarde d’avant-garde pour combat liberté + justice + vérité Modernité du dessin + enjeu représentation politique = propagande // contre offensive dreyfusarde avec valeurs ss les traits de femmes // haine ss trait d’homme = icône morale + politique + 2 conceptions de la F. Les mots du politique Discours nationalistes + antisémites mais pas mise en acte immédiate. Enonciation de pp de liberté politique + souveraineté du citoyen = moment démocratique Abs responsabilités des élus de la nation = citoyen défendent eux-mêms les valeurs sur lesquelles était construite la République Resp ind devant persécution = pensée socialiste cf engagement de JAURES pour un bourgeois juif officier = attributs de classe qui normalement interdisent engagement prolétaire. Humanité ≥ culture de classe = devoir du prolétariat face autorité III. La république au XXième siècle p 409 Chapitre 7 L’expérience de la politique Inflexion République à gauche avec gvt qui tranche avec conservatisme. WR porte majorité de « défense républicaine » et gvt 1899-1902 E. COMBES gvt du bloc des gauches 1902-1905 Implication JAURES pour succès République à gauche en évitant GC + violence Politique = moteur chgt social + ressort démocratisation républicaine au-delà stratégies partisane + distinctions idéologiques. V. DUCLERT Pouvoir du politique = faire accéder les individus à la responsabilité civique et au gvrt = naissance des partis + liberté d’association = passage soc française à une soc politique moderne et contemporaine. Obsession anticléricale ≥ dimension sociale Politique de gauche 1899-1906 = démocratisation Rép + stabilisation + enracinement = apprentissage sur le terrain grâce aux ligues et partis République devient un cadre de vie, un espace à conquérir à étendre au-delà de la constitution et des institutions, des symboles. M. AGULHON : un nouveau départ pour la République entre 1899-1906 qui se projette dans la modernité tout en se nourrissant de la fidélité aux combats ancien. 1899 inauguration place de la Nation de la statue du Triomphe de la République = politique officielle n’épuise pas l’expérience républicains de gauche. République de gauche = volonté d’ouvrir la politique eu plus grand nombre + mobilisation partielle des forces populaires dans l’anticléricalisme. JM MAYEUR doctrine positive et partagée de la question laïque pour identifier la république à un idéal de liberté de cs et de croyance. I. La défense républicains, une politique de gauche L’affirmation de l’ordre républicain Contexte crise cf attentat d’Auteuil contre le prdt de la Rép 1899 + acquittement de DEROULEDE pour tentative coup d’Etat qu’il souhaite advenir Gvt P. WR = politique efficace + sociale avec prdt conseil comme centre pouvoir gvt Ministre de la Guerre GALLIFFET = remise au pas de l’armée puis remplacement par Gnl ANDRE = francmaçon, républicain, dreyfusard + volontaire pr réformer et mettre fin clientélisme + service militaire 2 ans Rétablissement autorité civile sur le monde militaire + ordre face aux nationalistes cf arrestation de DEROULEDE. La lutte contre le nationalisme WR = défaite des nationalistes en ébranlant base populaire mais renfort action française + nationalisme intégral et antirépublicain de Ch MAURRAS Grâce DREYFUS par WR = caractère Dreyfusard du régime républicain Politique anticléricale affaiblit nationalisme Affaiblissement de la république // triomphe = domination idéologique + sectarisme intellectuel des partis Antidreyfusard tentent de précipiter Nation contre République WR = choix République ouverte sur la société Le triomphe de la République Combat contre nationalisme avec conception exclusive = défense du régime républicain avec vision inclusive. Hommages du pouvoir = reconnaissance et attention à ceux qui ont défendu République cf banquet républicain aux maires de France 1900 offert par prdt Rép. 1899 défilé à Longchamp = « journée triomphales du dreyfusisme » pour C. ANDLER Tolérance par préfet de police des drapeaux rouge, chants révolutionnaire comme l’internationale, autorisés lors manifestation inauguration statue du Triomphe de la République de J. DALOU. Ch PEGUY décrit avec enthousiasme manifestation janvier 1900 avec défilé populaire = pouvoir de la République d’assumer l’exigence de démocratisation et de justice. M. AGULHON « majorité rurale acclama la République » lors des festivités républicaines avec plus de 20 000 maires/36 000 au banquet de l’exposition universelle = consécration moment 1900 démocratique et individualisme démocratique comme condition essentielle pour la transformation du régime en système de libertés publique set de justice sociale. Un programme de gouvernement Inscription mvt défense républicaine dans dynamique de gauche par réformes : - loi 1901 = devt mvt associatif = prise en charge par soc de son E et de ses formes de solidarité = devt pratiques inédites collectives et civiques = politisation + démocratisation - laïcité pouvoir civil indpt du religieux (Eglise = fdt monarchie) = sécularisation renforcée lors XIX cf FERRY. Immédiateté politique mais projection dans construction républicaine. Contexte revanche empêche 2ème laïcisation celle de l’emprise militaire sur le politique et sur l’Etat par peur déstabilisation autorité civile de l’Etat sur l’armée. Concordat = Etat ≥ Eglise + risque enseignement des congrégations = cléricalisme menace ordre républicain + autorité civile car volonté domination adm face incapacité politique du suffrage. Religion reléguée par WR à la sphère du privée = consolidation de sa gauche à la Chambre et au Sénat. Une politique sociale Politique sociale du gvrt de défense républicaine III Rép = un ami des ouvriers au gvt = grèves pas forcément réprimée cf Creusot 1899-1900 = intervention personnelle de WR pour amener SCHNEIDER à négocier « les ouvriers ont confiance dans le Ministère » + confiance sur rôle pacificateur des journaux, syndicats, parlementaires socialistes = acceptation désordre car République sereine. Mais hostilité des milieux politiques à la question sociale cf échec loi sur retraite. 1900 MILLERAND « Gvrt de la république devait être le meilleur, le plus juste, le plus humain des patrons » = naissance syndicat chez fonctionnaires de P&T jusqu’à adoption journée 8h en 1905. II. La transformation de la politique La République, ou le choix de la politique Défense idéal de justice dans la politique d’action républicaine et démocratique + réformes. JAURES = choix de la politique pour incarner la république dans continuité pragmatisme de WR // action de MILLERAND cf discours à la jeunesse de 1903. E. COMBES dont M. AGULHON trace portait peu flatteur mène une politique sectaire qui « suscite élan d’approbation populaire » + confiance en l’avenir. 