Issue de liquide digestif septique en dans l’espace extra digestif avec comme
conséquence une infection locale. Elle peut concerner tous les gestes
endoscopiques et ses symptomes et traitement diffèrent selon la portion du tube
digestif concerné : œsophage, estomac, duodénum, intestin grêle, colon.
Concernant l’œsophage :
La perforation est dramatique avec 18% de mortalité.
Les facteurs favorisants : malade intubé, ballon gonflé, ostéophytes cervicaux,
passage aveugle du pharynx, pathologie sous jacente avec paroi fragile
(sclérodermie, sténose, inflammation, ingestion caustique), tumeur, diverticule de
Zenker.
Les symptômes : Douleur, emphysème sous cutané, fièvre, pneumomédiastin,
pneumopathie, contracture abdominale et pneumopéritoine si perforation basse.
Le diagnostic peut se faire à la RP ou à l’ASP, la confirmation se fait au TOGD mais
surtout au TDM avec ingestion d’hydrosolubles.
Le traitement est soit médical soit chirurgical. Médical avec jeune strict, alimentation
parentérale, SNG à discuter, antibiotiques. Sur le plan chirurgical : suture simple,
résection, exclusion bipolaire, drainage. Un ttt endoscopique est possible avec pose
de clips, prothèse ou colle.
Les indications thérapeutiques sont fonction de la gravité du tableau, de l’âge
et l’état général du patient, du délai de mise en route du ttt, du siège de la
perforation, de sa taille
Le ttt conservateur sera proposé en cas de douleur modérée, d’absence de
collapsus, avec fièvre et hyperleucocytose modérée, de perforation contenue dans le
médiastin avec un drainage satisfaisant dans l’œsophage, de petite fistule. Le ttt
chirurgical sera proposé dans les cas contraires ou après échec du ttt médical.
Concernant la sphinctérotomie :
La perforation se fait en per endoscopique. Elle est moins grave car se fait en
rétropéritonéal ce qui explique que le traitement reste que médical et non chirurgical.
Il existe une douleur, fièvre, hyperleucocytose, le ttt consiste en la pose d’une SNG
et antibiothérapie
Concernant la coloscopie :
La perforation est le plus souvent sigmoïdienne et aussi à la jonction sigmoïdo
colique. Les chiffres récents : 0,03%
Elle résulte d’une hyper pression au niveau de la paroi colique soit mécanique (le
plus fréquent du fait d’un endoscope poussé en force : c’est la boucle de l’endoscope
ou l’extrémité qui perfore) soit pneumatique ou dites diastatiques (les perforations
sont iléo caecales mais après une insufflation excessive en amont d’une tumeur
reteant l’air insufflé).