- un pouvoir exécutif très affaibli dans la personne du Président de la République 
comme dans celle du Président du Conseil des ministres : instabilité ministérielle 
(55 cabinets ministériels en 44 ans) ; 
- toute puissance du législatif mais rendu impuissant par la division en 2 chambres 
(Assemblée Nationale et Sénat) et en une multitude de partis ; manœuvres parle-
mentaires éloignent le gouvernement du peuple ; 
- une absence d'indépendance du pouvoir judiciaire, d'où une "République absolue" 
et l'absence d'un Etat de droit (refus d'inscrire les Droits de l'Homme dans la 
constitution) ;  
 
c. Les grandes libertés publiques fondatrices :  
(voir texte 2 p. 314) 
- lois de 1881 et 84 : libertés publiques … : réunion, presse, association profession-
nelle, municipales ; extension de la liberté des associations en 1901; 
- … et personnelles : suppression de l'obligation du repos dominical, divorce ; déjà 
combat contre l'Eglise ;  
- grandes lois scolaires, bases de l'exercice des libertés et armes de la lutte anticléri-
cale : lycées de jeunes filles ; Jules Ferry 1881 Iaire laïc, gratuit et obligatoire ; (voir 
texte 1 p. 320) 
 
 
2. La difficile victoire sur les forces réactionnaires.  
 
a. Puissance de l'Eglise :  
- force réactionnaire politiquement et socialement : souvenir de la Révolution, or-
ganisation cléricale monarchique, revendication du règne de Dieu sur Terre (ca-
tholicisme social) ; malgré Rerum novarum de 1891 et politique du Ralliement de 
Léon XIII ;  
- clergé séculier fonctionnaire et régulier riche ; le 2ème est donc plus dangereux ;  
- emprise sur les élites en particulier militaires (le sabre et le goupillon) et acadé-
miques ;  
- emprise sur les consciences par l'école, par sa presse (La Croix, Le Pèlerin … ) et 
par sa maîtrise des rites sociaux (baptêmes, mariages et enterrements) ;  
 
b. Nationalisme de la revanche :  
- l'obsession de la "Revanche" sur l'Allemagne depuis défaite de 1870 ; desserrer 
l'étau bismarckien autour de la France, diplomatie active de Delcassé mais son 
renvoi sous la pression de Guillaume II semble confirmer emprise allemande 
(1905) ;  
- la crise allemande de la pensée française : rattraper retard dans les sciences et 
l'éducation qui ont fait succès des Allemands ; d'où réforme de l'Université 
- les humiliations de la perfide Albion, ennemi héréditaire : marine française surclas-
sée, diplomatie à la traîne, humiliation culmine à Fachoda en 1898 ; 
 
c. Antiparlementarisme :  
- les scandales financiers et la corruption : scandale des décorations en 1887, affaire 
de Panama en 1892, augmentation des indemnités parlementaires de 9.000 à 
15.000 fr en 1907 ; 
- l'impuissance et l'incompétence : régime de discussions, secret des décisions im-
possible, autorité de l'Etat impossible, surtout face aux monarchies européennes ;