1904 mort de WR honoré comme celui qui donna un caractère populaire à son action La naissance des partis Reconnaissance idéal démocratique + modernisation = naissance des partis cf radicaux grâce presse + militant + que action politique cf La Dépêche de Toulouse 1901 tenue Congrès parti républicain-socialiste pr combattre cléricalisme + réformer + défendre la Rép en vue des élections = naissance parti radical-socialiste au Congrès de Marseille 1903 ap triomphe électoral 1902. La mutation intellectuelle du socialisme Participation socialiste à gvt bourgeois de WR ap participation mvt dreyfusard pour défendre un bourgeois entraîne la division du mvt : radicalisation avec grpe socialiste révolutionnaire mais WR surmonte épreuve avec VIVIANI « Il n’y a pas 3 politiques en présence ; il y a la politique de défense républicains et la politique de trahison. Choisissez ! ». Unité rêvée pour cause République démocratique mais ÷ congrès de Tours 1902 fondation PSF// congrès Ivry fondation 1901 PSdeF JAURES définit socialisme fondé sur ? lutte des classes pour justifier participation gvt bourgeois contre nationalisme par attachement à la liberté républicaine + humanisme. De l’humanité à la SFIO JAURES veut unifier socialistes + réhabilitation DREYFUS = « devoir socialiste envers la république » passant par alliance avec démocrates pour lutter contre violence. 1904L’Humanité = journal se projetant dans doctrine socialiste + raison et esprit critique pour liberté de cs Choix de l’unité à l’international = rupture JAURES = fin de l’union du bloc des gauches Naissance Section française de l’internationale ouvrière 1905 III. Le gouvernement du bloc des gauches La victoire radicale Election 1902 sur politique gvrtale = majorité mouvante car pas de consigne de vote mais succès à gauche L. BOURGEOIS = prdt radical anticléricale = démission WR libéral républicain qui ne soutient pas cette ligne. E. COMBES radical symbole des couches nvelles succède à WR E. COMBES 1902 créée Délégation des gauches = radicaux + radicaux-socialistes + union démocratique socialiste + socialistes = coordonner majorité Ch PEGUY dénonce le fait que le social soit subordonné à l’anticléricalisme avec soutien parlement au gvt L’anticléricalisme du bloc E. COMBES déclare la guerre au « péril radical » = application rigoureuse loi 1901 = fermeture 125 écoles congrégationistes + fermeture école religieuses (1716 établissements disparaissent) mais autorisation 5 cf Pères-Blancs + Missions africaines. Armée utilisée pour déloger les religieux intégrés à la vie civile = sécularisation ou exil. Anticléricalisme + contestation hiérarchies militaires traditionnelles = affaiblir 2 grandes institutionsde dressage des jeunes Français 1905 loi militaire Fichage des officiers catholique = scandale qui éclabousse gvt Le combisme. Offensives et brutalités radicales Brutalité gvt COMBES = confiscation de la République au profit du grpe politique au pouvoir = détournement des institutions avec réseaux associatifs = outils de contrôle pop/libertés. Radicalisme doctrinaire porté par ALAIN + JAURES s’affiche comme soutien au gvt populaire d’E. COMBES. Pb R/ COMBISME avec ? social cf condamnation par II Internationale de la participation socialiste à ce gvt + opposition WR qui réprouve la méthode La fin du bloc des gauches Délégation des gauches chute avec fin gvt COMBES + Démission ministre de la Guerre avec scandale fiches Attaque nationalistes contre gvt révolte J. JAURES « ministre de la parole » qui sauve gvt CLEMENCEAU s’attaque au prdt du Conseil E. COMBES qui riposte sur terrain des réformes sociales puis démissionne. M. ROUVIER en lien avec capitalisme financier forme gvt pour abroger loi FALLOUX, constituer impôt sur revenu + Séparation Eglise/Etat promis à gauche Les socialistes dans l’opposition Réformes poursuivent bloc des gauches ss ministère ROUVIER mais socialiste entrent en opposition. Fin « moment 1900 » avec clivages idéologiques ≥ et gvt qui évolue vers la droite + refus socialistes d’y participer cf A. BRIAND = grâce des condamnés nationalistes cf P. DEROULEDE + refus liberté syndicale aux ouvriers de l’Etat. Cohésion pr vote grde lois favorables aux socialistes. ? Marocaine = crise nationale + rupture radicaux/ réformistes, JAURES dénonce parti colonial cf T. DELCASSE Colonialisme + nationalisme = impérialisme selon JAURES Tensions internationales = retour nationalismes jusqu’à la guerre Vote loi 1905 séparation Eglise/Etat que voulait COMBES = laïcité à la française + fin « République à gauche » IV. Un compromis pour la laïcité Contre la tyrannie laïque Contestation politique anticléricale Bloc des gauches sur loi 1901 WR 1903 : loi sur les association 1901 statut permanent ou passager « si elle garde caractère de loi de contrôle (ou) d’exclusion » contre tyrannie laïque. G. CLEMENCEAU « discours pour la liberté » 1902 publié par PEGUY ≥ ? Eglise/ Etat WR défend liberté d’enseignement contre contrôle de l’Etat = libéralisme républicain La rupture du concordat Vatican proteste dans Etats catholiques d’Europe = publication dans l’Humanité pour rupture diplomatique. Rupture du concordat = violation par Rome qui s’adresse aux évêques sans passer par Affaires étrangères et ministre des cultes = escalade avec fermeture ambassades L’avènement d’un nouveau régime 1904 Rupture Concordat + E COMBES annonce séparation avec opinion publique/intellectuels + que gvt = débat sur place publique L. MEJEAN La séparation de l’Eglise et de l’Etat protestants jouent rôle essentiel pour modération et interprétation libérale de la séparation : « pp libertés ds cultes » + liberté de cs Ch PEGUY : « conçue dans un esprit combiste (la séparation de l’Eglise et de l’Etat fut) opérée dans un esprit bcp + républicain » = programme de liberté mutuelle. Anticléricalisme reprend avec inventaires des biens ecclésiastiques La crise des inventaires et la chute du gouvernement Incidents des inventaires 1906 cf barricades des églises par royalistes = menace retour spectre guerre civile Pape Pie X condamne la loi par une encyclique 1906 Paul Bourget l’émigré = roman qui narre hostilité des officiers cf LYAUTEY qui pense démissionner. Mort pdt 1 inventaire = chute