Quel positionnement pour la SNCF face à la concurrence

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Quel positionnement pour la SNCF face à la
concurrence ?
Ce dernier a su rappeler, lors de son intervention du 9 janvier auprès des terminales STG M de
St-Ambroise, que la SNCF était une jeune fille de 70 printemps qui affiche le meilleur taux
d'occupation en Europe et n'est rien de moins que la première entreprise ferroviaire européenne.Il
semble donc qu'elle n'ait pas dit son dernier mot dans ce contexte hostile.
Ainsi, il n'a pas été inutile de rappeler que la concurrence était déjà bien réelle. A travers le
routier, pour les courtes distances notamment, et l'aérien sur des trajets excédant 3 heures. Par
ailleurs le fret est ouvert à la concurence étrangère depuis 2003. Ce contexte a incité, depuis
plusieurs années la SNCF à développer une culture offensive, l'entreprise s'est donc préparée à
cet ouverture.
Cependant, on notera avec intérêt que les concurents annoncés de la SNCF sont aussi bien
français qu'étranger. Côté français, Air France souhaite se positionner sur le marché ferroviaire
pour diversifier son offre, tandis que Veolia, déjà présent à l'étranger sur route et rail souhaite
prendre pieds sur le marché français jusqu'alors dévolu à la SNCF. Côté étranger, le principal
adversaire est la Deutsche Bahn. L'entrepise allemande espère fortement s'imposer en France,
elle dispose d'atouts non négligeables et d'un solide savoir faire.
Faut-il ajouter à cela la mauvaise publicité que va susciter l'augmentation de 3.5% des tarifs en
janvier 2009 ? Mais Mr Petel se défend en arguant de l'augmentation de 30% de la facture
électrique en 3 ans et l'augmentation de 40% des coûts de location de sillons sur les 4 dernières
années. Nombre d'auditeurs étaient surpris d'apprendre que le ferroviaire français était
néanmoins l'un des des moins cher d'Europe.
Dans ce contexte , la stratégie de la SNCF est à double détente :
* Fidéliser et gagner des clients :
Une équipe marketing coordonne et pilote les évolutions mais l'entreprise fait appel à ses
employés, très proches des usagers et des réalités de terrain, pour faire remonter des
propositions. La prise en compte des types de clientèle (affaire, loisir...) est la référence pour
élargir les services actuels. L'ambition générale étant de proposer une nouvelle approche du
voyage, centré sur le service, où les gares à l'instar de certains aéroports deviendraient des lieux à
la fois fonctionels et agréables.
On verra donc se mettre en place un service de taxi complémentaire, la wifi en classe affaire,
une proposition d'accompagnement, le billet numérique via les portables des usagers. L'IDTGV
est une autre illustration de proposition originale. Il s'agit de mieux exploiter les tranches
horaires peu prisées tout en y proposant des animations (yoga, tir à l'arc, pétanque...).
Soucieuse de ses concurents, la SNCF tâche par ailleurs d'optimiser les temps de parcours (baisse
des délais d'attente) afin de concurencer l'avion. Le succès de la ligne Paris-Marseille en est une
brillante illustration.
* Gagner des parts de marché européen :
Au delà de la séduction de nouveaux clients, la SNCF s'efforce de se développer sur les marchés
européens. Déjà présente à l'étranger à travers diverses filiales, l'entreprise doit développer son
infrastructure et n'a pas hésité à investir dans 10% de rails supplémentaires.
Par ailleurs, le développement de grandes lignes (Grenoble-Espagne ; Modane-Italie ;
Annemasse-Suisse ; Guilvinec-New-York) et l'augmentation du nombre de trains sur le réseau
européen devraient favoriser les positions du leader européen.
On voit donc que, si la bataille du transport s'annonce âpre, c'est sans complexe et avec beaucoup
d'ambition que la SNCF envisage l'avenir.
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