ministère ROUVIER = loi séparation E/E + service militaire 2 ans + assistance vieillards, infirmes etc. + loi jr 8h W dans les mines + loi sur retraites ouvrières Gvt F. SARRIEN avec CLEMENCEAU ministre Intérieur pr apaisement « la ? de savoir si l’on comptera ou pas des chandeliers dans une église ne vaut pas une vie humaine » A. BRIAND propose pension pour prêtres = apaisement avec lettres des cardinaux verts = intellectuels catholiques 1907 loi sur exercice public des cultes Violence au n° social et internationale. V. Révolte de l’art, art de la révolte Politique et avant-gardes M. REBERIOUX La République radicale ? « divorce entre le parti qui se considérait come porteur de l’avenir du socialisme et les recherches par lesquelles s’élaborait une nouvelle vision du monde » = prise de cs par artiste suscite engagement. Libération par r/ convention artistique L’expression de la liberté Arts en mvt cf H. MATISSE Nvx mondes esthétiques dans littérature cf PROUST Expérience d’altérité au monde cf nabis ou VAN GOGH 1907 PICASSO Les demoiselles d’Avignon ose révolution cubiste = blvmt canons l’art contemporain Artistes poursuivent compagnonnage avec syndicalisme révolutionnaire/ révolte anarchiste Nbrx groupes exclus trouvent leur dignité dans représentation par l’image. Chapitre 8 L’horizon de la guerre Avec CLEMENCEAU République entre dans « période confuse »(M. AGULHON) = désordre politique au parlement + question sociale avec lutte syndicale + paix avec impérialismes et nationalismes. Déclaration de guerre du Reich allemand + Union sacrée des Français devant l’ennemi. 1906-1914Cs collective pour France rêvée + République imaginée + pb politiques futurs avec combisme. Bien commun soc = autonomie ind + liberté + souvenirs luttes + art/culture Belle époque = guerre qui s’impose progressivement dans les esprits ss comprendre logique d’engrenage Remise en cause de la thèse d’une avant-guerre débutée en 1905 et responsabilité unique Allemagne mais début avec « Coup de Tanger ». Souvenirs 1870 fait de la Guerre une réalité ≥ théorie + habitude de la paix = risque de guerre pas ignoré dans les années 1911-1913 = la guerre est « en vue » (R. GIRAULT) 1911 = crise Agadir oppose France/Allemagne 1912 = retour service militaire 3 ans Abandon héritage Dreyfusard = redéfinition patriotisme républicain = acceptation collective de la guerre.1913 « la guerre n’est plus seulement « une possibilité menaçante » mais « une réalité dominante devant laquelle toute pensée s’incline » = abdication devant la 1GM au nom de la patrie / abdication idéalisme démocratique. Politique républicaine = antidote à la violence collective // politique de guerre + montée nationalisme I. Une vie politique dégradée La concentration au centre -Une nouvelle majorité après le bloc des Gauches Nvx prdt conseil = ROUVIER soutenu par majorité : bloc des gauches + opposition à droite : « Comme en 1887, ROUVIER est l’homme du reclassement au centre » JM MAYEUR. Opposition = radicaux + socialistes = abstention face ordre du jour = trêve pr adoption loi séparation E/E Crise des inventaires + violence coûte à M. ROUVIER le soutien de la droite Le retour de la gauche et le ministère CLEMENCEAU (1906-1909) Gvt à gauche de SARRIEN = apaisement sur ? religieuse avec A. BRIAND. Opposition de droite = conservateurs + nationalistes + Action libérale populaire + progressistes pour politique d’ordre + conservation contre socialistes + grève gnrl. 1906 Gvrt CLEMENCEAU = radicaux + socialistes (BRIAND+VIVIANI) soutenu par la droite pour l’ordre/reforme + création secteur public chemin d efer mais pb personnalisation à outrance = début instabilité de la III République L’entrée dans l’âge de l’instabilité gouvernementale (1909-1914) 11 ministères 1909-1914 + professionnalisation députés + faible politisation + recul idée républicaine. M. REBERIOUX = « dégradation de la vie politique » = « décomposition des partis politiques » dt parti radical 1910 dépolitisation = abstention + « nette évolution vers la gauche avec la montée des voix socialistes et radicales » JM MAYEUR Seule SFIO et JAURES capable d’incarner politiquement leur électorat = incapacité parlementaire Chambre ÷ socialistes + radicaux-socialistes + Gche radicale + Gche démocratique + progressistes + action libérale + grpe des droites royalistes + indpdt = émiettement mais évolution vers la gauche et majorité se positionne sur politique d’ordre cf A. BRIAND s’adaptant aux majorités fluctuantes vue comme pourrissement pour JAURES. 1910 : Refus grève gnl cheminots = retour majorité BRIAND vers la droite et rupture avec radicaux et socialistes = fin alliance républicain –socialistes depuis Boulangisme Démission 1912 Des républicains au nationalisme – Les ministères POINCARE et MILERAND (1912-1913) R. POINCARE = appelé pour dénouer crise internationale Agadir = crise de régime Politique = défense de la patrie contre ennemi + thème revanche soustrait nationalistes/drte conservatrice POINCARE établit pont solide entre républicains de gauche + Alliance démocratique avec pt arrêt expansion allemande + consolidation réformes POINCARE = élection 1913 prdce Rép avec voix socialistes + radical socialistes refusant soutien au candidat de gauche J. PAMS Personnalisation fn de la présidence = rôle ≥ cf discours POINCARE pour récuser « amoindrissement du pouvoir exécutif » + nécessité France forte pour garantir la paix F ROTH Poincaré, un homme d’Etat républicain : homme de la frontière, Lorrain. POINCARE confie prdce Conseil à L. BARTHOU ap démission BRIAND = allongement service militaire 3 ans mais démission sur réforme fiscale. ? militaire + internationale ≥ dans débat pour élections mai 1914 : victoire opinion nationale résignée à la Guerre cf thèse JJ BECKER 1914 : Comment les Français sont entrés en Guerre ? = victoire du camp de la guerre s/ JAURES la pacifiste. II. L’impossible question sociale ? L’âge de la grève Grève = mode d’action ouvrière = protestation ordre établi comme sociabilité populaire 1904-1907 avec augmentation du nombre de jour : 1904 2x plus de grèves que en 1903 = plus de 1000 conflits Motifs = salaires, réduction temps W, amélioration condition contre violence patronat + répression de l’Etat après fin du bloc des gauches 1906. M. REBERIOUX « La grève est entrée, au début du siècle, dans l’horizon familier des prolétaires. » = acte de dignité + effroi caractère révolutionnaire + rapidité. Syndicats comme CGT fondée en 1902 mais contestée par rouges révolutionnaire et jaune de la propriété et de l’entente des classes. Agents de l’Etat ne bénéficient pas de la loi de 1884. L’événement du 1ier mai 1906 Trad fête du W depuis 1ier mai 1890 // renaissance printanière dc CGT revendique 8h W/jr « Vivre ce n’est pas seulement survivre » M. REBERIOUX = défense temps libre et ? sur sens de l’existence. 1906 loi sur repos hebdomadaire Loi 8h = progrès social = mobilisation Paris/province par la grève concentrée sur un jour mythique // capitale placée en Etat de siège par préfet de police LEPINE. Unité ouvrière et répression républicaine Engrenage de l’affrontement dans la violence avec CLEMENCEAU « briseur de grève » à l’intérieur puis à la tête de l’exécutif (pour ordre républicain)+ renforcement pouvoir des syndicats soutenus par SFIO grâce à JAURES. Crise viticole 1907 dans le Midi réprimée par armée : morts avant fraternisation Affrontement CLEMENCEAU / syndicats = envoie de la troupe / CGT décrète grève gnrl Transformation en affrontement CLEMENCEAU/ JAURES Apparition de syndicats de fonctionnaires bien qu’interdits grâce à la loi des associations sous le titre d’amicale auxquels gvrt BRIAND mène une guerre ouverte en 1907-08 et 1910 sur le plan judiciaire = dictature légale vient à bout des grèves = pont entre dictature de fait de GAMBETTA 1871 et CLEMENCEAU 1917. Gauche se soude face à BRIAND. Synthèse socialiste, menace idéologique Refus désordre + peur renversement régime par syndicats Naissance SFIO 1905 et rapprocement CGT = staut d’opposant de JAURES conforté comme leader parti 1908 au Congrès de Toulouse = conquête progressive Etat bourgeois ≥ gd soir révolutionnaire Grève gnrle contre avenir de la Guerre au n° européen : alliance prolétaire // nationalisme Des occasions manquées 1908 bataille contre la peine de mort JAURES / BARRES mais « opinion publique apeurée » (R. BADINTER)= impossible réforme humanisme + bagne + antimilitariste cf dénonciation Ile du Diable de DREYFUS Dénonciation LDH persécution des autorités militaires/judiciaires cf D. KALIFA Biribi. Les bagnes coloniaux de l’armée française = pas de suppression du système de terreur et de tortures instituées. 1912 lois scélérates renforce le système + « r »pression antimilitaristes » dans contexte remitarilisation Action du Comité de protection et de défense des indigènes 1892 présidé par P. VIOLLET Peur sociale et recul des libertés Indignation contre arbitraire persiste ap AD mais peur sociale + législation liberticide cf tsiganes 1908 loi contre vagabondage/ mendicité + nomades « Romanichels sont la terreur de nos campagnes où ils exercent leurs déprédations » (PE. FLANDIN) = législation de la persécution raciste cf carnet anthropométrique. III. La crise nationaliste La France et le monde. Une politique de puissance. But : recouvrer puissance pour battre Allemagne, récupérer provinces perdues + dominer Europe politique d’expansion : expédition MARCHAND au Soudan 1898 politique d’alliance européenne : convention secrètes 1892 Franco-Russe + rapprochement GB M. AGULHON, La république : « L’entrée du couple franco-britannique dans l’histoire est un événement considérable » = « 2 impérialismes repus se mettent d’accord pour stabiliser un partage du monde extraeuropéen qui leur est favorable, en faisant ob ensemble à l’impérialisme germanique (…) 2 grandes nations bien arrimées à l’éthique de la liberté (..) se retrouveront dans le bon camp à chaque affaire décisive. » 1885 ÷ sur Indochine Maroc = laboratoire nvelle politique internationale = intérêts de puissance ≥ idéal commun de la liberté politique. Exploitation économique + protectorat 1912 ap affrontements avec Allemagne 1904 : 2nd front s’installe entre F / A : Tanger = 1ier avant guerre 1905 le coup de Tanger Rapprochement F/It 1900 1905 G II fait escale à Tanger pour visite au sultan « souverain indpdt » + espoir « Maroc libre sera ouvert à la concurrence pacifique de toutes les nations, sans monopole ni exclusive. » A. TEYSSIER, La III République Echec français avive nationalisme revanchard. + modification politique radicaux vers fermeté. Conférence Algésiras 1906 = Maroc ss domination financière France Action française = anti-républicanisme dénonce République impuissante à défendre la Nation. JAURES fait discours pour « paix en Europe pour le progrès de la démocratie » Guerre de revanche est « contre le prolétariat et la démocratie. Aujourd’hui, la paix de l’Euyrope est nécessaire au progrès humain » Prudences et échecs du ministère CLEMENCEAU CLEMENCEAU inspirateur politique extérieure ss anticipation pr maintien équilibre. Début crise balkanique avec annexion Bosnie-Herzégovine + 1907 massacre à casablanca = intervention + massacre arménien dans Empires centraux mais neutralité. 1911 La crise d’Agadir 1090 BRIAND succède à CLEMENCEAU = prudence 1911 violation accords Algésiras = occupation FEZ décidée par Prdt Conseil MONIS M. REBERIOUX « Bloc diplomatiques et militaires sortent renforcés de la crise. Les nationalismes se sont exaspérés aussi bien en France qu’en Allemagne ». L’exaspération des nationalismes 1905 Coup de Tanger + renaissance Action française née en 1899 = thème nationalisme + anti républicanisme + royalisme portés par la ligue face menace allemande dénoncée par MAURRAS. Nationalisme intégral + revanchard + autoritaire incarné par P. DEROULEDE chantre des « provinces perdues » + soutien loides 3 ans + hommage J. d’ARC. IV. La guerre qui vient La bataille « des 3 ans » Remilitarisation de la France soutenu par nationalismes : 1913 vote loi extension service à 3 ans Pacifistes dénonce univers de violence de la guerre gnrle dans contexte belliciste. 1911 JOFFRE républicain soutien Gvt POINCARE alors que socialistes contre / radicaux pour JAURES propose instauration armée de citoyens = milice pour dépasser contradiction France républicaine : Etat militaire + adm autoritaire au cœur d’un Etat démocratique, d’un gvt et d’une société civile = projet de L’armée nouvelle : conception service 3 ans = victoire rapide et décisive avec surprise mobilisation d’importance // système de réserve + nombre proposé par JAURES. Les Balkans en flammes 1912 1ière guerre des balkans = violence incontrolable + armistice 1913 + traité Bucarest Guerre 1912 « donne une idée de ce que serait la guerre universelle » JAURES Une majorité de gauche, un gouvernement de droite 1914 reconstitution Gauche = radicaux + républicains socialistes dans gvt de G. DOUMERGUE mais Chambre éclatée = progression des socialistes VIVIANI prdt Conseil modéré anc soc rallié à POINCARE gagnant élection de 1914 sur loi 3 ans + impôt sur le revenu + politique d’effort de guerre avec emprunt. Démarche de VIVIANI illustre marche de la République vers l’Union sacrée. La guerre à l’ordre du jour Assassinat 1914 à Sarajevo par Serbe passe inaperçu dans opinion publique comme diplomatie française Engrenage Autriche-Hongrie mobilise armée et repousse compromis = engrenage car mobilisation Serbie. AH déclare la guerre sans même attendre résultat de l’enquête. Engrenage = mobilisation Russie France = assassinat JAURES + Prise de cs tardive situation La disparition de JAURES Sympathisant Action française assassine JAURES 31/07/1914 = haine Transformation JAURES en mythe avec éloges de droite comme de gauche Mort JAURES = fin de l’horizon des possibles « La guerre semblait inévitable » Souvenirs de guerre 19141915 M. BLOCH Vers l’Union sacrée Risques d’insurrection ouvrière = débat sur utilisation carnet B pour arrestation préventive des listes d’opposants susceptibles de se mobiliser. Refus de L. MALVY ministre intérieur. But pour VIVIANI + POINCARE = Ramener socialistes + classes ouvrière dans giron défense nationale // social-démocratie allemande derrière Guillaume II = VIVIANI réécrit l’histoire pour unité nationale. V. La France dans la guerre La guerre inévitable Allemagne exige arrêt mobilisation russe + neutralité France : refus et indpdce 3/08 déclaration 1GM JJ. BECKER Etude de la mobilisation = Revanche ≤ Indignation d’un peuple qui, convaincu de son pacifisme, a eu pleinement cs d’être provoqué » M. BLOCH Souvenirs de guerre 1914-1915 : « Les armées nationales ont fait de la guerre un ferment démocratique. » L’union sacrée relève de l’ordre de la Nation (…) qui domine l’échelle des valeurs. Mobilisation montre fn des institutions. L’adieu à un monde révolu 4/08/1914 obsèques JAURES dans France en guerre = foule + personnalités attestent caractère d’union de la cérémonie « dans la guerre qui s’engage la France aura pour elle le droit » R. POINCARE = début du bourrage de crâne. PEGUY meurt 1 mois ap sur champs de bataille. La conscience de la fin - Un ethnologue dans les tranchées Lettres de HERTZ anthropologue disciple de MAUSS meurt en 1915 mais éclaire r/ France/guerre/ République + choix cs individuelle + idée France, démocratique + universelle = impératif moral de séparer République et nationalisme, la violence de la politique, l’injustice de la société. Le devoir des survivants – Un historien d’une guerre à l’autre Mobilisation MARC BLOCH = sens critique + défense idéal démocratique hérité de l’expérience d laz République. Décision d’un seul exprime les pouvoirs du plus grand nombre, s’engager, combattre, défendre une liberté chèrement acquise. Chapitre 9 La France coloniale Avancées historiographiques anglo-américaines puis françaises. Justification // compréhension construction républicaine de l’empire colonial = X 10 entre 1870-1914 Contradiction spoliation des peuples et des sociétés + privation liberté + domination Etats souverains // idéologie républicaine de liberté, égalité, fraternité. République étend et fait sien projet conçu sous monarchie de juillet et 2 nd Empire = révélateur fragilité pp démocratiques et le poids politique des intérêts économiques et militaires sur le destin national. Monde colonial impensé social intellectuel et politique + vocation tyrannique. Empire colonial + colonialisme n’épuisent pas l’impérialisme cf F. DEMIER La France du XIX siècle « les colonies restent fondamentalement des enjeux politiques et stratégiques » + enjeu économique pour capitalistes. 1GM concerne d’abord Europe et pas le Grde France d’outre-mer I. Un héritage impérial, un choix républicain Héritage NIII 1870, Empire colonial est étendu par République comme fondement de sa puissance matérielle + spirituelle. Expédition mexicaine 1861-67 Empire contribue à la Grde France 1857 occupation Kabylie 1858 Cochinchine + protectorat Cambodge 1863 Sénégal tête de pont pour FAIDHERBE 1854-1865 Algérie = laboratoire colonil = volonté reconnaissance civilisation arabe // accession indigène à la citoyenneté française mais évolution des statut pas partagée par tous dans l’Empire libéral cf CREMIEUX decret accession citoyenneté 1870 des juifs indigènes // régime juridique d’exception pour indigène perdant personnalité civique J. GRONDEUX La France entre en République : Constitution vaste empire colonial « fut la réalisation d’un projet opportuniste qui doit énormément à GAMBETTA et à FERRY ». Adhésion logique économique défendue par hommes du 2nd Empire = libéralisme « fondation des colonies est la meilleure affaire dans laquelle on puisse engager des capitaux d’un vieil et riche pays » J. STUART MILL Colonisation contre surproduction ind + abondance capitaux « Parti colonial » = armée, capitalistes + chambres = lobbies // affairisme Argumentaire = impératif de grandeur nationale pour puissance en Europe et dans le Monde FERRY soutient que puissance coloniale fera puissance pour Revanche Radicaux et conservateurs dénoncent cette politique opportunistes pour ébranler gvt en interne plus que pour dénoncer légitimité de la colonisation. 1881 traité du Bardo = protectorat à la Tunisie Mission civilisatrice + devoir « charge de l’homme blanc » Colonisation va de pair avec la république comme l’école « apporter les lumières, le progrès, la raison » mais pas la contradiction profonde du fdt idéologique « soumission mythe de la puissance française et de la supériorité occidentale, le situant loin des idéaux laïcs et démocratiques proclamés dans l’espace de la métropole. » Polarisation des débats sur affaires coloniales = ? politique interne avant politique extérieure. Montée affrontement avec Allemagne renforce encore plus politique coloniale jusqu’à rivaliser avec GB en 1914 : plus de 10M km2 (20x métropole) + 55 M de colonisés Alger = excroissance de la métropole ≥ territoire colonial. Relative indifférence société française au projet colonial = affairisme et violence ≥ Colonisation = désastre technique, faillite politique, honte moral de la République qui viole ses principes II. Une conquête accélérée p 563 Stabilisation Empire début XX ap conquête désordonnée, FACHODA = rupture vers consolidation Processus ininterrompu sauf pdt guerre 1870-71 mais méconnu de l’opinion publique avant affaire tunisienne 1881 et vote crédit demandés par FERRY en 1881. Conservateurs + catholiques maintiennent positions dans le monde Colonisation relancée par républicains = concurrence avec Angleterre jusqu’à crise Fachoda 1898 Concurrence H. Savorgnan de Brazza et belge Stanley pour découverte sources fleuve Congo : traité protectorat 1881. 1884-1885 Conférence de Berlin = rapprochement France-Allemagne face rivalités nouvelles Portugal Course à l’Empire = violence mais pas extermination AOF 1895 1910 AEF 1885 colonisation Madagascar + protectorat mais résistance reine RAVANALO III dc débarquement troupes 1894 = guerre et nouveaux traités protectorat 1895 ss acceptation par reine = troubles / répression GALLIENI gouverneur 1896 = exil reine + travail forcé + répression 1896 Mada devient colonie 1880 début conquête Sahara D. BARJOT La France au XIXième « les 3 principales zones de colonisation française se trouvent ainsi réunies en un espace continu » Colonisation inévitable pour la République avec Tunisie = « Sa conquête projeta la question impériale au cœur de la politique française. » 1881 vote de crédits pour intervention armée avec prétexte sécuritaire contre pillards de la frontière = soumission du bey au protectorat = faire oublier échec France en Egypte passée sous autorité Anglaise en 1882. Rivalité en 1894 relancée sur ? du Nil cf projet Cecil Rhodes chemin de fer vecteur d ecolonisation du Caire au Cap // projet français relier Dakar à Djibouti = opposition MARCHAND / KITCHENER Pacification en tâche d’huile par LYAUTEY Déclaration GII en faveur indpdce royaume de Tunisie à Tanger 1905 = occupation adm puis militaire française. 1912 protectorat Français malgré coup d’Agadir 1911 décidé par les allemands. République consolide position acquises sous l’Empire en Asie. Face insécurité envoie de troupes par FERRY en 1881 mais affrontement avec Chine et traités inégaux. 1896 traité de reconnaissance mutuelle avec Angleterre pour calmer tensions avec Etats-tampon indpdt. Action militaire + économique + diplomatique = succès dans indifférence opinion publique et des institutions républicaines sf pt fixation comme ? Marocaine. ? coloniale considérées selon affrontements internationaux et politique intérieure plus que pour elle-même. Colonisation aux mains de peu d’homme et contradictions avec idéal républicain rarement dénoncées III. Un vaste Empire, une complexité administrative Structuration 2ième empire au monde autour territoires + statuts Algérie = colonie de peuplement / Afrique noire AEF + AOF + mada / Indochine 1894 Ministère des colonies = administration ap la conquête mais complexité = particularités + abus Politique de civilisation = infrastructures + assimilation Grpe 1ière colonies comme Guyane, Guadeloupe, Martinique, Réunion + comptoirs indiens avaient + de droits ≠ Algérie colonie de peuplement décrétée en 1870 par CREMIEUX + départementalisation avec extension citoyenneté aux 37 000 israélites indigènes = antisémitisme montant en Algérie et échec extension progressive citoyenneté. IV. Le principe de civilisation et ses limites Mission civilisatrice ≤ exploitation = contradiction intellectuelle et morale de la République Modernisation infrastructures et urbanisation servent intérêts économiques extérieurs du parti colonial : investissement pour extraversion de l’économie. Effort de civilisation = école + hopitaux cf institut Pasteur à Madagascar. Devoir de parler la langue du colonisateur mais aucun droit politiques + extension régime juridique de séparation inventé ss Empire en 1865 cf « indigène musulman français régi par loi musulmane ». Création français des colonies sans droits civiques = sujets sous la république 1881 Code de l’indigénat Naturalisation = seul moyen d’accéder aux droits + citoyenneté 1865-1915 seulement 2 396 algériens furent naturalisés selon politique d’assimilation et de mérite. 1887-89 extension code de l’indigénat à tous les indigènes = ordre colonial se substitue à l’ordre républicain = Impôt de capitation + statut arbitraire. V. Exploitation et répression des indigènes SS développement éco = pauvreté territoires + faible investissement + absence bourgeoisie indigène pr consommer et produire + pacification et administration répressive Introduction culture spéculative cf arachide au Sénégal Mvt concentration foncière en raison crise de production + terres réservées aux colons + exploitation par concessions à de gdes entreprises + mobilisation compagnie bancaire cf Banque de Paris Recherche de puissance ≥ intérêts éco pour D. BARJOT. Economie de moyen pour l’administration fait régner système de terreur pr compenser nombre limité de fnaires cf massacre de la mission VOULETCHANOINE au NIGER assassiné par tirailleurs sénégalais après avoir voulu se substituer à leur arrestation. Evocation maladie pour expliquer folie : soudanite ! Contradiction discours civilisateur et réalité coloniale cachée aux opinions publiques. PEGUY publie en 1905 témoignage enquête cachée par ministère sur exaction dans les colonies. VI. L’impossible anticolonisalisme Dénonciation folie coloniale « martyr, torture… » que le caractère républicain de la France ne pouvait accepter. Dénonciation bagne coloniaux comme « image stricte de l’enfer » L. BLOY Pas de remise en cause de la colonisation mais de ses modalités d’exécution, de son inhumanité. Retournement des radicaux comme G. DOUMERGUE opposé à l’occupation de Madascar mais ministre des colonies en 1902 CLEMENVCEAU image anticolonial avec discours 1885 mais partisans manière forte avec les indigènes cf position sur Casablanca en 1907 Hostilité à la colonisation ou à la république dans discours contestataires. Communards déporés en Nvelle Calédonie aurait pu s’orienter naturellement vers anticolonialisme mais lors insurrection kanake 1878 ils se rangent du côté de la répression . Solidarité de pérsécutés ne dépasse pas dimension ethnique. Part Ouvrier Français s’élève contre colonisation mais patriotisme ≥. LDH alerte l’opinion sur colonisation violente rendant décolonisation future pbtq : « L’humanité est outragée, nos lois sont violées ; les indigènes acculés à la haine. LIAUZU C. « La LDH a donc bien élaboré progressivement un projet colonial » en demandant « un régime de justice, d’égalité et de fraternité » conforme à l’idéal républicain et à la France civilisatrice. Pas de remise en cause de la légitimité de coloniser. VII. Le parti colonial et la « plus grande France » p 598 1912 opposition pour instauration protectorat du Maroc faible dc pas objet de clivage politique car fait ≥ idéologie Ch-R AGERON : Parti colonial = « grpe de pression fut le ppal inspirateur de la politique extérieure de la France entre 1890 et 1911 » 1892 naissance Parti colonial = 42 députés jusqu’à 142 députés en 1902 avec tous les prdt de la République comme membre actif. 2nd groupe ap le groupe agricole avec clientèle importante + associations come la société de géographie avec idéal de découverte maisb pas de parti politique car fait ancré dans les mentalités donc pas besoin d’être défendu. Curiosités des français cf expo coloniale ≥ indifférence. Etat républicain se mue en Etat colonial en institutionnalisant la conquête avec adm. coloniale + école coloniale et armée coloniale. Grde France préférée à l’Empire + exaltation par école républicaine de la France des 5 parties du monde ou Tour de France de 2 anfants de BRUNO + exposition coloniale avec des zoos humains et des héros comme MARCHAND Fait colonial assimilé au patriotisme donc hors de critique. VIII. Monde colonial, sociétés perdues Belle époque imprégnée par monde colonial cf littérature P. LOTI, A. DAUDET.C. LIAUZU étudie anticolonialisme : les écrivains ne sont pas exempts des préjugés cf MAUPASSANT qui fait le portait des femmes indigènes P. GAUGUIN dresse sa peinture contre ravages de la colonisation. Colonisation précipitée dans un 3ème cycle de guerre ap conquête et pacification avec conflits pour indpdce et émancipation. France perd la possibilité de décoloniser en gardant son influence « L’oppression nous vient de la France mais l’esprit de liberté aussi » Lutte révolutionnaire ruine vision universaliste que la III République avait léguée aux peuples soumis. Principes de la République furent invoquer dans les luttes de décolonisation par ceux même à qui elle l’avait imposé. IV La France de la « Belle époque » p 609 Chapitre 10 Une société dans la modernité « belle époque ou avant guerre ? » (M. AGULHON) = contraste drame/ époque rose Qui n’a pas vécu avant 1914 ne sait pas ce qu’est la douceur de vivre = date rupture ! Belle époque = pt départ modernité culturelle cf E. LOYER Belle époque = terme de 1919 pr désigner avant guerre = idéalisation prospérité + ascension soc + paix Confiance dans le progrès = échec progrès monde meilleur ap 1870 Progrès technique = modernité Confiance dans les progrès de la société = possible du côté du peuple avec l’école cf J. M. OZOUF mêm si on ne peut nier les pauvres et les exclus = limites internes ! Rationalisation soc + hygiénisme + répression = exclusion ds déviants. Lente progression du nationalisme révèle fragilité des idées démocratique. I. La démocratie républicaine La république acceptée 1905 fin bloc de gauches = consensus + acceptation= adhésion socialistes au régime Ralliement des anarchistes et des anciens communards en partie avec patriotisme pour pouvoir la transformer de l’intérieur. Opposition à la république se concentre à droite cf élection 1910 70 députés se présentent hors République. République ÷ entre idée et pouvoir et ÷ entre institutions + pratique politique / imaginaire + valeurs Affirmation avec notables, rites = solidité malgré échecs Immobilisme avec soucis de plaire aux électeurs pour être réélus = échec réforme représentation plus égalitaire, droit de vote des femmes, armée... Fabrication loi lente cf retraite ouvrière 20 ans. « République de camarades » (CLEMENCEAU) = réflexe d’appartenance + solidarités République ≥ système de pouvoir et représentation = société de citoyens et promotion libertés reposant sur idéaux cf affichage DDHC dans les classes en 1901 1913 E. HALEVY : « la III Rép nous a donné la liberté d’opinion, de presse, de réunion, d’association » … acquis restreints par la réduction du champs de la citoyenneté mais levier pour en obtenir d enouvelles ou en étendre. Persistance héritages cf bagne, peine de mort questionnée en 1908 + menace libertés individuelles par armée ou colonie ou système pénitencier mais école les combat. Racines impériale de l’Etat Républicain mais transformation ss autorité de ses agents cf fonctionnaires critiques Une société de citoyens « Citoyens le mot commun aux radicaux et aux socialistes, rapproche les amants du suffrage universel mais exclut ceux qui n’y participent pas, les étrangers, les jeunes, les femmes. » M. REBERIOUX Citoyenneté pleine = accès SUM ≥ 21 ans R. HUARD : Certaines règles deviennent « partie intégrante de la doctrine républicaine : refus de la candidature officielle, établissement de critères objectifs pour le découpage des circonscriptions, liberté d’expression des opposants par la presse ou l’affichage ou les réunions publiques, liberté et secret effectif du vote. » Pp transformés en réalités concrètes par la loi cf loi 1913 sur isoloir et bulletins secret + loi 1881 sur la presse + loi électorale 1875. Individu masculin contribue à la communauté civique nationale dont il est membre. L’expérience du suffrage nourrit l’imaginaire républicain. République = « souveraineté entre les mains de tous les citoyens » Cs populaire de la démocratie en marche cf J. M. OZOUF sur instituteurs de la belle époque : Chacun de nous a le droit de prendre sa part à l’administration du pays par le bulletin de vote … Nous ne devons jamais nous désintéresser des affaires publiques.» Injustice = ½ population privée du vote M. PERROT les femmes , ces « silences de l’histoire » n’ont pas d‘existence civique + statut civil réduit. RF reconnait E femme civils si elle nie femme civique mais code Napoléon 1804 impose restrictions. Célibataire = femme majeure avec droits égaux alors que mariée ss tutelle de son mari jusqu’à la loi de 1907 elle ne touche pas son salaire reversé à son mari. Combat individuel pour accès carrière cf M. CURIE en 1906 remplace son mari décédé puis reçoit prix Nobel 1911. Louise MICHEL = symbole lutte féministe pour justice + revendication droit vote cf mvt suffragiste. Jeunes mineurs jusqu’à 21 ans dans contexte espérance de vie relative + W des enfants. Etrangers (3% pop) contribuent à la marche de la société mais e sont exclus = réfugiés politiques + travailleurs étrangers. Pb violences xénophobes cf 9 ouvriers italiens assassinés à Aigues-Mortes 1893 étdié par G. NOIRIEL. 1851 droit du sol + ouverture car besoin soldats dans l’armée L’Etat contre les libertés ? JP. MACHELON La République contre les libertés ? Les restrictions aux libertés publiques de 1879-1914 ébranlent mythe Belle époque. 1905 Liberté de cs. Fin gds textes libertés 1901 mais début mise en pratique. 1912 nomades élevés au rang de classe dangereuse = évolution nationaliste + Etat autoritaire plus que démocratique car issu de 2 Empires napoléoniens + protection régime contre ennemis réels ou supposés. Police = habitus d’adm fermée avec recours à la violence + chapotage par ministre intérieur cf Brigades du Tigre sous CLEMENCEAU mais peur incapacité modernisation et démocratisation. Justice = ordre ≥ libertés constitutionnelles même si affaire DREYFUS oblige défense du droit et la protection du citoyen. Armée = modernisation ratée + démocratisation refusée cf débat sur la loi des 3 ans = moyen de débattre sur org de l’armée et sa définition républicaine comme outil militaire à son service. Rêve d’une armée populaire et patriote comme L. GAMBETTA en 1871 mais impossibilité ar pesanteur Etat-major + peur politique + condition vie étudiée par O. ROYNETTE Bons pour le service. Etat ramené vers idéal républicain = soutien aux arts + sc (1901 création d’une caisse future CNRS) + école + modernisation PTT. II. Le mouvement social Le poids du travail Agriculture ≥ industrie dans l’emploi et ÷ entre branches capitalistiques des entreprises et petite production dans les ateliers et travail à domicile = fragmentation / inégalité Ch. CHARLE Histoire sociale de la France au XIXième « les facteurs d’identité des ouvriers comme classe restent en partie ceux des 2 1ier tiers du XIX. » P. VILAR parle « d’inconscience de classe » car faible encadrement syndical. 1906 naissance ministère du travail. Ministère du commerce de MILLERAND en 1899 : 1ière expérience de politique sociale cf ébauche protection soc des mineurs 1893 + sécurité + responsabilité patronale 1898. Catastrophe de Courrières + grève permet application repos hebdomadaire + loi 1906 La transformation des campagnes Grde dépression économique 1882-1896 = concentration des exploitations. F. DEMIER : « Poids petit exploitant explique retard agricole national car dissonance entre efficacité économique et stabilisation sociale de la République » + « paysannerie alliée le plus sûr de la république. » E. WEBER 1893, La fin des terroirs, campagnes s’éveillent à la République donc ancrage du régime dans une démocratie rurale plus idéalisée que réelle cf M. AGULHON, La République au village = apprentissage de la politique dès 1848 + unification du territoire / hommes avec école, service militaire, transports, presse. Armée = apprentissage de la Nation et la République s’y confond toute entière. Ch. CHARLE « les paysans sont acteurs de leur propre histoire en profitant des nouveaux espaces ouverts par la libéralisation politique » Les nouvelles couches 1874 L. GAMBETTA : avènement des couches nouvelles , un « monde de petits propriétaires, de petits industriels, de petits boutiquiers » qui forment la démocratie et la République = base éléctorale. M. REBERIOUX parle d’absence de classes car hétérogénéité importante. Pour Ch CHARLE « classes moyennes synonyme de bourgeoisie regroupe ensuite tous ceux qui veulent échapper au peuple. » Leviers promotion sociale = enrichissement + scolarisation. Les dynamiques bourgeoises Bourgeoisie = monde puissant 1/8ième population + pouvoir social appuyé sur pouvoir économique + réseaux sociaux. Grpe ouvert en France à des couches nouvelels + aristocratie qui cherche à s’allier pour faire coincider richesse et statut. « Nationalisme et catholicisme = idéologie de la bourgeoisie » + calque aristocratie + adhésion république stable = cf quête de la Légion d’honneur créé par NI au point que le gendre de GREVY en fit commerce LDH lieu de ceux qui disposent d’un capital intellectuel et croient en le progrès démocratique. Ch CHARLE « intellectuels donnent la force de défier des hiérarchies acceptées par catégories des petits (fonctionnaires, instituteurs, féministes …) » cf expérience des universités populaires Intellectuels soulignent l’écart entre projet civique et réalité sociale. Imaginer la république c’est la construire. Rapport de sexe Morale bourgeoise définit R/ H/F de façon puritaine et utilitaire. Epouse = mère = statut d’infériorité sociale + incapacité politique et même civile. Frustration sexualité/ amour dans mariage bourgeois = maison close Inversion R/ car femmes ont pouvoir dans offre plaisir. III. L’entrée dans la modernité L’âge de la prospérité 1890 fin grde dépression = vigueur du PNB début XX avec stabilité financière + devt secteur bancaire. Consommation diversification + hausse avec publicité cf bicyclette incarne la prospérité nouvelle des classes populaire. Le règne technique Rayonnement technique mise en sc par image = fascination pour électricité + chemin de fer malgré accident et peur. Puissance du savoir Savoir = place décisive avec école+ presse + expositions + livres. Mise en sc connaissance par exposition universelle 1900 + passion publique + succès comme Prix Nobel de Marie CURIE. Modernité à l’ordre du jour mais modernisation tarde Univers industriels Industrialisation affecte urbanisation = hausmanisation + rejet en périphérie des activités industrielles cf quai de javel à Paris fondation usine nouvelle + fragmentation espace urbain Frontières mouvantes IV. Paris ville capitale Une ville imaginaire Entre ombre et lumière La vitrine du progrès Capitale de l’art nouveau V. La scène du monde La passion du spectacle Archaïsme et fidélités Paris sous les eaux La banlieue Chapitre 11 Esthétique et libertés à la « Belle époque » I. De nouvelles libertés Temps libre et loisirs Le corps et els sports La bataille du corset II. Cultures de masse L’apogée de la presse Héros des temps moderne Le règne de l’image, le pouvoir de l’écrit III. L’éclat des arts Arts nouveaux Naissance du cinéma Le modèle du portrait La beauté de l’affiche IV. La passion esthétique Les impressionnistes et la liberté Nabis et symbolistes « La cage aux fauves » La révolution cubiste Les éclats de la danse V. les défis de la pensée Expériences littéraires La fin des certitudes L’esprit nouveau Le moment philosophique Liberté de l’artiste, liberté politique Conclusion I. D’une guerre à l’autre II. dimensions de la conscience démocratique III. Un monde de questions Chapitre 12 L’atelier de l’historien I. Des documents pour l’histoire II. Une critique historiographique (1900-2010) III. Vue d’ailleurs la recherche internationale sur la France de 1870-1914 IV. Approches des imaginaires politiques